BBC Proms au Royal Albert Hall de Londres

Hier soir, Prom 5 : Messiaen (Offrandes Oubliées), Dusapin (création britannique de son Morning in Long Island) et Beethoven (Triplekonzert avec Argerich et les frères Capuçon).
Orchestre Philharmonique de Radio France dirigé par Myung-Whun Chung.

Messiaen : une excellente introduction de concert, œuvre courte et concentrée en effets dramatiques musicaux et laissant exprimer la richesse de l'expressivité et les facultés de l'orchestre et on chef, qui ne sont plus à démontrer.

Dusapin : une oeuvre riche et très intéressante, quoique un peu longue et/ou lente à certains endroits ; ici encore, toutes les facultés de l'orchestre (réuni au très grand complet) de Radio France ont été mises en jeu : on apprécie vraiment la parfaite adéquation entre le chef et ses musiciens. Le triomphe après un final énergique a été total et les spectateurs anglais y ont beaucoup apprécié la présence du compositeur.

Beethoven : comme il nous avait été précisé trois semaines auparavant, Martha Argerich sous l'avis de son médecin dut annuler sa prestation ; Chung d'abord entreprit de la remplacer au piano en plus de la direction mais finalement il fut décidé qu'un partenaire habitué des frères Capuçon, Frank Braley, serait la pianiste. Il va s'en dire que ma déception était grande...
Après un I plat et fade, de la part des solistes (sauf peut-être Renaud Capuçon) aussi bien que de l'orchestre, Gautier Capuçon a ravi nos oreilles en entamant une ligne de chant d'une pure beauté dans le II (trop court hélas) et enfin le trio s'est enflammé pour jouer un éclatant III. On a vu la complicité entre les trois partenaires et avec le chef, et l'orchestre a finalement réussi à imposer un style beethovénien pour la fin de l'œuvre. Une gradation donc, et qui a fait oublier (presque) le changement de pianiste, tant ces quatre garçons avaient l'air unis.

Malgré 5 ou 6 rappels sur scène, pas de bis. (S'ils avaient pu rejouer le dernier mouvement, je ne m'en serais pas plaint !)

Bon concert en conclusion, malgré ma mauvaise position dans la salle (gigantesque, soit dit en passant) : tout en haut, en face certes, mais tout en haut. Un peu de mal à comprendre le piano quelque fois, mais j'ai quand même pu sans peine reconnaître les visages familiers !

Merci pour ton compte-rendu et celui sur Cendrillon.
Je rappelle qu'on peut entendre les retransmissions des Proms sur BBC radio 3.
http://www.bbc.co.uk/radio3/programmes/

Lundi soir, Prom 42 : Tchaïkovski - Le Lac des Cygnes (ballet complet dans la version de Drigo de 1895)
Orchestre du Théâtre Mariinsky dirigé par Valeri Guerguiev

Version incontestablement géniale. Le Lac des Cygnes appartient à Guerguiev. Même sans danseurs, on voyait les cygnes voler dans le ciel à la fin de la première scène de l'Acte I, on sentait approcher le noir von Rothbart à l'Acte II et on comprenait le désespoir d'Odette à l'Acte III.

Chose qui m'a surpris (étant habitué à la version studio de Prévin), la plupart des numéros de type variations (je pense notamment au pas de trois de l'Acte I-Scène 1) furent joués lentement, ou plutôt au juste tempo pour permettre aux danseurs de suivre. Chez Prévin, la vitesse est privilégiée et donne une autre ampleur à la musique de Tchaïkovski. Au contraire, les danses du divertissement de l'Acte II furent prises plutôt rapidement et apportent une touche légère et enlevée à une orchestration parfois lourde (on se rappelle l'emploi de l'ensemble des percussions pour ces danses...). Même chose pour le pas de trois du cygne noir : la coda fut formidablement endiablée !
Un violon solo excellent, même si un peu faiblard dans certains graves.

Deux anecdotes cocasses : 1) le second trompette jouait faux un peu trop souvent - imaginez un moment l'entrée des invités à l'Acte II jouée sur trois trompettes dont celle du milieu enchaîne les couacs... ça manque assurément de majesté ! 2) le cymbaliste s'est perdu dans sa partition à un endroit (je ne sais plus lequel) de l'Acte II : il fallait le voir tourner et retourner ses pages en stressant comme un malade... heureusement sa mémoire ne lui a pas fait défaut et il a pu jouer ce qu'il fallait au bon moment !

