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 Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941)

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MessageSujet: Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941)   Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941) EmptySam 30 Avr 2011 - 0:48

Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941) 220px-Oskar_Fried

Un grand merci à Sud pour cette découverte. Bon, en attendant mieux (et comme je ne vais pas non plus recopier une notice Wikipedia, hein...), je recopie ci-dessous les messages du fil Playlist. Ça fera un peu foutraque comme début de topic hehe mais ça rendra bien l'effervescence de cette découverte vespérale. Very Happy


Dernière édition par Octavian le Sam 30 Avr 2011 - 0:52, édité 1 fois
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Octavian
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MessageSujet: Re: Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941)   Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941) EmptySam 30 Avr 2011 - 0:49

Tiré du fil Playlist :

sud273 a écrit:
1913: un chef d'oeuvre absolu, la quintessence du mélodrame, Mahler après Mahler
une oeuvre majeure du 20ème siècle
Verhaeren, le Victor Hugo du siècle,
un orchestrateur hors-pair, un compositeur visionnaire...
d' une actualité si brulante qu'on peut à peine en parler
des interprètes d'exception
Salome Klammer
des frissons et des larmes
Die Leute von hier sind ganz verschreckt

Octavian a écrit:
sud273 a écrit:
on peut à peine en parler
Ça tombe bien parce que je n'ai absolument pas compris un traître mot de ce que tu as dit, ni de quoi tu parles. Mr.Red


(Verhaeren le Hugo du XXe siècle ?... tu as fumé quoi ?*...)



_______
* oui il faut bien que quelqu'un remplace Calbo...

sud273 a écrit:
ben oui Verhaeren, qui en connait trois mots? un des auteurs les plus inspirés pour la poésie morte peu après lui.
Non je ne fume plus, je lis de temps en temps

Octavian a écrit:
A partir de la lecture de combien de recueils on a le droit de dire que oui Verhaeren on trouve ça bien que de là à en faire une telle référence faut pas pousser mémé tentaculaire dans les horties des campagnes hallucinées ?... Mr. Green

Quant à la "poésie morte peu après lui"...... je crois que ça se passe de commentaire. Rolling Eyes

Et avec tout ça on ne sait toujours pas ce que tu as écouté et qui t'as mis dans des états pareils.

Montalte Trout a écrit:
Octavian a écrit:
Et avec tout ça on ne sait toujours pas ce que tu as écouté et qui t'as mis dans des états pareils.
Il parle visiblement de Die Auswanderer d'Oskar Fried, mais il a probablement bu, aussi.

sud273 a écrit:
Pourquoi? c'est pas bien?

Mariefran a écrit:
J'écoute, et Sud n'a pas bu… C'est un coup de poing à l'estomac, cette musique…

aroldo a écrit:
Oui, c'est puissant et remuant, en effet. Je suis complètement dedans là.
Et Cololi va adorer.

En plus, c'est magnifiquement joué, quelle chance !

Octavian a écrit:
Montalte Trout a écrit:
Octavian a écrit:
Et avec tout ça on ne sait toujours pas ce que tu as écouté et qui t'as mis dans des états pareils.
Il parle visiblement de Die Auswanderer d'Oskar Fried, mais il a probablement bu, aussi.
sud273 a écrit:
Pourquoi? c'est pas bien?
Mariefran a écrit:
J'écoute, et Sud n'a pas bu… C'est un coup de poing à l'estomac, cette musique…
aroldo a écrit:
Oui, c'est puissant et remuant, en effet. Je suis complètement dedans là.
Et Cololi va adorer.

En plus, c'est magnifiquement joué, quelle chance !
Autant sur l'importance de Verhaeren en tant que tel on peut discuter, autant là, pour Fried, à l'écoute, j'abonde dans le sens de Sud, Mariefran et Aroldo. Effectivement c'est quelque chose !

Cololi a écrit:
aroldo a écrit:
Oui, c'est puissant et remuant, en effet. Je suis complètement dedans là.
Et Cololi va adorer.

En plus, c'est magnifiquement joué, quelle chance !

Quoi donc ?

aroldo a écrit:
Die Auswanderer d'Oskar Fried
sud273 a écrit:
1913: un chef d'oeuvre absolu, la quintessence du mélodrame, Mahler après Mahler
une oeuvre majeure du 20ème siècle
Verhaeren, le Victor Hugo du siècle,
un orchestrateur hors-pair, un compositeur visionnaire...
d' une actualité si brulante qu'on peut à peine en parler
des interprètes d'exception
Salome Klammer
des frissons et des larmes
Die Leute von hier sind ganz verschreckt
Je lis ce commentaire seulement maintenant et je le trouve d'une merveilleuse exactitude.
Merci Sud
mains kiss

sud273 a écrit:
je pense que, influencé par Schoenberg(Pierrot lunaire) il a lui-même laissé une impression indélébile qui a en retour inspiré le Survivant de Varsovie.
Fried a été le premier chef à enregistrer une symphonie complète de Mahler, la 2ème, une de Bruckner, la 7ème. Il n'a plus rien écrit après 1913 et ses deux opéras restent introuvables.

aroldo a écrit:
Cololi a écrit:
Quoi donc ?
Comment tu n'es pas au courant ?
Oskar Fried

aroldo a écrit:
Alors Cololi ?
Oskar Fried ??? bounce
Non ?

Mariefran a écrit:
aroldo a écrit:
Oskar Fried : Die Auswanderer (Les Emigrants) et Verklarte Nacht, Op. 9
La belle découverte de la soirée, merci à Sud.

Je me les suis passés trois fois… mains

atomlegend a écrit:
aroldo a écrit:
Cololi a écrit:
Quoi donc ?
Comment tu n'es pas au courant ?
Oskar Fried


Mariefran a écrit:
J'écoute, et Sud n'a pas bu… C'est un coup de poing à l'estomac, cette musique…


Mais vous écoutez ça ou ?

aroldo a écrit:
Mariefran a écrit:
aroldo a écrit:
Oskar Fried : Die Auswanderer (Les Emigrants) et Verklarte Nacht, Op. 9
La belle découverte de la soirée, merci à Sud.

Je me les suis passés trois fois… mains
C'est vrai, y a comme du temps à rattrapper Very Happy

atomlegend a écrit:
Oskar fried :Les Emigrants / Verklârte Nacht.

Oui, ça cause vraiment dans le poste, c'est d'une poésie................. I love you
C'est vraiment très chouette.

On a un fil là dessus ?

Hippolyte a écrit:
atomlegend a écrit:
Mais vous écoutez ça ou ?

Ben oui, ça devient attirant, vos coups de poing dans l'estomac ! Où trouve-t-on ça ?

Octavian a écrit:
atomlegend a écrit:
Oskar fried :Les Emigrants / Verklârte Nacht.

Oui, ça cause vraiment dans le poste, c'est d'une poésie................. I love you
C'est vraiment très chouette.

On a un fil là dessus ?
Apparemment non et il faut absolument y remédier !

atomlegend a écrit:
Octavian a écrit:
atomlegend a écrit:
Oskar fried :Les Emigrants / Verklârte Nacht.

Oui, ça cause vraiment dans le poste, c'est d'une poésie................. I love you
C'est vraiment très chouette.

On a un fil là dessus ?
Apparemment non et il faut absolument y remédier !

Ca va pas être facile de trouver ses compositions, elles ont pas l'air d'être légion. J'ai rien trouvé sur Amazone.

aroldo a écrit:
Octavian a écrit:
atomlegend a écrit:
Oskar fried :Les Emigrants / Verklârte Nacht.

Oui, ça cause vraiment dans le poste, c'est d'une poésie................. I love you
C'est vraiment très chouette.

On a un fil là dessus ?
Apparemment non et il faut absolument y remédier !
C'est vrai, qu'il y a visiblement toute une destinée à raconter en plus de sa musique à découvrir...

Xavier a écrit:
atomlegend a écrit:
Octavian a écrit:
atomlegend a écrit:
Oskar fried :Les Emigrants / Verklârte Nacht.

