Playlist (57)

je suis parti en vacances avec un lecteur mp3 contenant les sonates de beethoven enregistrées par glenn gould.
la lose, direz-vous.
bah, un peu mais pas tant que ça. les nos 30-31-32 enregistrées très tôt (je crois que c'était son deuxième album ?) sont assez dégueu, jouées à blinde, désinvoltes, bordéliques et irrévérencieuses. bref c'est laid et c'est fait exprès, ce qui peut se défendre mais qui est aussi très énervant.
la fameuse appassionata ralentie irrite puis finit par séduire. le mouvement I de la pathétique est trop vite mais la sécheresse réussit aux II et III. la pastorale est un peu bizarre.
l'opus 2 (nos 1, 2 et 3) et l'opus 31 (nos 16, 17 et 18) sont bien ; l'opus 10 aussi (nos 5, 6 et 7) sauf la 7 qui est vraiment torchée.

Sapho de Massenet, version dirigée par Bernard Keefe. Distribution anglaise, mais très précise stylistiquement et au niveau de la diction et oeuvre très attachante finalement.

Francesco a écrit:

Sapho de Massenet, version dirigée par Bernard Keefe. Distribution anglaise, mais très précise stylistiquement et au niveau de la diction et oeuvre très attachante finalement.

Une piste pour Sapho donc! parce que j'ai un peu peur de René Doria...
Par contre, j'ai vu une version avec Geneviève Moizan... mais seulement en vinyle malheureusement à priori...

Sibelius : 4e symphonie, Rozhdestvensky

Bruckner : 3e symphonie, Jochum/Dresde

Horatio a écrit:

Sibelius : 4e symphonie, Rozhdestvensky

Bruckner : 3e symphonie, Jochum/Dresde

Etudes symphoniques, Op. 13; Schumann - G. Anda

Polyeucte a écrit:

Francesco a écrit:

Sapho de Massenet, version dirigée par Bernard Keefe. Distribution anglaise, mais très précise stylistiquement et au niveau de la diction et oeuvre très attachante finalement.

Une piste pour Sapho donc! parce que j'ai un peu peur de René Doria...
Par contre, j'ai vu une version avec Geneviève Moizan... mais seulement en vinyle malheureusement à priori...

Tu peux y aller les yeux fermés et les oreilles ouvertes. D'ailleurs, pour le coup, même si la version était moins bonne, la partition a assez de charme et de qualités pour valoir l'écoute. En plus le disque est vraiment donné et le son est excellent.

Ben. a écrit:

Horatio a écrit:

Sibelius : 4e symphonie, Rozhdestvensky

Bruckner : 3e symphonie, Jochum/Dresde

Horatio a écrit:

Ben. a écrit:

Horatio a écrit:

Sibelius : 4e symphonie, Rozhdestvensky

Bruckner : 3e symphonie, Jochum/Dresde

Je n'ose pas te demander si tu as aimé.

Francesco a écrit:

Tu peux y aller les yeux fermés et les oreilles ouvertes. D'ailleurs, pour le coup, même si la version était moins bonne, la partition a assez de charme et de qualités pour valoir l'écoute. En plus le disque est vraiment donné et le son est excellent.

Merci! je le note...

Mais je vais attendre un peu... je vais déjà être submergé par du Massenet emprunté à la médiathèque (Thérèse avec Huguette!!, Cléopâtre, Hérodiade...) et j'ai aussi Ariane qui m'attends toujours (et Amadis qui piaffe pour une nouvelle écoute! )

Ben. a écrit:

Horatio a écrit:

Ben. a écrit:

Horatio a écrit:

Sibelius : 4e symphonie, Rozhdestvensky

Bruckner : 3e symphonie, Jochum/Dresde

Je n'ose pas te demander si tu as aimé.

Je ne vois pas ce que tu reproches à cette version . A part des cuivres faux.

Polyeucte a écrit:

Francesco a écrit:

Tu peux y aller les yeux fermés et les oreilles ouvertes. D'ailleurs, pour le coup, même si la version était moins bonne, la partition a assez de charme et de qualités pour valoir l'écoute. En plus le disque est vraiment donné et le son est excellent.

Merci! je le note...

Mais je vais attendre un peu... je vais déjà être submergé par du Massenet emprunté à la médiathèque (Thérèse avec Huguette!!, Cléopâtre, Hérodiade...) et j'ai aussi Ariane qui m'attends toujours (et Amadis qui piaffe pour une nouvelle écoute! )

Un classique indémodable ...

