Vos découvertes du mois (Mai 2006)

Pas mal, mais manque un peu de punch!

Si on veut...

Jorge a écrit:

Pas mal, mais manque un peu de punch!

Tiens, as tu une version particulièrement 'puncheuse' à proposer? Parce le manque de punch est un peu ce que je reproche à cet opéra, que j'ai un peu laissé de côté du coup.. J'ai peutetre pas écouter la bonne..


Là j'écoute ça :


Très leger (je ne m'attendais vraiment pas à ça, ça fait tellement operette! ), mais bien agréable, livret d'une incommensurable stupidité Le début du premier acte avec ses chats et autres chauves-souris me fait penser à 'the nightmare before christmas', c'est dire

j 'aime énormément ce disque ...

Des avis ou des conseils ?


P.S. j 'ai édité pour redimenssioner l 'image

Un avis: c'est une pochette charmante!!

@Fuligo: pour Dido et Aeneas il vaut mieux preferer la version du Concert D'astrée/Emmanuelle haïm ou celle de Jacobs.

Surement connais-tu ce site: c'est une mine d'or, vraie base de données et de réferencement de tous les enregistrements d'opéras de la période baroque.

En ce qui concerne Dido: http://perso.wanadoo.fr/jean-claude.brenac/PURCELL_DIDO.htm

Jorge a écrit:

Un avis: c'est une pochette charmante!!

Ca veut dire que tu n 'aimes pas ce disque ?

Merci beaucoup Jorge. Jacobs ça me fait un peu peur, je vais tenter Haïm d'abord.

Y avait un topic sur Didon et Enée.

Fuligo a écrit:

Là j'écoute ça :


Très leger (je ne m'attendais vraiment pas à ça, ça fait tellement operette! ), mais bien agréable, livret d'une incommensurable stupidité Le début du premier acte avec ses chats et autres chauves-souris me fait penser à 'the nightmare before christmas', c'est dire


Tu me le conseillerais? d'après ce que tu dit c'est de la même veine que "Hugh the drover". Toujours pas écouté le Pilgrims progress?

Debussy: La Damoiselle élue / Abbado

Une oeuvre que j'avais sous-estimée, bien meilleure que d'autres oeuvres de jeunesse comme Printemps.
Annonce par moments Pelléas notamment.
Interprétation remarquable d'Abbado et de Maria Ewing, ici très raffinée.

jaky a écrit:

Tu me le conseillerais? d'après ce que tu dit c'est de la même veine que "Hugh the drover". Toujours pas écouté le Pilgrims progress?

Je ne conseillerai pas à tout le monde mais je pense qu'a toi je peux
Je dirais, encore plus leger que Hugh the Drover. Il faudrait d'ailleurs que je réécoute ce dernier, la première fois, c'était le jour des interruptions, j'ai pas pu avoir la concentration nécessaire pour apprécier

Toujours pas de Pilgrim's progress, banquier pas d'accord

En ce moment,j'écoute Bernstein,il reprend le sacre du printemps,petrouchka ...
Très agréable à écouter.N'ayant que cette version du sacre du printemps,je ne peux qu'adhérer.
Si vous connaissez d'autre versions remarquables,vous pouvez me les indiquer.



Sinon,je viens de récupérer cette version de Tristan und Isolde.Je ne l'ai pas encore écoutée.Je l'ai prise pour la comparer à la seule que je connaise et que j'ai aimé,la version avec Placido Domingo (entre autres)dont j'avais posté ces derniers temps.
Si vous connaissez la version suivante,je serais heureux que vous émettiez des commentaires.



Merci d'avance.
Marcus.

Il y a un topic "Sacre du printemps" et un topic "Tristan et Isolde".

C'est assez lapidaire comme réponse...
Merci quand meme.

Bah excuse-moi je vais recopier les messages que j'ai pu écrire dans les topics appropriés.

Decidement je n'adhere pas à ce compositeur.

Non,tu as raison.
C'est à moi de mieux rechercher.
Le pb,c'est qu'il faut quelques fois "vraiment fouiller " pour retrouver "le sujet".
Et cela me fait du bien de "discuter "avec vous sur ce forum.
Cela me motive à en savoir plus;et j'ai le sentiment de progresser.
Il est vrai que quelques fois ,j'ai le sentiment que ce forum est assez élitiste.
Bon,j'ai assez fait le caliméro.
Marcus.

marcus a écrit:

Non,tu as raison.
C'est à moi de mieux rechercher.
Le pb,c'est qu'il faut quelques fois "vraiment fouiller " pour retrouver "le sujet".