Oui, ça cause vraiment dans le poste, c'est d'une poésie................. I love you
C'est vraiment très chouette.

On a un fil là dessus ?
Apparemment non et il faut absolument y remédier !

Ca va pas être facile de trouver ses compositions, elles ont pas l'air d'être légion. J'ai rien trouvé sur Amazone.

Ben si, tu tapes Oskar Fried et tu tombes sur le disque en question en 1er choix:
http://www.amazon.fr/s/ref=nb_sb_noss?__mk_fr_FR=%C5M%C5Z%D5%D1&url=search-alias%3Dclassical&field-keywords=oskar+fried
Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941) 51xli%2BkUJnL._SL500_AA300_

aroldo a écrit:
atomlegend a écrit:
Ca va pas être facile de trouver ses compositions, elles ont pas l'air d'être légion. J'ai rien trouvé sur Amazone.
D'après Sud, un autre cd est en préparation avec deux oeuvres considérées comme majeures.

Xavier a écrit:
Fried: Les Emigrants

Very Happy Very Happy Very Happy Very Happy

J'aurais toujours du mal à comprendre comment Sud peut autant détester Debussy et adorer tellement de choses qui lui sont énormément redevables. Smile (il y a de la gamme par tons 50% du temps!)

sud273 a écrit:
euh non c'est juste un espoir, mais vu la réponse c'est bien parti tout de même, ça faisait 25 ans qu'on attendait ça. La plupart des partitions ont été publiées, comme Josezf Marx. Les emigrants ont été retoruvé en 2005 pour la partition d'orchestre, manuscript dans les archives du KGB. Fried est mort à Moscou en 1941, citoyen soviétique depuis 3 mois maxi

atomlegend a écrit:
Oskar fried :/ Verklârte Nacht.

I love you I love you I love you I love you I love you I love you

Puis ces voix sunny sunny sunny
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MessageSujet: Re: Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941)   Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941) EmptySam 30 Avr 2011 - 0:53

(suite du fait d'un cafouillage)

sud273 a écrit:
Xavier a écrit:
Fried: Les Emigrants

Very Happy Very Happy Very Happy Very Happy

J'aurais toujours du mal à comprendre comment Sud peut autant détester Debussy et adorer tellement de choses qui lui sont énormément redevables. Smile (il y a de la gamme par tons 50% du temps!)
les autre 50 pour cent c'est du Mahler...
Claudio n'est pas propriétaire de la gamme par tons non plus; il la chassait même chez ses élèves. Mon problème avec lui est plus du registre humain que musical. Je reconnais que c'est un agréable petit maître, mais à la même époque Roland-Manuel, Delvincourt, Roger-Ducasse, Satie évidemment, tiennent dans mon coeur une place beaucoup plus importante.



Dernière édition par Octavian le Sam 30 Avr 2011 - 0:58, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941)   Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941) EmptySam 30 Avr 2011 - 0:56

sud273 a écrit:
Claudio n'est pas propriétaire de la gamme par tons non plus

Même en dehors de la gamme par tons, on pense beaucoup à Debussy en écoutant cette oeuvre je trouve.
Et puis tout de même, la gamme par tons, ça ne vient pas de Roger-Ducasse ou Ibert... Mr.Red
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MessageSujet: Re: Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941)   Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941) EmptySam 30 Avr 2011 - 1:07

Allez, on vient tous de découvrir Fried alors on va pas se chamailler pour savoir à qui il a piqué ses billes (qui sont fort belles d'ailleurs) hein ?
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MessageSujet: Re: Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941)   Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941) EmptySam 30 Avr 2011 - 1:09

Ben non mais on ne va quand même pas s'empêcher de dire à quoi ça nous fait penser!
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MessageSujet: Re: Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941)   Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941) EmptySam 30 Avr 2011 - 1:14

Spoiler:

Alors là, tout à fait d'accord avec toi Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941) 850957.


Dernière édition par Vinogradovsky le Sam 30 Avr 2011 - 1:30, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941)   Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941) EmptySam 30 Avr 2011 - 1:14

Moi, j'ai commandé le CD en espérant que tout sera à l'image de ce que j'ai pu entendre.
Les émigrants: mystique et troublant, j'ai pas saisi tout le sens du morceau, mais vu le titre et parlant de chats de chiens, d'oiseaux en cage de tristesses etc....., il est assez facile d'en imaginer le désarrois, la souffrance, la violence et cette voix âpre, de quoi vous plonger dedans et vous mettre mal à l'aise.
La poésie que dégage "Verklârte Nacht" est vraiment bienvenue. Quelle élégie !!!!!!! I love you Et quelle interprétation !!!. Un superbe Duo.
Douceur, délicatesse, justesse. C'est juste superbe. I love you
Je vous tiens au jus de ma futur découverte.

Merci SUD mains
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MessageSujet: Re: Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941)   Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941) EmptySam 30 Avr 2011 - 1:14

Citation :
Ben non mais on ne va quand même pas s'empêcher de dire à quoi ça nous fait penser!
Ca c'est sur, mais personnellement, j'entends tellement Mahler que je peine à y trouver Debussy, mais c'est sans doute parce que je ne connais pas assez Debussy.


Dernière édition par aroldo le Sam 30 Avr 2011 - 1:18, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941)   Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941) EmptySam 30 Avr 2011 - 1:15

Vino pas la peine d'intervenir juste pour lancer un HS, il y a déjà plusieurs sujets sur Debussy...
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MessageSujet: Re: Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941)   Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941) EmptySam 30 Avr 2011 - 1:16

aroldo a écrit:
Ca c'est sur, mais personnellement, j'entends tellement Mahler que je peine à y trouver Debussy, mais c'est sans doute parce que je ne connais pas assez Debussy.

L'esprit n'est pas du tout celui de Debussy, mais le langage en est finalement assez proche, notamment dans cette gamme par tons extrêmement présente, mais pas seulement.
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MessageSujet: Re: Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941)   Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941) EmptySam 30 Avr 2011 - 1:16

les émigrants franchement c'est un décalquage de Mahler, ça n'a rien à voir avec debussy à mon avis.
Outre le fait que ce soit immédiatement accessible, ça se rattache à al tradition du mélodrame (Mozat, weber, beethoven, mendelsshon) dans un style qui anticipe Schönberg.
Ou l'oratorio soviétique, Fried émigrant en 1937, période florissante de l'oratorio profane en Russie.
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MessageSujet: Re: Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941)   Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941) EmptySam 30 Avr 2011 - 1:18

Verklärte nacht

Very Happy Very Happy Very Happy Smile

Très beau, mais très différent, plus romantique.
Sud, tu as les dates de composition?
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MessageSujet: Re: Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941)   Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941) EmptySam 30 Avr 2011 - 1:23

Xavier a écrit:
Verklärte nacht

Very Happy Very Happy Very Happy Smile

Très beau, mais très différent, plus romantique.
Sud, tu as les dates de composition?
Sud parle de 1913, mais sur la page de présentation du cd :
http://www.abeillemusique.com/CD/Classique/C5043/0845221050430/Capriccio/Oskar-Fried/Die-Auswanderer-Verklarte-Nacht/cleart-35841.html
ils donnent 1905 à 1909...
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MessageSujet: Re: Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941)   Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941) EmptySam 30 Avr 2011 - 1:26

Ce dont je pourrais de Fried en tout cas :

Fried défendait la musique de Scriabine. Une lettre qu'il écrivit au compositeur en 1909 :

"Bon maître,
J'aime beaucoup ce que vous écrivez. J'aime votre Divin Poème et combien je suis heureux de l'exécuter le 11 Janvier. Vous pouvez être sûr que je ferai de mon mieux pour exprimer toute la beauté de la partition. Si vous m'honorer de votre comparution personnelle à la
performance, ce serait une très bonne raison d'essayer de faire votre connaissance et d'avoir votre approbation. Voici comment nous allons organiser votre voyage à Berlin: Si vous souhaitez venir au début de Janvier, je discuterais de la performance avec vous et vous demanderais des conseils afin que vous puissiez être complètement satisfaits.

