Autour de la musique classique

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 Edmund Rubbra (1901 - 1986)

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MessageSujet: Re: Edmund Rubbra (1901 - 1986)   Edmund Rubbra (1901 - 1986) - Page 3 EmptyMar 24 Nov 2020 - 13:36

Je connais tout de même un peu mes bases en quatuor à cordes, ce n'est pas comme si je n'en avais jamais écouté de ma vie (j'ai même eu des périodes assez intensives dans un passé reculé Edmund Rubbra (1901 - 1986) - Page 3 40601244 , Schubert et Bartók en particulier).

En revanche, j'ai d'énormes lacunes, mais comme dans tous les domaines à vrai dire !.. Neutral
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MessageSujet: Re: Edmund Rubbra (1901 - 1986)   Edmund Rubbra (1901 - 1986) - Page 3 EmptyMar 24 Nov 2020 - 14:53

Golisande a écrit:
Mefistofele a écrit:
Quatuors à cordes : je suis venu à la musique de chambre sur le tard, et il y a effectivement bien plus prioritaire à écouter.

Ah non, je ne suis pas du tout d'accord ! tutut La musique de chambre (et le quatuor à cordes en particulier) représente une part essentielle du répertoire – peut-être même plus essentielle que l'orchestre (certains te diront que ce dernier n'est qu'un enrobage fluo destiné au grand public Mr.Red ).
Personnellement j'écoute surtout de l'orchestre en raison de tendances plutôt hédonistes et monomaniaques (et par ailleurs je suis moins boulimique que beaucoup ici, donc mes écoutes sont plus ciblées), mais je ne considère absolument pas que le répertoire symphonique soit objectivement prioritaire.

Plus prioritaire = que Rubbra. Il ne s'agissait pas de dire que l'orchestral était mieux.

La musique de chambre m'est devenue indispensable, mais cette épure n'était pas évidente pour ma part. Je ne peux que me féliciter d'avoir pu m'ouvrir à ses charmes (moins de gloss, plus d'effet).
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MessageSujet: Re: Edmund Rubbra (1901 - 1986)   Edmund Rubbra (1901 - 1986) - Page 3 EmptyMar 24 Nov 2020 - 14:59

Mefistofele a écrit:
Il ne s'agissait pas de dire que l'orchestral était mieux.

Enfin bon, c'est quand même le cas. Mr.Red
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MessageSujet: Re: Edmund Rubbra (1901 - 1986)   Edmund Rubbra (1901 - 1986) - Page 3 EmptyMar 24 Nov 2020 - 15:23

Golisande a écrit:
Je connais tout de même un peu mes bases en quatuor à cordes, ce n'est pas comme si je n'en avais jamais écouté de ma vie (j'ai même eu des périodes assez intensives dans un passé reculé Edmund Rubbra (1901 - 1986) - Page 3 40601244 , Schubert et Bartók en particulier).

En revanche, j'ai d'énormes lacunes, mais comme dans tous les domaines à vrai dire !.. Neutral

Oui, excuse-moi, j'aurais dû me douter que cela ne t'était pas étranger.
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MessageSujet: Re: Edmund Rubbra (1901 - 1986)   Edmund Rubbra (1901 - 1986) - Page 3 EmptyMar 24 Nov 2020 - 15:34

Golisande a écrit:
Mefistofele a écrit:
Il ne s'agissait pas de dire que l'orchestral était mieux.

Enfin bon, c'est quand même le cas. Mr.Red

Chez Rubbra, ou bien Ravel (mes premières amours), fort probable. Chez Schubert, je serais plus circonspect. Brahms ou Beethoven, je suis partagé : quelles réussites orchestrales, mais quelle quantité de chefs d'œuvres dans le quatuor ou autres (à cordes ou pas).

J'ai une liste diabolique de quatuors... Dis-moi ce que tu aimes, je pourrais faire des propositions déviantes.

Dans le genre rare et marquant (et pas ascétique), j'ai adoré le No. 3 de Geza Frid — la très moite et frémissante Fantasia Tropica —, ou les quatuors 1 et 10 de Leonard Salzedo.

Pour revenir au sujet, je vais me programmer l'intégrale Rubbra afin de pouvoir juger de ses réussites chambristes et de la variété du corpus.
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MessageSujet: Re: Edmund Rubbra (1901 - 1986)   Edmund Rubbra (1901 - 1986) - Page 3 EmptyMar 24 Nov 2020 - 15:46

Mefistofele a écrit:
Chez Rubbra, ou bien Ravel (mes premières amours), fort probable. Chez Schubert, je serais plus circonspect.

Chez Schubert, l'orchestre est même ce que je placerais clairement en dernier (et les quatuors/quintette à cordes en tout premier, avec les lieder)...
Et concernant Ravel, je ne suis pas tout-à fait sûr que l'orchestre l'emporte sur la musique de chambre, malgré la plus grande place qu'il occupe dans son œuvre (pour moi le Quatuor et le Trio sont des chefs-d'œuvres au moins aussi importants que Daphnis – sans parler de la Valse, la Rhapsodie espagnole et encore moins du Boléro...).


