ALCESTE Gluck : Garnier septembre - octobre 2013

La première aura lieu le 12 septembre.
Lisez ce qu'écrit Olivier Py dans "En scène" : c'est très éclairant.
Souhaitons que la qualité de sa réflexion se retrouve dans sa mise en scène.

 Montfort

Sur ODB Jérôme Pesquet a assisté à la générale - selon lui :
Bonne m e s
Excellents chanteurs
Minko patauge...

Montfort

C'était la générale, donc une répétition comme une autre. AMHA, Minko ira vers le meilleur au fil de la série

calbo a écrit:

C'était la générale, donc une répétition comme une autre. AMHA, Minko ira vers le meilleur au fil de la série

Tout à fait possible :  j'espère que ça sera le cas le 25....

 M.

Je revends une de mes deux places pour Alceste.

 Mercredi 25 septembre à 19h30.
 Première loge - 115 euros - prix négociable.

  Me contacter par m p.

   Montfort

Premières critiques, contrastées : très élogieuse sur Forum Opéra - 4 cœurs - sarcastique dans Libération, mais malgré toute la sympathie qu'inspire la personne d'Eric Dahan, peut-on prendre ses jugements artistiques au sérieux ??

J'en reparle après la représentation du 25.

 Montfort

Montfort a écrit:

Premières critiques, contrastées : très élogieuse sur Forum Opéra - 4 cœurs - sarcastique dans Libération, mais malgré toute la sympathie qu'inspire la personne d'Eric Dahan, peut-on prendre ses jugements artistiques au sérieux ??

J'en reparle après la représentation du 25.

 Montfort

Quelque soit le critique qu'enverra Libé, on ne saurait le prendre au sérieux. Et, si je ne m'abuse, Dahan est un "humoriste" qui n'est même pas drôle.

Confondrais-tu avec Gérald Dahan?  

Je n'ai pas accès à la critique de Dahan, que dit-il exactement?

Le spectacle était assez beau, crédible, émouvant, du très bon théâtre.
Cependant pour moi cela relève à 99% du jeu scénique des interprètes, le restant étant lié à la production que finalement on oubliera très vite.

Les voix sont à la fête, de l'Alceste incandescente de Sophie Koch (un peu en difficulté dans les registres extrêmes par moments, mais impliquée à 1000%) à l'Admète idéal de Yann Beuron (quel style, quelle diction!) en passant par une myriade de seconds rôles fabuleusement bien distribués.
François Lis déploie sa basse royale avec une maîtrise admirable, qui manque un peu à Lapointe (prêtre d'apollon), pourtant magnifique quand son grave n'est pas pris en défaut.

Les coryphées (qui ont d'autres rôles au long de la soirée) sont source d'une satisfaction particulièrement forte : si on passera sur les voix hautes qui ont des défauts, le ténor coloré de Stanislas Barbeyrac chante admirablement les intonations gluckiennes et le baryton de Florian Sempey emplit Garnier comme une évidence, avec tout le sens de la ligne et de la nuance qu'on attend de lui ; vraiment magnifiques.

Par contre, Minko a déjà été plus inspiré et surtout ses musiciens semblent avoir oublié la rondeur, le volume, l'impact dont ils sont pourtant capables (Platée en 2009 dans le même lieu) ; c'était un peu un cliché d'instruments d'époque dans Verdi... suis assez surpris.

Dahan en résumé :
aime beaucoup Beuron, ainsi que Lis et Lapointe
trouve que Koch hulule,
n'aime pas Minko, qui est parait-il ennuyeux
Py, c'est l'atelier gribouillage et dit-il "il ne manque que les Choco BN à l'entracte" !!

Montfort

Xavier a écrit:

Confondrais-tu avec Gérald Dahan?  

Possible. Quoi qu'il en soit c'est tout aussi détestable  

Montfort a écrit:

Je revends une de mes deux places pour Alceste.

 Mercredi 25 septembre à 19h30.
 Première loge - 115 euros - prix négociable.

  Me contacter par m p.

   Montfort

  Elle est vendue.

  M.

Une critique sur ResMusica

J'aurais peut-être dû y aller moi

Polyeucte a écrit:

Une critique sur ResMusica

J'aurais peut-être dû y aller moi

Ah bah ça oui, patate Gluck à Paris, distrib' idyllique, mes forcément pas stupide, fallait pas tergiverser!!

Ino a écrit:

Ah bah ça oui, patate :)Gluck à Paris, distrib' idyllique, mes forcément pas stupide, fallait pas tergiverser!!

