Venus and Adonis - Dido and Aeneas - TCE - Malgoire - 2012

Venus and Adonis, Blow

Vénus : Hasnaa Bennani
Adonis : Nicolas Rivenq
Cupidon : Aurore Bucher

Dido and Aeneas, Purcell

Didon : Maire Flavin
Enée : Nicolas Rivenq
Belinda : Sabine Devieilhe

Ensemble vocal de l'atelier lyrique de Tourcoing
La grande écurie et la chambre du Roy
Jean-Claude Malgoire

Nous avions droit à 2 Venus and Adonis ce soir à Paris. L'un au théâtre des Champs-Elysées, l'autre à l'opéra comique. Ayant déjà vu celui de l'opéra comique lors de la première je me suis dit que j'allais essayé celui du TCE.

Pour Venus and Adonis, Malgoire nous donne une version assez pépère de l'oeuvre, c'est pas très fin, pas très énergique, assez brutal par moment. Il fait sonner l'orchestre à la façon française et non anglaise ce qui pose un petit soucis pour cette oeuvre.
L'orchestre, et surtout les premiers violons, est faux de la première à la dernière note. Les passages plus vifs ou plus techniques paraissent vraiment laborieux. On ne citera pas les nombreux décalages à l'intérieur d'un même pupitre et entre les différents pupitres. Bref, une prestation vraiment indigne d'un ensemble de cette qualité, sans doute un manque de travail. Le choeur est aigrelet et non homogène avec un contre-ténor très présent qui masque la première voix.
Les solistes (composant également le choeur) sont pourtant bons individuellement. Au moins nous avons une soprano qui chante Cupidon, ce qui non seulement respecte la distribution originale de l'oeuvre, mais en plus le rôle est très bien distribué.
Le continuo s'en sort plutôt bien également, j'ai beaucoup apprécié la présence à la harpe d'Angélique Mauillon et son jeu très fin.
La belle surprise de la soirée sera le couple Vénus-Adonis. Avec Rivenq, il n'y avait pas trop de suspens, j'attendais quelque chose de bien ça l'a été. Hasnaa Bennani était vraiment une merveilleuse Vénus avec une voix claire et limpide, un petit vibrato serré bien maitrisé, un côté un peu suranné.
Finalement beaucoup d'énervement et de frustration à cause de l'orchestre qui m'ont gaché une partie du plaisir.

Pour Didon et Enée, l'ensemble des artistes semblait bien plus à l'aise dans une oeuvre bien connue de tous. Ca n'a pas empêché les violons d'être toujours aussi faux.
C'était faux mais au moins à peu près en place. Le choeur était beaucoup mieux équilibré. J'ai donc beaucoup plus profité. La soumission d'Enée lorsqu'il consent à quitter Carthage était particulièrement réussie. Maire Flavin nous offre une belle Didon magré un vibrato assez (trop) présent. Le choeur final est étonnement vif ce qui en diminue de façon conséquente le potentiel émotionnel et enchainé sans subtilité avec le fameux air de Didon.
La salle a accueillie avec chaleur cette prestation pourtant assez médiocre.
Une soirée décevante, mieux valait être à l'opéra comique ce soir !

Hidraot a écrit:

Venus and Adonis, Blow

Vénus : Hasnaa Bennani
Adonis : Nicolas Rivenq
Cupidon : Aurore Bucher

Dido and Aeneas, Purcell

Didon : Maire Flavin
Enée : Nicolas Rivenq
Belinda : Sabine Devieilhe

Ensemble vocal de l'atelier lyrique de Tourcoing
La grande écurie et la chambre du Roy
Jean-Claude Malgoire

Nous avions droit à 2 Venus and Adonis ce soir à Paris. L'un au théâtre des Champs-Elysées, l'autre à l'opéra comique. Ayant déjà vu celui de l'opéra comique lors de la première je me suis dit que j'allais essayé celui du TCE.