Chostakovitch, Lady Macbeth du district de Mzensk, Actes I et II, DVD Amsterdam 2006, Jansons/Kusej, Westbroek, Ventris, Vaneev, Ludha, Wilson, etc...



C'était passé sur Arte à l'époque et j'étais novice en matière d'opéra et musique classique. J'avais été fasciné néanmoins et hors Carmen vue en 6e (film de Rosi) et hors Callas un peu entendue avant de vraiment la découvrir, je n'y connaissais rien et c'est pourtant une des premières choses que j'ai vu en matière d'opéra. Etant gay même si ne l'acceptant pas à l'époque, ce n'est clairement pas le "cul" qui m'avait captivé. C'était de voir Westbroek se transcender je pense, je ne la connaissais évidemment pas du tout. Je n'avais pas tout vu, je ne sais plus pourquoi, peut être parce que je trouvais cela trop glauque. C'est un opéra passionnant dramatiquement avec de très belles choses vocalement en matière de confrontations, solos, duos et surtout orchestralement et cette version ne fait pas redondante par rapport à celle de Rostro. Je préfère la direction de Jansons et cette distribution même si Vishnevskaya est passionnante, une Katerina immense et bouleversante, il faut reconnaître que vocalement, Westbroek la dépasse en terme de justesse et de beauté de timbre. Dramatiquement, elle me prend moins aux trippes malgré ses qualités d'actrice révélées par Kusej car si elle a un bon metteur en scène, je pense qu'elle révèle tout son potentiel théâtralement. Sa Minnie avec Lenhoff doit être très intéressante à mon avis, tant vocalement que scéniquement, malgré une transposition.

Horatio a écrit:

Ben. a écrit:

Horatio a écrit:

Ben. a écrit:

Horatio a écrit:

Sibelius : 4e symphonie, Rozhdestvensky

Bruckner : 3e symphonie, Jochum/Dresde

Je n'ose pas te demander si tu as aimé.

Je ne vois pas ce que tu reproches à cette version . A part des cuivres faux.

Un manque total de subtilité et d'inspiration.


Nocturnes n°1, 3, 11 et 13; Fauré - Kun Woo Paik

Sextuor, Op. 70, 'Souvenirs de Florence'; Tchaïkovsky - Quatuor Borodine

Bach : St-Jean, Brüggen

puissant!

Quatuor n°2, op. 56; Szymanowski - Quatuor Borodine
Admirable !

Quatuor n°1, op. 33; Miaskovsky - Quatuor Taneyev

Polyeucte a écrit:

Francesco a écrit:

Sapho de Massenet, version dirigée par Bernard Keefe. Distribution anglaise, mais très précise stylistiquement et au niveau de la diction et oeuvre très attachante finalement.

Une piste pour Sapho donc! parce que j'ai un peu peur de René Doria...

Mais non elle est très bien cette version dirigée par Boutry avec Renée !
Vraiment, il ne faut pas hésiter !

Horatio a écrit:

Ben. a écrit:

Horatio a écrit:

Ben. a écrit:

Horatio a écrit:

Sibelius : 4e symphonie, Rozhdestvensky

Bruckner : 3e symphonie, Jochum/Dresde

Je n'ose pas te demander si tu as aimé.

Je ne vois pas ce que tu reproches à cette version . A part des cuivres faux.

La version de quoi ? Sibelius ou Bruckner ?

La 4ème symphonie de Sibelius dirigée par Rojdestvenski est bien la seule version où je ne me sois pas royalement fait ch... !
Les cuivres russes ne jouent jamais faux : ce sont les autres orchestres qui n'ont rien compris

Prokofiev - Symphonie n°3 (Chailly, Amsterdam): de la bombe atomique

WoO a écrit:

Horatio a écrit:

Ben. a écrit:

Horatio a écrit:

Ben. a écrit:

Horatio a écrit:

Sibelius : 4e symphonie, Rozhdestvensky

Bruckner : 3e symphonie, Jochum/Dresde

Je n'ose pas te demander si tu as aimé.

Je ne vois pas ce que tu reproches à cette version . A part des cuivres faux.

La version de quoi ? Sibelius ou Bruckner ?

