merci d'avoir parlé de ce concert, diffusé en direct et donc encore disponible pour un mois sur France-Musique.
J'ai trouvé les danses de Galanta très bien, beaux solos violon-flûte, joli sens du rythme, beau son.
Le concerto de Bartok, on peut effectivement zapper, j'ai trouvé que les musiciens ne se lâchaient plus, que l'ambiance sonore était étriquée.
Le phénomène est effectivement la présence de Garrick Ohlsson, donner en premier bis le prélude en ut # de Rachmaninov, il faut oser et c'était plutôt réussi à en juger par l'interminable silence qui a suivi sa prestation.
Bon, le concerto de Barber... Rythmiquement assez faible, beaucoup trop de ralentis dans le 1er mouvement: du point de vue du piano c'est très bien, on entend tout, l'orchestre et le pianiste jouent ensemble mais tous ces détails tuent vraiment la vision d'ensemble, trop de lyrisme, trop de beau son et de jolis textures au détriment de la construction. Forcément ça fonctionne très bien dans la romance (malgré une tendance à arpéger excessivement les accords), mais du coup on perçoit difficilement le contraste avec le premier mouvement qui a pris des aises de poème symphonique romantique alors que ça devrait être carré et anguleux.
Le finale est dramatique: admettons que ça parte à la bonne vitesse, Ohlsson ne maîtrise pas du tout la deuxième partie montante du motif, c'est faux rythmiquement, mal accentué, ça ralentit et l'orchestre a tendance à décaler. Puis le motto perpetuo s'arrête après chaque couplet et on ne sent plus du tout l'ostinato (qui devrait passer du xylo à la main gauche du piano), pas d'accélération dans la reprise et plaf, tout l'effet tombe par terre, un peu comme le remake de Browning avec Slatkin, en plus désordonné.