Playlist (74)

Xavier a écrit:

Oui Philippe, je suis d'accord avec toi pour Brünnhilde/Siegmund, c'est une interprétation possible seulement... je me souviens en avoir discuté longuement avec David et Natrav à une époque, qui ont presque fini par me convaincre. Mais il n'y a rien de tangible, c'est une interprétation.
Oui, Wotan parle d'aimer, mais est-il question d'amour fraternel, d'amour par simple empathie ou compassion, d'amour charnel...

Rien n'indique que le rapport de parenté y soit pour quelque chose... elle argumente plutôt sur les vertus de Siegmund (ou sur son lien de parenté avec Wotan) qu'elle a suivi depuis longtemps et qu'elle admire.

Il est évident que ses visées restent purement platoniques, mais on sent bien dans l'Annonce de la Mort ce moment où elle est tout à fait renversée par la générosité (au sens le plus classique du terme) de Siegmund. Moi, en tout cas, je l'ai toujours senti comme planant (même à la première écoute, avant de découvrir le duo final !), jamais dit, mais il y a dans le texte des « regards » qui ne trompent pas.

Cela dit, ça reste allusif, et c'est bien cela qui est touchant, cette incertitude, cette frontière entre la compassion générale et la compassion particulière.

Citation :

Pour ce qui est de l'ambiguïté vaguement incestueuse entre Wotan et Brünnhilde, beaucoup de metteurs en scène appuient cela, Brünnhilde est sa fille préférée, elle est amoureuse de son père comme toutes les petites filles, à la fin il lui donne un baiser pour l'endormir...

C'est surtout lui qui est épris de sa fille ; incestueux, c'est sans doute une surinterprétation... mais père jaloux, indubitablement ! D'ailleurs, je l'avais déjà mentionné, mais dans la traduction de Wilder, ces passages un peu étranges sont reformulés de façon tout à fait bénigne (de même pour l'amour des jumeaux, pas partout, mais en plusieurs occurrences). Il semble que ça gêne donc bien depuis longtemps.

Citation :

à chacun de voir ça comme il l'entend, mais je crois me souvenir de plusieurs mises en scène où il l'embrasse plutôt sur la bouche.

Mais ça, ça se fait dans certaines familles, donc ce n'est pas forcément si audacieux... ça montre une proximité, voire une défiance face aux prétendants, mais ça n'est pas forcément de l'inceste à proprement parler.

De toute façon, si Wagner avait voulu nous montrer un inceste, il s'était déjà entraîné à l'acte I, il n'avait plus de raison de se gêner.

Xavier a écrit:

Pour ce qui est de l'ambiguïté vaguement incestueuse entre Wotan et Brünnhilde, beaucoup de metteurs en scène appuient cela, Brünnhilde est sa fille préférée, elle est amoureuse de son père comme toutes les petites filles, à la fin il lui donne un baiser pour l'endormir... à chacun de voir ça comme il l'entend, mais je crois me souvenir de plusieurs mises en scène où il l'embrasse plutôt sur la bouche.

Comme tu le dis toi-même, "beaucoup de metteurs en scène appuient cela, Brünnhilde est sa fille préférée, elle est amoureuse de son père comme toutes les petites filles". C'est juste une interprétation des metteurs en scène. Par contre, le baiser de Wotan à sa fille pourrait être interprété de manière plus tangible comme "un sentiment amoureux "de la part du dieu pour Brünnhilde. Mais là aussi, on pourrait dire que cela reste du domaine de l'interprétation.

Wagner: Acte I de Walküre par Knappertsbusch et les WP avec Fritz Uhl, Claire Watson et Joseph Greindl (Wiener Festwochen 1963). Fa-bu-leux.     

Le même Acte I par Leinsdorf et le Met (1943) avec Varnay et Melchior. Très érotique. Melchior y va de "Wälse, Wälse" éjaculatoires qui laissent pantois (même si ce n'est finalement ni très beau ni convaincant). Varnay est superbe. À 23 ans elle a déjà cette voix de gorge unique. La prise de son est primitive. Note mixte:    

Du même: un acte ici, un autre là - la Brünnhilde de Walküre et Siegfried, toujours par Varnay, ici en live (Bayreuth 1951, Karajan), là en studio (Weigert, DGG). J'ai de la difficulté à imaginer une plus grande voix wagnérienne (Nilsson, Mödl).