Dernière édition par Golisande le Mar 24 Nov 2020 - 16:07, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Edmund Rubbra (1901 - 1986)   Edmund Rubbra (1901 - 1986) - Page 3 EmptyMar 24 Nov 2020 - 15:53

Golisande a écrit:
Mefistofele a écrit:
Chez Rubbra, ou bien Ravel (mes premières amours), fort probable. Chez Schubert, je serais plus circonspect.

Chez Schubert, l'orchestre est même ce que je placerais clairement en dernier (et les quatuors/quintette à corde en tout premier, avec les lieder)...
Et concernant Ravel, je ne suis pas tout-à fait sûr que l'orchestre l'emporte sur la musique de chambre, malgré la plus grande place qu'il occupe dans son œuvre (pour moi le Quatuor et le Trio sont des chefs-d'œuvres au moins aussi importants que Daphnis – sans parler de la Valse, la Rhapsodie espagnole et encore moins du Boléro...).

Ravel, le quatuor est un bijou, mais il me laisse complètement froid. C'est fâcheux... Alors que La Valse et tout le reste... Et puis, Ravel est un orfèvre des timbres et de l'orchestre... (c'est son Introduction et Allegro qui me transporte dans la musique de chambre). I love you

J'écoute le quatuor No. 1 de Rubbra, rien à voir avec le 2, beaucoup plus dansant, chantant, expansif, toujours quelque chose d'un peu passéiste, mais j'y suis bien plus réceptif ! Et de beaux contrastes avec le mouvement lent... Pas de révélation, mais c'est bien beau.
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MessageSujet: Re: Edmund Rubbra (1901 - 1986)   Edmund Rubbra (1901 - 1986) - Page 3 EmptyVen 17 Fév 2023 - 13:31

La symphonie n°6 de Rubbra,
J'aime beaucoup, on sent que c'est une musique très finement écrite au lyrisme tranquille et très accueillan. On y retrouve bien la qualité atmosphèrique des symphonistes anglais avec des contours un peu flou (mais ça n'est jamais invertébré). C'est un peu trop cosy pour moi par moment, d’où le caractère très surprenant de cet ostinato qui semble sorti de la sixième de Vaughan Williams, en soit on est loin de la violence de l'oeuvre de son compatriote mais c'est tellement inattendu dans une musique par ailleurs très douce et mélancolique que le contraste en est assez saisissant. Une très belle découverte sur laquelle je reviendrais (c'est réellement très agréable et tout à fait consistant) mais qui à l'exception de ce moment tragique manque peut être un peu de tension, d'abime et de vertige métaphysique pour mon gout.
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MessageSujet: Re: Edmund Rubbra (1901 - 1986)   Edmund Rubbra (1901 - 1986) - Page 3 EmptyVen 17 Fév 2023 - 13:43

Parsifal a écrit:
la sixième de Vaughan Williams [...] violence

Il ne faut peut-être pas exagérer ! Mr.Red
À la limite ce serait plutôt la quatrième qui se voudrait violente, mais à mon sens ce n'est globalement pas une réussite (surtout après le chef-d'œuvre qu'est la 3)...

Citation :
de tension, d'abime et de vertige métaphysique

Ce n'est pas ce que je rechercherais en priorité, non seulement chez Rubbra mais dans la musique anglaise en général (même s'il y a nécessairement des exceptions)...
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MessageSujet: Re: Edmund Rubbra (1901 - 1986)   Edmund Rubbra (1901 - 1986) - Page 3 EmptyVen 17 Fév 2023 - 14:00

Golisande a écrit:
Parsifal a écrit:
la sixième de Vaughan Williams [...] violence

Il ne faut peut-être pas exagérer ! Mr.Red
À la limite ce serait plutôt la quatrième qui se voudrait violente, mais à mon sens ce n'est globalement pas une réussite (surtout après le chef-d'œuvre qu'est la 3)...

Je persiste et signe, je ne vois pas pourquoi il faudrait prendre des précautions le scherzo est objectivement violent et tourmenté, c'est une musique qui repose sur des contraste assez net et spectaculaire. J'ai pas dit que c'était un sommet de sauvagerie sonore, mais violent ne me parait pas excessif.

La quatrième est violente comme un ado en crise qui balance sa console sur les murs après avoir perdu à son jeu préféré Mr.Red

Golisande a écrit:

Ce n'est pas ce que je rechercherais en priorité, non seulement chez Rubbra mais dans la musique anglaise en général (même s'il y a nécessairement des exceptions)...

J’exagérais un peu en parlant d'abîme et de vertige métaphysique ^^
Mais disons que les effets de mystère de la 3 de VW, ou des symphonies de Bax me paraissent offrir quelque chose de cette ordre, le dernier mouvement de la 6 de VW aussi dans son atmosphère de désert lunaire à la prokofiev. Ça n'est évidemment pas le sublime wagnérien, mais il y a quelque chose qui échappe et qui retient l'attention ça n'est pas juste cosy (et là c'est un peu mon impression).