En espérant recevoir votre réponse, le plus grand respect, sincèrement vôtre, O.Fried"
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MessageSujet: Re: Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941)   Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941) EmptySam 30 Avr 2011 - 1:27

1913 c'est Le émigrants
pour Verklärte nacht c'est beaucoup plus tôt mais après Schönberg de toute façon. Fried est actif de 1903 à 1913
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MessageSujet: Re: Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941)   Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941) EmptySam 30 Avr 2011 - 1:29

D'après Larousse en ligne, la Nuit Transfigurée est de 1901
Les Emigrants : 1912 selon wiki


Dernière édition par aroldo le Sam 30 Avr 2011 - 1:32, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941)   Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941) EmptySam 30 Avr 2011 - 1:30

Fried est assez rapidement devenu une icone de la musique contemporaine, courtisé par Webern particulièrement. Il a aussi donné de nombreuses premières de Délius.
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MessageSujet: Re: Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941)   Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941) EmptySam 30 Avr 2011 - 1:34

aroldo a écrit:
D'après Larousse en ligne, la Nuit Transfigurée est de 1901
celle de Schönberg ou le texte de Derhmel alors?
Dans ces années-là je crois que Fried est à Paris et court le cachet comme corniste ou violoniste
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MessageSujet: Re: Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941)   Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941) EmptySam 30 Avr 2011 - 1:35

sud273 a écrit:
aroldo a écrit:
D'après Larousse en ligne, la Nuit Transfigurée est de 1901
celle de Schönberg ou le texte de Derhmel alors?
Dans ces années-là je crois que Fried est à Paris et court le cachet comme corniste ou violoniste
http://www.larousse.fr/encyclopedie/musdico/Fried/167738
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MessageSujet: Re: Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941)   Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941) EmptySam 30 Avr 2011 - 1:35

sud273 a écrit:
aroldo a écrit:
D'après Larousse en ligne, la Nuit Transfigurée est de 1901
celle de Schönberg ou le texte de Derhmel alors?

Le texte de Dehmel est forcément du XIXè siècle puisque le sextuor de Schoenberg est de 1899...
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MessageSujet: Re: Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941)   Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941) EmptySam 30 Avr 2011 - 1:53

Otto Klemperer décrivait Fried comme un chef d'orchestre brillant et un compositeur extrêmement doué.

Mais encore que son style de conduite peut sembler sans retenue à l'oreille moderne, mais peut-être moins aux oreilles de ses contemporains, à qui les fluctuations de tempo abrupts, une application cohérente du rubato subtil, dynamique et des forts contrastes ont été fréquemment plus durant ses performances. Souvent, il changait ses interprétations, en expérimentant sans cesse.
Ses enregistrements montrent clairement l'individualité de l'interprétation, caractérisée par une grande souplesse de phrasé, qui a prospéré jusqu'au milieu du siècle (dernier) et bien avant que le concept de la «performance unique et définitive» n'existe.
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MessageSujet: Re: Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941)   Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941) EmptySam 30 Avr 2011 - 13:42

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Анастасия231
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MessageSujet: Re: Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941)   Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941) EmptySam 30 Avr 2011 - 13:49

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DavidLeMarrec
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MessageSujet: Re: Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941)   Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941) EmptyLun 2 Mai 2011 - 20:20

DavidLeMarrec a écrit:
Aujourd'hui, notamment :

=> O. Fried, Verklärte Nacht, sept fois aujourd'hui. Mr. Green
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=> Le n°17 du BT d'Alexandre, en entier.
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Octavian a écrit:
DavidLeMarrec a écrit:
Aujourd'hui, notamment :

=> O. Fried, Verklärte Nacht, sept fois aujourd'hui. Mr. Green
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Je crois qu'on peut lui faire rejoindre la liste des "œuvres cultes du forum" Smile

Dave a écrit:
@David : Aurais-tu le texte du mélodrame de Fried ? Son nom n'apparaît pas dans la liste des compositeurs du site recmusic.

Montalte Trout a écrit:
Moi je trouve ca d'un sirupeux et d'une pompe... Je suis un marginal Crying or Very sad.

PS : ca a le mérite de ne pas dépasser les dix minutes. D'autres allemands auraient fait durer ca 2 heures.

Percy Bysshe a écrit:
Octavian a écrit:
DavidLeMarrec a écrit:
Aujourd'hui, notamment :

=> O. Fried, Verklärte Nacht, sept fois aujourd'hui. Mr. Green
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Je crois qu'on peut lui faire rejoindre la liste des "œuvres cultes du forum" Smile

C'est quoi? On peut écouter? Smile

Era a écrit:
Percy Bysshe a écrit:
Octavian a écrit:
DavidLeMarrec a écrit:
Aujourd'hui, notamment :

=> O. Fried, Verklärte Nacht, sept fois aujourd'hui. Mr. Green
Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941) CitronOskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941) CitronOskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941) CitronOskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941) CitronOskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941) Citron
Je crois qu'on peut lui faire rejoindre la liste des "œuvres cultes du forum" Smile

C'est quoi? On peut écouter? Smile
+1, ça fait longtemps que j'ai pas découvert de trucs (bon, ok, à part Schumann Mr.Red)

DavidLeMarrec a écrit:
Non, Dave, je n'ai pas le texte, je n'ai qu'une captation radio que j'ai fini par écouter devant l'engouement généralisé et les bons conseils de Sud. Pas grave, ça force à acheter le disque, et vu tout ce que fait Capriccio pour la musique décadente, c'est pas volé ! cheers

Montalte Trout a écrit:
Moi je trouve ca d'un sirupeux et d'une pompe... Je suis un marginal Crying or Very sad.
Mais c'est très lyrique et grandiloquent, effectivement. Ca n'a aucun importance, ça, à partir du moment où c'est beau. Mais effectivement, tu m'aurais demandé s'il fallait que tu l'écoutes, je ne crois pas que je te l'aurais conseillé. Smile

Moi c'est pas pareil, j'aime déjà Meyerbeer et Richard Strauss. Mr. Green

DavidLeMarrec a écrit:
Era a écrit:
Percy Bysshe a écrit:
Octavian a écrit:
DavidLeMarrec a écrit:
Aujourd'hui, notamment :

=> O. Fried, Verklärte Nacht, sept fois aujourd'hui. Mr. Green
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C'est quoi? On peut écouter? Smile
+1, ça fait longtemps que j'ai pas découvert de trucs (bon, ok, à part Schumann Mr.Red)
C'est extrait d'une parution Capriccio récente et Sud l'a conseillé à pas mal de monde, à juste titre d'ailleurs. Very Happy

Mariefran a écrit:
Personnellement, ça m'a bouleversée… La beauté de la Nuit transfigurée coupe le souffle et le désespoir des Emigrants, c'est quelque chose qui peut hanter… J'ai immédiatement commandé le CD, il doit y avoir les textes, du moins je l'espère…

Mozart, Concertos 21 et 27. La vieille version de Barenboim, ma version de découverte. Je me vautre dans la tendresse mozartienne.


Guillaume a écrit:
DavidLeMarrec a écrit:
Non, Dave, je n'ai pas le texte, je n'ai qu'une captation radio que j'ai fini par écouter devant l'engouement généralisé et les bons conseils de Sud. Pas grave, ça force à acheter le disque, et vu tout ce que fait Capriccio pour la musique décadente, c'est pas volé ! cheers

Montalte Trout a écrit:
Moi je trouve ca d'un sirupeux et d'une pompe... Je suis un marginal Crying or Very sad.
Mais c'est très lyrique et grandiloquent, effectivement. Ca n'a aucun importance, ça, à partir du moment où c'est beau. Mais effectivement, tu m'aurais demandé s'il fallait que tu l'écoutes, je ne crois pas que je te l'aurais conseillé. Smile

Moi c'est pas pareil, j'aime déjà Meyerbeer et Richard Strauss. Mr. Green

Il faut que j'écoute ce Fried, si On recommande ça. Mr.Red

DavidLeMarrec a écrit:
Guillaume a écrit:
Il faut que j'écoute ce Fried, si On recommande ça. Mr.Red
Ah oui, toi il faut que tu écoutes, du mystère typiquement viennois décadent, et musicalement, j'ai pensé à l'enthousiasme de Friedenstag ou de Mahler, il y a une forme d'exultation qui n'en finit pas !

