Tristan und Isolde / Nelsons - TCE 11 mars 2012

Tristan und Isolde / Nelsons - TCE 11 mars 2012

Andris Nelsons direction
Lioba Braun Isolde
Stephen Gould Tristan
Matthew Best Marc
Brett Polegato Kurwenal
Christianne Stotijn Brangäne
Ben Johnson Melot / un berger
Benedict Nelson un marin / un timonier
Orchestre Symphonique de Birmingham
accentus

Torsten Kerl annoncé dans la brochure de la saison est remplacé par Stephen Gould.

Bonnes critiques du même concert donné à Birmingham le 3 mars :
http://www.telegraph.co.uk/culture/music/classicalconcertreviews/9124213/Tristan-and-Isolde-Symphony-Hall-Birmingham-review.html
http://www.guardian.co.uk/music/2012/mar/04/tristan-und-isolde-review-cbso?newsfeed=true

J'aurais nettement préféré Kerl mais bon... je suis impatient d'y être tout de même.

Xavier a écrit:

J'aurais nettement préféré Kerl mais bon... je suis impatient d'y être tout de même.

En fait plutôt pour le "bas" de la distribution (Kurwenal, Brangäne ; je dis "bas" en fonction de l'ordre dans la brochure ) que pour le couple principal (elle, a un medium superbe mais tout le tiers supérieur de la voix était difficile dans Kundry, à Genève, en dépit d'une belle présence ; lui, j'ai définitivement toutes les peines du monde avec la voix, seule). Nelsons peut être très intéressant, également.

Ca peut etre bien. Enfin un Tristan qui peut survivre le role tous les 3 actes. J'ai qqs mauvais souvenirs de Lioba Braun, mais soyons optimistes! Sinon,

Citation :

Pour vous permettre d’organiser au mieux votre venue, nous vous communiquons le minutage :
1ère partie : 1h20
Entracte : 1h
2ème partie : 1h15
Entracte : 20 mn
3ème partie : 1h15

Pour vous restaurer, nous vous proposons deux possibilités :
Au sein du Théâtre : différents points de restauration légère au niveau de l’Orchestre et de la Corbeille lors des deux entractes.

A l’extérieur : pour le premier entracte d’une heure chez nos restaurants partenaires.
Merci de réserver directement par téléphone auprès du restaurant choisi. Le tarif négocié pour vous se fera sur présentation du billet du concert.

deVez : 20€ - Choix de Grande Salade ou Tartare + café gourmand + Eau plate ou gazeuse
5, Place de l’Alma / Réservation au 01 53 67 97 53

Le Bar des Théâtres : 22€ - Formule Tartare + Verre de vin ( ou autre boisson) + café
44, rue Jean-Goujon / Réservation au 01 45 62 04 91

Maison Blanche : 39€ - Salade « Tristan et Isolde » + Paris Brest + Café + 1 verre de vin
15, Avenue Montaigne / Réservation au 01 47 23 55 99

Le Relais Plaza : 48€ - Plat (viande ou poisson au choix) + Dessert + Verre de vin + café & Mignardises
25, Avenue Montaigne / Réservation au 01 53 67 64 00

Nous vous souhaitons une agréable soirée au Théâtre des Champs-Elysées

a quoi je rajoute un fast libanais dans la rue du Boccador (2 minutes a pied du TCE) ou on a un sandwich falafel + eau pour 6,50 eur.

Bonjour,

Suite à un désistement de dernière minute, il me reste une place sur le bras pour le concert de dimanche. Elle est située de face au deuxième balcon. Si jamais quelqu'un serait intéressé. Merci de m'en faire part au plus vite.

Alexia

fliegender a écrit:

Citation :

Pour vous restaurer, nous vous proposons deux possibilités :
Au sein du Théâtre : différents points de restauration légère au niveau de l’Orchestre et de la Corbeille lors des deux entractes.