La 4ème symphonie de Sibelius dirigée par Rojdestvenski est bien la seule version où je ne me sois pas royalement fait ch... !
Les cuivres russes ne jouent jamais faux : ce sont les autres orchestres qui n'ont rien compris

Je lui préfère au moins une demi douzaine d'autres, de plus passionnantes.

A propos de la 4e de Sibelius : c'est bizarre, parce qu'à part les versions invertébrées de Vänska et de ses émules, je ne connaîs pas de versions franchement ratées ou que je n'apprécie pas - et, de l'autre côté, aucune ne me satisfait totalement (que ce soit dans l'ascèse et la noirceur du premier mouvement, l'ambiguïté du second, les ambiances glacées du troisième ou dans les pérégrinations du dernier). J'adore la modernité assumée de Kegel, la lumière de Karajan DG, la pâte sonore de Karajan III (EMI), le caractère cru et sauvage de Rozhdstvensky, l'étrangeté d'Ansermet, l'emportement de Bernstein/Sony, le caractère de Maazel/Vienne, et j'en oublie.
C'est comme la 4e de Brahms, je n'arrive pas à dire que je n'aime pas .

Horatio a écrit:

A propos de la 4e de Sibelius : c'est bizarre, parce qu'à part les versions invertébrées de Vänska et de ses émules, je ne connaîs pas de versions franchement ratées ou que je n'apprécie pas - et, de l'autre côté, aucune ne me satisfait totalement (que ce soit dans l'ascèse et la noirceur du premier mouvement, l'ambiguïté du second, les ambiances glacées du troisième ou dans les pérégrinations du dernier). J'adore la modernité assumée de Kegel, la lumière de Karajan DG, la pâte sonore de Karajan III (EMI), le caractère cru et sauvage de Rozhdstvensky, l'étrangeté d'Ansermet, l'emportement de Bernstein/Sony, le caractère de Maazel/Vienne, et j'en oublie.
C'est comme la 4e de Brahms, je n'arrive pas à dire que je n'aime pas .

Oui c'est normal, tu n'as pas écouté Berglund.

Britten : 2e quatuor, Britten Quartet

Malgré quelques longueurs, c'est un très beau quatuor - Britten s'y essaye à beaucoup de sonorités et d'alliages.

Mahler, Rückert-Lieder

Wagner, Wesendonck-Lieder

- Yvonne Minton / Pierre Boulez / LSO

Sibelius : Concerto ( Ferras & Karajan & Berliner)

Le genre de choses qui remettent d'aplomb après des vacances sans trop de musique.

Mahler : Symphonie #2 - Zubin Mehta, New York Philharmonic & Kathleen Battle, Maureen Forrester
Il y a des fois où je me dis qu'après avoir écouter ce miraculeux final je peux mourir de suite sans regrets, d'ailleurs je suis déjà mort !

Tu verras (oui je vous tutoie ) qu'un jour je n'arriverais même plus à revenir dans ce corps duquel je suis à chaque fois si merveilleusement expulsé ! Faut le vouloir aussi, quitter cette état d'extase total pour revenir dans le monde réel ... C'est quant même incroyable comme sensation.
Schubert : Winterreise - Dietrich Fischer-Dieskau, Gerald Moore

Concerto pour piano n°1; Prokofiev - Richter, Ancerl, Philharmonique de Prague

Schelomo; Bloch - Ancerl, Navarra, Philharmonique tchèque

Symphonie n°1; Mahler - Bernstein, NYP

Cette nuit:
Symphonie n°1; Mahler - Ančerl, Orchestre philharmonique tchèque

Ce matin:
Symphonie n°1; Mahler - Mackerras, Orchestre philharmonique royal de Liverpool

Brahms, Sonate pour piano n°1, Richter (Mantoue 86)

Brahms, Sonate pour violoncelle et piano n°1, Virsaladze / Gutman

Brahms, Sonate pour violon et piano n°1, Zukerman / Barenboim

Brahms, Trio pour violon, violoncelle et piano n°1, Suk / Starker / Katchen

Ben. a écrit:

Cette nuit:
Symphonie n°1; Mahler - Ančerl, Orchestre philharmonique tchèque

Ce matin:
Symphonie n°1; Mahler - Mackerras, Orchestre philharmonique royal de Liverpool

Et qui préfères-tu, entre Bernstein, Ancerl et Mackerras ?
Et le Schelomo de Navarra, qu'en penses-tu ?