Dans un autre genre le lyrisme d'Elgar peut avoir un côté réellement intense. Ce que je veux dire c'est que cette musique très belle et raffiné manque un peu d'implication émotionnelle pour moi (sauf dans le canto peut être).
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MessageSujet: Re: Edmund Rubbra (1901 - 1986)   Edmund Rubbra (1901 - 1986) - Page 3 EmptyVen 17 Fév 2023 - 14:16

Parsifal a écrit:
La quatrième est violente comme un ado en crise qui balance sa console sur les murs après avoir perdu à son jeu préféré Mr.Red

Bien vu, mais le pire est qu'il venait justement de gagner à son jeu préféré avec la Troisième, et même à un niveau qu'il n'atteindra plus jamais par la suite à mon avis... Ce qu'il a fait avec la 4, ça ressemble carrément à du sabotage en règle (de toute façon j'ai du mal à comprendre les montagnes russes d'inspiration chez ce compositeur).

Golisande a écrit:
les effets de mystère de la 3 de VW, ou des symphonies de Bax me paraissent offrir quelque chose de cette ordre, le dernier mouvement de la 6 de VW aussi dans son atmosphère de désert lunaire à la prokofiev. Ça n'est évidemment pas le sublime wagnérien, mais il y a quelque chose qui échappe et qui retient l'attention ça n'est pas juste cosy (et là c'est un peu mon impression).

Le mystère, oui bien sûr, c'est même ce que j'aime le plus dans cette musique. Mais pour les abîmes métaphysiques, je pensais plutôt aux grands symphonistes mégalos de Bruckner à Schnittke et Tichtchenko, ou à la seconde Ecole de Vienne, par exemple... Wagner pour moi c'est encore autre chose (y compris Parsifal)...
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MessageSujet: Re: Edmund Rubbra (1901 - 1986)   Edmund Rubbra (1901 - 1986) - Page 3 EmptyVen 17 Fév 2023 - 14:27

Golisande a écrit:


Le mystère, oui bien sûr, c'est même ce que j'aime le plus dans cette musique. Mais pour les abîmes métaphysiques, je pensais plutôt aux grands symphonistes mégalos de Bruckner à Schnittke et Tichtchenko, ou à la seconde Ecole de Vienne, par exemple... Wagner pour moi c'est encore autre chose (y compris Parsifal)...

Oui bien sur une conception monumentale de la métaphysique Mr. Green  
En vrai je suis d'accord, mais j'exagérais volontairement le trait (par contre Wagner en fait clairement partie pour moi, pour Parsifal, et aussi pour Tristan).

Concernant Vaughan Williams, je préfère la 6 à la 3 mais ce sont ses deux grands sommets symphoniques très clairement.
Cela dit à part la 2 et la 4 (bon cela dit je n'aime pas cette œuvre mais elle n'est pas complétement nulle non plus, elle tente quelque chose quand même) je ne trouve pas d'abîme d'inspiration entre le reste de sa production, les 1, 5 et 7 sont même de grandes symphonie à mon sens. La 8 est peut être plus anecdotique mais elle n'est certainement pas ratée et la 9 je la trouve bizarre mais pas indigne.
Et puis il y a aussi la musique vocale/chorale qui à mon sens contient ses plus belles œuvres (peut être même devant les symphonie)
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MessageSujet: Re: Edmund Rubbra (1901 - 1986)   Edmund Rubbra (1901 - 1986) - Page 3 EmptyVen 17 Fév 2023 - 14:54

Parsifal a écrit:
Oui bien sur une conception monumentale de la métaphysique Mr. Green

tutut Pas que : j'ai aussi cité la seconde École de Vienne, y compris (et même surtout, à vrai dire) Webern...

Citation :
(par contre Wagner en fait clairement partie pour moi, pour Parsifal, et aussi pour Tristan).

J'aurai du mal à développer maintenant faute de temps, mais quel que soit la profondeur et la richesse (hallucinante) de la musique de Wagner, je la ressens comme assez directe et frontale, sans beaucoup d'"arrière-fonds"...
(Je pourrais dire un peu la même chose de Scriabine, par exemple, que j'aime beaucoup moins que Wagner mais auquel on peut penser spontanément comme archétype de musique métaphysique)

Citation :
Concernant Vaughan Williams, je préfère la 6 à la 3 mais ce sont ses deux grands sommets symphoniques très clairement.
Cela dit à part la 2 et la 4 (bon cela dit je n'aime pas cette œuvre mais elle n'est pas complétement nulle non plus, elle tente quelque chose quand même) je ne trouve pas d'abîme d'inspiration entre le reste de sa production, les 1, 5 et 7 sont même de grandes symphonie à mon sens. La 8 est peut être plus anecdotique mais elle n'est certainement pas ratée et la 9 je la trouve bizarre mais pas indigne.
Et puis il y a aussi la musique vocale/chorale qui à mon sens contient ses plus belles œuvres (peut être même devant les symphonie)

J'avais cru comprendre que tu adorais Vaughan Williams... Personnellement, la Troisième symphonie (et peut-être the Death of Tintagiles) suffiraient à en faire un de mes compositeurs préférés; mais, bien qu'il n'ait a mon avis rien fait de tout à fait aussi génial que la Pastoral (dont le premier mouvement me bouleverse à chaque fois), je me sens globalement bien plus proche de la musique de Bax que de celle de VW...