Suis pas une patate...  ()

Je sais, mais je ne me suis pas bougé au début... faudra peut-être que je tente un jour d'aller aux guichets voir ce qui peut rester en places pas cher et si c'est des places "visibles"...

@ ino : Patate toi même     

Plus sérieusement, j'aurais bien aimé voir cet Alceste ne fusse que pour Beuron. L'article de Catherine donne furieusement envie de "se bouger", hein Poly  

Polyeucte a écrit:

Ino a écrit:

Ah bah ça oui, patate :)Gluck à Paris, distrib' idyllique, mes forcément pas stupide, fallait pas tergiverser!!

Suis pas une patate...  ()

 

Polyeucte a écrit:

Je sais, mais je ne me suis pas bougé au début... faudra peut-être que je tente un jour d'aller aux guichets voir ce qui peut rester en places pas cher et si c'est des places "visibles"...

J'avoue que j'ai aussi tardé, et me suis contenté de guetter les reventes sur internet pour obtenir le précieux sésame  
Très belle soirée, et inoubliable duo Alceste Admète, suis rentré chez moi en rêvant encore le "Eh! Quel autre qu'Alceste Devait mourir pour toi?"
Cela seul justifiait le déplacement.

Représentation du 25 septembre.

Il faut éviter les générales et les premières : les spectacles ne sont pas encore rodés, la preuve avec cet Alceste d'hier, qui ne montrait plus les faiblesses antérieures relevées par les critiques.

Alceste : Sophie Koch
Admète : Yann Beuron
Le Grand prêtre : Jean-François Lapointe
Evandre : Stanislas de Barbeyrac
Apollon : Florian Sempey
Hercule : Franck Ferrari
L'Oracle : François Lis
Coryphée soprano : Adeline Henry
Coryphée alto : Bertrand Dazin

 Mise en scène : Olivier Py
 Décors et costumes : Pierre- André Weitz
 Lumières : Bertrand Killy

Chœurs et orchestre des Musiciens du Louvre
Marc Minkowski

 Mon appréciation du travail d'Olivier Py va croissante : à moitié convaincu par le Rake's progress, très intéressé par Mathis, j'ai été captivé par cet Alceste - à part un ou deux accessoires, la référence à l'hellénisme est totalement gommée - nous sommes plongés dans un univers de deuil, une longue déploration - presque tout : scène, costumes, est noir, éclairé par des néons blafards - les poses sont hiératiques - les éléments "décoratifs" sont d'éphémères dessins à la craie, réalisés avec talent par quatre graphistes - pourquoi ne sont-ils pas nommées dans le programme ? Rare élément tranchant avec la tonalité dominante le personnage d'Hercule, que malicieusement Py décrit en magicien de foire, soulignant le caractère artificiel de la résurrection finale - petites réserves, le travail des graphistes qui distrait de l'action, et l'émotion qui tarde un peu à s'installer - elle s'installe quand Alceste brave les dieux des enfers à la fin du 1er acte.
Je n'ai absolument pas compris les réserves formulées à l'égard de Sophie Koch : la voix était à l'aise dans tout l'ambitus, et elle porte l'œuvre de bout en bout - on peut imaginer d'autres interprètes dans ce rôle : j'aurais aimé l'entendre par Shirley Verrett - ce qu'elle a fait hier était vraiment admirable.
Bien qu'annoncé souffrant Yann Beuron a été un admirable Admète, très impressionnant Grand Prêtre et Hercule particulièrement sonore, mais un peu à la limite de la parodie..
Mention particulière pour les quatre - jeunes - coryphées : Henry, Barbeyrac, Sempey et Dazin : l'avenir leur appartient.
Minkowski - que j'ai eu tout loisir d'observer car j'étais dans la loge qui surplombe le fosse - était bien à son affaire - très incisif.

Je ne sais pas si il reste des places, si vous pouvez, allez-y !

Montfort

 P S : retransmission sur France Mu samedi 28 septembre.

Même avec les défauts de la première, je conseillais aussi d'y aller (il y avait une coquille -éditée- dans mon dernier message  ), même si hélàs à Garnier les places partent toujours très vite !

Je regrette surtout la petite forme des MDL ; même un soir de première, ils sont censés être à leur affaire dans Gluck... tant mieux s'ils se sont rattrapés.

