Le "jazz-rock" au sens large (des années 60 à nos jours)

Weather Report - Night Passage (1980)



Difficile de parler de Night Passage sans évoquer en particulier Jaco Pastorius, tant cet opus met son jeu en avant.

Pastorius est, selon moi, un bassiste génial malgré ses nombreux gimmicks, facilitées et je pense son manque de polyvalence (même si…). Il a donné à l’instrument (la basse en général) une place qu’il n’avait pas jusque-là. Il a fait évoluer la « Walking Bass » en la fluidifiant et en lui donnant un relief funky unique. Ses solos (celui de Port of Entry est juste fabuleux), en plus d’être techniquement impressionnant, sont d’un lyrisme étonnant.

Sans rentrer dans le détail (je m’essouffle un peu), on peut considérer ce disque comme secondaire et manquant de l’énergie et de la créativité de ses fameux prédécesseurs mais pour moi il est, avant tout, la dernière pépite de ce groupe fabuleux.

D'accord sur tout* et notamment ce que tu dis sur Pastorius.Ceci dit, leur Domino Theory (84) est loin d'être négligeable.







*Justement parmi les pépites de ce Night Passage, il y a le fabuleux Fast City.


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Miles Davis : On The Corner (72)


Comme souvent (mais pas toujours) avec les Miles de cette période, je suis au début fasciné par les textures et puis progressivement lassé par le côté obstinément itératif de ces ostinatos qui ne bougent pas d'un pouce...
A noter une très belle intervention de McLaughlin au début du disque, funky à souhait.

Je suis passé à ça juste après :

Herbie Hancock : Crossings (72)


et pour moi il n'y a pas photo , j'ai l'impression que Hancock utilise les mêmes ingrédients que Miles (ostinato, textures planantes) mais avec bien plus d'inventivité et de variabilité (si j'ose dire). Le disque m'a passionné de la première à la dernière note.

Sans aller jusqu'à dire que Benedictus a raison (faut pas exagérer ), on dira qu'il n'a pas tout à fait tort...

Citation :

D'accord sur tout* et notamment ce que tu dis sur Pastorius.Ceci dit, leur Domino Theory (84) est loin d'être négligeable.

Il faudra que réécoute ça alors.

D'accord avec toi sur On the Corner. C'est très vite pénible

Abus est la continuité de Abus Dangereux toujours avec Pierre Jean Gaucher. Plus du tout prog, pour le coup, mais très fusion.

De très bonne ligne de basse et quelques solos intéressants.

https://www.discogs.com/Abus-Jazz-n-Roll/release/3474768

Thelonious a écrit:

D'accord avec toi sur On the Corner. C'est très vite pénible

Pur ovni, formidable monolithe, funk urbain sophistiqué, acide avant l’heure, superbe folie expérimentale et futuriste, rythmique hypnotique proche de la transe, et Miles exclusivement à la trompette électrifiée, qui découpe au scalpel et écorche à vif.
pour moi le chef-d’œuvre de la période électrique, avec la moitié de Get Up With It.

Gilgamesh : Gilgamesh (75)


Thèmes (très!) alambiqués et atmosphères rêveuses marquées par les interventions inoubliables d'Alan Gowen au moog.

Un disque attachant.



@Warren60,@Barbajuan : vous connaissez déjà, j'imagine.

@Benedictus : vu que tu aimes Hatfield and the North et National Health, ça devrait te plaire.

Gilgamesh : Another fine tune you got me into (78)


Plus éthéré et jazzy (façon Pat Metheny période Bright Size Life) que le précédent.
Deux très grands moments : Playtime et Underwater Song.

Kiyo Sen : Organizer (2018)






Excellent!



@Thelonious,@Emeryck : c'est à découvrir

Santana : Welcome (73)


Superbe album de fusion ensoleillée et sensuelle qui comporte son lot de moments d'anthologie (le duo Santana - McLaughlin sur Flame Sky, Mother Africa, Light of Life, la belle revisite du Welcome de Coltrane)

Magique!

Santana : Borboletta (74)


Tout aussi prenant et envoûtant que le précédent, la présence électrisante de Stanley Clarke sur la seconde moitié du disque est vraiment appréciable.