Dernière édition par Golisande le Ven 17 Fév 2023 - 15:33, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Edmund Rubbra (1901 - 1986)   Edmund Rubbra (1901 - 1986) - Page 3 EmptyVen 17 Fév 2023 - 15:30

Golisande a écrit:
je me sens globalement bien plus proche de la musique de Bax que de celle de VW...

Moi c'est tout le contraire ^^
Bax c'est bien mais lassant, Vaughan Williams il y a quand même quantité de choses formidable et tout en ayant une griffe très personnelle il a essayé plein de choses différentes
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MessageSujet: Re: Edmund Rubbra (1901 - 1986)   Edmund Rubbra (1901 - 1986) - Page 3 EmptyVen 17 Fév 2023 - 15:34

Golisande a écrit:

J'aurai du mal à développer tmaintenant (faute de temps), mais quel que soit la profondeur et la richesse (hallucinante) de la musique de Wagner, je la ressens comme assez directe et frontale, sans beaucoup d'"arrière-fonds"...

je crois voir ce que tu veux dire c'est une musique plus immédiatement sensuelle que spirituelle, mais je ne suis pas certains qu'on puisse complétement la déconnecter des intentions philosophiques revendiquée par son auteur et pour le coup Parsifal et Tristan quand même, ça appelle à une certaine forme de transcendance.

Bon en attendant je vais quand même continuer avec Rubbra!
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MessageSujet: Re: Edmund Rubbra (1901 - 1986)   Edmund Rubbra (1901 - 1986) - Page 3 EmptyVen 17 Fév 2023 - 17:31

Cela dit, le 3e acte de Parsifal (au moins avant le vendredi saint), et dans un esprit différent celui de Tristan, c'est bien autre chose que simplement sensuel... Mais pour le coup, Rubbra (admirez le rétablissement) à partir de la 6e symphonie justement n'est peut-être pas si loin de ce Wagner-là, toutes proportions gardées évidemment...
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MessageSujet: Re: Edmund Rubbra (1901 - 1986)   Edmund Rubbra (1901 - 1986) - Page 3 EmptyVen 17 Fév 2023 - 17:58

Golisande a écrit:
Cela dit, le 3e acte de Parsifal (au moins avant le vendredi saint), et dans un esprit différent celui de Tristan, c'est bien autre chose que simplement sensuel... Mais pour le coup, Rubbra (admirez le rétablissement) à partir de la 6e symphonie justement n'est peut-être pas si loin de ce Wagner-là, toutes proportions gardées évidemment...

Mouais Mr. Green   a voir à la réécoute! Je vais essayer la 1 et la 8 les retour que j'ai lu ici donnent assez envie!
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MessageSujet: Re: Edmund Rubbra (1901 - 1986)   Edmund Rubbra (1901 - 1986) - Page 3 EmptyVen 17 Fév 2023 - 18:52

La 1, vraiment rien à voir (et personnellement, bof).
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MessageSujet: Re: Edmund Rubbra (1901 - 1986)   Edmund Rubbra (1901 - 1986) - Page 3 EmptyVen 17 Fév 2023 - 20:05

Tiens, à propos de rapprochement hasardeux Rubbra-Wagner, je me permets de m'autociter (à propos de la 9e, page précédente, j'avais complétement oublié ce commentaire)
Citation :

Je me concentre donc sur la musique – splendide une fois de plus, logiquement plus "vitrail" que jamais, oscillant entre modalité néo-élisabéthaine (les sections a capella), mysticisme « parsifalien » et post-impressionnisme élargi flirtant par intermittence avec l'atonalité (malgré une prédilection plus marquée pour les longues pédales harmoniques).
Précisons que l'ensemble de l'œuvre (en un bloc) se déroule dans un tempo modéré ou lent, avec une impression générale de douceur très prégnante (là encore, le rapprochement avec les actes extrêmes de Parsifal me vient spontanément)
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MessageSujet: Re: Edmund Rubbra (1901 - 1986)   Edmund Rubbra (1901 - 1986) - Page 3 EmptyVen 17 Fév 2023 - 20:09

D'accord je la met en priorité dans les prochaines écoute!
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MessageSujet: Re: Edmund Rubbra (1901 - 1986)   Edmund Rubbra (1901 - 1986) - Page 3 EmptyVen 17 Fév 2023 - 20:17

Je crois me souvenir qu'elle en vaut la peine (et tout ça me donne envie de réécouter du Rubbra, alors que je suis vraiment dans tout autre chose en ce moment...)
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MessageSujet: Re: Edmund Rubbra (1901 - 1986)   Edmund Rubbra (1901 - 1986) - Page 3 EmptyMar 14 Mar 2023 - 9:34

La symphonie n°9 de Rubbra me plait beaucoup!
Effectivement je perçois bien le mysticisme un peu parsifalien, j'y trouve en tout cas une profondeur qui me manquait un peu dans la symphonie 6, quelque chose de plus intranquille aussi (mais oui c'est toujours très doux). D'une manière générale je crois que j'aime beaucoup la voix et les chœurs dans la musique anglaise.
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MessageSujet: Re: Edmund Rubbra (1901 - 1986)   Edmund Rubbra (1901 - 1986) - Page 3 EmptyMar 14 Mar 2023 - 12:27

