ojoj Mélomaniaque
Nombre de messages : 654 Age : 38 Localisation : Bayonne/Bordeaux Date d'inscription : 22/10/2009
| Sujet: Otmar Suitner (1922-2010) Jeu 6 Jan - 17:25 | |
| Otmar Suitner, né le 15 mai 1922 à Innsbruck et mort le 8 janvier 2010 à Berlin, est un chef d'orchestre autrichien qui a exercé la plupart de sa carrière en République démocratique allemande.
Il est chef principal de la Staatskapelle de Dresde de 1960 à 1964, puis Directeur musical à l'Opéra d'État de Berlin de 1964 à 1990. Parmi sa discographie relativement importante, on trouve une part notable de musique austro-allemande, en particulier les œuvres de Max Reger et Paul Hindemith, ainsi que le premier cycle des symphonies de Beethoven édité sur CD. Il enseigne la direction d'orchestre au Mozarteum pendant 20 ans.
Sa mort est passée innaperçut, et pourtant ce fut un grand chef à l'époque de la RDA.
Dernière édition par ojoj le Jeu 24 Déc - 23:29, édité 1 fois |
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bAlexb Mélomane chevronné
Nombre de messages : 8514 Age : 43 Localisation : Rhône-Alpes Date d'inscription : 18/10/2010
| Sujet: Re: Otmar Suitner (1922-2010) Sam 31 Aoû - 19:35 | |
| - bAlexb a écrit:
- Autre chef qui a un sujet absolument dépeuplé, ici : Suitner. Au moins un Ring partagé avec Böhm à Bayreuth et une Salome sensuelle et bariolée (Berlin Classics avec Goltz, on en a parlé). Mozart, Strauss, Brahms, Bruckner ; haute école et, surtout, une Staatskapelle Dresden faramineuse, colorée dans la masse, modelée en pleine pâte sans lourdeur. Un sujet à développer pour ceux qui connaissent bien sa discographie.
- bAlexb a écrit:
- Mélomaniac a écrit:
- Que vaut la version d'Otmar Suitner ?
J'ai vu que BalexB évoque la prestation de Christel Goltz (page 19) mais plus globalement comment situer cette interprétation ?
:drunken:J'avoue que d'entendre la Staatskapelle de Dresde dans cet opéra me tente beaucoup... Ce n'est plus nécessairement la Goltz enregistrée avec Krauss ; ni celle que tu peux connaître à travers sa Farberin avec Böhm ou sa Turandot avec Solti. Le timbre est peut-être un brin moins libre mais capté dans une belle stéréo point trop analytique (quel personnage sauvage, toujours, jusque dans sa séduction même s'il faut aimer les Salome qui tirent du côté d'Elektra). La prise de son servant particulièrement bien la Staatskapelle Dresden ; Suitner déploie de belle diaprures au début jusqu'à l'entrée de Jochanaan, monumentale. En général, la progression est assez diabolique ; crescendo jusqu'à la transe (par effet de métonymie, écoute simplement la Danse pour te faire une idée). Le reste de la distribution est très solide (Jochanaan très sombre ; puissant/violent sans, pourtant, cette espèce d'onction qu'on peut aimer chez Hotter ou DFD, voire Janssen, ni la stature de starets visionnaire, de fou de Dieu que peut donner aujourd'hui Nikitin). Pour la Staatskapelle Dresden, tu as aussi la version Keilberth de 48, avec Goltz toujours. C'est moins confortable même si le plateau est, à mon avis, un cran au-dessus (Hermann en Jochanaan, Aldenhoff plus immédiatement impressionnant que Melchert) ; Goltz y déploie des qualités équivalentes mais le "soufflé" du timbre monte autrement. Classement difficile : moi, j'aurais tendance à dire Keilberth, Suitner, Krauss (c'est iconoclaste de déclasser Krauss ?). Bien sûr, ici j'entends Krauss studio avec Goltz ; pas le live sublime (mais pénible, malheureusement, au seul plan sonore) avec Cebotari à Londres en 47. A (très largement) compléter pour ce qui concerne le versant symphonique, je connais mal. |
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