Pour moi le moment le plus touchant de l'interprétation fut la scène dansée entre Odette et Siegfried de la Scène 2 de l'Acte I : magnifique trio harpe-violon solo-violoncelle solo là aussi très large ! Un rêve... (J'en ai presque oublié la souffrance de rester debout dans la queue pendant trois heures devant la salle puis durant le concert !)

J'y fus le 28 août pour une œuvre que j'adore, Elijah (aka Elias) de Mendelssohn.

Sans entrer dans les détails, une très belle interprétation, tranchante et virevoltante, de Mac Creesh, de son orchestre et de chœurs jeunes et excellents. Les solistes étaient un peu perdus, évidemment, dans l'immense Royal Albert Hall, mais grâce à un public très silencieux, on pouvait apprécier Keenlyside et Connolly.

Lu sur "Diapason" (avril 2012) :
Le chef britannique Daniel Harding, interrogé par le quotidien madrilène "El Pais", s'est montré pour le moins circonspect face aux manifestations, telles les Proms de Londres, visant à élargir le cercle des amoureux de musique classique, un art qui selon lui ne « sera jamais d'intérêt général (...). Si notre intention est de rendre la musique classique aussi populaire qu'un spectacle de Broadway, nous tuons la chose même que nous voulons promouvoir », a-t-il fait valoir.

Plussin !

Tu ne crois pas qu'il y a assez de sujets sur la question ?

D'ailleurs les PROMS sont un très mauvais exemple, car le programmation est souvent plus exigeante que certaines salles "régulières".

M. Harding doit quand savoir même de quoi il parle à propos des Proms, non ?...
Ça me rappelle aussi le show à l'armoricaine de Racha Arodacky avec piano sonorisé, harpe celtique, écran géant et tout le tintouin "musique actuelles"... Au secours !...

C'est quoi le rapport entre Arodaky, qui est un produit marketé sur le modèle de n'importe quel album de musique de masse, et les Proms ? Et pourtant ces temps-ci il y a de quoi faire si on veut attaquer les impostures (cf. le Châtelet).

Et Daniel Harding ne me semble pas une grande référence, il faut surtout le rageux parce que sa propre carrière ressemble à celle d'un Dudamel qui n'aurait ni les cheveux ni les postes.

discobole a écrit:

C'est quoi le rapport entre Arodaky, qui est un produit marketé sur le modèle de n'importe quel album de musique de masse, et les Proms ? Et pourtant ces temps-ci il y a de quoi faire si on veut attaquer les impostures (cf. le Châtelet).

Et Daniel Harding ne me semble pas une grande référence, il faut surtout le rageux parce que sa propre carrière ressemble à celle d'un Dudamel qui n'aurait ni les cheveux ni les postes.

Mince... Harding fait partie des méchants... On nous dit rien, on nous cache tout...

charles a écrit:

M. Harding doit quand savoir même de quoi il parle à propos des Proms, non ?...

Puisque Charles est lecteur de Diapason, il doit donc avoir le dernier n° dans lequel figure une critique élogieuse d'un DVD de Günter Wand dirigeant l'orchestre de la BBC dans une symphonie de Bruckner aux ... Proms. Mais bon, c'est pas un bon exemple: un carriériste, ce Wand, aucune exigence artistique, tout pour l'image et rien pour la musique.
D'ailleurs par curiosité j'ai regardé le programme des Prom's de ces dernières années; Haitink, Gergiev, Salonen, Belohlavek, Ivan Fischer, Colin Davis, Gardiner, Zinman, Pappano pour les chefs, Pires, Mullova, Mutter, les Capuçon, Bavouzet, Yo Yo Ma, Keenlyside, Stephen Hough, Pahud, Andras Schiff, etc... pour les solistes: c'est tout pareil, que des nuls...
C'est vraiment pas avec ça qu'on va promouvoir la musique classique, un Art qui, comme chacun sait, ne sera jamais d'intérêt général. Le reste, Broadway ou pas, n'est pas de la musique, tout juste du commerce et du marketing, et il vaut mieux réserver l'Art (le Vrai) à un cercle d'initiés; plus confidentiel il sera, plus haute sera son élévation.

néthou a écrit:

C'est vraiment pas avec ça qu'on va promouvoir la musique classique, un Art qui, comme chacun sait, ne sera jamais d'intérêt général. Le reste, Broadway ou pas, n'est pas de la musique, tout juste du commerce et du marketing, et il vaut mieux réserver l'Art (le Vrai) à un cercle d'initiés; plus confidentiel il sera, plus haute sera son élévation.