Very Happy
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MessageSujet: Re: Edmund Rubbra (1901 - 1986)   Edmund Rubbra (1901 - 1986) - Page 3 EmptyLun 29 Mai 2023 - 0:33

Je viens de réécouter la Cinquième symphonie, qui ne me parle décidément pas du tout : ce n'est pas désagréable, le mouvement lent notamment est assez beau, mais les autres me laissent absolument froid et je m'ennuie gentiment d'un bout à l'autre (comme avec les deux premières d'ailleurs – je n'ai pas encore retenté les 3 et 4)...
Il n'y a d'ailleurs rien de spécifiquement britannique là-dedans, c'est même plutôt carré – ni modal ni chromatique, les références me manquent (peut-être une sorte de Mahler plat, sans enjeux, comme avorté...) mais pour tout dire je trouve cela assez impersonnel.

Le premier mouvement de la 6 est encore un peu dans la même veine vaguement postromantique (difficile à définir en fait), mais avec davantage de tournures modales, des couleurs déjà bien plus singulières et personnelles; comme je l'ai écrit plus haut, le côté pastoral très présent dans les sections rapides (parfois rustique et presque lourd, avec des tournures rappelant les deux premiers mouvements de la 1ère de Mahler) ne m'emballe pas, mais c'est déjà tout autre chose que la 5.
Je ne m'étendrai pas une fois de plus sur le II (Canto) qui a quelque chose de miraculeux – rien vraiment ne pouvait laisser pressentir cela dans la Cinquième, ni dans les deux premières...
Et les deux derniers mouvements ne sont pas en reste – le scherzo déjà chatoyant, avec ses plages oniriques émaillées de célesta (Rubbra fera encore mieux dans les deux symphonies suivantes), et surtout le très beau final dont les sections lentes retrouvent l'ambiance du Canto dans une ambiance moins éthérée et plus dramatique (annonçant un peu la Passacaglia de la 7); les parties rapides sont moins marquantes mais ne constituent en fait qu'une très petite part du mouvement, et je reste capté jusqu'à la fin : le lien est vraiment difficile à établir avec la symphonie précédente, on dirait deux compositeurs différents... En tout cas cette Sixième est magnifique, bien que le I soit un peu en-deçà du reste.
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MessageSujet: Re: Edmund Rubbra (1901 - 1986)   Edmund Rubbra (1901 - 1986) - Page 3 EmptyVen 2 Juin 2023 - 1:19

N'écoutant pour ainsi dire que du Rubbra depuis quelques jours, je suis en train de réhabiliter progressivement les quatre premières symphonies : je viens de me remettre les 2 et 3, et si rien ne m'enthousiasme autant que dans les 6-9 j'y trouve néanmoins beaucoup d'originalité et de beauté... C'est en tout cas un des corpus de symphonies les plus insaisissables que je connaisse, et (sans doute en partie pour cette raison) je ne m'en lasse pas...

(À ce propos, j'ai enfin réussi à entendre le thème de la Passacaglia de la 7e : il suffisait pourtant d'être un peu attentif... Neutral )
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MessageSujet: Re: Edmund Rubbra (1901 - 1986)   Edmund Rubbra (1901 - 1986) - Page 3 EmptyJeu 8 Juin 2023 - 1:46

je suis donc dans ma deuxième période monomaniaque des symphonies de Rubbra, et décidément ce corpus s'y prête particulièrement bien.

J'ai été aidé par ce livre :
Edmund Rubbra (1901 - 1986) - Page 3 18438310

... dont j'ai découvert il y a une semaine que je le possédais (ce qui tend à prouver que j'étais déjà bien mordu lors de ma première période)...

Les premières symphonies me sont paradoxalement plus difficiles d'accès que les 6-9 (je n'ai pas encore réécouté les deux dernières) parce que moins immédiatement séduisantes, mes préférées étant toujours la 6 et la 8 — néanmoins l'ensemble du corpus a quelque chose de profondément non-évident, voire carrément énigmatique, qui me rend ces œuvres d'autant plus attachantes que je n'arrive pas à les cerner...
L'exception parmi les huit premières demeure la 5, à laquelle je n'accroche vraiment pas; d'autre part je suis assez ennuyé par le final de la 3, qui autrement serait peut-être ma préférée des cinq premières : ces variations presque déconnectées entre elles, cette fin abrupte et bizarre... Neutral

Je réécoute ce soir les deux premières :

La 1 ne me lasse toujours pas, malgré les tunnels de son interminable Lento final (première énigme en date du corpus, d'autant que Rubbra avait d'abord voulu en faire œuvre autonome : à l'exception d'un ou deux moments captivants, on dirait un peu du Bruckner sous analgésique) : les deux premiers mouvements sont assez fascinants dans leur déroulement narratif — un des traits les plus saillants de Rubbra à ce stade de mon exploration étant le caractère « évolutif » non seulement de la tonalité (comme chez Mahler, Bax et tant d'autres), mais du caractère même, de l'ambiance, de l'affect dominant des œuvres dans leur ensemble et de chacun(e) de leurs mouvements/parties (ici le premier mouvement évolue de l'agitation à un calme inquiet, le deuxième de l'insouciance initiale à une tension presque tragique... Je n'entend en revanche rien de tel dans le final, qui par ailleurs ne me semble pas du même niveau d'intérêt, mais cela n'engage que moi).