Jean Sibelius (1865-1957) :

Symphonie n°1 en mi mineur Op. 39

= Robert Kajanus, Royal Philharmonic Orchestra

(Columbia, 21-23 mai 1930)

Spoiler:

Robert Kajanus (1856-1933)

Wagner: La Walkyrie, acte 1/Janowski II

     

Mauricio Kagel /La rose des vents:Pieces pour orchestre de salon.Avec Kagel faut parfois se méfier quand ça paraît caricatural c'est très sérieux et quand c'est très sérieux, c'est  très sérieux, mais là c'est plutôt  une musique très facile d'accès,on est pas du tout comme Dufourt avec L'Afrique un peu froide  vue par Tiepolo, Kagel fait un grand mélange de plusieurs musiques extraeuropéennes,il n'est pas né à Buenos-Aires pour rien ,au début on se sent plus en Amérique du sud pendant ce périple orchestral puis on voyage jusqu'en Orient  en passant par l' Afrique et le nouveau-monde, chaque rose des vents à sa  propre latitude , très bonne musique et grand talent "d'orchestrateur"  pour une si petite formation ,de ce musicien qui jongle avec toutes sortes de musique dans ce voyage musical assez interessant à écouter mais pas transcendant non plus .
Phantasiestuck pour flûte et piano avec accompagnement." c'est pourquoi pour ce travail,j'ai choisi une phrase de la lettre du 23 mars 1833 du baron de la Motte-Fouqué à Albertine Tode sa promise,citée par Arno Schmidt dans son étude sur l'écrivain romantique"Ainsi ,da capo,ou plutôt dal segno,chère unmusikalisches kind" Da capo al fine oui mais toujours différemment."
Schönberg ensemble:Reinbert de Leeuw ( à quand un post sur ce formidable chef et son ensemble ?)

Stockhausen, Klavierstück XII (Wambach)

Mauricio Kagel 7 / Nah und Fren /Proche et lointain / Pièce radiophonique pour cloches et trompettes avec arrière-fond.
C'est déjà plus de ce que j'attends de la musique contemporaine, de la nouveauté dans les sons, ça me plaît bien , j'aime bien ces mélanges anachroniques du moment qu'il en sort quelque chose d'interessant comme ici ? A réécouter!

Chopin - Préludes - Moiseiwitsch

Stravinsky - L'Oiseau de feu - Chicago / Boulez

Beethoven - Concerto pour piano n°4 - Curzon / Dresde / Szell

Mahler - Lieder eines fahrenden Gesellen - Miller / Columbia / Walter

Weber - Symphonie n°1 - New York / Mitropoulos

Tichtchenko, Quatuors à cordes nº1 & 4 (Glazunov SQ)

Franz Schubert (1797-1828) :

Symphonie n°9 en ut majeur

= Rudolk Kempe, Orchestre philharmonique de Munich

(CBS, mai 1968)

Lucien a écrit:

Tichtchenko, Quatuors à cordes nº1 & 4 (Glazunov SQ)

C'est le disque Olympia introuvable ou la réédition Northern Flowers ?

je ne sais plus, c’est un truc que j’avais emprunté en médiathèque...   cela devait être l’original, à mon avis.

EDIT. je confirme :

Lucien, le 31 mai 2013, a écrit:

Boris Tichtchenko (1939–2010), Quatuors à cordes nº1 & 4.

Glazunov Quartet

Olympia, 1996. Enregistrement 1995.

Krzysztof Penderecki : De Natura Sonoris n°s 1 et 2
Capriccio pour violon et orchestre

Le Rêve de Jacob
Fonogrammi

Emanationen
Partita pour clavecin et orchestre de chambre
Concerto pour violoncelle n° 1
Symphonie n° 1/Penderecki 

C'est shiningesque au possible ces machins.

Lucien a écrit:

je ne sais plus, c’est un truc que j’avais emprunté en médiathèque...   cela devait être l’original, à mon avis.