Dave a écrit:
DavidLeMarrec a écrit:
Non, Dave, je n'ai pas le texte, je n'ai qu'une captation radio que j'ai fini par écouter devant l'engouement généralisé et les bons conseils de Sud. Pas grave, ça force à acheter le disque, et vu tout ce que fait Capriccio pour la musique décadente, c'est pas volé ! cheers

Merci pour la réponse, j'ai déjà commandé le disque Wink

DavidLeMarrec a écrit:
J'ai pas précisé qu'il n'y a pas forcément de traduction, même anglaise, chez Capriccio, mais dans les disques récents, possible que si. Mais bon, une fois que tu as le texte, tu as plein de moyens d'en obtenir une traduction.

Par exemple le recopier et me l'envoyer. fleurs

Guillaume a écrit:
En principe, ils se sont mis aux traductions anglaises : le Arme Heinrich de 2001 est allemand/anglais avec un commentaire et synopsis en français aussi ! Il est probable que vous ayez droit à de l'info en français. Smile Mais effectivement, c'est un excellent label. Very Happy (ça me fait penser au Wozzeck de Gurlitt qui dort sur mes étagères, il va falloir que je m'en occupe un jour !)

DavidLeMarrec a écrit:
Guillaume a écrit:
En principe, ils se sont mis aux traductions anglaises : le Arme Heinrich de 2001 est allemand/anglais
Tout à fait, mais je reste impressionné par les Schreker des années 80 qui restent peu accessibles aux non-initiés. Et puis dans Schreker, il y a du vocabulaire, c'est pas de la poésie romantique, quoi.

DavidLeMarrec a écrit:
=> Fried, Verklärte Nacht, en suivant de près le texte. Oui, c'est vrai que c'est sucré, et on aurait pu espérer un début un peu plus sombre, un peu plus chargé harmoniquement (c'est assez diaphane dès l'entrée)... mais tout de même, cette atmosphère brumeuse et mouvante, ces tuilages qui évoquent les duos vocaux de Reger...

Au passage, Stephan Rungämer (Loge dans le dernier Rheingold scaligère) est absolument radieux. Surprised

DavidLeMarrec a écrit:
=> Fried, Verklärte Nacht

Je ne suis pas sûr d'avoir déjà écouté dix fois une oeuvre dans une même journée... Surprised (Callirhoé c'est trop long...)


DavidLeMarrec a écrit:
Ca y est, au bout de la onzième écoute, j'ai trouvé ce qu'il y avait de si précieux dans cette Nuit : c'est prosodiquement d'un tel accord avec le poème, on a l'impression que la musique fait vibrer les mots, c'est assez impressionnant, j'ai rarement entendu ça.

sud273 a écrit:
DavidLeMarrec a écrit:
J'ai pas précisé qu'il n'y a pas forcément de traduction, même anglaise, chez Capriccio, mais dans les disques récents, possible que si. Mais bon, une fois que tu as le texte, tu as plein de moyens d'en obtenir une traduction.

Par exemple le recopier et me l'envoyer. fleurs

Je vais tenter un effort: il y a effectivement le texte allemand et une traduction anglaise. En revanche je ne retrouve pas dans mes collections (il est vrai que les livres sont encore plus mal rangés que les disques) l'original de Verhaeren dans les Campagnes Hallucinées. Le texte de Zweig est très bon, mais je pense qu'on pourrait assez facilement en donner une version en français.

Mariefran a écrit:
DavidLeMarrec a écrit:
Ca y est, au bout de la onzième écoute, j'ai trouvé ce qu'il y avait de si précieux dans cette Nuit : c'est prosodiquement d'un tel accord avec le poème, on a l'impression que la musique fait vibrer les mots, c'est assez impressionnant, j'ai rarement entendu ça.

Je suis en train de l'écouter en boucle une fois de plus, moi aussi… Peux-tu m'expliquer ce que tu entends exactement par ça ?

Percy Bysshe a écrit:
Mariefran a écrit:
DavidLeMarrec a écrit:
Ca y est, au bout de la onzième écoute, j'ai trouvé ce qu'il y avait de si précieux dans cette Nuit : c'est prosodiquement d'un tel accord avec le poème, on a l'impression que la musique fait vibrer les mots, c'est assez impressionnant, j'ai rarement entendu ça.

Je suis en train de l'écouter en boucle une fois de plus, moi aussi… Peux-tu m'expliquer ce que tu entends exactement par ça ?

Certainement que l'écriture vocale respecte parfaitement la prosodie du poème. Smile
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MessageSujet: Re: Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941)   Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941) EmptyLun 2 Mai 2011 - 20:27

J'ai beaucoup aimé la fantaisie symphonique sur Hänsel und Gretel (moins la double fugue plus germaniquement abstraite), mais c'est en fait, jusque dans l'orchestration, un pot-pourri qui n'ajoute rien à l'original (que j'aime beaucoup).

Les Emigrants sont très sombres, dans le genre mélodrame, c'est assez fort par rapport à Schreker ou même Schillings, mais je ne suis pas sûr d'adorer tout de même, un peu trop complaisant sur la sinistrose. En revanche, remarquablement réalisé (déclamation en particulier) sur le disque.


Et je reproduis mon avis sur la Nuit Transfigurée qui m'a tant impressionné :

    Fried, Verklärte Nacht, en suivant de près le texte.
    Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941) CitronOskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941) CitronOskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941) CitronOskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941) CitronOskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941) Citron
    Oui, c'est vrai que c'est sucré, et on aurait pu espérer un début un peu plus sombre, un peu plus chargé harmoniquement (c'est assez diaphane dès l'entrée)... mais tout de même, cette atmosphère brumeuse et mouvante, ces tuilages qui évoquent les duos vocaux de Reger...

    Au passage, Stephan Rungämer (Loge dans le dernier Rheingold scaligère) est absolument radieux. Surprised

    Ca y est, au bout de la onzième écoute, j'ai trouvé ce qu'il y avait de si précieux dans cette Nuit : c'est prosodiquement d'un tel accord avec le poème, on a l'impression que la musique fait vibrer les mots, c'est assez impressionnant, j'ai rarement entendu ça.



Mariefran a écrit:
DavidLeMarrec a écrit:
Ca y est, au bout de la onzième écoute, j'ai trouvé ce qu'il y avait de si précieux dans cette Nuit : c'est prosodiquement d'un tel accord avec le poème, on a l'impression que la musique fait vibrer les mots, c'est assez impressionnant, j'ai rarement entendu ça.

Je suis en train de l'écouter en boucle une fois de plus, moi aussi… Peux-tu m'expliquer ce que tu entends exactement par ça ?
Quand tu suis avec le texte, tu vois que toutes les lignes mélodiques (par segments assez brefs, contrairement aux apparences !) s'appuient comme sur des pivots sur les accents du vers allemand, et suivent également les courbes vocales parlées : les temps forts, les protases et apodoses coïncident extraordinairement. Et les couleurs harmoniques aussi bien évidemment.
C'est à un degré de fusion assez rarement atteint, sans que ce soit le moins du monde servile.
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MessageSujet: Re: Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941)   Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941) EmptyLun 2 Mai 2011 - 22:11

La nuit transfigurée (sans livret).
Très beau, assez facile dans les harmonies et même dans l'orchestration, mais enfin ça fait son petit effet, il ne m'en faut pas plus pour me contenter... Smile
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MessageSujet: Re: Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941)   Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941) EmptyLun 2 Mai 2011 - 22:15

Le texte se trouve (avec traduction française) chez Emily Ezust, et c'est ce qui fait passer l'oeuvre dans une autre dimension. Very Happy
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MessageSujet: Re: Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941)   Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941) EmptyLun 2 Mai 2011 - 22:23

Où ça ? Je ne trouve pas… Ni à Fried ni à Verhaeren…
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MessageSujet: Re: Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941)   Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941) EmptyLun 2 Mai 2011 - 22:37

Mariefran a écrit:
Où ça ? Je ne trouve pas… Ni à Fried ni à Verhaeren…
A Dehmel ou à Schönberg, puisque Era causait de la Nuit Transfigurée.

