Playlist (40)

Ciel! une version que je ne connais pas! où ça, qui ça, quand ça?
commercialement disponible? audio, video? description stp

Là, Sud va être déçu.

Te reste plus qu'à retourner à tes De Waart et Mauceri.

Guridi: Sinfonia pyrenaica; Mena
Cette musique est extraordinaire! On néglige trop la musique espagnole!

DavidLeMarrec a écrit:

Là, Sud va être déçu.

Te reste plus qu'à retourner à tes De Waart et Mauceri.

Et qu'est ce que tu penses de ce Schreker ? Je trouve ça superbe et paroxystique à souhait, je n'ai écouté sérieusement qu'une moitié - j'ai décroché pour montrer que l'Angleterre était la première puissance mondiale au XIXe - mais la seconde moitié qui défile est très prometteuse.

C'est peut-être un peu moins sinueux et plus post-wagnérien que les Stig', mais c'est très réussi dans son genres, et il y a déja les chatoyances et les contre-chants.

vous n'êtes pas gentils, je donne ce qui existe à qui veut. Je doute que ce soit mieux que De Waart, mais ça vca manquer à ma culture générale; personne n'ayant l'esprit de partage, je en voios as ce que je vais ici (ce qui soulagera la majorité j'en suis biens conscient)
révérence, chapeau bas et toutes politesses incluses...

Mais enfin, Sud, c'est du SCHREKER, pas le Schulhoff que tu cherches...

ah tu me rassures je dois l'avoir quelque part le Schtecker en question, désolé, j'ammerrris, j'aterris, j'ai eu un moment de flottement

sud273 a écrit:

ah tu me rassures je dois l'avoir quelque part le Schtecker

Schreker : die Gezeichneten
De Waart
acte III (Bacchanale - Ihre Stimme hör'ich - etc)

Version plus sèche que Zagrosek I, mais qui fonctionne. Prise de son plus naturelle, on découvre des détails mais l'ensemble a moins d'allant et de beauté pure.

Liadov: Préludes opus 57 n°1
Gliere: Prélude opus 26 n°1
Stanchinsky: 5 préludes



Des pièces post-chopiniennes voire scriabiniennes très agréables.

Lourié: 5 préludes fragiles opus 1/Lin



Là aussi, comme du gentil premier Scriabine (assez chouette d'ailleurs), étonnant pour 1910 quand on connaît ses opus ultérieurs.

Alexandrov: 4 préludes opus 10



Très scriabinien.

Citation :

Lourié
gentil
étonnant pour 1910 quand on connaît ses opus ultérieurs.

Et encore c'est rien à côté des trucs gentils tout louches qu'il a pu pondre encore après

J'ai écouté une suite pour cordes, et une oeuvre pour petit ensemble, le concerto da camera, je crois. Ils les a écrites après les Formes en l'air, poèmes et Synthèses, si je me souviens bien ; et le virage est frappant, on dirait plutôt du Milhaud ou du néo-quelque chose.

Obouhov: 6 tableaux psychologiques/Gottlieb



Génial!

Son animal totem serait un Schnauzer, qu'elle ressemblance! Écoutons voir...

Tiens, je l'ai justement emprunté à la médiathèque celui-là!

On pourrait ouvrir un sujet si ça le mérite...

Obouhov: 3 icônes, Création de l'or, Reflet sinistre, Invocations, 10 tableaux psychologiques.../Gottlieb

voire selon les pièces.

Vraiment un continuateur de Scriabine passionnant!

Wyschnegradsky: Etude sur les mouvements rotatoires opus 45a pour deux pianos accordés à distance d'un quart de ton à 8 mains



24 préludes dans l'échelle chromatique diatonisée à 13 sons opus 22



Etude sur le carré magique sonore opus 40

OYO TOHO a écrit:

L'ouverture des Stigmatisés, c'est quand même une des plus belles choses qui existent sur Terre... Je verrais tellement bien ça dans un film avec des vaisseaux spatiaux et des créatures célestes... J'imagine qu'il a inspiré pas mal de compositeurs de musiques de films ?

Je trouve pour ma part que l'ouverture est tellement liée et imbriquée dans la construction générale de l'oeuvre qu'il m'est impossible d'imaginer des vaisseaux spatiaux ou des soucoupes volantes dessus. Par contre, j'imagine bien la construction de l'Elysée sous le regard d'Alviano dans cette ouverture, et l'"utilisation" de l'île par les nobles.

Pour continuer sur la mise en scène des Stigmatisés, étant donné que le livret est complexe et matière à toutes sortes d'interprétation, j'ai peur que lorsque ce sera donné à Paris par exemple, on nous colle un Krämer, un Konwitschny ou Warlikowski...
Si je devais mettre en scène cette oeuvre, je ferais quelque chose de très beau sur le plan esthétique, assez onirique, mais avec bien sûr un côté orgiaque et débridé, mais pas sans poésie.