Ben oui

il est bien connus que l'intérêt d'une œuvre d'art est proportionnel au désintérêt qu'elle suscite chez le public c'est une évidence voyons

néthou a écrit:

charles a écrit:

M. Harding doit quand savoir même de quoi il parle à propos des Proms, non ?...

Puisque Charles est lecteur de Diapason, il doit donc avoir le dernier n° dans lequel figure une critique élogieuse d'un DVD de Günter Wand dirigeant l'orchestre de la BBC dans une symphonie de Bruckner aux ... Proms. Mais bon, c'est pas un bon exemple: un carriériste, ce Wand, aucune exigence artistique, tout pour l'image et rien pour la musique.
D'ailleurs par curiosité j'ai regardé le programme des Prom's de ces dernières années; Haitink, Gergiev, Salonen, Belohlavek, Ivan Fischer, Colin Davis, Gardiner, Zinman, Pappano pour les chefs, Pires, Mullova, Mutter, les Capuçon, Bavouzet, Yo Yo Ma, Keenlyside, Stephen Hough, Pahud, Andras Schiff, etc... pour les solistes: c'est tout pareil, que des nuls...
C'est vraiment pas avec ça qu'on va promouvoir la musique classique, un Art qui, comme chacun sait, ne sera jamais d'intérêt général. Le reste, Broadway ou pas, n'est pas de la musique, tout juste du commerce et du marketing, et il vaut mieux réserver l'Art (le Vrai) à un cercle d'initiés; plus confidentiel il sera, plus haute sera son élévation.

Tout à fait. Dans les chefs tu peux rajouter Boulez aussi (il avait dirigé du Janacek).

Sur le tube j'ai vu l'op 16 de Schoenberg aux Proms. Si ça c'est du populisme ...

Mais on trouve de tout aux Prom's (c'est le BHV de la musique classique); même du Escaich et du Steve Reich. Et chez les interprètes, il y a même, horreur !, Lang Lang, Grimaud, Buniatishvili ou Nigel Kennedy.
En fait, je me demande si finalement ce n'est pas ça qui est insupportable à certains: le fait qu'il y en ait pour tous les goûts.

Bonjour à tous,

Je viens de créer un compte sur ce Forum pour vous poser une question qui me trotte dans la tête depuis ce matin... allez savoir pourquoi c'est arrivé ce matin... qu'importe, Google n'est pas mon ami sur ce coup, j'espère trouver la réponse ici.

Tout commence par des bribes de souvenir que j'ai d'un reportage très ancien (plusieurs années) vu sur un journal du soir. Ce reportage était dédié à des séries de concerts de musique classique qui, si ma mémoire ne gatouille pas trop, étaient joués en Angleterre. Ces concerts avaient la particularité de casser les codes et protocoles qui habillent en général un concert de musique classique. Le chef d'orchestre n'hésitant pas à se déguiser voir même faire le pitre... J'ai en mémoire une notion de période limitée, un peu comme si le monde de la musique classique s'autorisait ce comportement pendant un temps très court. J'aurais envie de l'associer à Noël ou le nouvel an mais là je suis vraiment dans le doute. Les souvenirs que j'en ai sont très bons, l'ambiance semblait assez irréalistes, très bon enfant, familiale et en même temps très respectueuse de la musique classique.

Bon, voilà tout ce que j'ai en tête. En résumé beaucoup plus de questions que de réponses et très peu de certitudes...

Était-ce vraiment en Angleterre ?
Était-ce un événement très ponctuel ou quasiment une tradition annuelle ?
Est-ce encore d'actualité ?

Ces morceaux de ma mémoire font-ils écho à votre connaissance ?

Telle est la question ! Au moins pour ce vendredi après-midi.