A l’extérieur : pour le premier entracte d’une heure chez nos restaurants partenaires.
Merci de réserver directement par téléphone auprès du restaurant choisi. Le tarif négocié pour vous se fera sur présentation du billet du concert.

deVez : 20€ - Choix de Grande Salade ou Tartare + café gourmand + Eau plate ou gazeuse
5, Place de l’Alma / Réservation au 01 53 67 97 53

Le Bar des Théâtres : 22€ - Formule Tartare + Verre de vin ( ou autre boisson) + café
44, rue Jean-Goujon / Réservation au 01 45 62 04 91

Maison Blanche : 39€ - Salade « Tristan et Isolde » + Paris Brest + Café + 1 verre de vin
15, Avenue Montaigne / Réservation au 01 47 23 55 99

Le Relais Plaza : 48€ - Plat (viande ou poisson au choix) + Dessert + Verre de vin + café & Mignardises
25, Avenue Montaigne / Réservation au 01 53 67 64 00

Nous vous souhaitons une agréable soirée au Théâtre des Champs-Elysées

a quoi je rajoute un fast libanais dans la rue du Boccador (2 minutes a pied du TCE) ou on a un sandwich falafel + eau pour 6,50 eur.

T'es plus dans les tarifs TCE là.

Avant il y avait une brasserie d'en face avec des prix exorbitants aussi, mais maintenant il n'y a meme pas ca. Le fast libanais etait une belle surprise car c'est tres propre, et on a des sandwiches au prix raisonnable.

Je n'arrive jamais a comprendre pourquoi c'est si cher. A l'ONP aussi ils vendent des trucs du SNCF a des prix terrifiants. Le TCE les bat dans ce sens la.
Meme a La Scala, ou c'est assez cher, le vin et les petits fours/sandwiches coutent moins cher. En Allemagne partout on trouve des gens qui vendent des bretzels de toutes sortes pendant l'entracte (un grand bretzel au fromage coute 2 eur) Meme en Scandinavie et en Suisse le vin francais qu'on peut boire pendant l’entracte coute moins cher qu'au TCE. Ailleurs en France c'est moins cher aussi. A Salzbourg et a Bayreuth (qui sont parfois a la limite d'insupportable en termes de ce cote chic et glamour) TOUTES les boissons et des sandwiches (et les programmes du spectacle!) coutent moins cher qu'a Paris.

Qu'il y a une petite difference je veux bien, mais quand il s'agit des prix 300% plus eleves qu'a Berlin, ou +200% par rapport a Munich, Vienne..., +100% qu'a Madrid... il y a qqchose qu'on ne comprend pas.

Enfin, il y a le fast libanais a cote du TCE, et plein de petits trucs a Bastille. C'est a Pleyel ou on n'a pas d'alternative mais comme les concerts ne durent quasiment jamais +5 heures a Pleyel, ce n'est pas grave.


Anyways, Tristan a dimanche! On aura l'occasion d'entendre Andris Nelsons diriger une oeuvre de Wagner mais avec SON orchestre et ca c'est a ne pas rater

fliegender a écrit:

Avant il y avait une brasserie d'en face avec des prix exorbitants aussi, mais maintenant il n'y a meme pas ca. Le fast libanais etait une belle surprise car c'est tres propre, et on a des sandwiches au prix raisonnable.

Je n'arrive jamais a comprendre pourquoi c'est si cher. A l'ONP aussi ils vendent des trucs du SNCF a des prix terrifiants. Le TCE les bat dans ce sens la.
Meme a La Scala, ou c'est assez cher, le vin et les petits fours/sandwiches coutent moins cher. En Allemagne partout on trouve des gens qui vendent des bretzels de toutes sortes pendant l'entracte (un grand bretzel au fromage coute 2 eur) Meme en Scandinavie et en Suisse le vin francais qu'on peut boire pendant l’entracte coute moins cher qu'au TCE. Ailleurs en France c'est moins cher aussi. A Salzbourg et a Bayreuth (qui sont parfois a la limite d'insupportable en termes de ce cote chic et glamour) TOUTES les boissons et des sandwiches (et les programmes du spectacle!) coutent moins cher qu'a Paris.

Qu'il y a une petite difference je veux bien, mais quand il s'agit des prix 300% plus eleves qu'a Berlin, ou +200% par rapport a Munich, Vienne..., +100% qu'a Madrid... il y a qqchose qu'on ne comprend pas.