Impressions contrastées de la même représentation. J'ai trouvé Koch pas mal, mais sans plus. La voix n'était pas exempte de problèmes (aigus souvent un peu tendus, graves peu audibles) mais surtout, elle m'a un peu ennuyé. Bien sûr, c'est une interprète intelligente et sensible, il y avait de bons moments, mais elle restait sage, sur sa réserve, peut-être précisément parce que le rôle ne convient pas tant que ça à sa voix. "Divinités du Styx" était très correctement chanté, mais pour moi, peu d'émotion, aucun frisson. Applaudissements plus que polis à la fin, mais aucun bravo : je pense que peu de spectateurs ont été vraiment emballés. Beuron vraiment très bien (diction, phrasés), le reste de la distribution était de bon niveau.

Je reste un peu circonspect sur Minkowski. C'est un chef que j'aime bien habituellement, mais j'ai eu l'impression que la mayonnaise ne prenait qu'en partie. La critique d'une direction séquentielle faite après la première n'est plus d'actualité, mais, pour autant, ça manquait de souffle et de mouvement.

L'impression était peut-être renforcée par la mise en scène sinistre et passablement barbante de Py. Certes, les graphistes qui dessinent à la craie sont d'une virtuosité époustouflante, bravo, mais leur agitation permanente distrait du reste et finit par devenir irritante. Le reste n'est précisément pas folichon, du noir sur fond noir avec des costumes contemporains noirs, bravo pour l'imagination et pour le reste, pas grand chose, une direction d'acteurs pas franchement mauvaise mais sans intérêt particulier.

Au total, l'impression d'une soirée pas désagréable, grâce à une musique vraiment superbe, mais frôlant souvent l'ennui, là où la même œuvre, avec Gardiner et von Otter au Châtelet, avait été représentée de façon autrement prenante.

Je vais y faire un tour ce soir.

Comme c'est du bon Gluck (il n'y en a pas tant que ça de ce niveau, à part les deux Iphigénie et Don Juan...), comme il y a Minkowski et Beuron, un metteur en scène (répétitif mais) pas trop paresseux, je suppose que ce doit être bien.

DavidLeMarrec a écrit:

Je vais y faire un tour ce soir.

Comme c'est du bon Gluck (il n'y en a pas tant que ça de ce niveau, à part les deux Iphigénie et Don Juan...), comme il y a Minkowski et Beuron, un metteur en scène (répétitif mais) pas trop paresseux, je suppose que ce doit être bien.

Orfeo quand même !

Orphée et Eurydice ? Version sublime      

Maintenant si tu parles de l'Orfeo de Monteverdi ....

Beh nous parlons de Gluck ... donc je parle de Gluck  

T'aimes pas celui de Monteverdi ?

Je te dirai ça après les deux représentations que nous avons la chance d'avoir à Poitiers (par l'Académie d'Ambronay)  

Ah tu connais pas ... et bien tu verras c'est sublime !
Je pense que ça peut te plaire.

j'en dirai deux mots quand j'aurai remis mes idées en ordre et envoyé l'article à mon chef

Cololi a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

Je vais y faire un tour ce soir.

Comme c'est du bon Gluck (il n'y en a pas tant que ça de ce niveau, à part les deux Iphigénie et Don Juan...), comme il y a Minkowski et Beuron, un metteur en scène (répétitif mais) pas trop paresseux, je suppose que ce doit être bien.

Orfeo quand même !

C'est une partition très inégale ; dramatiquement, largement un naufrage (plus un prétexte à ballet spectaculaire, quasiment l'économie d'un opéra « à entrées ») ; musiquement, quelques moments qui de l'excellent Gluck, et beaucoup d'autres sensiblement plus faciles ou plats. Clairement pas du niveau d'Iphigénie en Tauride ou même d'Alceste.

Comment pouvez vous faire la fine bouche Mr Le Marrec  ? Auriez vous oublié que votre idole est l'une des protégées de Minkowski ?   Vous me direz 50 ave et 50 pater à genoux devant la croix de Notre Seigneur  

Mais on ne parle que de Gluck, pas de Monteverdi, de Minkowski ou de sainte Mimi !

Justement Orphée et Eurydice est bien de Gluck, non? Et, Môssieur, vous avez dénigré ce chef d'oeuvre enregistré par votre idole  . La punition est toujours valable  

Je n'ai pas dénigré Orphée, simplement souligné ses inégalités. Par ailleurs, la version Minkowski est un peu trop sèche et dramatique, pour une œuvre qui ne peut pas vraiment satisfaire sur ce plan... je ne suis pas complètement séduit (en plus la version pour ténor a moins de charme, rapport à la ductilité d'une voix féminine). Je reste fasciné par la trirème Gardiner / Kožená / Wilson, qui flattait vraiment les qualités d'atmosphère de la partition, sans chercher à en faire un opéra intéressant.

