Salzbourg 2011

Je regroupe ici les informations éparses concernant la prochaine édition du festival de Salzbourg, dont on connaîtra les détails vers le 10 novembre. S'il n'y a aucun élément de distribution, ce n'est pas que je m'en moque, c'est simplement que je ne les connais pas !

Opéra
Reprise de trois productions mozartiennes de Claus Guth, Haus für Mozart :
Le Nozze di Figaro (Robin Ticciati, Orchestra of the Age of Enlightenment)
Così fan tutte (Marc Minkowski, Musiciens du Louvre)
Don Giovanni (dm Yannick Nézet-Séguin, WP)

L'affaire Makropoulos, Grosses Haus (?) (Salonen/Marthaler)
Macbeth [Verdi], Felsenreitschule (Muti/Peter Stein)
Die Frau ohne Schatten, Grosses Haus (Thielemann/Loy)

Contemporain
Probablement dans la série Kontinent, en concert ou en version scénique ?
Macbeth [Sciarrino], Kollegienkirche, 4 et 7 août (Beat Furrer, Klangforum Wien)
Prometeo [Nono]

Théâtre
Faust (les deux parties), Perner-Insel Hallein (Nicolas Stemann)
Projets de Thomas Ostermeier et Roland Schimmelpfennig, Landestheater

Muti connaît très certainement la partition de Macbeth par coeur, ce qui est un avantage énorme. Je ne connais pas encore sa version de studio. Il a beaucoup dirigé cet opéra en live. Cela promet donc déjà sur le plan orchestral, une excellente réalisation musicale.

Ca ne veut rien dire. C'est sûr que Muti est plus dans son répertoire que dans les chefs-d'œuvre massacrés par lui avec constance ces dernières années (Orphée et Eurydice, Moïse, les Napolitains du festival de Pentecôte dont nous avons eu un écho atterrant à Garnier); ensuite, viennent les choix interprétatifs, et c'est là que peuvent commencer les désaccords !

Rameau a écrit:

Ca ne veut rien dire. C'est sûr que Muti est plus dans son répertoire que dans les chefs-d'œuvre massacrés par lui avec constance ces dernières années (Orphée et Eurydice, Moïse, les Napolitains du festival de Pentecôte dont nous avons eu un écho atterrant à Garnier); ensuite, viennent les choix interprétatifs, et c'est là que peuvent commencer les désaccords !

Je sais que sa version de studio en terme de direction orchestrale en particulier a bonne presse.

Rameau a écrit:

Macbeth [Sciarrino], Kollegienkirche, 4 et 7 août (Beat Furrer, Klangforum Wien)
Prometeo [Nono]

Merci

C'est quoi ce Macbeth ? A quoi ca ressemble ?

Pour Nono, Ingo Metzmacher devrait etre le chef (pas encore confirme).

Je ne connais pas ce Macbeth, mais j'aime beaucoup la musique de Sciarrino en général (le Festival lui avait consacré en 2008 une sublime série de concerts). C'est une musique de sons, souvent à la limite de l'audible, du silence, où le souffle, le frottement, le feulement sont des modalités essentielles du son. C'est une musique très intime, qui exige une écoute attentive. Dans ses opéras, l'action est souvent négligeable.

Création mondiale de la nouvelle pièce de Peter Handke, Encore de l'orage, le 12 août sur la Perner-Insel, dans une mise en scène de Dimiter Gotscheff.
Je ne comprends pas très bien, du coup, quand le Faust dont il a été question précédemment sera joué, étant donné qu'il faudra certainement prévoir pour ce dernier pas mal de dates, mais c'est une autre histoire. On a toujours des surprises de dernière minute...

(oui, je sais, le théâtre en allemand, ça n'intéresse que moi...).

Pourquoi ça n'intéresserait que toi ?

En revanche, peu d'éventualités de l'entendre à la radio, c'est certain.

[Macbetto par Muti]

aurele a écrit:

Je sais que sa version de studio en terme de direction orchestrale en particulier a bonne presse.