Guillaume a écrit:

on nous colle un Krämer, un Konwitschny ou Warlikowski...

Comparée le talent de Warlikowski à celui de Krämer, fraznchement ...

Bon sur Konwitschny, effectivement l'on peut s'en passer. Mais le dernier est un indispensable !

Ce Matin : Bruckner, S9 (Sinopoli) (Waouv) / B.Mantovani, La Morte Meditata

Guillaume a écrit:

Pour continuer sur la mise en scène des Stigmatisés, étant donné que le livret est complexe et matière à toutes sortes d'interprétation, j'ai peur que lorsque ce sera donné à Paris par exemple, on nous colle un Krämer, un Konwitschny ou Warlikowski...

Pas Joel vivant. Mais effectivement, c'est le problème. A Amsterdam, ils avaient eu Martin Kušej... sans doute intéressant, mais pas vraiment ce qu'on (je) a envie de voir lorsqu'on assiste pour la première fois à une oeuvre aussi riche. Surtout que faire dramatique mais moche va quand même totalement à l'encontre de l'économie sonore de l'oeuvre...

Citation :

Si je devais mettre en scène cette oeuvre, je ferais quelque chose de très beau sur le plan esthétique, assez onirique, mais avec bien sûr un côté orgiaque et débridé, mais pas sans poésie.

Je ne suis pas très optimiste, lorsqu'on voit que même Lehnhoff, le champion de l'élégance profonde, est largement passé à côté - sa lecture réduisant l'oeuvre plus qu'elle ne l'exaltait.

Siegmund a écrit:

Comparée le talent de Warlikowski à celui de Krämer, fraznchement ...

Krämer n'a pas fait que le Ring ! Ok, le reste n'est pas forcément mieux... on y retrouve un peu la gratuité des partis pris de son Ring.

Qu'est-ce que tu as vu de Warlikowski qui te plaisait ? En ce qui me concerne, je n'étais pas très tenté par son Iphigénie (qui était peut-être très bien), mais le Roi Roger, je ne peux pas le lui pardonner. Tuer délibérément une oeuvre fantastique qu'on ne donne jamais en France, c'est inqualifiable.

Kramer reste un metteur en scène de seconde zone, non pas sans talent ; mais Paris peut peut-être avoir mieux.

Sur Warlikowski, c'est un débat sans fin et rebattue ... son Roi Roger est exceptionnel par exemple

Siegmund a écrit:

son Roi Roger est exceptionnel par exemple

Qu'est-ce que tu as aimé (ou pas) d'autre, chez lui ?

J'avoue que malgré mes efforts pour me mettre à la place de mes interlocuteurs, ce Roi Roger est l'un des rares cas où je ne vois pas comment faire. Prendre une oeuvre rare et déjà difficile, et raconter n'importe quoi par-dessus (en plus sans aucun intérêt de mon point de vue), c'est peut-être du happening profond (mon oeil !), mais du point de vue de la mise en scène de l'oeuvre, ça reste assurément du sabotage.

Bref, Siegmund, tout est fini entre nous.

Mais ça ne m'a pas paru n’importe quoi du tout ! Déjà toute l'ambiance qui se dégage est extraordinaire et si adapté à cette musique lunaire. Le propos créer me semble tout à fait tenable et intéressant et interroge le texte d'une façon fascinante. Les sujets abordé par la m.e.s, le culte de l'enfant le jeune (opposé aux vieux), l'homosexualité refoulé, la décadence ... c'est à mon sens d'une très grande intelligence théâtrale.

Non vraiment, à mon sens un très grand travail de metteur en scène. Bien plus intéressant pour la découverte de l’œuvre que le risque de tomber dans le pompeux antiques d'un tel livret.

Ca interroge assurément le texte, dans la mesure où ça n'a plus de rapport avec lui. Franchement, j'aurais trouvé plus intéressant qu'on nous mette la musique de Roger sur un nouveau texte (après tout, le livret n'en est pas formidable) et que Warlikowski nous raconte ça dessus. Au moins il y aurait eu un acte de création cohérent. Mais le texte du sacre sur la piscine grise, on a beau faire, ça ne raconte rien de cohérent, et à un degré où le spectateur, même en se forçant, a un peu de mal à rattraper les sommets visionnaires du metteur en scène.
En ce qui me concerne, j'avoue sans fard qu'il courait trop vite pour moi, je ne l'ai jamais rattrapé.

Siegmund a écrit:

Déjà toute l'ambiance qui se dégage est extraordinaire et si adapté à cette musique lunaire.