Pour les Emigrants, il y a bien une piste...
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MessageSujet: Re: Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941)   Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941) EmptyLun 2 Mai 2011 - 23:07

Bon j'ai trouvé sur archive.org un scan complet des campagnes hallucinées+les villes tentaculaires: je pouvais chercher le poème original ne s'appelle pas Les émigrants, mais Le Départ: "Les gens d'ici n'ont rien de rien"
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MessageSujet: Re: Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941)   Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941) EmptyMar 3 Mai 2011 - 23:30

Jaky a écrit:
Xavier a écrit:


J'ai aimé les deux, mais j'ai préféré les Emigrants.

Ceci dit, je n'en suis qu'à une écoute des deux. Smile

Tiens mois j'ai aimé aucun des deux même si pour le premier je suis intrigué par le texte (cette histoire de chat et de chien qu'ils emmènent… Neutral ).
Je suis par contre étonné de l'addiction de David pour la nuit transfigurée, une bluette recouverte de nappes de cordes, je pensais que cela lui réveillerai son urticaire! Shocked
Je me suis aussi posé la question (parce que ça aurait pu me paraître exagéré), mais en réalité, en plus du lien au poème qui emporte tout à fait la question pour moi, il y a un certain nombre de procédés qui évitent la facilité trop complaisante.

Exemple, au moment où l'orchestre reprend le thème au milieu de la tirade du ténor, les cors démarrent une modulation en mineur, immédiatement contredite par l'énonciation du thème majeur, dans le ton.

Ou encore ce climax qui finit en decrescendo rapide sur un seul accord... beaucoup de petites choses qui évitent la facilité pure.

Je suis en train d'essayer de mijoter une petite explication autour de tout ça. Smile


Cololi a écrit:
Par contre la VRAIE Nuit Transfigurée ... celle de Schoenberg, il fait la fine bouche ... bref c'est David quoi Mr. Green
J'ai découvert l'oeuvre de Schönberg en concert, à une époque où son nom m'effrayait. J'avais trouvé l'oeuvre assez fascinante. Mais, depuis, de réécoute en réécoute, je trouve ça toujours plus long et peu captivant. J'aimerais une interprétation très rugueuse pour retrouver mes émotions de novice, mais je n'ai pas trouvé de cordes moches et rapeuse, que des sextuors bien propres et des orchestres tout lisses. Même Bernius, c'est bien gentil. Ce sont encore les versions Boulez / Sony qui me convainquent le plus (de très loin d'ailleurs), mais ça ne râpe pas beaucoup pour autant.
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MessageSujet: Re: Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941)   Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941) EmptyMer 4 Mai 2011 - 13:52

pour les anglophones, l'étude la plus complète pour l'instant de l'oeuvre de
Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941) Fried_10

http://homepage.mac.com/davidtall/journals/files/journal86.pdf
dans un numéro du journal de la Delius society de 1985.
Il y a aussi tout un paragraphe utile sur Hausseger et von Schillings (et quelques illustrations intéressantes à base d'extraits de partitions.
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MessageSujet: Re: Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941)   Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941) EmptyMer 4 Mai 2011 - 14:02

Merci. Ca parle de Diepenbrock aussi. Very Happy Quelle brochette. cheers
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MessageSujet: Re: Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941)   Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941) EmptyVen 20 Mai 2011 - 21:44

Le texte original de Verhaeren pour Les émigrants:

LE DEPART

Avec leur chat, avec leur chien,
Avec, pour vivre, quel moyen?
S'en vont, le soir, par la grand'route,
Les gens d'ici, buveurs de pluie,
Lécheurs de vent, fumeurs de brume

Les gens d'ici n'ont rien de rien,
Rien devers eux
Que l'infini, ce soir, de la grand'route.

Chacun porte au bout d'une gaule,
En un mouchoir à carreaux bleus,
Chacun porte dans un mouchoir,
Changeant de main, changeant d'épaule,
Chacun porte
Le linge usé de son espoir.

Les gens s'en vont, les gens d'ici,
Par la grand'route à l’infini.

L'auberge est là, près du bois nu,
L'auberge est là de l'inconnu ;
Sur ses dalles, les rats trimballent
Et les souris.

L'auberge, au corn des bois moisi»,
Grelotte, avec ses murs mangés,
Avec son toit comme une teigne.
Avec le bras de son enseigne
Qui tend au vent un os rongé.

Les gens d'ici sont gens de peur :
Ils font des croix sur leur malheur
Et tremblent ;
Les gens d'ici ont dans leur âme
Deux tisons noirs, mais point de flamme,
Deux tisons noirs en croix.

Par l'infini du soir, sur la grand'route.
Voici venir les ricochets des cloches
Là-bas, au carrefour des bois.

C'est les madones des chapelles
Qui, pareilles à des oiseaux au loin perdus,
Rappellent.

Les gens d'ici ont gens de peur,
Car leurs vierges n'ont plus de cierges
Et leur encens n'a plus d'odeur :
Seules, en des niches désertes.
Quelques roses tombent inertes
Sur une image en plâtre peint.

Les gens d'ici ont peur de l'ombre sur leurs champs.
De la lune sur leurs étangs,
D'un oiseau mort contre une porte ;
Les gens d'ici ont peur des gens.
Les gens d'ici sont malhabiles,
La tête lente et les vouloirs débiles
Quoique tannés d'entêtement,
Ils sont ladres, ils sont minimes
El s'ils comptent c'est par centimes,
Péniblement, leur dénûment.

Leur récolte, depuis des chapelets d'années,
S'égrena morne en leurs granges minées ;
Leurs socs taillèrent les cailloux.
Férocement, des terrains roux ;
Leurs dents s'acharnèrent contre la terre
A la mordre, jusqu'au coeur même.

Avec leur chat, avec leur chien,
Avec l'oiseau dans une cage,
Avec, pour vivre, un seul moyen
Boire son mal, taire sa rage;
Les pieds usés, le coeur moisi,
Les gens d'ici,
Quittant leur gîte et leur pays,
S'en vont, ce soir, par les routes, à l'infini.

Les mères traînent à leurs jupes
Leur trousseau long d'enfants bêlants,
Brinqueballés, brinqueballants ;
Les yeux clignant des vieux s'occupent
A refixer, une dernière fois,
Leur coin de terre morte et grise.
Où mord la lèpre comme la bise
Où mord la rogne comme les froids.
Suivent les gars des bordes,
Les bras usés comme des cordes,
Sans plus d'orgueil, sans même plus
Un seul élan vers les temps révolus
Et le bonheur des autrefois,
Sans plus la force en leurs dix doigts
De se serrer en poings contre le sort
Et la colère de la mort.

Les gens des champs, les gens d'ici
Ont du malheur à l'infini.

Leurs brouettes et leurs charrettes
Brinqueballent aussi,
Cassant, depuis le jour levé,
Les os pointus du vieux pavé :
Quelques-unes, plus grêlés que squelettes,
Entrechoquent des amulettes
A leurs brancards,
D'autres grincent, les ais criards,
Comme les seaux dans les citernes
D'autres portent de yieillottes lanternes,
D'autres apparaissent, comme les proues
De vieux bateaux cassés, - et leurs deux roues,
Où l'on sculpta jadis le zodiaque,
Semblent rouler le monde entier dans leur baraque.

Les chevaux las ballent au pas
Le vieux lattis de leur carcasse ;
Le conducteur s'agite et se tracasse,
Comme un moulin qui serait fou.
Lançant parfois vers n'importe où,
Dans les espaces,
Une pierre lasse
Aux corbeaux noirs du sort qui passe.