EDIT. je confirme :

Lucien, le 31 mai 2013, a écrit:

Boris Tichtchenko (1939–2010), Quatuors à cordes nº1 & 4.

Glazunov Quartet

Olympia, 1996. Enregistrement 1995.

D'accord. Et tu trouves comment ses quatuors ?   En priorité, résume tes avis sur le fil adapté.

Vino-Karlo a écrit:

Et tu trouves comment ses quatuors ?   En priorité, résume tes avis sur le fil adapté.

Je ne sais pas quoi dire d’autre que : j’aime bien / beaucoup.

Lucien a écrit:

Vino-Karlo a écrit:

Et tu trouves comment ses quatuors ?   En priorité, résume tes avis sur le fil adapté.

Je ne sais pas quoi dire d’autre que : j’aime bien / beaucoup.

Au niveau du style et de la prestation instrumentale, je pense qu'on a pas mal à débattre en ce qui concerne ce compositeur, tes appréciations personnelles (ça me touche ou, alors, c'est un fake sidéral...), comment sont construites les oeuvres (pas besoin de pondre une dissertation musicologique non plus), etc...

Vino-Karlo a écrit:

(ça me touche ou, alors, c'est un fake sidéral...)

et quand on est touché par les fake sidéraux ?

Lucien a écrit:

Vino-Karlo a écrit:

(ça me touche ou, alors, c'est un fake sidéral...)

et quand on est touché par les fake sidéraux ?

Bah du coup, ce ne sont plus des fakes.

Jacques Ibert :


Macbeth, suite
Golgotha, suite
Don Quichotte/Adriano

ça va déjà beaucoup mieux !

Godowsky, Passacaille (Hamelin)

Antonín Dvořák (1841-1904) :

Symphonie n°1 en ut mineur Op. 3, « Les cloches de Zlonice »

= István Kertész , Orchestre symphonique de Londres

(Decca, 1-3 décembre 1966)

Schubert / Mahler /La jeune fille et la mort / Orchestre de chambre Ferenc Liszt. Janos Rolla .Bon Mahler a fait ça pour faire mieux connaître l'oeuvre au grand public en 1894, mais ça perd de son intimité et  même de sa force je trouve , ça fait un peu lourdingue  et insistant par moment, bon on peut pas dire que Schubert se répète pas non plus, c'est même ce qui fait son génie, mais c'est pas ma tasse de thé cette version ,  on n y gagne pas grand chose de plus par rapport au quatuor original , dès fois on a l'impression qu'on a les deux en même temps d'ailleurs , .Mahler aurait orchestré aussi l'opus 95 de Beethoven?

Eugen Jochum /Berliner philarmoniker 1933-1937/ Beethoven / symphonie n°3 / Wagner / Tannhauser ouverture J / Teldec .Je vois vraiment pas l'intèrêt de cette réédition, l'orchestre semble amputé par moments, et ce n'est pas une version palpitante,on est loin de Furtwangler même s'il y a un un ou  deux beaux passages, ça manque d'âme tout ça , mauvais repiquage? le premier mouvement semble assez rapide mais on se prend pas du tout au jeu, ça fait très lointain comme son, comme version et surtout lointain de mon Beethoven préfèré, l'aura est totalement absente pour moi du moins, désincarné!

Karlheinz Stockhausen, Klavierstück XIII.

Ludwig van Beethoven (1770-1827) :

Concerto pour piano n°5 en mi bémol majeur Op. 73

= Leon Fleisher ; George Szell, Cleveland Orchestra

(Epic, 3 mars 1961)

Ligeti, Concerto pour violon (Zimmermann / de Leeuw)

Miaskovski, Sonate nº3 (Richter)

Schumann : Concerto pour piano / Orchestre Philharmonique de Berlin sous la direction de Karajan - Zimerman, piano.
   

Grieg : Concerto pour piano op. 16 / Orchestre Philharmonique de Berlin sous la direction de Karajan - Zimerman, piano.
      : Concerto Magnifique, mais je trouve que le 1er mouvement est trop lent, ça manque de force par endroits, je préfère la version Rubinstein...