Pour Venus and Adonis, Malgoire nous donne une version assez pépère de l'oeuvre, c'est pas très fin, pas très énergique, assez brutal par moment. Il fait sonner l'orchestre à la façon française et non anglaise ce qui pose un petit soucis pour cette oeuvre.
L'orchestre, et surtout les premiers violons, est faux de la première à la dernière note. Les passages plus vifs ou plus techniques paraissent vraiment laborieux. On ne citera pas les nombreux décalages à l'intérieur d'un même pupitre et entre les différents pupitres. Bref, une prestation vraiment indigne d'un ensemble de cette qualité, sans doute un manque de travail. Le choeur est aigrelet et non homogène avec un contre-ténor très présent qui masque la première voix.
Les solistes (composant également le choeur) sont pourtant bons individuellement. Au moins nous avons une soprano qui chante Cupidon, ce qui non seulement respecte la distribution originale de l'oeuvre, mais en plus le rôle est très bien distribué.
Le continuo s'en sort plutôt bien également, j'ai beaucoup apprécié la présence à la harpe d'Angélique Mauillon et son jeu très fin.
La belle surprise de la soirée sera le couple Vénus-Adonis. Avec Rivenq, il n'y avait pas trop de suspens, j'attendais quelque chose de bien ça l'a été. Hasnaa Bennani était vraiment une merveilleuse Vénus avec une voix claire et limpide, un petit vibrato serré bien maitrisé, un côté un peu suranné.
Finalement beaucoup d'énervement et de frustration à cause de l'orchestre qui m'ont gaché une partie du plaisir.

Pour Didon et Enée, l'ensemble des artistes semblait bien plus à l'aise dans une oeuvre bien connue de tous. Ca n'a pas empêché les violons d'être toujours aussi faux.
C'était faux mais au moins à peu près en place. Le choeur était beaucoup mieux équilibré. J'ai donc beaucoup plus profité. La soumission d'Enée lorsqu'il consent à quitter Carthage était particulièrement réussie. Maire Flavin nous offre une belle Didon magré un vibrato assez (trop) présent. Le choeur final est étonnement vif ce qui en diminue de façon conséquente le potentiel émotionnel et enchainé sans subtilité avec le fameux air de Didon.
La salle a accueillie avec chaleur cette prestation pourtant assez médiocre.
Une soirée décevante, mieux valait être à l'opéra comique ce soir !

Sonner à la française? Sonner à l'anglaise?
Je lis bien ce que vous voulez écrire: il existe une différence dans la sonorité de l'orchestre. Mais, vous serait-il possible de développer "un petit peu"? Par exemple, comment pouvons-nous entendre cette différence? est-ce une différence d'ensemble ou est-elle due à tel ou tel pupitre?...
Par ailleurs, cette différence était-elle présente à l'époque de Byrd?

Désolé de vous interroger aussi durement dès ce dimanche matin.

En réalité ce n'est pas vraiment ce que je voulais dire, mes mots n'étaient sans doute pas bien employé. C'est surtout que le style anglais si aérien, si délié n'était pas respecté. A la place on avait une musique un peu plus dure et "rugueuse", bien marquée se rapprochant du style français. Alors après oui, les responsables c'est avant tout les violons (désolée pour eux, ils s'en prennent plein la tête ) et le chef.
Je ne sais pas si j'ai été très claire

Hidraot a écrit:

En réalité ce n'est pas vraiment ce que je voulais dire, mes mots n'étaient sans doute pas bien employé. C'est surtout que le style anglais si aérien, si délié n'était pas respecté. A la place on avait une musique un peu plus dure et "rugueuse", bien marquée se rapprochant du style français. Alors après oui, les responsables c'est avant tout les violons (désolée pour eux, ils s'en prennent plein la tête ) et le chef.
Je ne sais pas si j'ai été très claire

Tout d'abord merci d'avoir pris la peine de répondre, et oui, vous êtes tout à fait compréhensible.