Je ne suis jamais allé voir de concert à Salzbourg et à Bayreuth, ni même à Paris d'ailleurs, mais pour avoir été au Festival de Lucerne, je peux vous dire que je me sentais assez mal à l'aise... Outre la moyenne d'âge extrêmement élevée (mais cela ne me pose évidemment aucun problème), tout le monde était habillé en costume (ou dans des robes très sophistiquées pour ces dames) et ça puait le fric de partout. Je parle même pas de la ville en elle-même, avec ses restos de luxe où les prix sont encore plus élevés que ceux du TCE. J'avais fini par trouver un kebab où le sandwich était vendu 10 CHF
Bon, après, ça vaut le coup, le cadre est magnifique et l'orchestre de Lucerne est incroyable.

Pardon pour le HS

tomseche89 a écrit:

Je ne suis jamais allé voir de concert à Salzbourg et à Bayreuth, ni même à Paris d'ailleurs, mais pour avoir été au Festival de Lucerne, je peux vous dire que je me sentais assez mal à l'aise... Outre la moyenne d'âge extrêmement élevée (mais cela ne me pose évidemment aucun problème), tout le monde était habillé en costume (ou dans des robes très sophistiquées pour ces dames) et ça puait le fric de partout.

Je te conseille Verbier ; Lucerne te paraîtra terriblement cheap ! Sans doute le seul endroit où je ne me sois pas senti à ma place (et en plus, j'y suis retourné), alors même... que je savais ce que j'allais entendre !

Le premier acte grandioso. Quel orchestre et quel chef fantastiques!!

fliegender a écrit:

a quoi je rajoute un fast libanais dans la rue du Boccador (2 minutes a pied du TCE) ou on a un sandwich falafel + eau pour 6,50 eur.

Fermé le dimanche, mais en une heure on a tout le temps d'aller sur les Champs et de se prendre et truc rapide et pas cher.

fliegender a écrit:

Le premier acte grandioso. Quel orchestre et quel chef fantastiques!!

Effectivement, Nelsons a dirigé hier soir un Tristan absolument fulgurant: chapeau!
Bonne distribution, mais pas tout à fait à la hauteur du chef: Gould parvient à chanter Tristan jusqu'à la fin (sans hurler mais en se faisant entendre sans difficulté), ce qui est en soi un exploit, Lioba Braun n'a pas réellement le format du rôle et paraît un peu appliquée dans son interprétation, mais c'est un honnête Isolde, j'ai bien aimé Kurwenal, moins Brangäne, et j'ai trouvé Marke franchement mauvais.
Mais encore une fois: quel chef!!

J'ai toujours une fascination presque enfantine pour des heldentenors. Si le timbre de Stephen Gould n'est peut-etre pas parmi les meilleurs au monde, c'est une voix wagnerienne pure et dure et cette facilite deconcertante par laquelle il survole le troisieme acte (que personne d'autre ne peut vraiment tenir jusqu'au bout) c'est completement bluffant. Quel tour de force! Quelle paire de cojones! Lioba Braun etait bcp meilleure que je ne l'esperais. Elle s'est evidemment inspiree par des interpretations de Waltraud Maier, mais au final ca marche tres bien. Chapeau a elle aussi! Kurwenal et Barngane etaient admirables et ont fait de leur mieux mais Wagner est tout simplement trop grand pour leur voix. Peut-etre que si Tristan et Isolde etait moins forts hier soir qu'ils auraient laisse une meilleure impression. Content que ca t'a plu Ciro, et je suis d'accord sur le Roi Marke.

Mais quel chef et quel orchestre enormes! Comme il est venu avec son orchestre, Nelsons a evidemment pu montrer son vrai talent. J'espere qu'on admirera Nelsons comme on a pu admirer Jansons par le passe (les gestes sont similaires aussi).
Ce Tristan est meilleur que son Lohengrin a Bayreuth (qui etait deja tres-tres bon), mais la c'est tout une autre chose.


J'etais un peu reticent sur l'idee d'une heure d'entracte, mais au final j'aime bien. Ca laisse du temps pour chercher ailleurs, meme quand le libanais du coin est ferme (je ne savais pas que c'etait ferme le dimanche).