Bon week-end.

Ronald

Bonsoir Ronald !

Ta description évoque immanquablement les Proms (abréviation de « concerts promenades »), qui s'adressent à un large public, au Royal Albert Hall, au cœur de l'été. Néanmoins, le cérémonial, certes relativement décontracté, reste celui du concert classique… sauf pour la dernière nuit des Proms, où les chanteurs viennent déguisés en Union Jack et où le public reprend en chœur les hymnes patriotiques — sans doute ce qui t'a marqué.

C'est vidéodiffusé tous les ans, tu dois en trouver plein d'extraits sur YouTube.

Attention si tu souhaites te déplacer : la salle est réputée pour sa très mauvaise acoustique (vu la hauteur sous plafond et l'éloignement de la scène, c'est très logique).


Sinon, plus clairement ludiques, il y a évidemment les spectacles comiques avec de vrais orchestres (notamment le fameux chef-robot, qui a circulé d'orchestre en orchestre).


J'espère t'avoir un peu aidé !

Merci beaucoup David, j'y vois beaucoup plus clair maintenant. Après quelques visionnage hasardeux sur youtube, je confirme que ma mémoire faisait bien référence aux Proms !

Bon dimanches à toutes et à tous.

Ronald

Bonjour tout le monde,

Je relance la discussion sur les BBC proms au Royal Albert Hall parce que je trouve la programmation vraiment très intéressante cette année. A défaut de se déplacer à Londres (ce que je vais faire la semaine prochaine, et oui je sais que l'accoustique est horrible), on peut écouter tous les concerts gratuitement sur le site de la BBC ou sur BBC radio 3.
Cette année comme les années précédentes c'est très varié en terme de programmation (de Bach à Messiaen pour faire simple, avec également des premières de créations contemporaines), avec un mélange de tubes et d'oeuvres beaucoup moins connues, et beaucoup d'artistes prestigieux.
Il y a beaucoup de musique et d'interprètes britanniques ou travaillant outre-manche, à commencer par l'orchestre de la BBC et ses choeurs, mais c'est justement une des forces de cet événement, que de savoir mettre en valeur le patrimoine musical britannique.

On a pas mal parlé du concert de Currentzis consacré à Beethoven sur le forum, mais il y a beaucoup d'autres programmes qui valent le coup d'être écoutés en direct ou en différé comme par exemple ce soir :

Prom 52: Edward Gardner & Bergen Philharmonic

Richard Wagner: The Flying Dutchman – overture
Rolf Wallin: Violin Concerto - world premiere
Jean Sibelius: Symphony No 2 in D major

Est-ce qu'il y a des concerts que les membres du forum ont écouté et qui les a enthousiasmé ?

Entre la double exploration exhaustive de la discographie des orchestres néerlandais et des disques de CPO qui m'ont échappé, je n'ai pas écouté la radio depuis plusieurs mois. Mais n'hésite pas à signaler ce qui vaut la peine.

Son Sibelius 2 est assez mâle et décidé, je suppose ?

C'est à 20h ce soir. Je ne connais pas du tout cette symphonie de Sibelius, donc cela va être une occasion de la découvrir [Modification : en fait si je l'ais déjà entendue, je m'en suis rendue compte en voulant la réécouter].
Pour l'instant ce qui m'a marqué:  
- Prom n°4, surtout pour le concerto pour clarinet de Magnus Lindberg par Mark Simpson, le BBC symphony orchestra et Juan Mena,
- le programme du prom n°41 sur le thème de la première guerre mondiale, avec la très émouvante oeuvre de Lili Boulanger "Pour les funérailles d'un soldat", chantée par Alexandre Duhamel, et le concerto pour violoncelle d'Elgar interprété par Jean Guihen Queyras et la cantate "Dona nobis pacem" de Vaughan Williams qu'il me reste à écouter,
- et aujourd'hui j'ai écouté le programme américain du prom Prom 31 avec le Minnesota Orchestra & Osmo Vänskä:
Leonard Bernstein: Candide – overture
George Gershwin: Piano Concerto in F major
Charles Ives: Symphony No. 2
Les proms 1 et 2 étaient biens mais sans plus, et le concert dirigé par Karina Kanellakis (prom n°12) m'a confirmé le bien que je pensais de cette jeune cheffe, tout en montrant quelques limites dans Beethoven (Coriolan). Ensuite Currentzis on en a déjà parlé, et le prom n°3 qui met en avant les les lauréats de BBC Young Musicians awards était très dispensable.

