Pierre Wissmer 1915-1992

voilà un compositeur bien oublié
Compositeur suisse naturalisé français , a composé de nombreux concertos , 9 symphonies et de la musique de chambre
Je vous renvoie au site officiel
http://www.pierrewissmer.com/
Vous trouvez bibliographie, discographie

Integral Classics vient de publier l'intégrale des 9 symphonies en 4 CD
Elles s' échelonnent de 1938 à 1988-89




Symphonie N° 1 Orchestre National d'Ukraine
dir : Fabrice Grégorutti
Symphonie N° 2 Orchestre de la Suisse Romande
dir : Edmond Appia
Symphonie n° 3 Orchestre Léon-Barzin
dir : Jean-Jacques Werner
Symphonie n° 4 Hungarian Symphony Orchestra
dir : Alain Pâris
Symphonie n° 5 Orchestre Philharmonique des Sudètes
dir : Dominique Fanal
Symphonie N° 6 Orchestre Philharmonique des Sudètes
dir : Dominique Fanal
Symphonie N° 7 Philharmonie d'Etat d'Olsztyn
dir : Dominique Fanal
Symphonie N° 8 Orchestre Léon-Barzin
dir : Jean-Jacques Werner
Symphonie N° 9 Orchestre Symphonique du Mans
dir : Dominique Fanal

l' édition est courageuse , elle rassemble des versions avec divers orchestres .

Je commence à écouter ces symphonies assez proches parfois de l' esthétique de Honegger

Quelques concertos sont disponibles au disque

J'avais été attiré par le beau Robert Delaunay ( https://www.centrepompidou.fr/fr/ressources/oeuvre/TFSkWsg )
et par la critique dithyrambique de Bertrand Abraham dans Clic Musique ! :

"Cette parution est un événement à marquer d'une pierre blanche. Dans cet arc tendu entre les années 1965-1976 (CD d'archives) et aujourd'hui (premier enregistrement mondial de 2 concertos et du Divertimento), voici rerévélés un grand compositeur et chef d'orchestre. Dont l'œuvre abondante, extraordinairement diversifiée, apparaîtra, même à qui la découvre pour la première fois, comme un bloc transcendant d'universalité. Une mémoire vivante et revivifiée par un langage personnel, de presque tout ce qui s'est écrit au XXe depuis Debussy, convoquant et condensant Bartok, Stravinski, Poulenc, Frank Martin et bien d'autres... Le moule originel du néoclassicisme, fut vite éclaté à travers l’expérience concrète de l'orchestre accumulée par Wissmer qui se mua au-delà des étiquettes, en "science expérimentale" : quelle virtuosité orchestrale, quel sens des combinaisons, des couleurs, quel laboratoire de la pâte sonore que cette production ! […]  C'est prodigieux !" in https://www.clicmusique.com/pierre-wissmer-musique-symphonique-concertos-meyer-cauvin-boukoff-kantorow-froment-wissmer-p-107375.html

Mazette, un bloc transcendant d'universalité !

eh bien, c'est très chouette !
Un concerto pour piano très bartokien, enlevé et d'une grande vitalité ; une musique de ballet effectivement pleine de couleur ; un concerto pour guitare très élégant.

Divertimento;
Concertos
pour clarinette,
pour guitare et
n° 3 pour piano;
Suite symphonique du ballet "Alerte, puits 21 !"

Paul Meyer, clarinette;
Thibault Cauvin, guitare;
Yuri Boukoff, piano;
Orchestre de Douai Région Haut-de-France;
Jean-Jacques Kantorow, direction;
Orchestre Symphonique de RTL;
Louis de Froment, direction;
Pierre Wissmer, direction

On ne peut être que joyeux de cette parution l’œuvre de ce compositeur notamment celle de l’intégrale de ces symphonies . Nous devons vivement faire connaître aux réseaux sociaux Facebook et tweet.   Herve lussiez

Doublement joyeux !
mais je ne suis ni sur facebook, ni sur tweet

arnaud bellemontagne a écrit:

xoph a écrit:

Pierre Wissmer (1915-1992)
…
Concerto n° 3 pour piano

Yuri Boukoff, piano;
Orchestre Symphonique de RTL;
Louis de Froment, direction;

Quelque chose me dit que le concerto pour piano plairait à Arnaud

Je viens d'écouter ce concerto pour piano. Ca sonne très néo-classique a mes oreilles. C'est super bien fait, mais quand même trop convenu et attendu à mon goût.

Je manque un peu de familiarité avec ses influences (Bartók, Prokofiev,…) pour faire la part entre le à la manière de et ce qui ferait sa singularité, mais j'ai trouvé le concerto parcouru d'une belle tension sacrément pêchu. L' Allegro ritmico e sportivo n'usurpe pas ses attributs, et ce que je trouve plus intéressant : l'Andante romantico est moins en contraste de ce 1er mouvement motorique, que laissant poindre en filigrane une belle énergie rythmique, pour un final tout aussi explosif qu'irisé. Bon, à ma réécoute : ça dépote sec.

Mais c'est peut-être l'effet Bertrand Abraham

Wissmer a aussi fait dans l'opéra comique – Léonidas (le trompettiste qui fait enrager l'époux), dans un goût proche de Françaix, et une certaine qualité mélodique (à défaut d'être suffocant de profondeur métaphysique et musicale).

J'aime bien.