( )

_________________
Mahler : 9e symphonie, Ancerl



Brahms : 1e sextuor, Amadeus & Co.

Hier soir :

Chopin : les préludes (toujours) et la sonate pour piano n°2 , le tout par Vladimir Ashkenazy.

Les préludes : bof par contre la sonate

Robert Schumann : Études symphoniques, opus 13 -- Elena Kuschnerova.

C'est bien, mais parfois trop timide et réflexif pour moi.

Frédéric Chopin : Préludes, opus 28 et opus 45 -- Rudolf Kehrer.

Scherzian a écrit:

Frédéric Chopin : Préludes, opus 28 et opus 45 -- Rudolf Kehrer.

Je ne connais pas ce pianiste. Est ce une bonne version ?

marc.d a écrit:

Je ne connais pas ce pianiste. Est ce une bonne version ?

Rudolf Kehrer (Kerer) est un pianiste germano-russe, né en Géorgie de parents originaires d'Allemagne du Sud. Je crois qu'il a fait toutes ses études et une bonne partie de sa carrière en ex-URSS avant que ça s'ouvre. Je l'aime souvent beaucoup. Ici (des enregistrements de 1970 un peu précaires, parus sur le vinyle Melodiya SM 02473/4), j'aime beaucoup certains préludes, d'autres moins, et au total c'est quand même une légère déception pour moi, même s'il y a des choses fabuleuses. Je viens juste de découvrir, il faut peut-être aussi que je réécoute... Tu peux l'écouter dans le tuyau (/watch?v=hgwbfE4_TEM). En fait, si tu veux l'écouter, il n'y a guère que le tuyau, sauf pour un premier concerto de Brahms que je trouve carrément génial (avec Guennadi Rojdestvenski mais un orchestre acceptable sans plus), parce que, d'ici à ce que Melodiya ressorte quelque chose sur CD...

Plus d'infos ici :
http://www.rudolf-kehrer.info/musik/kehrer/leben_und_weg (biographie en allemand)
http://www.rudolf-kehrer.info/musik/kehrer/rudolf_kehrer_archiv (discographie)

Horatio a écrit:

Ben. a écrit:

Cette nuit:
Symphonie n°1; Mahler - Ančerl, Orchestre philharmonique tchèque

Ce matin:
Symphonie n°1; Mahler - Mackerras, Orchestre philharmonique royal de Liverpool

Et qui préfères-tu, entre Bernstein, Ancerl et Mackerras ?
Et le Schelomo de Navarra, qu'en penses-tu ?

( )

_________________
Mahler : 9e symphonie, Ancerl



Brahms : 1e sextuor, Amadeus & Co.

Navarra, c'est une belle version. Je préfère néanmoins Munch/Piatigorsky, plus aride, mais essentiel. Il y a aussi Fournier et Wallenstein qui me plaît plus.

Concernant la Titan, dans l'ordre, Mackerras/Ancerl. Bernstein passe un peu à côté de cette symphonie, quelque soit l'enregistrement d'ailleurs.

-

Symphonies n°5-8; Mozart - Mackerras, Prague
On a pas fait mieux.

Symphonie n°1; Mahler - Fedoseyev, Moscou
Sans concession mais un peu raté.

Robert Schumann : Kreisleriana, opus 16 -- Vladimir Horowitz (1969).

Ben. a écrit:

Navarra, c'est une belle version. Je préfère néanmoins Munch/Piatigorsky, plus aride, mais essentiel. Il y a aussi Fournier et Wallenstein qui me plaît plus.

Et Rostro .

Ben. a écrit:

Concernant la Titan, dans l'ordre, Mackerras/Ancerl. Bernstein passe un peu à côté de cette symphonie, quelque soit l'enregistrement d'ailleurs.

Bernstein me laisse aussi cette impression - surtout avec Amsterdam, dans une version que j'ai toujours trouvée boursouflée et faussement romantique. Pour le coup, je préfère même Kubelik.

Horatio a écrit:

Bernstein me laisse aussi cette impression - surtout avec Amsterdam, dans une version que j'ai toujours trouvée boursouflée et faussement romantique. Pour le coup, je préfère même Kubelik.

Ah non, quand même.

Horatio a écrit:

Et Rostro.