J'ai encore pleins de concerts à rattraper avant d'aller à Londres pour 3 jours et écouter 4 concerts la semaine prochaine (avec Bernstein, Chostakovitch, Liszt, Bruckner, Elgar, Strauss, Bartok et Bach au programme)...

David Le Marrec a écrit:

Son Sibelius 2 est assez mâle et décidé, je suppose ? bounce

Là je suis en train de l'écouter, on peut décrire cela comme cela. J'aurai dit musclé, clairement articulé et avec un certain souffle. C'est sans chichi, et puis je trouve que les différents plans sonores sont très bien exposés. J'aime beaucoup ce genre de lecture car je connais mal la symphonie et là j'ai l'impression de comprendre comment c'est construit.
Franchement dans la salle, cela doit faire son effet. L'orchestre est somptueux. Cela me donne envie d'aller les écouter à Bergen...

Ils passent cette saison à la Seine Musicale, sinon. Certes, une salle pas du tout adaptée au symphonique, mais ça te permettra de te faire une première impression (hélas, je pourrai probablement pas ce jour-là !!).

Mais ils viennent en même temps que Budapest et Fischer... Je suis tristesse...

Ah oui, c'est ça ! Je me moque de Budapest-Fischer, sauf que c'est l'une des rares occasions d'entendre le Château de BB en hongrois, et que Bergen jouera des choses assez conventionnelles dans une salle pas adaptée…

Le week-end "hongrois" à la Philharmonie est un des événements que je ne veux manquer sous aucun pretexte, déjà parce que j'adore Bartok et que là c'est par un de mes orchestres chouchous, un chef chouchou et des chanteurs hongrois pour le Chateau de Barbe-Bleue, donc tout mon week-end est hyper réservé depuis février dernier.
Je suis sûre que ce ne sont pas les occasions d'aller voire Gardner et Bergen qui vont manquer dans les années qui viennent.

Et comme le hasard fait bien les choses les BBC Proms de demain seront l'occasion d'écouter Ivan Fischer et le Budapest Festival orchestra dans du Bartok (ainsi qu'Enescu et Mahler) :

Prom 54: Iván Fischer & Budapest Festival Orchestra (I)
Programme
George Enescu
Suite No. 1 – Prélude à l’unisson(9 mins)
Béla Bartók
Music for Strings, Percussion and Celesta(28 mins)
INTERVAL
Gustav Mahler
Symphony No 4 in G major(57 mins)

Et après demain ils joueront du Brahms et Liszt:

Prom 55: Iván Fischer & Budapest Festival Orchestra (II)
Programme
Franz Liszt
Hungarian Rhapsody No. 1 in C sharp minor(14 mins)
Johannes Brahms
Hungarian Dance No. 1 in G minor(4 mins)
Franz Liszt
Hungarian Rhapsody No. 3 in B flat major(5 mins)
Pablo de Sarasate
Zigeunerweisen(9 mins)
Johannes Brahms
Hungarian Dance No. 11 in C minor(4 mins)
INTERVAL
Johannes Brahms
Symphony No 1 in C minor(46 mins)

Elle est pas belle la vie ?

À Paris, probablement que si, on ne les reverra pas de sitôt (comme Hanovre RPO, Helsinki PO, Slovénie PO, etc.). Mais effectivement, chez eux, ils joueront beaucoup plus intéressant dans de bien meilleures conditions.

Si tu veux écouter Bergen, il y a plein de vidéos sur Bachtrack, de l'ère Litton, vraiment toutes excellentes !

Tu sais bien que voyager ne me fait pas peur, alors j'irai voir Bergen soit chez eux, soit ailleurs, mais j'irai les voir. Et comme j'ai envie d'aller voir Oslo, il faut que j'organise un combiné Oslo-Bergen. Et en attendant il y a effectivement les vidéos sur Bachtrack et puis les enregistrements (j'ai beaucoup aimé leur Grieg, et j'attends leur Saint-Saens prochainement).