Les gens d'ici
Ont du malheur — et sont soumis.

Et les troupeaux rêches et maigres,
Par les chemins râpés et par les sablons aigres,
Également sont les chassés,
Aux coups de fouet inépuisés
Des famines qui exterminent ;
Moutons dont la fatigue à tout caillou ricoche,
Boeufs qui meuglent vers la mort proche,
Vaches hydropiques et lourdes
Aux pis vides comme des gourdes
Et les ânes, avec la mort crucifiée
Sur leurs côtes scarifiées.

Ainsi s'en vont bêtes et gens d'ici.
Par le chemin de ronde,
Qui fait dans la détresse et dans la nuit.
Immensément, le tour du monde,
Venant, dites, de quels lointains,
Par à travers les vieux destins,
Passant les bourgs et les bruyères,
Avec, pour seul repos, l'herbe des cimetières,
Allant, roulant, faisant des noeuds
De chemins noirs et tortueux,
Hiver, automne, été, printemps,
Toujours lassés, toujours partant
De l'infini pour l'infini.

Tandis qu'au loin, là bas,
Sous les cieux lourds fuligineux et gras.
Avec son front comme un Thabor,
Avec ses suçoirs noirs et ses rouges haleines
Hallucinant et attirant les gens des plaines,
C'est la ville que le jour plombe et que la nuit éclaire
La ville en plâtre, en stuc, en bois, en marbre, en fer, en or,
— Tentaculaire.
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MessageSujet: Re: Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941)   Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941) EmptyMar 30 Aoû 2011 - 13:20

Comme il y a eu une grosse conversation de 'Playlist', je reproduis, tout de même Exclamation

Mariefran a écrit:
Oskar Fried, Die Auswanderer, Verklärte Nacht. Vraiment une des plus belles découvertes faites grâce au fofo…

discobole a écrit:
Je ne vois pas ce que vous trouvez à ces machins d'Oskar Fried, c'est un peu de l'easy listening. Surtout Verklärte Nacht. On sent un peu trop la parenté avec John Williams à mon goût.

DavidLeMarrec a écrit:
Si on l'écoute sans le texte, ça peut paraître vulgaire. Avec, c'est au diapason du texte : on peut trouver ça sentimental et facile ou touchant. Personnellement, je trouve plus agréable d'être dans la posture de l'aimer que dans celle de le rejeter. Et je suis assez sans armes pour le défendre, par conséquent.

Mais il n'est pas du tout étonnant qu'on trouve ça "facile" ou insipide, ça ne me paraît même pas illégitime.

Il n'empêche que ça reste cinq tartelettes quand même. Very Happy

Xavier a écrit:
Ce n'était pas juste de la provoc alla David? Smile

DavidLeMarrec a écrit:
Sisi, très exactement : donc c'est aussi son opinion. Very Happy

Je voulais juste m'assurer que Discobole ait suivi avec le texte. Mais sur ce genre d'oeuvre, il me paraît très difficile de convaincre avec des arguments.

discobole a écrit:
hehe tu as un peu compris oui
C'est ça je crois, tu l'as cerné, je trouve ça gnangnan Smile Die Auswanderer, moins, et j'apprécie plus, logiquement. Mais ça reste assez banal.

Xavier a écrit:
Banal??
Mais alors donne-nous donc des exemples de choses qui y ressemblent. Smile

discobole a écrit:
Bah John Williams Smile
Non, je ne trouve pas que les œuvres sur le CD Capriccio soient dans la catégorie des chefs d'œuvre oubliés et dont l'exhumation est historique. Ça ressemble à tout ce qui se composait à l'époque, du moins chez les viennois, mais avec un côté très lisse et peu imaginatif qui fait penser à une partition d'examen. Surtout Die verklärte Nacht, je répète.
Néanmoins j'écouterais bien Das trunkene Lied si quelqu'un le joue un de ces jours.

Xavier a écrit:
Ah oui mais John Williams ou Fried = partition d'examen, désolé mais non...

Par contre si tu dis que ça ressemble aux viennois, c'est-à-dire Schoenberg, Berg et Webern? Ca veut dire que c'est quand même plus que pas mal, non? Smile

discobole a écrit:
Je pensais aux viennois de la génération d'avant plutôt. D'où l'impression de manque d'originalité. Enfin mon but n'est pas de dénigrer, je suis juste très surpris de voir si souvent ces découvertes évoquées parmi les œuvres favorites des participants du forum alors que je n'y vois vraiment rien d'exceptionnel. Ça s'écoute, ça pourrait même être agréable à entendre en concert (du moins avec des chanteurs de la qualité de ceux du CD), mais sans plus.

WoO a écrit:
Le problème c'est que ça n'arrivera jamais...

DavidLeMarrec a écrit:
Déjà, la partition n'a même pas été éditée commercialement, apparemment... J'ai cherché, et pas trouvé. Je me suis demandé si c'était le chef qui avait fait écrire pour son usage une partition "artisanale", ou si ça se existe vraiment à la location chez un éditeur que je n'ai pas retrouvé (même chez Universal Verlag Sad ).

DavidLeMarrec a écrit:
discobole a écrit:
Non, je ne trouve pas que les œuvres sur le CD Capriccio soient dans la catégorie des chefs d'œuvre oubliés et dont l'exhumation est historique.
Mais personne ne parle de jalon historique, les jalons historiques, si on les veut pour cette période, ils sont déjà célèbres.

Ca n'empêche que pas que ce soient des oeuvres enthousiasmantes (ou du moins qui peuvent en enthousiasmer certains), il n'y a pas de contradiction dans ces termes.

Par voie de conséquence, on peut trouver la découverte fondamentale sans qu'elle soit importante. Smile


DavidLeMarrec a écrit:
discobole a écrit:
D'où l'impression de manque d'originalité.
Fried n'est pas du tout en retard cela dit, il est de sa génération, ni plus ni moins.

Citation :
Enfin mon but n'est pas de dénigrer, je suis juste très surpris de voir si souvent ces découvertes évoquées parmi les œuvres favorites des participants du forum alors que je n'y vois vraiment rien d'exceptionnel.
Tu parles des découvertes en général ou de ces oeuvres ? De ces oeuvres, ça ne me paraît pas étonnant vu ton profil musical (je ne t'aurais pas conseillé d'écouter Fried, perso), mais des découvertes du forum en général, il me semble qu'il y a des perles réellement telluriques, d'où ma question.

En fait, j'ai beau relire, je ne suis pas sûr du sens de ta phrase : "de voir si souvent ces-découvertes-évoquées, parmi les oeuvres" ( = les découvertes promues sur le forum) ou "de voir si souvent ces découvertes (,) évoquées parmi les oeuvres" (= ces Fried-là).

discobole a écrit:
En disant "ces découvertes", je parlais des deux curiosités d'Oskar Fried, alors que les œuvres favorites ou "cultes" du forum sont d'un intérêt qui m'échappe rarement (même si celles dont je vous vois parler me semblent rarement aussi peu connues que les deux pièces friediennes).

Sinon je serais curieux de savoir quel "profil musical" tu m'attribues, tu ne m'aurais peut-être pas conseillé mais je l'aurais écouté quand même, d'ailleurs je ne suis pas déçu par ces œuvres encore une fois, je trouve juste que le culte qui leur est rendu est légèrement excessif à mon avis (humble, modéré et discret) Smile

DavidLeMarrec a écrit:
discobole a écrit:
Sinon je serais curieux de savoir quel "profil musical" tu m'attribues,
Je te perçois comme assez sensible à la structure, à une forme d'élévation qui se fait par le matériau musical en propre, plus que par des "à-côtés". Ici, l'émotion provient en grande partie du poème, la forme elle-même est très évidente, presque servile. Et une grande partie du charme de la pièce provient des lignes mélodiques du discours de l'homme.