La 2 vaut surtout pour ses mouvements lents (I et III), qui me font un peu penser à une Cinquième de Vaughan Williams dont on aurait remplacé le sucre par... autre chose (du sel, du poivre, d'autres épices...); les mouvements "pairs" en revanche ne m'emballent pas vraiment, y compris le Scherzo (alors que Rubbra semble particulièrement doué pour rendre intéressants ce type de mouvements, cf. les 1, (3, 4,) 6, 7, 8 ) – le final lui-même ressemblant pas mal à un second Scherzo...
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MessageSujet: Re: Edmund Rubbra (1901 - 1986)   Edmund Rubbra (1901 - 1986) - Page 3 EmptyLun 3 Juin 2024 - 16:15

Songeur a écrit:
Golisande a écrit:

Et puis moi j’essaie d’argumenter un minimum siffle

C’est difficile d’argumenter quand il n’y a rien à dire sur une oeuvre. Je peine à accrocher un commentaire Mr.Red.
Je trouve ça c’est assez uniforme, avec une orchestration bateau, des harmonies tout aussi insipides …

… dit celui qui ne jure que par Rachmaninov et Strauss… Bon, après Rubbra c’est… Rubbra hein, si personne ne pensait comme toi il aurait sans doute un fan club un peu plus vaste…

Citation :
Après, je n’ai pas écouté les 11 symphonies de Rubbra, mais au moins six ou sept. Il y en a une qui se détache des autres ?

Déjà, lesquelles as-tu écoutées ?
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MessageSujet: Re: Edmund Rubbra (1901 - 1986)   Edmund Rubbra (1901 - 1986) - Page 3 EmptyLun 3 Juin 2024 - 16:36

Golisande a écrit:
Songeur a écrit:
Golisande a écrit:

Et puis moi j’essaie d’argumenter un minimum siffle

C’est difficile d’argumenter quand il n’y a rien à dire sur une oeuvre. Je peine à accrocher un commentaire Mr.Red.
Je trouve ça c’est assez uniforme, avec une orchestration bateau, des harmonies tout aussi insipides …

… dit celui qui ne jure que par Rachmaninov et Strauss… Bon, après Rubbra c’est… Rubbra hein, si personne ne pensait comme toi il aurait sans doute un fan club un peu plus vaste…

Je ne jure que par Scriabine Mr.Red.
Et tout le monde ne pense pas comme moi, il y a toujours des gens qui écoutent de la musique écrite avant 1800 sur ce forum affraid, et d’autres qui trouve des longueurs à l’acte préalable (j’ai écouté les 2h30).

Golisande a écrit:

Citation :
Après, je n’ai pas écouté les 11 symphonies de Rubbra, mais au moins six ou sept. Il y en a une qui se détache des autres ?

Déjà, lesquelles as-tu écoutées ?

Je ne me souviens plus exactement de toutes, mais je suis sûr d’avoir écouté 2, 3, 4, 5, 7 et 11, avec beaucoup d’insistance sur la 3 et la 11 d’ailleurs, qui sont à ce jour celles que j’aime le moins.
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MessageSujet: Re: Edmund Rubbra (1901 - 1986)   Edmund Rubbra (1901 - 1986) - Page 3 EmptyLun 3 Juin 2024 - 18:05

Mes préférées sont les 6 et 8 – et la 9 qui est une espèce d’oratorio, mais je doute qu’elles te fassent changer d’avis (tu continueras probablement à préférer la 1ère de RVW Rolling Eyes )…

À vrai dire les quatre premières m’ont donné beaucoup plus de fil à retordre (je trouve leur langage plus revêche), je n’aime toujours pas la 5, et il ne me reste pas grand chose des deux dernières…
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MessageSujet: Re: Edmund Rubbra (1901 - 1986)   Edmund Rubbra (1901 - 1986) - Page 3 EmptyLun 3 Juin 2024 - 20:59

Golisande a écrit:

Je me demande quand même comment tu peux taxer Edmund-le-barbichu d’incohérence : tu as analysé ses œuvres ? Tu les as suffisamment écoutées pour en arriver à cette conclusion mûrement pesée ? elephant

Ai-je dit ça scratch ?

Je pense avoir assez essayé Rubbra pour un bon bout de temps, je m’y remettrai dans quelques mois (si vous n’arriver pas à me convaincre de revenir dessus), mais je peux dire après de nombreuses écoutes sur plusieurs mois que sa onzième symphonie n’est pas aussi cohérente et linéaire que Hadley elephant.
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MessageSujet: Re: Edmund Rubbra (1901 - 1986)   Edmund Rubbra (1901 - 1986) - Page 3 EmptyLun 3 Juin 2024 - 21:06

Golisande a écrit:
Parsifal a écrit:
Rubbra […] décoratif

Alors là… Shocked Tu veux parler de ses scherzos ? (Parce que dans ce cas, celui de TTSH…)

J’étais sur le point de dire que j’étais d’accord avec Parsifal, je dirais même que ça ressemble à des morceaux de papier peint aux formes maladroites, artificielles et peu accordées. Il y a des trous et des « formes harmoniques » pas très élégantes. À ce point-là, il ne reste plus grand chose, sinon un ennui omniprésent …
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MessageSujet: Re: Edmund Rubbra (1901 - 1986)   Edmund Rubbra (1901 - 1986) - Page 3 EmptyLun 3 Juin 2024 - 21:12

Songeur a écrit:
Parsifal a écrit:

So yeah sex Ralph Vaughan William is good but have you ever tried Gustav Mahler and Ludwig Van Beethoven?