 Rien à faire Allez à la chapelle pour votre pénitence  

Plus sérieusement, la retransmission d'Alceste est ce soir sur France Musique.  

Ecoute de la retransmission radio du 28/09/2013 :
Très belle découverte que cet Alceste... Longue déploration disaient Py et Minko... et en effet, c'est vraiment ce qui se dégage de cette musique... sombre, tendue et funèbre... Vraiment chouette!!

Question distribution, Koch ne me convainc pas vraiment. ça reste un peu trop rond et manque de clarté pour moi... Malgré les grandes qualités et les efforts, ça reste trop mou
Ferrari beugle toujours, même si ça choque moins ici... mais quand même...
Beuron impressionnant! Malade lors de la retransmission, mais c'est quand même formidable de précision, de nuances et d'aisance! La voix n'est pas forcément la plus belle, mais ce qu'il en fait est vraiment bluffant.
Lapointe parfait en Grand Prêtre...
Et de très beaux petits rôles!

Pour Minko, je trouve ça très bon aussi... peut-être un peu moins "baroqueux" que ce que peuvent donner d'autres chefs et ensemble à ce genre de pièces, mais on conserve une sonorité riche mais détaillée, et un grand soin à faire sonner la partition sans flonflon... et quelle tension!

Donc oui, j'ai énormément aimé!
(vivement la reprise, que je m'y précipite!!! On aura peut-être une meilleure Alceste...)


Par contre, quand j'entends ce que fait Beuron, je ne comprends pas qu'on puisse engager Alagna pour ce rôle... là ça dépasse mon imagination...

Alagna a eu l'excellente idée de se désister donc on ne va pas s'en plaindre  

D'acccord avec Polyeucte sur (presque) tout.

J'ai assisté à la représentation de samedi dernier, que j'ai trouvé très bonne.
Tout d’abord, je me demande maintenant pourquoi j’avais tant de réticences envers Glück auparavant. Peut-être le contraste entre le texte qui exprime des sentiments très forts et la musique qui est plus nerveuse que sentimentale ? Toujours est-il que j’ai énormément aimé la musique, très belle, expressive, toute en tensions. Les chœurs sont superbes (le chœur du 3ème acte, "Pleure ô patrie ô Thessalie"…  ).

Yann Beuron et Sophie Koch, annoncés souffrants, ont chanté tous les deux. Je les ai trouvés très impressionnants : belles voix, engagement, excellente diction, jeu juste.
Koch était très engagée et touchante en Alceste (ce rôle est redoutable !). Les aigus étaient un peu tendus, mais pas exagérément.
J'ai trouvé que la voix de Beuron s'était considérablement étoffée (par rapport au souvenir que j'en avais dans d'autres rôles, mais il y a près de dix ans). Je suis certaine qu'Alagna n'aurait pas été aussi bien même si j'aime beaucoup Alagna dans l'opéra français...

Les autres chanteurs étaient de très bon niveau, notamment Jean-François Lapointe en prêtre d’Apollon et Marie-Adeline Henry (que j’ai vue il y a peu en…. Brünnhilde !   voir https://classik.forumactif.com/t6664-spectacles-jeune-public-paris-2012-2013). J’ai moins aimé Franck Ferrari que j’ai trouvé un peu beuglard en Hercule, mais c’est peut-être le rôle qui veut ça.
L’orchestre dirigé par Minkowski était précis et nerveux. Je suis désolée de devoir dire que le chœur m’a paru meilleur que celui de l’ONP. D’après le programme, il s’agit du chœur des musiciens du Louvre, j’ignorais que cette formation (que je croyais purement orchestrale) avait ses propres choristes.

J’ai beaucoup apprécié la MES de Py ainsi que les "décors".
Une seule chose m’a surprise : à l’extrême fin, quand Hercule ramène Alceste des enfers, celle-ci apparaît avec un voile noir et reste très éloignée d’Admète. Celui-ci reste froidement à distance, s’approche enfin, jette un coup d’œil sous le voile, puis le laisse retomber et s’éloigne. Je trouve l’idée claire et intéressante (le voyage - même court - aux enfers, l’a changée, elle devient une femme étrange et intouchable, mi-morte mi-vivante), mais hélas en contradiction avec la musique de ce final et les propos des personnages. C’est beaucoup plus inspirant, mais beaucoup plus loin de Glück.
A part ça, j’ai trouvé très, très bien. La mise en scène respecte l'intrigue et les personnages, elle ne cherche pas à meubler ou à raconter autre chose. Et en plus de ce pré-requis rarement obtenu, elle est inventive et belle. Que demander de plus ?  