Oui, parce que c'est Muti. Mais enfin, le jeune Muti avec le New Philharmonia, ça reste ultramou et assez gentil...


[Macbetto, tre atti senza nome de Sciarrino]

fliegender a écrit:

C'est quoi ce Macbeth ? A quoi ca ressemble ?

C'est très épuré, pas très beau à mon goût (les alliances timbrales ne sont pas franchement voluptueuses), des sortes de touches de son un peu éparses, et un drame qui m'a paru également lent et éclaté (mais c'était à la radio il y a des années, donc sans livret).

Ca m'a semblé ne mener nulle part ni dans la nouveauté / subversion, ni dans la beauté musicale, ni dans la force dramatique. On fait de l'opéra parce qu'il faut bien en faire, en quelque sorte, ce qui plonge dans une peu exaltante impression d'ultrarelativité. Tout ça est plus subjectif que factuel, mais mon écoute doit remonter à la création.

Mais je n'ai pas aimé non plus Luci mie traditrici, donc je ne suis pas forcément la bonne personne pour en parler.

Voici le programme en ce qui concerne l'opéra :

_Mozart, Le Nozze di Figaro (27, 30 juillet, 4, 11 et 13 août)

Robin Ticciati, Musikalische Leitung
Claus Guth, Regie
Christian Schmidt, Bühnenbild und Kostüme
Olaf Winter, Licht
Ronny Dietrich, Dramaturgie
Ramses Sigl, Choreographie
Jörn H. Andresen, Choreinstudierung

Simon Keenlyside, Il Conte Almaviva
Genia Kühmeier, La Contessa Almaviva
Marlis Petersen, Susanna
Erwin Schrott, Figaro
Katija Dragojevic, Cherubino
Marie McLaughlin, Marcellina
Franz-Josef Selig, Bartolo
Patrick Henckens, Basilio
Malin Christensson, Barbarina
Adam Plachetka, Antonio
Uli Kirsch, Cherubim
Orchestra of the Age of Enlightenment
Konzertvereinigung Wiener Staatsopernchor


_Strauss, Die Frau ohne Schatten (29 juillet, 1er, 4, 11, 14,17 et 21 août) :

Christian Thielemann, Musikalische Leitung
Christof Loy, Regie
Johannes Leiacker, Bühnenbild
Ursula Renzenbrink, Kostüme
Stefan Bolliger, Licht
Thomas Jonigk, Dramaturgie
Thomas Lang, Choreinstudierung

Stephen Gould, Der Kaiser
Anne Schwanewilms, Die Kaiserin
Michaela Schuster, Die Amme
Wolfgang Koch, Barak, der Färber
Evelyn Herlitzius, Sein Weib
Markus Brück, Der Einäugige
Steven Humes, Der Einarmige
Andreas Conrad, Der Bucklige
Thomas Johannes Mayer, Der Geisterbote
Rachel Frenkel, Die Stimme des Falken
Peter Sonn, Erscheinung eines Jünglings
Christina Landshamer, Ein Hüter der Schwelle des Tempels
Maria Radner, Eine Stimme von oben
Hanna Herfurtner, Dienerinnen, Stimmen der Ungeborenen
Christina Landshamer, Dienerinnen, Stimmen der Ungeborenen
Martina Mikelić, Dienerinnen, Stimmen der Ungeborenen
Rachel Frenkel, Dienerinnen, Stimmen der Ungeborenen
Maria Radner, Dienerinnen, Stimmen der Ungeborenen
Wiener Philharmoniker
Konzertvereinigung Wiener Staatsopernchor
Salzburger Festspiele Kinderchor


Giuseppe Verdi, Macbeth (3, 6, 9, 12, 16 , 19, 22 et 24 août) :

Riccardo Muti, Musikalische Leitung
Peter Stein, Regie
Ferdinand Wögerbauer, Bühnenbild
Joachim Barth, Licht
Thomas Lang, Choreinstudierung

