Très beau concert hier, dans une salle Pleyel absolument pleine.
Les musiciens du Philharmonique de New-York étaient manifestement ravis d'être à Paris.
L'orchestre a de très belles couleurs, et une très grande précision.
Zimmermann, dans le concerto pour violon de Beethoven, était magnifique. Pas toujours hyper "propre" (il a savonné dans 2 ou 3 traits, mais rien de bien méchant), mais avec beaucoup de caractère, de joie. Le 2ème mouvement était très beau, recueilli, calme. Les cadences ont été jouées avec enthousiasme et panache.
Seuls bémols concernant Beethoven (pour un concerto en ré majeur, c'est malheureux...) :
1) des crescendos parfois exagérément importants et rapides, assez hors style à mon avis.
2) J'aurais volontiers envoyé au peloton d'exécution le percussionniste qui frappait ses timbales de façon vraiment trop brutale pour du Beethoven
3) Une entrée des cors pas très propre dans le 2ème mouvement, mais ce sont les joies du live.
Après l'entracte, on a retrouvé un orchestre très nettement regarni, avec 2 harpes, 4 trombones, un contrebasson, une clarinette basse, un piano pour la symphonie de Stravinsky, un célasta et beaucoup de percussions pour la suite de Daphnis et Chloé, etc.
La symphonie en trois mouvements de Stravinsky était espiègle et violente, avec une joie de sale gosse.
Le Ravel était transparent, coloré, lumineux comme il faut.
En bis :
- une partita de Bach pour violon seul,
- Espana de Chabrier
- une espèce de fox trot jouée par 5 instruments à vent (le corniste ressemblait à Bruckner, vu depuis le 2ème balcon, mais je crois que ça n'était pas lui.
)