Brünnhilde aime son père comme toutes les petites filles, ni plus ni moins ... ce qui ne signifie absolument pas passer à l'acte ... et donc les metteurs qui appuient sur ça font une grosse erreur, car ce qui est subtilement insinué chez Wagner devient du "lire Freud pour les nuls".
La punition de Brünnhilde ... c'est parce qu'elle est devenue femme car elle a osé penser par elle-même ... et il est donc temps qu'elle se sépare du père.

Scriabine, Sonate nº6 (Richter)

emeryck a écrit:

Grieg : Concerto pour piano op. 16 / Orchestre Philharmonique de Berlin sous la direction de Karajan - Zimerman, piano.
      : Concerto Magnifique, mais je trouve que le 1er mouvement est trop lent, ça manque de force par endroits, je préfère la version Rubinstein...

Si tu cherches une interprétation avec un I. extrêmement puissant tu peux essayer Michelangeli / Frühbeck de Burgos. La lenteur peut être tout à fait défendable, par exemple dans Guilels / Jochum.

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Rachamninov - Trio avec piano op.9 - Makhtin / Kniazev / Berezovsky

Chostakovitch - Trio avec piano n°2 - Makhtin / Kniazev / Berezovsky

Couperin - Leçons de ténèbres - Les Arts Florissants / William Christie

Tchaïkovsky - Trio avec piano - Repin / Yablonsky / Berezovsky

alexandre. a écrit:

Si tu cherches une interprétation avec un I. extrêmement puissant tu peux essayer Michelangeli / Frühbeck de Burgos. La lenteur peut être tout à fait défendable, par exemple dans Guilels / Jochum.

J'écouterai, merci  

Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) :

Concerto pour piano n°25 en ut majeur K. 503

= Leon Fleisher ; George Szell, Cleveland Orchestra

(Epic, 9 janvier 1959)

A .Schnittke /1ère sympohnie / Gennadi Rozhdesvenky .Jouissif mais je préfère quand même les suivantes et surtout la 9!

Cololi a écrit:

Brünnhilde aime son père comme toutes les petites filles, ni plus ni moins ... ce qui ne signifie absolument pas passer à l'acte ... et donc les metteurs qui appuient sur ça font une grosse erreur, car ce qui est subtilement insinué chez Wagner devient du "lire Freud pour les nuls".
La punition de Brünnhilde ... c'est parce qu'elle est devenue femme car elle a osé penser par elle-même ... et il est donc temps qu'elle se sépare du père.

Oui mais comme l'a dit David, embrasser sur la bouche n'est pas nécessairement un passage à l'acte, c'est juste un peu plus fort, ça appuie un tout petit peu cette ambigüité, rien de plus.

Wagner: Le Crépuscule des dieux, acte 2/Barenboïm-Cassiers

     

Frescobaldi, Capriccio sopra ut re mi fa sol la · Toccata terza per l’Elevazione.  Liuwe Tamminga

j’aime vraiment beaucoup cette toccata.

gluckhand a écrit:

A .Schnittke  /1ère sympohnie / Gennadi Rozhdesvenky .Jouissif mais je préfère quand même les suivantes et surtout la 9!

Pour ma part, je n'arrive pas à savoir si je préfère la 9 ou la 8 ou l'inverse. Il faudrait que je les réécoute. Sinon, je trouve comme toi jouissive la première symphonie. Son côté fourre-tout et "faussement pas-sérieux" me plait vraiment beaucoup. Elle est ma préférée des symphonies de Schnittke mais seulement d'un point-de-vue ludique. D'un point-de-vue esthétique, j'hésite donc entre la 8 et la 9.  

Charles Mouton (ca 1626–ca 1699), pièces de luth extraites des premier et deuxième livres

Hopkinson Smith, luth

Astrée/Auvidis, 1980 (enregistrement 1979)

Beethoven, Sonates 16, 17, 22, 27 à 29, 32. Yudina. La Tempête, en live, un inédit pour moi, c'est quelque chose !
Beethoven, Concertos 4 et 5, Fantaisie chorale. Yudina, Sanderling /Rakhlin / Gorchakov

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