Željko Lučić, Macbeth
Sebastian Catana (12.08), Macbeth
Dmitry Belosselsky, Banco
Tatiana Serjan, Lady Macbeth
Elisabete Matos (12.08), Lady Macbeth
Giuseppe Filianoti, Macduff
Antonio Poli, Malcolm, König Duncans Sohn
Anna Malavasi, Kammerfrau der Lady Macbeth
Gianluca Buratto, Arzt
Wiener Philharmoniker
Konzertvereinigung Wiener Staatsopernchor


_Mozart, Così fan tutte (5, 7, 15, 19, 21 et 26 août) :

Marc Minkowski, Musikalische Leitung
Claus Guth, Regie
Christian Schmidt, Bühnenbild
Anna Sofie Tuma, Kostüme
Olaf Winter, Licht
Andri Hardmeier, Dramaturgie
Ramses Sigl, Choreographie
Jörn H. Andresen, Choreinstudierung

Maria Bengtsson, Fiordiligi
Michèle Losier, Dorabella
Alek Shrader, Ferrando
Christopher Maltman, Guglielmo
Bo Skovhus, Don Alfonso
Anna Prohaska, Despina
Les Musiciens du Louvre • Grenoble
Konzertvereinigung Wiener Staatsopernchor


_Janáček, Věc Makropulos (10, 13, 18, 25 et 30 août) :

Esa-Pekka Salonen, Musikalische Leitung
Christoph Marthaler, Regie
Anna Viebrock, Bühnenbild und Kostüme
Olaf Winter, Licht
Malte Ubenauf, Dramaturgie
Jörn H. Andresen, Choreinstudierung

Angela Denoke, Emilia Marty
Brandon Jovanovich, Albert Gregor
Peter Hoare, Vítek, Rechtsanwaltsgehilfe
Jurgita Adamonytė, Krista, seine Tochter
Johan Reuter, Jaroslav Prus
Aleš Briscein, Janek, sein Sohn
Jochen Schmeckenbecher, Dr. Kolenatý, Rechtsanwalt
Linda Ormiston, Eine Aufräumefrau/Kammerzofe
Ryland Davies, Hauk-Šendorf


_Mozart, Don Giovanni (18 , 20 , 23, 27 et 29 août) :

Yannick Nézet-Séguin, Musikalische Leitung
Claus Guth, Regie
Christian Schmidt, Bühnenbild und Kostüme
Olaf Winter, Licht
Ronny Dietrich, Dramaturgie
Ramses Sigl, Choreographie
Jörn H. Andresen, Choreinstudierung

Gerald Finley, Don Giovanni
Franz-Josef Selig, Il Commendatore, Donna Annas Vater
Malin Byström, Donna Anna, Don Ottavios Verlobte
Joel Prieto, Don Ottavio
Dorothea Röschmann, Donna Elvira, Dame aus Burgos
Erwin Schrott, Leporello, Don Giovannis Diener
Adrian Sâmpetrean (23.08), Leporello, Don Giovannis Diener
Christiane Karg, Zerlina, Bäuerin, Masettos Braut
Adam Plachetka, Masetto, Bauer
Wiener Philharmoniker
Konzertvereinigung Wiener Staatsopernchor


_Stravinsky et Tchaikovsky, Le Rossignol et Iolanta (15 et 20 août) :

Ivor Bolton, Musikalische Leitung
Mozarteumorchester Salzburg
Konzertvereinigung Wiener Staatsopernchor
Jörn H. Andresen, Choreinstudierung

Julia Novikova, Die Nachtigall
Julia Lezhneva, Die Köchin
Antonio Poli, Der Fischer
Yuri Vorobiev, Der Bonze
Maria Radner, Der Tod

Anna Netrebko, Iolanta, blinde Tochter von König René
John Relyea, René, König der Provence
Piotr Beczala, Graf Vaudémont, ein burgundischer Ritter
Alexey Markov, Robert, Herzog von Burgund
Antonio Poli, Alméric, Waffenträger von König René
Yuri Vorobiev, Bertrand, Pförtner des Schlosses
Maria Radner, Martha, Iolantas Amme