Santana : Lotus (74)


Un triple live mythique à juste titre.
Les interventions de Carlos Santana à la guitare sont confondantes de lyrisme et de chaleur et l'incessant ressac de la section rythmique a quelque chose d'hypnotique.

Fantastique!

Billy Cobham : Total Eclipse (74)


Peut être mon album préféré de Billy Cobham.

Billy Cobham : Crosswinds (74)


Encore un bon cru (avec George Duke, John Abercrombie et les frères Brecker).

Herbie Hancock : Crossings (72)


J'ai l'impression qu'il y a du mellotron sur Water Torture.

Pas compris.

Juste une citation des Tontons flingueurs à laquelle ta phrase m'a fait penser...

Jamais vu (hé oui c'est possible).

Herbie Hancock : Sextant (73)


Il y a bien du mellotron sur Hidden Shadows.

arnaud bellemontagne a écrit:

Herbie Hancock : Sextant (73)

arnaud bellemontagne a écrit:

Il y a bien du mellotron sur Hidden Shadows.  

Attention! Ne pas confondre

un Mellotron:

et

un Mélotronc:

Ah oui, quand tu prends des bonnes résolutions c'est du sérieux.

Herbie Hancock : Mwandishi (71)

Wandering Spirit Song


Mais que vient faire Ronnie Montrose dans cette galère?  

arnaud bellemontagne a écrit:

Herbie Hancock : Sextant (73)


Il y a bien du mellotron sur Hidden Shadows.  

Très bel album !

Je me tenais à l'écart de la période Mwandishi en raison de sa réputation de musique intello-bruitiste-expérimentale, mais j'avais tort, c'est très structuré et mélodique.
J'irais même jusqu'à dire qu'on sent sur ce disque les prémices du virage Headhunters à travers qq accents funk et un sens du drive assez musclé (qui tient beaucoup aux ostinatos, mais pas que)
Au final, ça me fait l'impression d'un hybride entre jazz/funk et musique minimaliste.
Et effectivement, le côté moins foutraque que les Miles de l'époque (moins d'instrumentistes ? moins de collage en post-prod ?) est appréciable.

Une belle découverte pour moi

Et bonne année à tous,

tartatane a écrit:

musique intello-bruitiste-expérimentale

Ça s'appelle free jazz.
(Et Lachenmann dans les topics «classique.»)

tartatane a écrit:

Je me tenais à l'écart de la période Mwandishi en raison de sa réputation de musique intello-bruitiste-expérimentale, mais j'avais tort, c'est très structuré et mélodique.

C'est amusant: ce qui m'a longtemps tenu à l'écart de la période Mwandishi, c'est précisément un a priori contraire - l'idée qu'il s'agissait d'une musique essentiellement funky-planante.

@Tartatane : Mwandishi et Crossings sont tout aussi passionnants.

Ca tombe bien parce que :

Herbie Hancock : Headhunters (73)



Ca reste un grand classique de la période et quelle prise de son!

Herbie Hancock : Thrust (74)


Pour les fameux Actual Proof (chef d'oeuvre de jazz-funk) et Butterfly (à la sensualité enchanteresse).

Benedictus a écrit:

tartatane a écrit:

musique intello-bruitiste-expérimentale

Ça s'appelle free jazz.
(Et Lachenmann dans les topics «classique.»)

J'ai justement du mal avec le free jazz, ça se résume trop souvent à du bruit assez désagréable produit sans logique pour moi.
Par moments, j'arrive à rentrer dans la démarche et le processus de création, mais je n'y prends que peu de plaisir car ça m'écorche quand même diablement les oreilles.

Benedictus a écrit:

tartatane a écrit:

Je me tenais à l'écart de la période Mwandishi en raison de sa réputation de musique intello-bruitiste-expérimentale, mais j'avais tort, c'est très structuré et mélodique.

C'est amusant: ce qui m'a longtemps tenu à l'écart de la période Mwandishi, c'est précisément un a priori contraire - l'idée qu'il s'agissait d'une musique essentiellement funky-planante.

Par contre Mwandishi et Crossings sont plus conformes à cette réputation, j'accroche moins (à quelques exceptions comme "Sleeping giant")

Herbie Hancock : Man-Child (75)


Un petit ton en dessous des deux (brillants) albums précédents.