Bon, bon, disons que je suis passé totalement à côté.

Citation :

Bien plus intéressant pour la découverte de l’œuvre que le risque de tomber dans le pompeux antiques d'un tel livret.

Là, par contre, tu exagères franchement : il était impossible de suivre si on n'avait pas déjà travaillé l'oeuvre. Et même si on y parvenait, il ne restait plus qu'à acheter le livret pour voir de quoi ça parlait réellement. Faire joujou avec des standards qu'on voit tous les ans, pourquoi pas, mais là... Conclusion le Roi Roger ne sera jamais remonté avant de payer une nouvelle production, ce qui ne sera pas de sitôt.

J'aimerai bien voir ce Roi Roger là, histoire de pouvoir le critiquer. Il a été filmé non?

Percy Bysshe a écrit:

J'aimerai bien voir ce Roi Roger là, histoire de pouvoir le critiquer. Il a été filmé non?

Oui mais introuvable, je ne l'avais vu qu'une fois malheureusement. Franchement, un petit DVD ou un VOD petit prix, pourquoi ne pas le faire ? Les frais de captations ont déjà été engagé ; c'est une logique économique à marcher sur la tête.

Konwitschny me paraît finalement plus intéressant que Warlikowski... il a notamment fait un Freischütz merveilleux!

Le problème avec lui, c'est qu'il veut modifier le texte (et couper ou arranger la musique) ; ce n'est plus un metteur en scène, il outrepasse.

Siegmund a écrit:

Le problème avec lui, c'est qu'il veut modifier le texte (et couper ou arranger la musique) ; ce n'est plus un metteur en scène, il outrepasse.

A ce moment-là on peut dire pareil de Warlikowski: dans le Roi Roger il a quand même ajouté 2 minutes de coups de tam-tam au début pour s'amuser sur la scène...

Par ailleurs je n'ai rien vu de tel dans tout ce que j'ai vu de Konwitschny.

Siegmund a écrit:

Le problème avec lui, c'est qu'il veut modifier le texte (et couper ou arranger la musique) ; ce n'est plus un metteur en scène, il outrepasse.

Au moins on a une chance que ce qui se passe sur scène soit un peu cohérent avec le livret. (pas comme avec Warlikowski, dont je me demande toujours s'il a lu le livret de ce roi roger)

Percy Bysshe a écrit:

J'aimerai bien voir ce Roi Roger là, histoire de pouvoir le critiquer. Il a été filmé non?

Je n'ose anticiper ta réaction. En sortiras-tu vivant ?

Xavier a écrit:

Siegmund a écrit:

Le problème avec lui, c'est qu'il veut modifier le texte (et couper ou arranger la musique) ; ce n'est plus un metteur en scène, il outrepasse.

A ce moment-là on peut dire pareil de Warlikowski: dans le Roi Roger il a quand même ajouté 2 minutes de coups de tam-tam au début pour s'amuser sur la scène...

Par ailleurs je n'ai rien vu de tel dans tout ce que j'ai vu de Konwitschny.

Dans la Clémence de Titus, il avait supprimé les récitatifs et les avait remplacé par des dialogues de son cru en bokmål. Résultat bizarre, mais au moins, c'était stimulant, parce que c'était autre chose.

Mais comme je n'ai qu'entendu la bande radio, je ne peux pas dire comment fonctionnait le résultat final.

Buxtehude: Sonate en duo, Passacaille pour deux clavecins. L'ensemble est excellent mais pour la Passacaille, Skip Sempé adopte un tempi trop allant, d'ailleurs c'est une tendance que je lui reproche parfois, c'est un genre de Sviatoslav Richter du clavecin......... souvent trop allant et respirant peu.

=> Pachebel, oeuvres pour orgue, Sluys.

Epatant ! Et sacrément bien joué et registré en plus. La première fois que l'orgue de Pachelbel me séduit complètement, les oeuvres sont en plus très judicieusement choisies...

=> Britten, A Birthday Hansel, Op. 92 pour harpe et ténor, Mark Wilde, Lucy Wakeford

Original et assez chouette.

=> Britten, Who are these Children?, Op. 84, Mark Wilde, David Owen Norris (o-1)

Un peu bizarre et sinistre, mais pas inintéressant. Ostinati, silences, etc.

=> McCartney, Yesterday (arrangement Chris Egan), Liverpool RPO / Carl Davis.

Intro au hautbois, thème au violoncelle, accompagnement de harpes et de cordes. Ca sonne très bien, mais l'orchestrateur ne s'est pas épuisé...