Ca ne me semblait pas, a priori, une oeuvre susceptible de t'enthousiasmer complètement. Je trouve beaucoup plus logique l'adhésion de Mariefran, par exemple.


Citation :
je trouve juste que le culte qui leur est rendu est légèrement excessif à mon avis
Je ne crois pas que ça relève du culte collectif, pas de la façon dont ça peut être le cas pour LULLY, Wagner ou Mahler. J'ai plutôt l'impression de chocs isolés - en fait, il y a peu de choses dans le fil concerné, mais beaucoup de citations en 'playlist'.


Citation :
(humble, modéré et discret)
A grand coup de troll, surtout. hehe

discobole a écrit:
Je vois ce que tu veux dire. Tu as peut-être raison, d'une certaine façon je trouve en tout cas que la musique de Fried ne rend pas vraiment service au texte de Dehmel, elle ne le met pas en valeur, elle ne le révèle pas vraiment non plus. J'avoue ressentir aussi une certaine frustration à l'écoute de Fried, car je ne peux m'empêcher de comparer à Schönberg qui, lui, sans qu'un mot ne soit prononcé, s'approprie le texte et le transfigure...

DavidLeMarrec a écrit:
Passé la découverte émerveillée (en salle ! Very Happy ), je me suis toujours assez ennuyé chez Schönberg. Fried traite vraiment admirablement la fin, avec la transfiguration de la musique. Pas de façon spectaculaire au sens où il y aurait une orchestration et une harmonie nouvelles (le thème a même été donné dès le début !), mais quelque chose de réellement élancé et lumineux, de jubilatoire qui touche très bien son but.

J'ai quand même rarement entendu un traitement pour grand orchestre qui soit aussi proche du texte qu'ici. Le seul exemple que j'aie, ce sont les Dramatische Gesänge de Gurlitt.
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MessageSujet: Re: Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941)   Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941) EmptySam 16 Jan 2021 - 10:43

Mefistofele a écrit:
J'ai donc moi aussi écouté le disque Gardner.

Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941) Gardne10

Magnifique programme, exécution terriblement frustrante. Le Schoenberg m'a mis très mal à l'aise : du très beau son, c'est élancé, les contrastes sont mis en valeur avec soin... mais c'est d'un vide émotionnel terrifiant. Tempi (trop) rapides, aucun frémissement, c'est une démonstration technique aseptisée. Portant cette œuvre aux nues et l'ayant écouté des dizaines et des dizaines de fois par le passé, je n'y ai absolument pas trouvé mon compte.
Même punition pour Fried, magnifique pièce, mais c'est tellement lisse... Étant donné la nature du texte, l'absence de fêlure est un vrai manque pour moi. D'un autre côté, un deuxième enregistrement commercial, ça se fête.
Pas de point de comparaison pour le Lehár et le Korngold, bien réalisés et intelligemment choisis dans le cadre de ce programme, mais pas des choses qui me donnent envie de me resservir.

Un disque recommandé pour sa précieuse sélection et découvrir les œuvres, mais il y a mieux ailleurs pour les pièces les plus importantes, trouvé-je. (Même impression que le disque Respighi de Wilson : quel son, quelle démonstration, quel vide...).
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MessageSujet: Re: Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941)   Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941) EmptySam 16 Jan 2021 - 10:52

Donc, mon impression après une quinzaine d'écoutes :

« Verklärte Nacht »
Lehár, Aus eiserner Zeit, « Fieber » + Fried, Verklärte Nacht + Schönberg, Verklärte Nacht + Korngold, 4 Abschiedlieder – Ch. Rice, Skelton, BBCSO, Gardner (Chandos 2021)

→ Du Lehár qui sonne quelque part entre les pâturages de Tiefland et la fête des Fiacres d'Arabella, déjà ! Surprised

→ Pour Verklärte Nacht, splendide Christine Rice capiteuse. Skelton est un peu plus en difficulté avec la tessiture assez haute pour lui (mais quel artiste), direction globalement plus vive et lyrique de Gardner, pas nécessairement plus transparente (j'aime nettement plus Foremny au total). Korngold très chouette aussi.

→ Chef-d'œuvre absolu du lied orchestral décadent, tout en vapeurs, demi-teintes et éclats aveuglants, cette Nuit transfigurée bénéficie à présent d'une seconde version, aux voix très différentes (Rice plus charnue et timbrée, Skelton plus sombre) et à la direction très lyrique. Je conserve ma tendresse pour Foremny qui privilégie le mystère initiatique plutôt que les couleurs orchestrales (et la clarté éclatante de Rügamer dans la transfiguration est un bonheur sans exemple !), mais disposer d'un second enregistrement, et de niveau aussi superlatif, est absolument inespéré – et quoique dès longtemps attendu.
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MessageSujet: Re: Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941)   Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941) EmptySam 16 Jan 2021 - 10:57

Mefistofele a écrit:
Magnifique programme, exécution terriblement frustrante. Le Schoenberg m'a mis très mal à l'aise : du très beau son, c'est élancé, les contrastes sont mis en valeur avec soin... mais c'est d'un vide émotionnel terrifiant. Tempi (trop) rapides, aucun frémissement, c'est une démonstration technique aseptisée. Portant cette œuvre aux nues et l'ayant écouté des dizaines et des dizaines de fois par le passé, je n'y ai absolument pas trouvé mon compte.

Je n'en ai entendu que le début… j'ai trouvé assez exaltant pour ma part, limpide et frémissant, écartant toutes les brumes pour glisser sur les ailes du mystère… Mais n'étant contrairement à toi pas un inconditionnel de cette œuvre (je la trouve à la fois trop « simple » et trop babillarde – à la fois trop frontalement lyrique et pas assez mélodique, si l'on veut), je n'ai pas écouté cette millième version. Je ne l'écoute plus guère qu'en concert à vrai dire : c'est donné si souvent que je n'ai pas le temps de ressentir le besoin de la réécouter au disque qu'elle apparaît déjà dans un nouveau concert flanquée de raretés immanquables. hehe


Citation :
Même punition pour Fried, magnifique pièce, mais c'est tellement lisse... Étant donné la nature du texte, l'absence de fêlure est un vrai manque pour moi.

Lisse, lisse… Rice y est tout de même très en verbe (et en voix), il y a une tension indéniable, Skelton ose les nuances difficiles quitte à sacrifier le timbre… ça me paraît quand même assez engagé et imparfait pour ne pas être lisse.

Mais je vois ce que tu veux dire, c'est traité avec un lyrisme un peu consensuel, alors que la pièce est bâtie contre une lutte entre l'abîme et la lumière… Cet aspect n'est pas tout à fait réussi, je suis d'accord, j'aurais aimé entendre davantage les timbres individuels des instruments, le contraste entre les parties…


Citation :
Pas de point de comparaison pour le Lehár et le Korngold, bien réalisés et intelligemment choisis dans le cadre de ce programme, mais pas des choses qui me donnent envie de me resservir.

J'ai adoré le Lehár, je suis surpris que ce ne soit pas ton genre… Dans l'incongruité, ça se pose plutôt bien. Mr. Green
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MessageSujet: Re: Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941)   Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941) EmptySam 16 Jan 2021 - 11:19

Moi aussi j'ai écouté le Fried, mais je n'en ai pas parlé parce que je voulais quand même d'abord écouter Foremny. Jusqu'ici, mon opinion sur l'œuvre ce serait plutôt: «très, très chouette, mais je vois mal en quoi ce serait spectaculairement au-dessus d'un Marx-Diepenbrock-Zemlinsky standard» (en tout cas, ça me touche beaucoup moins que, par exemple, les Drei Hymnen an die Nacht de Hausegger ou An die Hoffnung de Reger) - mais il faudrait que je puisse dehmeler si c'est la faute des interprètes de la version Chandos ou si c'est l'œuvre elle-même.
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MessageSujet: Re: Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941)   Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941) EmptySam 16 Jan 2021 - 12:51

Ah, quand même : le rapport très étroit au texte, la construction dramatique (avec le narrateur chanté à deux voix), la veine mélodique aussi (dans la Transfiguration)…

Pour moi ça se singularise vraiment par rapport aux autres merveilles que tu as citées. (Les Dramatische Gesänge de Gurlitt et les Rembrandt de Diepenbrock, aussi. I love you )

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MessageSujet: Re: Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941)   Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941) EmptySam 16 Jan 2021 - 14:06

Alors, entre nous, le Schoenberg m'a tellement choqué que j'ai eu des mots bien plus durs à son égard dans l'intimité de mon foyer. La finition orchestrale est superbe, la prise de son également, mais quelle approche détestable. Sans brumes, comme tu le dis, or, les conditions dans lesquelles j'ai écouté cette œuvre font que je ne peux pas approuver ici. Pour qui n'a pas ce rapport biographique à la pièce, je conçois que ce soit excellent (et comme je ne suis pas concertivore et que je ne l'ai jamais entendu en live, il n'y a pas de saturation en ce qui me concerne).

