Vendredi 29 juillet à 20h30 – Eglise de la Grave
Claude Debussy : Sonate pour flûte, alto et harpe (1916)
Philippe Hersant : Trois Nocturnes pour flûte, alto et harpe (2011)
Philippe Hersant : Champs de blés et de corbeaux pour piano (2010)
Philippe Hersant : Cinq Miniatures pour flûte solo (1995)
Tristan Murail: C'est un jardin secret pour alto solo
Olivier Messiaen : Le Merle Noir (1952)
Edith Canat de Chizy : En Bleu et Or pour alto et piano (2005)
Toru Takemitsu : And then I knew 'twas wind pour flûte, alto et harpe
André Jolivet : Chant de linos pour flûte et piano (1944)
Incantation "Pour que l'Image devienne symbole"
Par Juliette Hurel (flûte), Hélène Couvert (piano), Christine Icart (harpe), Arnaud Thorette (alto)
Très joli concert avec cette formation pas très habituelle et un programme très chouette, même si ça a fini par être un peu long (concert terminé à 23h) avec notamment des pièces de moindre inspiration à mon sens. (Murail et Canat de Chizy, mais aussi les Nocturnes d'Hersant qui m'ont un peu ennuyé)
En revanche le Takemitsu était vraiment sublime.
Samedi 30 juillet à 17h – Eglise de la Grave
Olivier Messiaen : Harawi, Chant d'Amour et de Mort pour chant et piano (1945)
Par Isabelle Cals (soprano) et Jean-Marc Bouget (piano)
C'est le concert qui m'intéressait le plus, je n'avais jamais pu entendre l'oeuvre en salle.
En arrivant un peu avance j'ai pu me placer au premier rang, et c'était vraiment idéal!
Avec le recul, j'ai trouvé l'interprétation d'Isabelle Cals peut-être dans une optique un peu trop vocale, par rapport à ce que j'attends pour cette oeuvre.
Yakar et Dorow me comblent davantage au niveau de la variété des couleurs, de la mise en valeur du texte, de son côté souvent incantatoire.
En revanche, d'un point de vue purement vocal c'était un régal, sans doute la plus belle voix que j'aie pu entendre dans cette oeuvre.
De plus, étant une mezzo évoluant vers le soprano, Isabelle Cals a tout à fait la voix pour cette oeuvre qui réclame beaucoup de graves mais aussi quelques rares aigüs puissants qui étaient vraiment scotchants.
Accompagnement précis et attentif de Jean-Marc Bouget.
Un grand moment de concert.
Samedi 30 juillet à 21h – Eglise de la Grave
Olivier Messiaen: Vingt Regards sur l'Enfant Jésus pour piano (1945)
Par Paavali Jumppanen (piano)
Enthousiasmé par les 5 premiers regards, j'ai rapidement déchanté... Le pianiste finlandais aborde les pièces les plus colossales dans une optique uniformément rapide et bourrine, pour finir par mettre des dizaines et des dizaines de pains, et même, débordé par ses tempi, par faire absolument n'importe quoi à certains passages.
Domamge, car certaines pièces sont vraiment réussies. Mais l'ensemble est vraiment trop fouilli et bruyant, noyant constamment l'harmonie (se plantant même dans des passages très simples du Baiser de l'enfant Jésus ou de l'avant-dernière pièce), ce qui est pour le moins dommage dans une telle oeuvre...
Et puis bien sûr le cadre est superbe et vaut le détour.
Par contre le confort des bancs dans l'église est très relatif... très pénible dans une oeuvre comme les 20 regards. (plus de deux heures sans entracte)