Avec l'ONF et Bernstein? Un autre enregistrement de Rostro que je trouve réussi sans qu'il m'en reste quoi que ce soit après l'écoute...

Ben. a écrit:

Horatio a écrit:

Et Rostro.

Avec l'ONF et Bernstein? Un autre enregistrement de Rostro que je trouve réussi sans qu'il m'en reste quoi que ce soit après l'écoute...

A mon tour .

Horatio a écrit:

Ben. a écrit:

Horatio a écrit:

Et Rostro.

Avec l'ONF et Bernstein? Un autre enregistrement de Rostro que je trouve réussi sans qu'il m'en reste quoi que ce soit après l'écoute...

A mon tour .

Sérieusement, il faudrait en parler sur le fil approprié, mais tu préfères vraiment Rostro à Navarra ou Fournier ici? Je trouve que c'est un enregistrement assez maniéré, pour être honnête, un peu précieux. Je préfère la gravité austère de Fournier ou le lyrisme assumé de Navarra. J'ai l'impression - ça n'est qu'une impression - que Rostro se contente ici de faire le job: très peu de prise de risque, assez peu d'engagement et d'intention, à mon oreille du moins. Rien que l'introduction thématique soliste, je trouve Fournier mille lieues au dessus: une expressivité folle, un sens des phrasés et de la cellule mélodique incroyable.

Tu connais la version de Munch/Piatigorsky/Boston?

Ben. a écrit:

Horatio a écrit:

Ben. a écrit:

Horatio a écrit:

Et Rostro.

Avec l'ONF et Bernstein? Un autre enregistrement de Rostro que je trouve réussi sans qu'il m'en reste quoi que ce soit après l'écoute...

A mon tour .

Sérieusement, il faudrait en parler sur le fil approprié, mais tu préfères vraiment Rostro à Navarra ou Fournier ici? Je trouve que c'est un enregistrement assez maniéré, pour être honnête, un peu précieux. Je préfère la gravité austère de Fournier ou le lyrisme assumé de Navarra. J'ai l'impression - ça n'est qu'une impression - que Rostro se contente ici de faire le job: très peu de prise de risque, assez peu d'engagement et d'intention, à mon oreille du moins. Rien que l'introduction thématique soliste, je trouve Fournier mille lieues au dessus: une expressivité folle, un sens des phrasés et de la cellule mélodique incroyable.

J'avais fait une petite présentation de Schelomo, assortie de quelques commentaires sur les enregistrements que je connaissais (https://classik.forumactif.com/t3182-bloch-schelomo?highlight=schelomo). Je devrais réécouter Fournier et Navarra, mais c'est surtout Navarra qui m'avait plu - Fournier est beaucoup trop grave pour cette partition flamboyante - dans mon souvenir tout du moins.
Par contre, Rostro/Bernstein revient souvent sur ma platine, et je ne suis pas du tout d'accord pour dire qu'il se contente de faire le job : au contraire, c'est du vrai théâtre - et au niveau de l'expressivité sonore, il n'a rien à envier aux autres ! Il y a notamment ce passage à pleurer, après le plus gros climax de l'œuvre, lorsque le violoncelle entonne un gémissement désespéré : Rostro y est simplement intouchable, la qualité de ses nuances piano est incroyable.

Scherzian a écrit:

Robert Schumann : Kreisleriana, opus 16 -- Vladimir Horowitz (1969).

Pendant que j'écoute ça (entre parenthèses : )...

Kreisleriana, c'est vraiment une œuvre fractale. La forme se retrouve semblable dans chacune de ses parties, aussi minime qu'on veut ; on peut en extraire ce qu'on veut, on n'en perd aucun aspect formel. Comme dans les fractals, le dynamisme dans le lent (du point de vue harmonique et thématique, c'est frappant) et le statisme dans le vif (la gestion du temps : plus le tempo est panique... plus il ne s'y passe rien, même si ça ne dure que quelques instants). Vif (lent (vif (lent (...)))). L'impression aussi que ça ne commence pas et que ça ne finit pas non plus, encore comme dans le cas d'un fractal. Je connais très peu d'œuvres dont la forme saisisse l'auditeur comme ça, dans un étau.

Campra : Motets à une et deux voix / Ensemble Da Pacem / Arion

Que c'est beauuuuuu

Horatio a écrit:

Ben. a écrit:

Horatio a écrit:

Ben. a écrit:

Horatio a écrit:

Et Rostro.