=> R. Strauss, Feierlicher Einzug der Ritter des Johanniter-Ordens, TrV 224, arrangé par Reger pour sextuor de cuivres et orgue. Joan Lippincott


=> Campra Fêtes Vénitiennes pour six cuivres et orgue arrangé par Scott Sorenson.

Un peu carré, mais agréable, même si reste une vision totalement biaisée de cette musique.

=> Campra Rigaudon d'Idoménée (pour six cuivres et orgue arrangé par Scott Sorenson)


=> Haendel, Fireworks (extraits, arrangement collectif pour six cuivres et orgue)


=> Tchaïkovsky, Symphonie 3, Rozhdestvensky.

Version épatante ! La seule au disque que j'aie trouvé qui me convainque pleinement, avec Maazel / Vienne. Seule réserve, la fin du dernier mouvement où les cuivres couvrent ce qui se passent de bien plus intéressant aux cordes (ça préfigure quasiment la fin de la Cinquième de Chosta...).

DavidLeMarrec a écrit:

Xavier a écrit:

A ce moment-là on peut dire pareil de Warlikowski: dans le Roi Roger il a quand même ajouté 2 minutes de coups de tam-tam au début pour s'amuser sur la scène...

Par ailleurs je n'ai rien vu de tel dans tout ce que j'ai vu de Konwitschny.

Dans la Clémence de Titus, il avait supprimé les récitatifs et les avait remplacé par des dialogues de son cru en bokmål. Résultat bizarre, mais au moins, c'était stimulant, parce que c'était autre chose.

Mais comme je n'ai qu'entendu la bande radio, je ne peux pas dire comment fonctionnait le résultat final.

OK, mais en tout cas ça n'a pas l'air d'être systématique chez lui, ce sont plus des cas isolés que l'inverse apparemment.

DavidLeMarrec a écrit:

=> Pachebel, oeuvres pour orgue, Sluys.

Epatant ! Et sacrément bien joué et registré en plus. La première fois que l'orgue de Pachelbel me séduit complètement, les oeuvres sont en plus très judicieusement choisies.

Bien d'accord avec cela, Sluys est un des tops, avec Rûbsam, Wachowski et Owens, alors que Newman et surtout l'Abbé Bouchard, c'est un somnifère garanti!

DavidLeMarrec a écrit:

Percy Bysshe a écrit:

J'aimerai bien voir ce Roi Roger là, histoire de pouvoir le critiquer. Il a été filmé non?

Je n'ose anticiper ta réaction. En sortiras-tu vivant ?

Oui, comme je suis préparé, et que je sais déjà que je vais abhorrer au plus haut point...
En fait, c'est plus pour me tenir au courant de ce qui se fait, pour mieux comprendre mon époque et ses moeurs esthétiques.

Ernest Blanc : récital chez Malibran

Les airs d'Hérode sont un sommet.

Ce soir, David va être content, j'écoute Médée par Christie II.

Prokofiev: 2e Concerto pour piano, avec Demidenko.

Tchaikobsky : 6eme Symphonie (Rozhdestvensky)

Percy Bysshe a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

Percy Bysshe a écrit:

J'aimerai bien voir ce Roi Roger là, histoire de pouvoir le critiquer. Il a été filmé non?

Je n'ose anticiper ta réaction. En sortiras-tu vivant ?

Oui, comme je suis préparé, et que je sais déjà que je vais abhorrer au plus haut point...
En fait, c'est plus pour me tenir au courant de ce qui se fait, pour mieux comprendre mon époque et ses moeurs esthétiques.

Niveau esthetique, c'est très marquant. C'est plus le fond qui ouvre à polémique.

Siegmund a écrit:

Niveau esthetique, c'est très marquant.

Ah bon ? J'ai déjà vu ça mille fois, moi. Et c'est aussi moche qu'au premier jour.

DavidLeMarrec a écrit:

Siegmund a écrit:

Niveau esthetique, c'est très marquant.

Ah bon ? J'ai déjà vu ça mille fois, moi. Et c'est aussi moche qu'au premier jour.

Ha non, j'y trouve quelque chose de fascinant ; après oui, pas beau dans le sens de jolies petites fleur.

Un plateau nu avec une piscine bétonnée et deux lambins en maillot, je ne vois pas trop ce que ça a d'original ou de fascinant en 2009, mais si tu le dis...

En tout cas, si même le si mesuré David peut être d'une hostilité si tranchée ; je réalise à quelle point Mortier & Co ont du traumatiser bon nombre !

Pourtant moi, c'est exactement le genre de chose que je veux voir (au moins au niveau visuel) quand je vais à Bastille ; on fait difficilement mieux.

Scelsi : AION, 4 épisodes de la vie de Brahma

Bach : Passion selon Saint Jean (Jochum / Grümmer / Pears / Höffgen / Hotter)