La distribution de Così fan tutte en particulier est composée de chanteurs peu connus. En ce qui concerne la trilogie Da Ponte, certains chanteurs reprennent leurs rôles tenus les saisons précédentes :
Marie McLaughlin, Franz Josef-Selig et Patrick Henckens ont déjà été Marcellina, Bartolo et Basilio lors de la création de la production en 2006, en 2007 et en 2009. Marlis Petersen, Katija Dragojevic et Adam Plachetka étaient Susanna, Cherubino et Antonio en 2009.
Erwin Schrott et Dorothea Röschmann ont été Leporello et Donna Elvira en 2008 lors de la création de la production et en 2010.
Joel Prieto et Adam Plachetka reprennent les rôles de Don Ottavio et Masetto qu'ils ont chanté en 2010.
Bo Skovhus sera Don Alfonso comme en 2009.
Que pensez vous de l'ensemble des distributions, du choix des chefs et des metteurs en scène?

Schrott en Figaro et en Leporello ? Je me sens très inquiète là ; Déjà que dans Carmen il avait été un Escamillo peu convaincant, mais la... . MacLaughlin en Marcellina bof; ce sont surtout les récitatifs qui sont le point faible de la dame qui connait bien le rôle de Susanna car autrement la voix est belle. A part Filianoti je ne connais aucun des chanteurs de Macbeth, je ne connais pas La femme sans ombre ni l'affaire Makropulos.
Dans l'ensemble peu de casts palpitants

Figaro est le meilleur rôle de Schrott, il y est réellement excellent. (C'est d'ailleurs la seule fois, je crois, où j'ai réellement aimé ce qu'il faisait...)

Mouais, je reste sceptique quand même , mais si tu le dis

Concernant Macbeth, je connais Željko Lučić qui chante régulièrement le rôle. Je ne le connais pas dans ce rôle même s'il existe un DVD du Met. Je le connais en Rigoletto. Il ne m'avait pas marqué plus que cela.
Je connais Filianoti évidemment de nom. Je ne sais même pas si je l'ai déjà entendu dans un quelconque rôle. Je connais également de nom les deux chanteuses qui seront Lady Macbeth. Néanmoins, je te rejoins Calbo sur un point : les casts ne sont effectivement pas transcendants pour la plupart des opéras présentés.

calbo a écrit:

Schrott en Figaro et en Leporello ? Je me sens très inquiète là ; Déjà que dans Carmen il avait été un Escamillo peu convaincant, mais la... .

C'est pourtant un Figaro déjà expérimenté et superbe dans le DVD Welser-Möst notamment. (et sans doute Pappano que je n'ai pas encore regardé)

calbo a écrit:

Dans l'ensemble peu de casts palpitants

Ben pour celui de la Femme sans ombre, quand même!

Xavier a écrit:

Ben pour celui de la Femme sans ombre, quand même!

En ce qui concerne les 5 rôles principaux, je n'ai jamais entendu ces chanteurs. Néanmoins, je les connais pour la plupart de nom évidemment et de réputation.

aurele a écrit:

Concernant Macbeth, je connais Željko Lučić qui chante régulièrement le rôle. Je ne le connais pas dans ce rôle même s'il existe un DVD du Met. Je le connais en Rigoletto. Il ne m'avait pas marqué plus que cela.

Oui, en Rigoletto, c'est pas spécialement marquant, mais c'est solide et sa voix robuste, centrale et pas très belle devrait être parfaite pour Macbeth, où les barytons-Verdi sont généralement peu à l'aise (un comble, alors que c'est censé marquer le début de la catégorie vocale...). Tout simplement parce que c'est encore lyrique et belcantiste (le dernier air), mais aussi très central dans pas mal de moments.

Et même Thomas Johannes Mayer en Messager, quel luxe!...

Xavier a écrit:

calbo a écrit:

Schrott en Figaro et en Leporello ? Je me sens très inquiète là ; Déjà que dans Carmen il avait été un Escamillo peu convaincant, mais la... .

C'est pourtant un Figaro déjà expérimenté et superbe dans le DVD Welser-Möst notamment. (et sans doute Pappano que je n'ai pas encore regardé)

calbo a écrit:

Dans l'ensemble peu de casts palpitants

Ben pour celui de la Femme sans ombre, quand même!

