A l'occasion du mois de Gustav Mahler, Lorin Maazel a dirigé et dirigera quelques symphonies de Mahler.
Habitant près du Grand-Duché de Luxembourg, j'ai pu voir Maazel qui y a d'abord fait une halte afin d'interprêter la 6ème, la 4ème et quelques lieder de Das Knaben Wunderhorn.
Ensuite, Maazel s'arrêtera à Paris au théâtre des Champs-Elysées pour la 5,6 et 7ème.
Je vais un peu parler de mon concert. La salle du Philharmonie du luxembourg, en plus d'être un magnifique défi architectural réussi, possède une acoustique hors norme. Le son est incroyablement bon. La première partie durait plus ou moins 30 minutes et se composait des lieder n° 7,5,6,12,9,4 du Das Knaben Wunderhorn. La chanteuse, mezzo-soprano, était Michelle DeYoung. Elle possède une stature assez imposante. Cependant son chant ne m'a guère convaincu. ce n'était pas mauvais, elle vivait réellement sa musique mais les graves étaient étouffés. Elle ne passait parfois pas l'orchestre entier. et un vibrato assez prononcé pour des lieder mahlériens...
La deuxième partie voyait vraiment intervenir Maazel dans la 4ème symphonie... Et ce fut, sublime. J'ai été incroyablement touché par sa maitrise orchestrale. Tout était parfaitement en place, et on entendait parfaitement l'ensemble des bois, qui sont trop souvent étouffés par les cordes. Les tempi étaient bien choisis, très neutres mais cependant bien dans le rythme de cette symphonie. Les "luftpause" et les arrêts en général, qui sont très fréquents, étaient, eux aussi, bien exécutés, certains bien longs qui nous faisaient retenir notre respiration.
Pour le 3ème mouvement, on a pu constater que l'orchestre sait déployer une force extrême et une puissance sonore qui nous prenaient aux tripes. Pour le 4ème mouvement, Sarah Fox occupait la place de la soprano. Et après un début assez rude (j'ai eu peur qu'elle ai un vibrato trop prononcé), elle s'est avérée à la hauteur de l'exploit, brillante.
en conclusion, ce fut une magnifique soirée, ou j'ai presque pleuré à la fin du concert. On m'a toujours dis que Maazel n'était pas un mahlérien convaincu mais il a réussi à me convaincre! Je soulignerai tout de même 2 bémols: les trompettes qui étaient parfois trop fortes à des notes de soutiens et d'accords et pas assez fortes lors des thèmes... Et peut-être une mollesse à certains moments... (il dirigeait sans partition la symphonie.