Nemanja Radulovic, violon
Darrell Ang, direction
Mario Pilati (1903 - 1938)
Menuet, Habanera, Furlana
Compositeur italien mort très jeune, et assez vite tombé dans l’oubli, l’OSLN a eu la bonne idée, en guise de mise en appétit de proposer trois petites pièces pour orchestre .Tout cela était plein de couleur, chaud. J’ai surtout apprécié la seconde, Habanera , très enlevée
Niccolò Paganini (1782 - 1840)
Concerto pour violon n°1, opus 6
Il n’a pas le look habituel des solistes classiques. Avec son allure juvénile, tout de noir vétu, plus rock-star que costume 3 pièces, Nemanja Radulovic dénote incontestablement. Mais quelle présence sur scène, quelle sensibilité, et quelle virtuosité !!
Ce concerto de Paganini a pour moi un goût d’enfance. Combien ai-je pu l’entendre, sans l’apprécier à juste valeur à ce moment-là ? Je me souviens d’un chat au bord de l’extase, les moustaches vibrantes au rythme des aigus.
Ce jeune soliste est tout simplement exceptionnel de musicalité, mêlant sa technicité à son expressivité. Sa joie et son émerveillement, sa complicité avec les musiciens de l’orchestre (parfaitement à l’aise) ont fait de cette interprétation un moment de pur bonheur. Il a su retenir toute l’attention du public lorsqu’il allait tutoyer les aigus dans des pianissimo au bord du silence.
Monsieur Radulovic, ce n’est pas la première fois que vous nous faites l’honneur de vous produire chez nous ; le public nancéien vous apprécie, et vous le rend bien. Revenez quand vous voulez, on en redemande !!!
Antonín Dvořák (1841 – 1904)
Symphonie n°7 en ré mineur, opus 70
Un tout petit peu moins connue que la symphonie du nouveau monde, d’une allure solennelle, il m’a fallu quelque minutes pour laisser de côté l’envoutement engendré par Paganini, afin d’apprécier une œuvre très belle dans laquelle l’orchestre a su donner tout son talent sous la baguette élégante d’un chef jeune chef asiatique .