J'ai pris soin de préciser que je ne connaissais pas, mais dans l'ensemble, oui les casts ne me donnent pas envie de pousser plus loin

Herlitzius en Färberin, je crois que ça va me motiver pour me replonger dans cet opéra...

Ceci dit depuis le temps que je dois jeter une oreille à La femme sans ombre . Ceci étant dit, comme je ne suis pas pressée ça attendra que j'ai écouté Les pêcheurs de perles et le CD Britten qui attend sagement sur mon bureau (concerto pour piano et concerto pour violon)

DavidLeMarrec a écrit:

Oui, en Rigoletto, c'est pas spécialement marquant, mais c'est solide et sa voix robuste, centrale et pas très belle devrait être parfaite pour Macbeth, où les barytons-Verdi sont généralement peu à l'aise (un comble, alors que c'est censé marquer le début de la catégorie vocale...). Tout simplement parce que c'est encore lyrique et belcantiste (le dernier air), mais aussi très central dans pas mal de moments.

Tu penses à quels barytons?

calbo a écrit:

J'ai pris soin de préciser que je ne connaissais pas, mais dans l'ensemble, oui les casts ne me donnent pas envie de pousser plus loin

OK, si on enlève les opéras que tu ne connais pas et les chanteurs que tu ne connais pas, le reste n'est peut-être pas engageant, m'enfin tout de même...

@ Aurèle :

C'était juste une généralité, une impression générale. Il y a plein de contre-exemples, par exemple Richard Zeller, un baryton pas spécialement Verdi qui plane sur la partition en belcantiste accompli plus qu'en baryton rocailleux...

A bien y penser, d'ailleurs, je me rappelle qu'à l'époque où je chantais souvent le prologue, c'était plus typé Forth que Rigoletto... Donc finalement je ne suis pas sûr d'avoir raison, et que la tradition de le confier à des rocailleux centraux ne soit pas finalement une erreur.

Disons que dans mon imaginaire, la voix de Macbeth, c'est plus Warren ou Bruson. Mais mes références sont pourtant DFD et Zeller...

calbo a écrit:

Ceci dit depuis le temps que je dois jeter une oreille à La femme sans ombre . Ceci étant dit, comme je ne suis pas pressée ça attendra que j'ai écouté Les pêcheurs de perles et le CD Britten qui attend sagement sur mon bureau (concerto pour piano et concerto pour violon)

Quels sont les Strauss que tu connais/aimes déjà?

Houla y va falloir que je fouille dans les tréfonds de ma mémoire là . Et à l'heure qu'il est je sais pas si je suis en état de le faire tout de suite .

On a donc au moins la réponse pour ceux que tu aimes.

Je pensais plus au Chevalier à la rose (d'ailleurs, c'est normal qu'il y ait deux sujets sur cet opéra ) que j'ai vu au festival d'Aix en Provence en '87. J'ai d'ailleurs le souvenir d'une mise en scène assez conventionnelle et d'une distribution assez cohérente. Je ne connais La chauve souris que par extraits je m'abstiendrai donc d'en dire quoi que ce soit

calbo a écrit:

Je pensais plus au Chevalier à la rose (d'ailleurs, c'est normal qu'il y ait deux sujets sur cet opéra )

Un en général et un en discographie j'imagine, ce qui est assez courant.

calbo a écrit:

Je ne connais La chauve souris que par extraits je m'abstiendrai donc d'en dire quoi que ce soit

Certes mais la Chauve-souris c'est un autre Strauss.

Ce que je voulais dire, c'est que je ne l'ai jamais écouté en entier et qu'en l'occurrence je ne voyais pas l'intérêt de dire c'est génial ou c'est nul. Pour en revenir au Chevalier à la rose mes souvenirs sont vraiment trop lointains . C'était à l'époque ou j'écoutais un peu de tout sans trop me poser de questions, sinon il y a bien des choses que je n'aurais pas écoutées

calbo a écrit:

Ce que je voulais dire, c'est que je ne l'ai jamais écouté en entier et qu'en l'occurrence je ne voyais pas l'intérêt de dire c'est génial ou c'est nul.