Avec l'ONF et Bernstein? Un autre enregistrement de Rostro que je trouve réussi sans qu'il m'en reste quoi que ce soit après l'écoute...

A mon tour .

Sérieusement, il faudrait en parler sur le fil approprié, mais tu préfères vraiment Rostro à Navarra ou Fournier ici? Je trouve que c'est un enregistrement assez maniéré, pour être honnête, un peu précieux. Je préfère la gravité austère de Fournier ou le lyrisme assumé de Navarra. J'ai l'impression - ça n'est qu'une impression - que Rostro se contente ici de faire le job: très peu de prise de risque, assez peu d'engagement et d'intention, à mon oreille du moins. Rien que l'introduction thématique soliste, je trouve Fournier mille lieues au dessus: une expressivité folle, un sens des phrasés et de la cellule mélodique incroyable.

J'avais fait une petite présentation de Schelomo, assortie de quelques commentaires sur les enregistrements que je connaissais (https://classik.forumactif.com/t3182-bloch-schelomo?highlight=schelomo). Je devrais réécouter Fournier et Navarra, mais c'est surtout Navarra qui m'avait plu - Fournier est beaucoup trop grave pour cette partition flamboyante - dans mon souvenir tout du moins.
Par contre, Rostro/Bernstein revient souvent sur ma platine, et je ne suis pas du tout d'accord pour dire qu'il se contente de faire le job : au contraire, c'est du vrai théâtre - et au niveau de l'expressivité sonore, il n'a rien à envier aux autres ! Il y a notamment ce passage à pleurer, après le plus gros climax de l'œuvre, lorsque le violoncelle entonne un gémissement désespéré : Rostro y est simplement intouchable, la qualité de ses nuances piano est incroyable.

Je vais réécouter ça, pour confirmer ou infirmer mon lointain ressenti initial.

Concerto pour piano n°4, Op. 58; Beethoven - Mackerras, Pizarro, Orchestre de chambre d'Écosse
Mackerras n'est pas essentiel que dans Mozart. Ses Beethoven sont des réjouissances de chaque instant. Et le travail préalable musicologique auquel se livrent les deux interprètes est formidable.

Concerto pour piano n°3, Op. 37; Beethoven - Mackerras, Pizarro, Orchestre de chambre d'Écosse

Ravel : Daphnis et Chloé ( Boulez & berliner)

Scherzian a écrit:

Je connais très peu d'œuvres dont la forme saisisse l'auditeur comme ça, dans un étau.

C'est étau, comme tu dis si bien, vif-lent-vif-lent-vif, etc. (qui est, pour moi, insupportable), le coté fragmenté qui donne, selon moi, un aspect touffu

et

Scherzian a écrit:

L'impression aussi que ça ne commence pas et que ça ne finit pas non plus

sont bien les raisons pour lesquelles je n'aime pas cette œuvre (et le piano de Schumann en général).

Fractal ne veut pas dire fragmenté.

[quote="Scherzian"]

marc.d a écrit:

Je ne connais pas ce pianiste. Est ce une bonne version ?

Rudolf Kehrer (Kerer) est un pianiste germano-russe, né en Géorgie de parents originaires d'Allemagne du Sud. Je crois qu'il a fait toutes ses études et une bonne partie de sa carrière en ex-URSS avant que ça s'ouvre. Je l'aime souvent beaucoup. Ici (des enregistrements de 1970 un peu précaires, parus sur le vinyle Melodiya SM 02473/4), j'aime beaucoup certains préludes, d'autres moins, et au total c'est quand même une légère déception pour moi, même s'il y a des choses fabuleuses. Je viens juste de découvrir, il faut peut-être aussi que je réécoute... Tu peux l'écouter dans le tuyau (/watch?v=hgwbfE4_TEM). En fait, si tu veux l'écouter, il n'y a guère que le tuyau, sauf pour un premier concerto de Brahms que je trouve carrément génial (avec Guennadi Rojdestvenski mais un orchestre acceptable sans plus), parce que, d'ici à ce que Melodiya ressorte quelque chose sur CD...

Sonate pour piano n°18, D 894; 21, D 960; Schubert - S. Richter
Sonate pour piano n°13, D 664; Schubert - M. Grinberg
Je ne sais pas ce qui est le plus beau...