Je réécoute dos à dos les deux Fried et maintiens mon évaluation. Comme l'autre Verklärte Nacht, quel remarquable travail sur le son, beaucoup de détails, mais je trouve cela trop lyrique, insistant sur la joliesse malgré toute l'implication des interprètes. Rien que l'ouverture orchestrale, les vents solo ressortent incroyablement bien, on attend le beau poème symphonique, mais avec Foremny, j'ai froid. Avec Gardner, il y a une dimension plus opératique/léchée, or ce n'est pas le rapport que j'ai à cette pièce (là où, au contraire, j'étais très client dans la récente version de Lebendig Begraben). La voix de monsieur ne fonctionne pas non plus dans mon univers intérieur.

Le Lehár, j'avoue que je ne m'attendais pas à cela venant de ce compositeur. Les délires fébriles aux accents militaires, j'ai trouvé cela charmant (évidemment, la citation de la marche hongroise, j'ai adoré Twisted Evil), le texte sert de liant aux épisodes disparates, mais j'ai trouvé ça trop uniment joyeux. La conclusion est très bonne (la phrase parlée !) mais l'effet est manqué, en tout cas chez moi. Intéressante découverte, mais je reste sur la réécoute du Fried première mouture (ou autres pièces dont j'ai interrompu l'écoute pour te répondre sans me baser sur des souvenirs possiblement trompeurs).
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MessageSujet: Re: Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941)   Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941) EmptySam 16 Jan 2021 - 18:30

DavidLeMarrec a écrit:
Pour moi ça se singularise vraiment par rapport aux autres merveilles que tu as citées.
Ah, mais je ne dis pas que ça n'est pas une œuvre singulière - juste que, spontanément, je ne placerais pas ça au-dessus.

DavidLeMarrec a écrit:
le rapport très étroit au texte
Oui, c'est ce côté très prosodique que j'apprécie le plus, là-dedans. Mais enfin, ce n'est pas spécifique à cette Verklärte Nacht: de ce point de vue-là, c'est très bien - mais pas «au-dessus» de, mettons, Lebendig begraben de Schoeck, ou des Sonnette der Elizabeth Browning de Wellesz, ou de Liebeszauber de Stephan pour ne parler que de choses réécoutées il y a peu de temps.

DavidLeMarrec a écrit:
la construction dramatique (avec le narrateur chanté à deux voix), la veine mélodique aussi (dans la Transfiguration)…
Justement, ça fait partie des trucs qui auraient plutôt tendance à me tenir à distance (les parties narratives à deux voix, je n'arrive vraiment pas à entrer dedans, je trouve ça même un peu raté.)
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MessageSujet: Re: Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941)   Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941) EmptyDim 17 Jan 2021 - 11:41

Benedictus a écrit:
Oui, c'est ce côté très prosodique que j'apprécie le plus, là-dedans. Mais enfin, ce n'est pas spécifique à cette Verklärte Nacht: de ce point de vue-là, c'est très bien - mais pas «au-dessus» de, mettons, Lebendig begraben de Schoeck, ou des Sonnette der Elizabeth Browning de Wellesz, ou de Liebeszauber de Stephan pour ne parler que de choses réécoutées il y a peu de temps.

Je trouve que si, nettement. Les Browning coulent davantage, avec moins de contraste. Begraben, ok, mais c'est un peu au détriment de l'intérêt mélodique (peut-être est-ce parce que je n'ai écouté que DFD, qui en fait vraiment des tonnes sur chaque syllabe).


Citation :
Justement, ça fait partie des trucs qui auraient plutôt tendance à me tenir à distance (les parties narratives à deux voix, je n'arrive vraiment pas à entrer dedans, je trouve ça même un peu raté.)

Oh. Sad

Pour moi c'est un des coups de génie de la pièce : au lieu de le confier à un personnage, le narrateur est issu de la fusion des deux récits, comme préparant l'issue où nous quittent marchant enlacés dans la forêt. De surcroît, musicalement, ce n'est pas juste de l'homorythmie, mais un superbe tuilage, qui change à chaque fois…

Je trouve ça vraiment stupéfiant.
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MessageSujet: Re: Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941)   Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941) EmptyDim 17 Jan 2021 - 12:09

DavidLeMarrec a écrit:
Oh. Sad

Pour moi c'est un des coups de génie de la pièce : au lieu de le confier à un personnage, le narrateur est issu de la fusion des deux récits, comme préparant l'issue où nous quittent marchant enlacés dans la forêt. De surcroît, musicalement, ce n'est pas juste de l'homorythmie, mais un superbe tuilage, qui change à chaque fois…

Je trouve ça vraiment stupéfiant.
Oui, enfin, ça c'est un peu comme Tarare: quand tu l'expliques, ça paraît en effet tout à fait génial (et la démonstration tout à fait pertinente), mais quand je l'écoute, ça produit en effet auquel je n'arrive pas à adhérer.
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MessageSujet: Re: Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941)   Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941) EmptyDim 17 Jan 2021 - 12:26

Oh. Sad

J'aimerais bien que ça me fasse pareil avec Glass : « quand on me le décrit je frémis d'effroi, mais en vrai ça va ». Mr. Green
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MessageSujet: Re: Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941)   Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941) EmptyLun 25 Jan 2021 - 22:43

Disons, plutôt, pour situer, que quand j'ai écouté Verklärte Nacht de Fried ou Tarare après avoir lu ce que tu en as écrit, ça m'a fait un peu le même effet que lorsque j'ai découvert pour la première fois une photo d'Elsa Triolet après avoir lu Les Yeux d'Elsa et Le Roman inachevé.

Bon, j'ai donc écouté la version Foremny, et c'est tout de suite beaucoup mieux: plus habité, moins lisse-hédoniste - et puis Rügamer est formidable!
En revanche, mon opinion sur l'œuvre n'a pas non plus fondamentalement changé - à savoir: 1. c'est très bien, c'est très beau, c'est très prenant; 2. j'y adhère pourtant un petit peu moins qu'à d'autres chefs-d'œuvre de la même esthétique; 3. c'est plutôt les traits qui font la singularité de cette œuvre qui me convainquent le moins.
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MessageSujet: Re: Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941)   Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941) EmptyMar 26 Jan 2021 - 19:20

Dommage. Sad

(Mais je ne suis à moitié étonné que tu trouves ça trop stable / positif / gentil par rapport aux bizarreries de Schoeck et aux lieder orchestraux vraiment méchants des périodes un peu ultérieures à Fried.)
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MessageSujet: Re: Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941)   Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941) EmptyMar 26 Jan 2021 - 22:25

Un peu pareil que Benedictus...
C'est beau, mais ça ne m'estomaque pas, alors que Les Emigrants me semblent plus personnels, plus marquants.

Mais n'y a-t-il pas plus de deux oeuvres à déterrer?
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MessageSujet: Re: Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941)   Oskar Fried, compositeur, chef d'orchestre (1871-1941) EmptyMar 26 Jan 2021 - 22:36

Si, il y a même eu des parutions (un oratorio et des lieder, je crois) sur disque, mais introuvables.
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