Et moi quand je dis que c'est un autre Strauss, c'est pas une expression, c'est juste que c'est pas du tout le même compositeur.

Houla, je crois qu'il va falloir que j'aille faire un gros dodo moi

En ce qui concerne les concerts, il y aura notamment concert consacré à Strauss avec Fleming en soliste vocale. Thielemann dirigera le Wiener Philarmoniker. Voici le programme :
Befreit op. 39/4
Winterliebe op. 48/5
Traum durch die Dämmerung op. 29/1
Gesang der Apollopriesterin op. 33/2
Szene aus der Oper Arabella
Eine Alpensinfonie op. 64

Deux dates sont prévues : 7 et 8 août.

Le Requiem de Verdi sera donné les 14 et 15 août. Muti dirigera le Wiener Philarmoniker. Voici les autres éléments relatifs à ces deux concerts :

Krassimira Stoyanova, Sopran
Olga Borodina, Mezzosopran
Saimir Pirgu, Tenor
Ildar Abdrazakov, Bass
Konzertvereinigung Wiener Staatsopernchor
Thomas Lang, Einstudierung


Pour plus de détails sur les différents concerts, voici la page : http://www.salzburgerfestspiele.at/konzert

Et un sacré concert de Boulez qui s'annonce :
ALBAN BERG • Lulu Suite – Symphonic Pieces from the Opera Lulu for Coloratura Soprano and Orchestra

ALBAN BERG • Der Wein – Concert Aria for Soprano and Orchestra

GUSTAV MAHLER • Das klagende Lied for Solo Voices, Mixed Choir and Orchestra (Version 1898/99)

PERFORMERS

Anna Prohaska, Soprano
Dorothea Röschmann, Soprano
Elisabeth Kulman, Contralto
Johan Botha, Tenor
Concert Association of the Vienna State Opera Chorus
Jörn H. Andresen, Chorus Master
Vienna Philharmonic
Pierre Boulez, Conductor

... Röschmann ou Prohaska dans Der Wein ??


Sinon, il est intéressant de constater que, côté récitals, Salzburg se confirme comme condensé de la physionomie nihiliste des raouts spécialisés, style La Roque. C'est spectaculaire : on peut alterner de soir en soir Sokolov, Lang Lang, Pollini, Fazil Say... bah, du moment que le public crache les biffetons à trois chiffres !

Théo a écrit:

Et un sacré concert de Boulez qui s'annonce :
ALBAN BERG • Lulu Suite – Symphonic Pieces from the Opera Lulu for Coloratura Soprano and Orchestra

ALBAN BERG • Der Wein – Concert Aria for Soprano and Orchestra

GUSTAV MAHLER • Das klagende Lied for Solo Voices, Mixed Choir and Orchestra (Version 1898/99)

PERFORMERS

Anna Prohaska, Soprano
Dorothea Röschmann, Soprano
Elisabeth Kulman, Contralto
Johan Botha, Tenor
Concert Association of the Vienna State Opera Chorus
Jörn H. Andresen, Chorus Master
Vienna Philharmonic
Pierre Boulez, Conductor

... Röschmann ou Prohaska dans Der Wein ??


Sinon, il est intéressant de constater que, côté récitals, Salzburg se confirme comme condensé de la physionomie nihiliste des raouts spécialisés, style La Roque. C'est spectaculaire : on peut alterner de soir en soir Sokolov, Lang Lang, Pollini, Fazil Say... bah, du moment que le public crache les biffetons à trois chiffres !

Selon mes infos, c'est Prohaska dans Der Wein et Röschmann dans Mahler. Ce serait logique. Prohaska a l'habitude de travailler avec Boulez, Rattle et Abbado pour tout ce qui concerne la musique contemporaine et la seconde école de Vienne.
Pour ma part, je l'ai entendue dans Webern avec Rattle et c'était formidable. Elle me fait un peu penser à Hannigan

A ceux qui n'en seraient pas familiers, je signale tout de même que le soprano n'a à peu près rien à chanter dans Klagende Lied. C'est l'alto qui a la plus belle part, et puis il y a quelques choses pour les enfants et le ténor.

