Karl-Amadeus Hartmann ( 1905 - 1963 )

Oui - Vänskä en fait ressortir, au choix, la modernité ou l'inconfort...

Tu serais probablement plus séduit avec Metzmacher (malgré sa captation opaque): des timbres qu'on devine plus chauds, une expressivité plus généreuse dans les phrasés...

Petite curiosité à signaler , j 'ai un enregistrement de la 2ème (Adagio) par Stokowsky sur la Guild, tout ça pour dire comme ce chef qu'on réduit souvent à Fantasia,a été à l écoute de bien des  compositeurs de son époque.
Et sans jouer les prétentieux et ceux qui savent tout, il y a un DVD , ou sont interprètées 3 symphonies de Hartmann , ( 1,5,8 )dont la très belle dernière ,moins connue et c'est surtout intéressant de voir diriger ces oeuvres .

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Merci du renseignement Bénédictus,il y a ,à la fois,un côté passéiste et un côté plutôt moderne dans cet ensemble de morceaux,qui pour moi, avaient ,un petit air de famille connu.En ce moment je réécoute la 8 ème sous toutes les coutures, mais surtout la version Kubélik, vraiment une belle version.On ne dira jamais assez,comment Hartmann, sait vraiment très bien faire ressortir, certains instruments,ou bien mettre en scène, certains thèmes, le storytelling ,comme on dit maintenant .Dans la version Kubélik, je trouve qu'il y a une grande et belle unité.

De rien!
Oui, Kubelík est toujours excellent dans Hartmann - mais franchement, dans la 8ᵉ (à part Metzmacher / Bamberg dont la captation est vraiment dégueu), je ne connais pas de mauvaise version: Metzmacher / Philharmonique de la Radio des Pays-Bas et Kegel / RSO Leipzig sont excellents eux aussi (et assez complémentaires.)

Tout à fait d'accord avec toi,j'ai toutes ces versions,et ce disque est vraiment formidable.



Mais Kubelik ,est aussi le créateur de l'oeuvre  à Cologne mais surtout , j'aime vraiment beaucoup sa vision, comme celle de Scherchen pour la 6ème.On a tous des versions qui nous exalte,c'est dès fois,pas vraiment expliquable aux autres, c'est très personnel et pas toujours logique.

• Symphonie n°2 «Adagio» (1945-46). Gesangsszene zu Giraudoux’ „Sodom und Gomorrha“ (1963)¹
Siegmund Nimsgern (baryton)¹, Karl Anton Rickenbacker / Bamberger Symphoniker
Bamberg, II & X.1992
Koch/Schwann


• Symphonie n°6 (1951-53).¹ Symphonie n°8 (1960-62)²
Günther Herbig / Berliner Sinfonie-Orchester¹. Herbert Kegel / Rundfunk-Sinfonie-Orchester Leipzig²
Berlin, IV & II.1979¹. Leipzig, I.1971²
Berlin Classics

Des symphonies que j’aime décidément beaucoup - à la fois pour leurs textures et leurs couleurs (en particulier du côté des percussions et des anches, grenues et fauves) et leur construction formelle (le grand arc de la 2, les fugues des 6 et 8 ), plus que pour leur langage (finalement assez médian, en dépit - ou à cause? - de son caractère composite.) Interprétations assez idéales: les strates orchestrales sont dans les trois enregistrements remarquablement étagées, avec des sonorités aux timbres très différenciées; Rickenbacher construit remarquablement la progression, maintenant une tension constante et dosant au mieux les effets cinétiques qui constituent l’épisode central; énormément de pugnacité chez Herbig comme chez Kegel, mais aussi un sens très acéré de l’articulation du discours. Chez les uns comme chez les autres, cela permet d’éviter de tomber dans  le genre bourrin (images orchestrales massives, suraccentuation fruste des contrastes, motorisme frontal) - qui peut être une tentation dans l’interprétation de ces symphonies.

La Gesangsszene est chef-d’œuvre (inachevé) d’expressionnisme tardif. Son écriture vocale est déclamatoire, plus parlée que chantée (ce qui explique que DFD comme ici Nimsgern aient pu défendre l’œuvre très tard dans leur carrière), tandis que la structure globale de l’œuvre articule les formes discursives de la rhétorique classique (tout comme les deux mouvements de la 8ᵉ Symphonie s’intitulaient «cantilène» et «dithyrambe») à la coupe d’une forme-sonate développée. Là aussi: la combinaison d’une expressivité exacerbée et d’une conception formelle particulièrement élaborée fonctionne remarquablement. Et puis, la manière verbale véhémente de Nimsgern, rendue encore plus électrique par le blanchissement du timbre (comme DFD, dans cette œuvres, je le trouve encore meilleur live avec Zagrosek en 84 que dans son studio des années 60 avec Kubelik), est évidemment idéale dans cette espèce de discours prophétique méchant.

Tibor Varga, Rare Live Recordings / Hartmann: Concerto funèbre (Live recording, Sion 1979)


Tibor Varga  (1921-2003) met toute son humanité et son immense talent de violoniste ,dans ce concerto de Hartmann.On ne compte plus les versions de ce concerto, depuis sa création.Celle-ci à une belle  luminosité  et une intériorité particulières ,qui lui donnent un sens plus humain et surtout universel.

"Le « Concerto funebre » (titre en italien dans sa version finale de 1959) pour violon et orchestre à cordes est un concerto du compositeur allemand Karl Amadeus Hartmann. Composé en 1939 sous le titre original Musik der Trauer (Musique de deuil), il fut créé à Saint-Gall, (Suisse) le 29 février 1940 par Karl Neracher et l'Orchestre de chambre de Saint-Gall dirigé par Ernst Klug. L'ouvrage a été révisé en 1959.
Il aurait été inspiré par l'invasion de la Tchécoslovaquie par les nazis, témoignant ainsi de son opposition au régime en place, dans son pays. La partition a été dédicacée à son fils Richard P. Hartmann, alors âgé de quatre ans." Wikipédia

Tibor Varga, Rare Live Recordings / Hartmann ... - …

Benedictus a écrit:

En Playlist, Benedictus a écrit:

Suite à des remarques de David (...):


• Quatuors à cordes nº1 «Carillon» (1934) et nº2 (1945)
Vogler Quartett Berlin
Monmouth, II.2001
Nimbus
Effectivement, deux vrais grands chef-d’œuvres, plus «décadents» et moins «modernistes» que les symphonies. À réécouter et à détailler. (En passant, le catalogue Nimbus est assez épatant dans le quatuor décadent.)

J’avais achetė ce CD pour les quatuors de Hartmann, et finalement je trouve que c’est celui de Eisler le plus remarquable…