Si tu vas faire du tourisme musical, alors il faut aussi entendre Trondheim, le plus typé du pays !

Merci pour ces comptes rendus, Frédérique.

J'ai du mal à comprendre comment on peut faire la fine bouche devant les Proms : programmation exigeante, interprètes souvent de haut niveau....
J'y suis allé il y a fort longtemps : certes l'acoustique est moyenne, mais quels plaisirs, et quelle ambiance...

C'est regrettable que Paris qui a 5 orchestres de premier plan soit incapable de proposer pendant l'été quelque chose d'un peu comparable.

Belcore

David Le Marrec a écrit:

Si tu vas faire du tourisme musical, alors il faut aussi entendre Trondheim, le plus typé du pays ! I love you

Bien sûr, Trondheim, ce sera aussi au programme depuis le temps que tu m'en parles...

Belcore a écrit:

J'ai du mal à comprendre comment on peut faire la fine bouche devant les Proms : programmation exigeante, interprètes souvent de haut niveau....
J'y suis allé il y a fort longtemps : certes l'acoustique est moyenne, mais quels plaisirs, et quelle ambiance...
C'est regrettable que Paris qui a 5 orchestres de premier plan soit incapable de proposer pendant l'été quelque chose d'un peu comparable.

En dehors de Daniel Harding, j'ai l'impression qu'il n'y a pas tant de critiques que cela de cet événement. C'est vraiment une institution au Royaume-Uni, et comme tu l'as remarqué Belcore la programmation est exigeante.

Renaud Capuçon demande régulièrement à ce qu'un événement similaire soit organisé à Paris, surtout qu'avec la Philharmonie il y a une salle beaucoup plus appropriée que le Royal Albert Hall.
Ensuite c'est vraiment une très grosse machine, car il y a environ 2 mois de concerts, qui sont diffusés à la radio et pour certains sur la chaîne télévisée BBC 4, et la saison musicale étant assez intense à la Philharmonie le reste de l'année je peux comprendre qu'ils n'aient pas envie de charger la barque. Ensuite avec 5 orchestres parisiens et de nombreux orchestres en province, nous ne manquons pas de talents à mettre en valeur.

A Londres le problème est différent car les grandes salles dédiées au symphonique sont quasiment monopolisées par les orchestres résidents dans la ville, ce qui est un vrai problème pour faire venir les orchestres du reste du Royaume Uni, sans compter pour faire venir les étrangers. Du coup les Proms, c'est vraiment l'occasion idéal pour faire venir faire jouer un peu tout le monde (y compris les orchestres de jeunes).

Autre programme à écouter : Prom 51: Strauss, Wagner & Per Nørgård (surtout pour la symphonie n°3 de Nørgård, qui est très rarement jouée)

Programme
Richard Wagner: Parsifal – Prelude to Act I
Richard Strauss: Four Last Songs (Malin Byström)

INTERVAL

Per Nørgård: Symphony No 3

London Voices
The National Youth Chamber Choir
BBC Scottish Symphony Orchestra

Thomas Dausgaard

Prom 54: Iván Fischer & Budapest Festival Orchestra (I)

George Enescu
Suite No. 1 – Prélude à l’unisson

Béla Bartók
Music for Strings, Percussion and Celesta

Gustav Mahler
Symphony No 4 in G major

https://www.bbc.co.uk/events/ewrz3d

J'ai trouvé l'interprétation du Bartok absolument splendide et d'une tristesse qui m'a beaucoup touchée.

Je suis en train de finir l'écoute de la symphonie, et c'est assez renversant: déjà c'est une lecture qui n'a pas peur des contrastes, quitte à frôler le maniérisme, ce que je deteste d'habitude, mais là cela passe. C'est une lecture aussi très "typée", très colorée, bref très "Mitteleuropa", ce qui convient très bien à Mahler...

C'est une interprétation assez sombre et bouleversante, presque crepusculaire. Ces dernières années j'ai eu l'impression que le Mahler d'Ivan Fischer devenait crepusculaire, et bêtement dans ma tête je ne peux m'empêcher de penser que la situation de la Hongrie ne sont pas pour rien dans cette impression de "fin de monde" que j'entends dans ses interprétations récente de Mahler (et bien sûr la musique s'y prête).