DavidLeMarrec a écrit:

A ceux qui n'en seraient pas familiers, je signale tout de même que le soprano n'a à peu près rien à chanter dans Klagende Lied. C'est l'alto qui a la plus belle part, et puis il y a quelques choses pour les enfants et le ténor.

C'est bien dommage car Kulmann n'est pas un alto. C'est une soprano à l'origine qui s'est orientée vers le répertoire de mezzo et d'alto(pour des raisons de carrière?)

Zwielicht a écrit:

Selon mes infos, c'est Prohaska dans Der Wein et Röschmann dans Mahler. Ce serait logique. Prohaska a l'habitude de travailler avec Boulez, Rattle et Abbado pour tout ce qui concerne la musique contemporaine et la seconde école de Vienne.
Pour ma part, je l'ai entendue dans Webern avec Rattle et c'était formidable. Elle me fait un peu penser à Hannigan

Merci, c'était en effet prévisible. A Hannigan, rien que ça !
Röschmann je l'ai vue avec Boulez dans Mahler et c'était très bien, dans le Knaben Wunderhorn.

En tout cas, je peux t'assure qu'en Quickly, elle déménage sévère, donc ça ne devrait lui poser aucun problème.

De toute façon, quand on dit "alto", c'est le nom de la partie sur la partition, ça ne veut pas dire que ça réclame forcément un alto plus qu'un mezzo.

Ouais bon... C'est pas enthousiasmant tout ça . Y a sans doute eu des éditions plus intéressantes

Théo a écrit:

Et un sacré concert de Boulez qui s'annonce :
ALBAN BERG • Lulu Suite – Symphonic Pieces from the Opera Lulu for Coloratura Soprano and Orchestra

ALBAN BERG • Der Wein – Concert Aria for Soprano and Orchestra

GUSTAV MAHLER • Das klagende Lied for Solo Voices, Mixed Choir and Orchestra (Version 1898/99)

PERFORMERS

Anna Prohaska, Soprano
Dorothea Röschmann, Soprano
Elisabeth Kulman, Contralto
Johan Botha, Tenor
Concert Association of the Vienna State Opera Chorus
Jörn H. Andresen, Chorus Master
Vienna Philharmonic
Pierre Boulez, Conductor

... Röschmann ou Prohaska dans Der Wein ??


Sinon, il est intéressant de constater que, côté récitals, Salzburg se confirme comme condensé de la physionomie nihiliste des raouts spécialisés, style La Roque. C'est spectaculaire : on peut alterner de soir en soir Sokolov, Lang Lang, Pollini, Fazil Say... bah, du moment que le public crache les biffetons à trois chiffres !

Les 2 concerts des Berliner sont pas mal non plus, avec Rattle dans des oeuvres où j'aimerais bien m'entendre (la 7 de Mahler, la 9 de Bruckner, du Britten,...).

aurele a écrit:

Le Requiem de Verdi sera donné les 14 et 15 août. Muti dirigera le Wiener Philarmoniker. Voici les autres éléments relatifs à ces deux concerts :

Krassimira Stoyanova, Sopran
Olga Borodina, Mezzosopran
Saimir Pirgu, Tenor
Ildar Abdrazakov, Bass
Konzertvereinigung Wiener Staatsopernchor
Thomas Lang, Einstudierung
Pour plus de détails sur les différents concerts, voici la page : http://www.salzburgerfestspiele.at/konzert

Notre Requiem au Chatelet etait meilleur -- Lalalala
Katya Gubanova >> Olga Borodina
Francesco Meli > Saimir Pirgu
Georg Zeppenfeld > Ildar Abdrazakov
Daniele Gatti >> Ricardo Muti

Il reste seulement Stoyanova ou on est pareil.
C'est en partie la reponse a ceux qui se plaignent que Paris n'offre pas aussi belles choses que les autres grandes villes (ou festivals)

Bon chance a Zeljko Lucic pour ce Macbeth a Felsenreitschule. Il risque de se royalement casser la figure. Je vais zapper ce Macbeth - Stein apres un des meilleurs spectacles de tous les temps [a La Monnaie en Juin 2010], et le cast quasiment imbattable.

