Gluck : Orphée - Pina Bausch - Garnier - février 2012

L'oeuvre est donnée dans quelle version : 1762, 1774, Berlioz ou un mélange ?

Montfort

La version de Pina Bausch qui avait été diffusée à la télé était en allemand, je ne sais pas à quoi ça correspond.

J'ai une question bête, mais je me suis toujours posé la question : quand y'a un ballet à Garnier (ou Bastille ?), qui a un nom d'opéra... est-ce que c'est bien l'opéra qu'on entend ? Ou une version retravaillée, que instrumentale, ou quelque chose dans ce genre ?

Si je vais à cet Orphée, à part la mise-en-scène qui fait une grosse part à la danse, est-ce que j'entends bien l'opéra ?

Moi la version que j'avais vue, c'était bien l'opéra, mais les chanteurs étaient dans les coin à l'arrière plan et les danseurs étaient sur le devant de la scène.

Les informations données par l'ONP sont muettes sur ce point, mais c'est presque toujours comme ça.
Bien entendu il s'agit de l'opéra, qui comporte plusieurs passages ayant vocation à etre chorégraphiés.
Je suppose qu'en l'espèce ça sera chanté en français, ce qui laisse supposer qu'il s'agit de la version de 1774, mais on devrait avoir Orphée chanté par un haute-contre, mais là il est chanté par une mezzo, ce qui serait alors conforme à la version Berlioz !!????

Help !!!

Montfort

Froberger a écrit:

J'ai une question bête, mais je me suis toujours posé la question : quand y'a un ballet à Garnier (ou Bastille ?), qui a un nom d'opéra... est-ce que c'est bien l'opéra qu'on entend ? Ou une version retravaillée, que instrumentale, ou quelque chose dans ce genre ?

Si je vais à cet Orphée, à part la mise-en-scène qui fait une grosse part à la danse, est-ce que j'entends bien l'opéra ?

Il faut regarder la distribution. S'il n'y a pas de chanteurs, il y a peu de chances que tu entendes des voix. Sauf à être Jeanne d'Arc...

Fiordiligi a écrit:

Froberger a écrit:

J'ai une question bête, mais je me suis toujours posé la question : quand y'a un ballet à Garnier (ou Bastille ?), qui a un nom d'opéra... est-ce que c'est bien l'opéra qu'on entend ? Ou une version retravaillée, que instrumentale, ou quelque chose dans ce genre ?

Si je vais à cet Orphée, à part la mise-en-scène qui fait une grosse part à la danse, est-ce que j'entends bien l'opéra ?

Il faut regarder la distribution. S'il n'y a pas de chanteurs, il y a peu de chances que tu entendes des voix. Sauf à être Jeanne d'Arc...

Aucun doute possible : musicalement c'est bien l'opéra qui est donné - mais ce n'est pas donné à voir comme un opéra, comme l'avait fait par exemple Trisha Brown pour l'Orfeo de Monteverdi par Jacobs - si j'ai bien compris les chanteurs ne seront pas des protagonistes actifs, mais seulement les danseurs : donc c'est un ballet...
Je n'ai toujours pas la réponse à la question de la version de l'oeuvre: la logique voudrait que ça soit la version de Paris, qui comporte davantage de passages chorégraphiés, mais ça vaut aussi pour la version Berlioz...

Montfort

Représentation du 11 février 2012

Orphée : Maria-Riccarda Wesseling, mezzo et Stéphane Bullion, danseur étoile
Eurydice : Yun Jung Choi, soprano et Marie-Agnès Gillot, danseuse étoile
L'Amour : Zoé Nicolaidou, soprano et Muriel Zusperreguy, première danseuse
Ensemble et choeur Balthasar-Neumann, Thomas Hengelbrock

Ballet de l'Opéra de Paris, chorégraphie Pina Bausch.

Le programme indique qu'il s'agit de la version de Paris de 1774 : cette information est trompeuse : dans cette version, le role d'Orphée n'est pas écrit pour mezzo mais pour un ténor - ensuite la partition subit de nombreuses coupures : l'ouverture, la scène 4 du 1er acte, avec l'air "amour viens rendre à mon âme", ainsi que toute le fin de l'oeuvre, puisque dans cette version la résurrection d'Eurydice et le triomphe de l'amour sont supprimés - on pourrait s'étonner de ce que l'on s'indigne, à juste titre, des coupures dans Manon, mais que dans Orphée, personne ne moufte et au contraire tout le monde applaudit !
En outre l'oeuvre est donnée en allemand, ce qui est de la part de l'ONP un manque de respect des spectateurs, d'autant plus qu'il n'y a pas eu non plus de surtitrage.

Tout ça pourrait etre secondaire si on nous avait donné à entendre et à voir quelque chose digne d’intérêt, mais AMHA ça n'a pas été vraiment le cas :
Les voix étaient assez faiblardes, régulièrement la voix de Wesseling avait du mal à passer la rampe alors que le Balthasar-Neumann est un petit orchestre ; j'ai trouvé ce dernier de qualité inégale, admirable flûte solo, cuivres couaquants fréquemment...
Pas beaucoup de satisfaction non plus sur le plan chorégraphique : quelques passages inspirés, notamment la ballet des ombres heureuse, mais dans l'ensemble un vocabulaire chorégraphique plutot pauvre et répétitif, engendrant de la lassitude - vraiment dommage que les excellents danseurs du ballet de l'ONP soient si mal utilisés !
Finalement, cette oeuvre au minutage plutot cours m'a paru fort longue : j'ai du mal à comprendre l'enthousiasme des critiques pour ce spectacle.

Montfort

Mais encore?

C'est assommant mais comme c'est Pina + ONP, par respect (mérité) on ose rien dire.