Bon... suis-je le seul à avoir trouvé ce Tristan à la longue pénible ? L'orchestre beaucoup trop fort, avec des coups d'accélérateurs perpétuels, qui envoient les thèmes se fracasser sur les chanteurs ? Certes a musique est véhémente mais elle n'est pas que cela ; ça fonctionne bien pour la fin du I et ses fanfares grandiloquentes... mais où étaient la volupté et la langueur du duo d'amour (pas un moment d'abandon, tout mené tambour battant...), la beauté de la nuit ? Pauvres chanteurs ! Isolde criaillant, Brangaene comme une femme qui se noie... Certes les hommes s'en tiraient mieux, mais jamais l'orchestre ne les laissait prendre les rênes, toujours dans leur dos, à les fouailler de climax en climax... Est-ce vraiment ainsi que ça doit être ?

Elemer a écrit:

Bon... suis-je le seul à avoir trouvé ce Tristan à la longue pénible ? L'orchestre beaucoup trop fort, avec des coups d'accélérateurs perpétuels, qui envoient les thèmes se fracasser sur les chanteurs ? Certes a musique est véhémente mais elle n'est pas que cela ; ça fonctionne bien pour la fin du I et ses fanfares grandiloquentes... mais où étaient la volupté et la langueur du duo d'amour (pas un moment d'abandon, tout mené tambour battant...), la beauté de la nuit ? Pauvres chanteurs ! Isolde criaillant, Brangaene comme une femme qui se noie... Certes les hommes s'en tiraient mieux, mais jamais l'orchestre ne les laissait prendre les rênes, toujours dans leur dos, à les fouailler de climax en climax... Est-ce vraiment ainsi que ça doit être ?

Non, tu n'es pas seul, dans mon entourage habituel de concert, personne n'était emballé. Moi, je suis carrément parti à la fin du second entracte. Je me suis ennuyé dans le II de Tristan, impensable . J'espère que je vais mieux m'amuser ce soir avec Sibelius par le même orchestre / chef.

On est d'accord, une franche déception d'autant que j'avais un a priori globalement favorable sur Nelsons, que j'avais déjà vu trois fois. Là il a clairement montré que malgré toutes ses qualités de chef symphonique, il n'était pas mûr du tout pour un opéra de cette dimension. C'était effectivement joué tout trop fort, souvent pressé sans que ça ne semble procéder d'une nécessité ou d'une réelle urgence, et totalement dénué de subtilité, de transparence et de poésie. L'orchestre était juste solide et engagé, mais comme extérieur à la partition, jouant tout pareil, sans sens des gradations, sans nuances de caractérisation.
Nelsons a dirigé ce qu'il sait diriger, un poème symphonique straussien géant, trois fois de suite.

Le plateau était catastrophique, mais on ne s'attendait pas vraiment à autre chose pour le coup.

En revanche, s'il y avait un consensus avec d'autres personnes sur le trottoir et maintenant ici, je crois qu'il y a l'accord inverse dans la critique autorisée (Fig', Diap' et Cie) pour trouver ça extraordinaire...

Je trouve ça incroyable d'être grincheux et négatif à ce point, d'autant plus que toute ces remarques n'ont rien à voir avec ce qu'on a entendu : trop fort, trop rapide, absence de subilité - c'est hallucinant d'entendre ça; on ne peut pas dire n'importe quoi (ou alors on peut dire aussi que Maria Callas était placide, que Toscanini dirigeait trop lentement ou que Gwyneth Jones avait une petite voix): c'est ou bien de la mauvaise foi, ou un manque d'oreille, je ne sais pas, je crois que vous êtes vraiment passés à côté d'un grand concert, mais après tout, tant pis pour vous...

Abnegor a écrit:

J'espère que je vais mieux m'amuser ce soir avec Sibelius par le même orchestre / chef.

J'y serai aussi.

Je vais commencer par ce qui fait mal, et que personne ne semble avoir relevé, et pourtant...

Cette putain de coupure du II, nan mais sérieux!!
Cette coupure du II de Tristan, qui sévit partout encore aujourd'hui (il n'y a qu'à voir les versions DVD de Genève ou de Glyndebourne), c'est le fléau de notre société contemporaine!

Ca ne dérange personne à part moi?

Non mais franchement, c'est quoi le problème avec le II de Tristan, c'est pas assez beau peut-être, alors il faut le couper?...
Bon, passons...