J'attends le plus de Macropoulos, evidemment, et de la FroSch. Puis Minko avec son orchestre pour Cosi pourrait etre cool.

C'est dommage que les 2 concerts de Prometeo (Nono) sont programmes si tot. C'est la ou Ingo the Great est au sommet de son art.

Il manque juste ONF >>>> Wiener Philharmoniker.

Spoiler:

[quote="DavidLeMarrec"]Il manque juste ONF >>>> Wiener Philharmoniker.


N'exagerons pas quand meme

Ben oui, ça peut quand même un peu changer le résultat, non ?

Sinon, je suis d'accord sur le fait que la distribution parisienne était superbe (sur le papier, j'y étais pas).

Oui bien sur que ca rebalance un peu des choses.

L'ONF a fait bcp de progres depuis ces 2 ans et la difference par rapport a des viennois n'est pas si grande que ca. Ca reste certainement subjectif mais si on soustrait le facteur d'intimidation [la grande tradition des Wiener Philharmoniker, et leur concerts periodiques --tres mediatises!-- de nouvel an] les Wieners ne sont pas beaucoup meilleurs que l'ONF.

On les verra d'ailleurs bientot au TCE avec Thielemann dans ce qu'ils font le mieux -- les symph. de Beethoven.

J'ai toujours dit que les Viennois me touchaient très rarement, bien moins que nombre d'orchestres de seconde zone, justement à cause du côté corseté que tu décris. Mais en termes purement techniques, le fossé qui les sépare de l'ONF est assez considérable.

Voici une critique de Die Frau ohne Schatten en français, la seule que j'ai trouvé pour le moment : http://www.lalibre.be/culture/scenes/article/677013/brillant-detournement-de-chef-d-uvre.html

Voici deux critiques en anglais et une critique en italien :
http://www.bloomberg.com/news/2011-08-02/fairy-empress-seeks-shadow-in-strauss-s-odd-homage-to-motherhood-review.html
http://www.ft.com/cms/s/2/2878513a-bcee-11e0-bdb1-00144feabdc0.html#axzz1UQp8S5GJ
http://www.giornaledellamusica.it/rol/?id=3526

Toutes les autres critiques que j'ai pu trouvé sont en allemand et je ne pratique pas cette langue pour suffisamment comprendre les articles en question.


Il y a des extraits sur le tube car cela a été diffusé à la télévision autrichienne et cela a été diffusé également à la radio. J'espère que certains regarderont ou écouteront et en parleront. Cela sortira peut être en DVD. J'irai voir sans doute les extraits sur le tube qui ne sont évidemment pas suffisants pour se faire une idée de la mise en scène de Loy qui fait partie des metteurs en scène qui proposent des choses souvent très critiquées par les puristes dont je fais partie même si je peux me laisser séduire par une mise en scène plus moderne si cela s'y prête bien comme pour le Ring.

Puriste? Euh... non je ne dirais pas ça... à la limite, pour rester dans la même famille, plutôt puritain
Ce n'est pas être puriste que de ne pas accepter une mise en scène décalée...

En tout cas, les photos me font drôlement penser à celles que j'avais vu de sa Donna del Lago de Genève...

Cette mise en scène de Loy n'est à mon avis sans doute pas dénuée d'intérêt et le principe de transposer à l'époque de la création l'oeuvre n'est pas idiot du tout. Néanmoins, cela fait nécessairement perdre à l'oeuvre son aspect féérique. Il faut que je vois la mise en scène de Götz Friedrich que j'ai en DVD qui garde me semble-t-il l'aspect féérique de l'oeuvre. Dans la distribution de cette nouvelle production, il y a tout de même Herlitzius en particulier et il me semble que David l'aime beaucoup. J'espère avoir des échos de membres du forum et pas seulement de la presse ou de sites de critiques.