Bonne soirée de rentrée, au moins pour partie. Je ne connaissais pas du tout l'orchestre, que j'ai trouvé de bon niveau, très homogène et cohérent. Les vents sont impeccables, les bois même impressionnants de cohésion, les cordes sont solides, mais la sonorité est assez passe-partout. Enfin, cela dit, si l'OP ou l'ONF arrivaient à ce niveau, je serais content.
Bonne ouverture tragique (malgré un peu d'enlisement dans le développement). J'ai bien aimé la direction carrée de Robertson dans le concerto de Beethoven, beaucoup moins la prestation de Tetzlaff, très chichiteuse : quelques phrasés inutilement tabiscotés, une recherche systématique et surtout démonstrative du pianissimo, bof bof... Il y a eu de bons moments, mais un peu gâchés par la préciosité de certains passages.
Pas vraiment d'avis sur la suite. Je ne connaissais pas du tout la pièce de Carter, que je n'attendais pas si tonale. Le programme précise que le compositeur estime que cette pièce de relative jeunesse (1944) est le début d'une façon de composer dans laquelle il fait cohabiter des éléments musicaux se déroulant selon des "temps" différents (effectivement, ça s'entendait). Je connais à peine le Gerschwin, c'est une pièce sympa mais bon...
Au fait, même pour les parisiens, il y a un peu de musique l'été. Au minimum, le festival de l'orangerie de Sceaux n'est pas mal du tout. Ca évite deux mois de disette, qui doivent être effectivement bien pénibles.