Polyeucte a écrit:

Par contre, quand j'entends ce que fait Beuron, je ne comprends pas qu'on puisse engager Alagna pour ce rôle... là ça dépasse mon imagination...

Pourtant, ce répertoire est peut-être ce qu'Alagna fait de mieux... son Orphée était magnifique, si l'on acceptait le style expansif bizarre.

Évidemment, Beuron joue dans la catégorie supérieure, mais Alagna n'était pas du tout une aberration... sauf qu'il était évident que lui demander d'ingérer une mise en scène moderne et d'obéir à Minkowski, ça faisait trop à la fois, et qu'ils auraient pu aussi bien ne jamais le lui proposer.

DavidLeMarrec a écrit:

son Orphée était magnifique, si l'on acceptait le style expansif bizarre.

Justement, c'est pas un peu le problème ? Timbre, intelligence du mot, etc. style en général taillés pour Berlioz, peut-être moins pour la déclamation du second XVIIIe, non ?
(Pour dire comme les compétences/moyens ne sont pas en cause : ça me fait penser à Blake chantant Persée de Lully.)

Le problème est que pour moi, Alagna sonne de plus en plus débraillé, avec sanglots, prises de notes par en dessous... et que dans Glück ça me semble rédhibitoire...

Et puis oui, s'intégrer dans les idées de Py et la direction de Minko...

bAlexb a écrit:

Justement, c'est pas un peu le problème ? Timbre, intelligence du mot, etc. style en général taillés pour Berlioz, peut-être moins pour la déclamation du second XVIIIe, non ?

C'est ce que j'aurais pu croire, mais en fait, non. Oui, c'est débraillé, mais en réalité même ses défauts concordent très bien avec cette écriture : tout repose sur la déclamation, et vu le « peu de musique », les excès se logent finalement dans les vides laissés intentionnellement à l'interprète. Et puis je n'y ai pas trouvé tant d'excès. (En plus de ça, il avait chanté avec le plus bel accompagnement que j'aie entendu dans cette partition.)

Citation :

(Pour dire comme les compétences/moyens ne sont pas en cause : ça me fait penser à Blake chantant Persée de Lully.)

Ce n'est pas comparable, précisément : Blake n'exprime presque jamais rien, sauf lorsque le rôle tombe par hasard dans son registre expressif unique (syndrome Pavarotti) ; et il lui manque toute une pensée sur la déclamation, mode de fonctionnement qui lui est absolument étranger.

Alagna, au pire, on peut trouver ça de mauvais goût, mais pas fondamentalement inadéquat en fait.

Bonjour à tous,

Je connais quelqu'un qui souhaiterait vendre ses places pour demain soir
(mercredi 2 octobre 2013)

Si cela vous intéresse, merci de me répondre.

(1 place 1ère cat 195€ 1er rang d'orchestre
1 place 115€ 4e rang d'orchestre strapontin allée centrale)

merci

Polyeucte a écrit:

Le problème est que pour moi, Alagna sonne de plus en plus débraillé, avec sanglots, prises de notes par en dessous... et que dans Glück ça me semble rédhibitoire...

Et puis oui, s'intégrer dans les idées de Py et la direction de Minko...

Ben...   Alagna est un chanteur merveilleux, mais il est malheureusement atteint du syndrôme du tire-bouchon. Terrible handicap qui provoque, chez certains ténors, un écartement réflexe des bras (paumes tendues vers le ciel) dès qu'on arrive au suraigu (à vue de nez, je dirai à partir du si bémol).
... pas toujours raccord avec la mise en scène.

Fiordiligi a écrit:

Polyeucte a écrit:

Le problème est que pour moi, Alagna sonne de plus en plus débraillé, avec sanglots, prises de notes par en dessous... et que dans Glück ça me semble rédhibitoire...

Et puis oui, s'intégrer dans les idées de Py et la direction de Minko...

Ben...   Alagna est un chanteur merveilleux, mais il est malheureusement atteint du syndrôme du tire-bouchon. Terrible handicap qui provoque, chez certains ténors, un écartement réflexe des bras (paumes tendues vers le ciel) dès qu'on arrive au suraigu (à vue de nez, je dirai à partir du si bémol).
... pas toujours raccord avec la mise en scène.