Friedrich Gulda du jazz à la java classique

je ne trouve pas de post sur Gulda, quelqu'un a t'il écouté ses 32 sonates de Beethoven, bon c'était un jazman passé au classique et aussi compositeur je crois, j'ai entendu pas mal de bien de ce pianiste, qu'en pensez-vous?

Il me semble aussi qu'il y a un Clavier bien tempèré par lui paru chez Philips, c'est pareil je ne connais pas?

OK Diablotin, merci du renseignement, j'ai toujours cru qu'il avait fait l'inverse, je vais essayer déjà le CBT de Bach et je verrais après pour les sonates de Beethoven, d'autant que le prix est correct;merci à toi!

Le CBT est assez raide, une option un peu « objectivisante » (qui ne fait à mon sens qu'augmenter le caractère « mécanique » que peut avoir cette musique), vraiment pas ce que je recommanderais.

Ses Mozart et Beethoven, avec leur bizarreries, me paraissent davantage correspondre au cahier des charges.

(D'une manière générale, pas un pianiste qui me passionne, je l'admets.)

Après Keith Jarret dans Bach on ne peut que trouver mieux sinon Jacques Loussier?

gluckhand a écrit:

Après Keith Jarret dans Bach on ne peut que trouver mieux

Vu comme ça, oui, effectivement Gulda est plutôt un bon choix.

(Mais plutôt Loussier que ces deux-là, pour moi ! )

Diablotin a écrit:

Ses sonates de Beethoven sont très bien, tant chez Orfeo (le pianiste avait 23-24 ans) que chez Amadeo, à la fin des années 60.

On dispose de trois intégrales des Sonates de Beethoven par Gulda : le premier cycle pour Decca dans les années 1950, les bandes Radio chez Orfeo que tu cites (NB : ton lien vers le site Gramophone ne fonctionne pas à moins d'être abonné), et l'intégrale Amadeo.

Question subsidiaire : quelqu'un a-t-il connaissance d'un report CD de ses Waldszenen de Schumann enregistrées en septembre 1955 sur LXT5139 ? (seules les Phantasiestücke Op. 12 semblent avoir été rééditées, en collection Eloquence).

Gulda l'iconoclaste:

http://www.francemusique.fr/emission/portraits-de-famille/2016-2017/friedrich-gulda-1-bach-mozart-beethoven-schubert-10-22-2016-17-59

Diablotin a écrit:

Gulda n'est pas un pianiste de jazz passé au classique !   C'est un pianiste classique exceptionnellement doué qui a ensuite composé des pièces de jazz.
Ses sonates de Beethoven sont très bien, tant chez Orfeo (le pianiste avait 23-24 ans) que chez Amadeo, à la fin des années 60.

Oui, ne serait-il pas possible de changer le titre ? Parce que, comme le fait remarquer Diablotin, il donne une idée complètement fausse du parcours de Gulda. C'est exactement l'inverse en fait.

Par ailleurs, je plussoie totalement sa recommandation des enregistrements de Beethoven. Son intégrale Amadeo / Decca des sonates est probablement celle vers laquelle je reviens le plus souvent.



De façon générale, Gulda reste très apprécié dans le monde anglo-saxon et outre-Rhin, où plusieurs de ses enregistrements sont encore régulièrement cités comme des références. Dans la Francosphère, c'est plutôt un certain scepticisme qui domine. Biais culturel ?

Pas d'avis à donner sur le Gulda classique (à part rajouter que la jeune Martha Argerich de 14 ou 15 ans a jugé bon de recueillir ses conseils et que ce que j'ai entendu de lui me paraît honorable).
Pour ce qui est du Gulda jazzman, j'ai été agréablement surpris par ce que j'ai entendu de lui en compagnie de cadors lors d'un concert au Birdland fin des années 50; rien qui dépare d'un honnête pianiste de cette époque, avec une main droite par moments certes un peu mécanique, mais rien des défauts que l'on peut entendre souvent d'un musicien classique s'essayant au jazz, notamment rythmiquement (le concert se trouve sur Deezer -http://www.deezer.com/album/10722336- si vous voulez juger par vous-mêmes).

Friedrich GULDA
Concerto pour violoncelle et orchestre à cordes
Membres de l'Orchestre de la Suisse Italienne
Gautier Capuçon – Alexander Rabinovich-Barakovsky


Etrange concerto, comme si Gulda avait voulu exprimer toutes ses affinités musicales, au détriment de la cohérence du propos, le 1er mouvement est très jazzy et très énergique, le 2ème classico-néo-romantique un chouïa folklorisant, le 3ème résolument avant-gardiste, le 4ème lorgne vers le baroque, et le 5ème est très festif, très « fanfarisant », la fin tournant quasiment au french cancan.
Déconcertant !

Egar Moreau l'a aussi enregistré (avec le concerto d'Offenbach); j'avais trouvé ça assez chouette!

Bizarre, oui. Pas déplaisant non plus : je l'ai réécouté pas mal de fois (à cause de l'intérêt du concerto d'Offenbach et de la super version Moreau / Merlin), et contre toute attente, malgré le côté patchwork, ça soutient assez bien la réécoute.