Yes, I tried these two composers, and I really like them. I didn't say "the most complex symphonies etc.", I said "among the most complex symphonies etc.". There is a huge difference. Mr.Red

Hadley me semble bien supérieur à Rubbra, dans le sens où son propos est vraiment cohérent, même si ce n’est pas mon univers favori…

Parsifal a écrit:
Songeur a écrit:
[

Hadley me semble bien supérieur à Rubbra, dans le sens où son propos est vraiment cohérent, même si ce n’est pas mon univers favoris…

Ah j'ai bien aimé ce que j'ai entendu de Rubbra, mais oui je préfère Hadley aussi, enfin en tout cas The Trees so High je trouve ça vraiment merveilleux et ça m'emeut bien plus que tout ce que j'ai entendu de Rubbra presque autant que les meilleurs œuvres de RVW pour rester dans la musique anglaise.

Bax c'est encore autre chose je ne suis pas aussi enthousiaste que d'autres ici mais leur importance me semble assez incontestable.

Golisande a écrit:
The Trees So High, c’est clairement plus directement touchant que Rubbra et même Bax, et presque autant que la 3e de VW (sauf que ça n’a rien à voir)…

Cela dit, Bax et Rubbra (qui n’ont eux-mêmes pas grand chose à voir l’un avec l’autre Mr. Green ), lorsqu’on creuse un peu et que l’on commence à se familiariser, ça peut être très puissant aussi (mais encore faut-il accrocher un minimum au départ…).

Golisande a écrit:
Songeur a écrit:
Hadley me semble bien supérieur à Rubbra, dans le sens où son propos est vraiment cohérent

Je me demande quand même comment tu peux taxer Edmund-le-barbichu d’incohérence : tu as analysé ses œuvres ? Tu les as suffisamment écoutées pour en arriver à cette conclusion mûrement pesée ? elephant

Parsifal a écrit:
Je suis d'accord pour Bax*, Rubbra je trouve ça très beau, souvent très raffiné, mais aussi un peu plus décoratif... rien de comparable en terme d'inspiration avec un chef d'oeuvre comme la Sea Symphony Mr.Red


*Le Bax symphonique je trouve ça assez émouvant cela dit, pas émouvant au sens ou cette musique serait marqué d'un certain sentimentalisme mais comme tu dit il y a une vraie puissance.

Golisande a écrit:
Parsifal a écrit:
Rubbra […] décoratif

Alors là… Shocked Tu veux parler de ses scherzos ? (Parce que dans ce cas, celui de TTSH…)

Parsifal a écrit:
Non vraiment que c'est une musique que j'aime beaucoup je trouve ça très beau et plutôt sophistiqué, mais pour moi ça reste une belle tapisserie, un jolie bain sonore pour prendre le thé vraiment j'écoute ça avec plaisir mais sans être particulièrement engagé par la musique non plus. C'est aimable mais il me manque quelque chose pour que ça ne soit pas simplement un arrière plan Edmund Rubbra (1901 - 1986) - Page 3 2661413304

ça changera peut être mais pour le moment c'est tout ce que ça m'inspire.

Golisande a écrit:
Là je comprends ce que tu veux dire (d’ailleurs il m’arrive fréquemment d’essayer d’en écouter et de me prendre un vent, comme si la musique menait sa vie derrière une vitre étanche… Mais ça fait partie de sa singularité et de son charme…).
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MessageSujet: Re: Edmund Rubbra (1901 - 1986)   Edmund Rubbra (1901 - 1986) - Page 3 EmptyLun 3 Juin 2024 - 21:14

Songeur a écrit:
Golisande a écrit:

Je me demande quand même comment tu peux taxer Edmund-le-barbichu d’incohérence : tu as analysé ses œuvres ? Tu les as suffisamment écoutées pour en arriver à cette conclusion mûrement pesée ? elephant

Ai-je dit ça scratch ?

Je pense avoir assez essayé Rubbra pour un bon bout de temps, je m’y remettrai dans quelques mois (si vous n’arriver pas à me convaincre de revenir dessus), mais je peux dire après de nombreuses écoutes sur plusieurs mois que sa onzième symphonie n’est pas aussi cohérente et linéaire que Hadley elephant.

Et moi je n’ai pas parlé de la 11e (comme je l’ai dit, je ne m’en souviens pas)…
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MessageSujet: Re: Edmund Rubbra (1901 - 1986)   Edmund Rubbra (1901 - 1986) - Page 3 EmptyLun 3 Juin 2024 - 21:33

Songeur a écrit:
Parsifal a écrit:
mais pour moi ça reste une belle tapisserie

J’ai parlé de papier peint sur ce fil, on n’est pas loin mains.
Ce n’est pas le qualificatif que j’emploierais à propos de Hadley qui m’évoque une route montagneuse à travers de nombreux paysages avec une véritable cohérence entre les enchaînements (même si c’est parfois un peu artificiel). Dans The Trees So High, il y a de vrais reliefs, et pas simplement des motifs de papier peint.