Sinon, je trouve aussi que certains sont un peu blasés quand même... la direction nerveuse, voire déchaînée de Nelsons était tout de même un régal. (et l'orchestre suivait parfaitement, si on excepte 2-3 plantages comme ce violoncelle solo qui part trop tôt au début du III)
Alors après, oui, on peut trouver que ça manquait d'abandon au milieu du II... m'enfin on peut dire ça de Böhm aussi à ce moment-là.

Le plateau catastrophique??
Comme ça a été souligné par certains, Gould (dont je ne suis pourtant pas fan) a un aplomb et une solidité quand même admirables, et une projection facile, presque sans effort, même si les aigüs sont régulièrement attaqués en force. (typiquement le genre de choses que je n'aime pas au disque mais qui reste un régal en live)
Le Kurwenal dont j'ai oublié le nom était très bien aussi.
Braun effectivement fait un peu sous-Meier avec un timbre qui ressemble pas mal, c'était pas extraordinaire mais ça tenait tout à fait la route, Stotijn aussi.
Best était un Marke vraiment sombre et caverneux, plus Fafner qu'autre chose. Les petits rôles étaient très bien.
Bref, un bien beau Tristan, une très belle soirée pour moi!

Xavier a écrit:

Sinon, je trouve aussi que certains sont un peu blasés quand même... la direction nerveuse, voire déchaînée de Nelsons était tout de même un régal. (et l'orchestre suivait parfaitement, si on excepte 2-3 plantages comme ce violoncelle solo qui part trop tôt au début du III)
Alors après, oui, on peut trouver que ça manquait d'abandon au milieu du II... m'enfin on peut dire ça de Böhm aussi à ce moment-là.

La coupure n'arrange pas le problème de transition qu'il y avait de toute façon dans le II, c'est sûr...
Gould, désolé, mais non, le II était épouvantable, avec ces aigus stridents, ça faisait vraiment mal aux oreilles, au sens propre, physique, et le III il l'a compensé en gueulant tout du long, d'ailleurs je n'avais jamais vu ça : des ténors incapables de chanter le III et qui du coup sont inaudibles, c'est la norme, mais qui veulent absolument qu'on les entendent quand même...
Braun, le timbre est horrible, et moi qui passe pour ne vraiment pas être difficile avec les voix !! Best le II ça allait encore, mais le III... l'énorme dérapage à la fin disait tout, il était à 150% des ses capacités... et tout sauf caverneux !
Stotijn, ok c'est plus solide, mais franchement pas très touchant, pas humain, pas poétique pour un sous, à aucun moment.
Bon, moi aussi j'ai bien aimé le Kurwenal-que-moi-non-plus-je-ne-connaissais-pas-et-donc-dont-j'ai-oublié--le-nom-aussi.

Quant à Nelsons, vraiment, je l'aime bien, mais là il démissionne complètement face à l'oeuvre et dirige autre chose, je le répète, un poème symphonique géant, d'une distinction douteuse et dont l'intensité vire vite au séquentiel et à la saturation du discours : dans le I, la scène du philtre arrive comme un cheveux sur la soupe, il n'y a aucune tension tellement tout est passé à l'énergie avant. Même le délire de Tristan n'est pas crédible dans les emportements, parce que Nelsons ne voit pas assez loin, il n'y a pas de vraie conduite harmonique, ça vivre à la dudamelisation, que de la pulsation, de l'énergie rythmique, ça relance, relance, relance, mais dans le vide...
Le dernier Tristan qu'on a eu, c'était Bychkov, c'était peut-être pas transcendant, mais au moins toute la dimension de transparence, d'ambiguïté, le chambrisme de l'écriture de Tristan étaient remarquablement rendus. Là tout ce côté bourrin était presque choquant, cette manière de forcer l'adhésion du public avec de gros sabots.

Bon, moi je vais voir un autre Tristan le week end prochain. J'espère quand même que ce sera à la hauteur de ce que vous avez pu voir au TCE.

Spoiler:

En ce qui me concerne, ce fut une belle soirée et particulièrement grâce à Andris Nelsons. Aussi quelle ne fut pas ma frustration de m'apercevoir que j'avais raté sa retransmission sur France-Musique; retransmission qui, contrairement à la majorité des concerts de la chaine ne pouvait être réécoutée.

Pas de propositions d'échange d'enregistrements non libres de droits, merci...

Xavier a écrit:

Pas de propositions d'échange d'enregistrements non libres de droits, merci...

Mes excuses, don't act