Par moments on s'installe un peu trop dans un jazz-funk confortable, mais il y a de très belles choses (le superbe Hang Hup Your Hang Hups, le planant Sun Touch, le duo de basse haletant de The Trailor, la séquence jazzy de Heartbeat).

Chase : Pure Music (74)


Superbe album cuivré dans la lignée du meilleur Chicago (les chansons Run Back to Mama et Love is on the Way, l'ambitieux Close Up Tight).

Cerise sur le gâteau : l'éthéré et envoûtant Twinkles.

Une petite merveille.


@Tartatane,@Thelonious : c'est à essayer

J'imagine que tu connais Arnaud.

Oui, mon écoute date ...dans mon lointain souvenir ça sonnait un peu jazz-rock/zeuhl.

arnaud bellemontagne a écrit:

Oui, mon écoute date ...dans mon lointain souvenir ça sonnait un peu jazz-rock/zeuhl.

Bingo

Jan Hammer : Oh Yeah ? (76)






* il figure sur le magnifique Timeless de John Abercrombie.

Herbie Hancock : Flood (75)


Sans doute le sommet des Headhunters et un des live essentiels de l'histoire du jazz-rock avec des versions superlatives d' Actual Proof, Butterfly, Spank A Lee, Hang Up Your Hangs Ups.


@Tartatane,@Thelonious,@Melomaniac,@Barbajuan,@Warren60,@Benedictus,@Emeryck : j'imagine que vous connaissez tous ce live d'anthologie...

Ah, oui, de très loin mon disque préféré des Headhunters!

Zao : Kawana (76)


Excellent album de Jazz-Rock à la croisée d'un Magma* instrumental et d'un Weather Report européanisé.
Le rythmique Prevost/Truong fait des étincelles !!!  


@Thelonious,@Tartatane :conseillé





*Le claviériste et leader du groupe François Cahen est un ancien pilier du groupe, idem pour le violoniste Didier Lockwood.

Zao : Typhareth (77)



@Thelonious,@Tartatane : également conseillé!

Zao : Shekina (75)


Rencontre fascinante entre l'esthétique jazz-rock du groupe et les stridences et volutes d'un quatuor à cordes.

Zao : Osiris (74)


Le fantastique Isis (un des plus beaux morceaux de la formation), le cyclothymique Yog et l'hypnotique Montréal font de cet Osiris un très grand cru.

Zao : z=7l (73)


La paire rythmique Dugreunot/Truong a beau faire des merveilles : les vocalises de Mauricia Platon me font l'effet d'une craie qui crisse sur le tableau.

John Abercrombie : Timeless (74)


Un bien bel album d'un Abercrombie encore sous l'influence de John McLaughlin.
Interventions remarquables de Jan Hammer et de Jack DeJohnette.


@Tatatane, @Thelonious : conseillé.

https://soundcloud.com/burnt-sugar-arkestra/sets/the-electrocution-of-miles

Du jazz-funk un brin à coucher dehors de plutôt bonne facture.

Jack DeJohnette's Directions : Untitled (76)


Un Jazz-Rock à la fois ouvert et exploratoire.

Un disque majeur du genre.

Jack DeJohnette : Sorcery (74)


Un disque au cast alléchant (Maupin, Abercrombie, Holland) pour un résultat mitigé, eu égard à une prise de son défaillante (la batterie de Jack DeJohnette ).

Chick Corea : The Leprechaun (76)


Mode d'emploi :

1- Mettez de côté Looking at the World et Soft and Gentle.

2- Ecoutez le reste (en vous focalisant sur Nite Sprite et The Lepreachun's Dream).

Et vous obtenez un album de jazz-rock absolument fantastique.

Chick Corea : Mad Hatter (78)

Alifie a écrit:

https://soundcloud.com/burnt-sugar-arkestra/sets/the-electrocution-of-miles

Du jazz-funk un brin à coucher dehors de plutôt bonne facture.

Jazz Funk,, ça... De la MACD tout au plus .

Salut les amis

Quès aco, la MCAD ? (je suppose que tu n'es pas devenu trader depuis ta dernière apparition, www.andlil.com/definition-de-la-macd-125078.html )

Alifie a écrit:

Quès aco, la MCAD ? (je suppose que tu n'es pas devenu trader depuis ta dernière apparition, www.andlil.com/definition-de-la-macd-125078.html )

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