Écoute le mouvement lent de la Sixième symphonie au lieu de dire des bêtises.
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MessageSujet: Re: Edmund Rubbra (1901 - 1986)   Edmund Rubbra (1901 - 1986) - Page 3 EmptyLun 3 Juin 2024 - 21:41

Si le mouvement lent de la sixième symphonie me parait à peu près supportable, c’est peut-être simplement que je n’ai réussi à écouter attentivement que les deux premières secondes I don't want that.

Non, mais franchement, c’est bien, presque mieux que Sorabji, mais c’est vraiment kitschissime.


Ça me fait penser à notre échange sur la pochette de ce disque :

Spoiler:
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MessageSujet: Re: Edmund Rubbra (1901 - 1986)   Edmund Rubbra (1901 - 1986) - Page 3 EmptyLun 3 Juin 2024 - 21:52

Bon. Neutral (Mais avais oublié que tu n'étais pas du tout sensible à la musique ancienne : tout le Rubbra tardif est bourré de tournures élisabéthaines digérées et stylisées...)

(Et attention quand même, tu joues avec le feu en osant parlant de kitsch... siffle )
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MessageSujet: Re: Edmund Rubbra (1901 - 1986)   Edmund Rubbra (1901 - 1986) - Page 3 EmptyLun 3 Juin 2024 - 22:37

Golisande a écrit:
Bon. Neutral (Mais avais oublié que tu n'étais pas du tout sensible à la musique ancienne : tout le Rubbra tardif est bourré de tournures élisabéthaines digérées et stylisées...)

Ça dépend la musique ancienne à laquelle tu fais référence : certaines oeuvres de Machaut m’attire beaucoup, c’est aussi étrange et fascinant pour moi qu’un Pierrot Lunaire.

Mais Rubbra, j’ai juste l’impression que c’est de la musique de fond sans arrière-plan, donc j’ai un peu de mal.
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MessageSujet: Re: Edmund Rubbra (1901 - 1986)   Edmund Rubbra (1901 - 1986) - Page 3 EmptyLun 3 Juin 2024 - 22:55

Golisande a écrit:
Bon. Neutral (Mais avais oublié que tu n'étais pas du tout sensible à la musique ancienne : tout le Rubbra tardif est bourré de tournures élisabéthaines digérées et stylisées...)

J'ai été un peu dur quand même dans le topic Hadley, j'aime quand même vraiment bien Rubbra et j'y reviens quand même de temps en temps. Cet aspect notamment,  sans que je sois vraiment familier de la musique élisabéthaine (j'ai écouté pas mal de William Byrd à un moment et un peu Thomas Tallis, c'est tout il faudrait que je m'y remette), m'attire pas mal.

Je ne vois pas vraiment ce que le kitsch vient faire là dedans par contre...
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MessageSujet: Re: Edmund Rubbra (1901 - 1986)   Edmund Rubbra (1901 - 1986) - Page 3 EmptyLun 3 Juin 2024 - 23:52

Au fait, Egdon Heath de Holst m'a plusieurs fois fait penser à la 8e de Rubbra, du coup je me demande si Songeur... (D'un autre côté c'est sûrement la plus mystérieuse, fuyante et rubbresque de toute... Et il serait bien capable de nous la qualifier de kitsch... Donc...)

Je réécoute la 6, et c'est décidément vrai qu'il n'est pas du tout évident d'entrer dans cette musique : je comprends pourquoi n'ai jamais accroché au premier mouvement (sauf le début et la fin)...
En revanche le Canto... (Kitsch ? Vous débloquez, mon jeune ami. tutut )

Bon, ça a beau être un truisme rabâché, je vais tout de même encore dire que c'est subjectif : par exemple, outre le Canto, le final me transporte de façon encore plus ineffable, sans que je puisse me l'expliquer par quelque élément analytique que ce soit (ce qui me rend ce genre d'œuvres d'autant plus précieux puisque je n'ai même pas encore commencé à en percer le(s) mystère(s) — et Rubbra me fait souvent cet effet-là, comme une espèce de sphinx souriant...)

J'enchaîne sur la 8e — et c'est vraiment à celle-ci que le nom de Rubbra me renvoie spontanément, comme à une sorte de quintessence...
Même le scherzo est merveilleux, bien plus foisonnant et inspiré que celui de la 6e (celui de la 7 n'est pas mal non plus si je me souviens bien, même si l'œuvre dans son ensemble m'a moins parlé) : en fait on est en plein conte, ce Rubbra-là est un vrai monde enchanté (celui des premières symphonies est beaucoup plus sec et formel)...
Quant aux mouvement extrêmes, comment dire ?... Je suis de plus en plus emballé par cette œuvre en fait (au point de me demander si ce n'est pas ma symphonie britannique préférée — mais ça n'a pas vraiment de sens, la 3 de VW et la 7 de Bax touchent d'autres cordes...)
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