En l'occurence les 2 sujets en question se trouvaient en 1ère page de cette rubrique.

Britten - Les Illuminations - Ansermet, Suzanne Danco 1953

Ca me donne envie de me taper la tête au mur avec la même fréquence que le vibrato de Danco Je reprécise mes doléances : une version sans accent anglais ET avec un vibrato raisonnable

Le vibrato de Danco est effectivement très serré (je ne connais pas cet enregistrement par contre), mais j'ai tendance à préférer ça aux vibratos larges et lents style Varnay ou Jones, qui ressemblent à des sirènes d'alarmes.

Xavier a écrit:

Le vibrato de Danco est effectivement très serré (je ne connais pas cet enregistrement par contre), mais j'ai tendance à préférer ça aux vibratos larges et lents style Varnay ou Jones, qui ressemblent à des sirènes d'alarmes.

C'est curieux, je suis certaine de connaitre sa voix, mais je n'avais jamais été gênée par le vibrato.

Je crois bien que je n'ai jamais entendu Varnay ou Jones

Fuligo a écrit:

Je crois bien que je n'ai jamais entendu Varnay ou Jones

Evidemment, si tu n'écoutes pas de Wagner!

Xavier a écrit:

Fuligo a écrit:

Je crois bien que je n'ai jamais entendu Varnay ou Jones

Evidemment, si tu n'écoutes pas de Wagner!

Après recherche dans ma database, j'ai une Gwyneth Jones dans le fliegende hollander de Böhm, c'est de celle ci que tu parles?

Oui.

Et Astrid Varnay, tu la trouveras dans n'importe quel enregistrement de la Tétralogie par Knappertsbusch.

Bon, ben allons-y!






(mais non, je ne me suis pas fait hacker mon identité par un vilain wagnérien )

Il a un grand trou dans sa moustache en tous cas

Zoilreb a écrit:

Il a un grand trou dans sa moustache en tous cas

Il a chanté trop fort, les poils ont été projetés en orbite haute !

Stanislas Lefort a écrit:

Il a chanté trop fort, les poils ont été projetés en orbite haute !

Mais non !
Tu ne connais pas ? C'est La Moustache Volante de Richard Wagner !
Moi, ma moustache s'envolerais, je ne serais pas content non plus…

Bon, je retourne devant la télé…

En chantant ça, on ne risque de perdre ni moustache ni perruque.

vartan a écrit:

Persée (Lully)

En chantant ça, on ne risque de perdre ni moustache ni perruque.

Tiens, je l'ai çui-là ... y a longtemps que je ne l'ai pas écouté.

Avec prologue et bel air Acte I scène 2:

Mon vainqueur encore aujourd'huy
Ignore de mon coeur le funeste esclavage:
Je mourrai de honte et de rage,
Si l'ingrat connaissoit l'amour que j'ay pour luy.

Bon, chose promise, chose due, comme on dit. J'écoute ce soir (c'est bien ça le principe de thread ?) un album de quatuors à cordes de Vagn Holmboe, un album qu'un pote m'a envoyé (et je sais qu'il nous lit ). Les quatuors 7, 8 et 9 sont ici interprétés par le quatuor Kontra, et ce CD fait partie d'une intégrale des quatuors de Holmboe (compositeur danois) parue chez Dacapo (éditeur danois ). J'aime plus que tout, lorsque je découvre l'oeuvre d'un compositeur (ce qui est presque le cas pour Holmboe), ressentir les traces de l'homme qui l'a écrite. Qu'a voulu nous transmettre cet homme ? Où vivait-il, de quoi était constitué son environnement ? Risquons-nous de nous comprendre, et mieux encore trouverai-je chez cet homme l'expression d'une pensée qui me parle, qui me touche, qui m'est proche ?
Récemment, je réécoutais les Silent Songs de Silvestrov :



Quelle émotion, de pouvoir ressentir à ce point ce froid, cette neige, ce givre, cette solitude extrême exprimée par ces chants quasi inaudibles... le déclic est immédiat. Je suis moins seul, cette voix murmurée me touche et m'émeut : voilà ce que je recherche et ce que trouve dans l'écoute d'une telle oeuvre.

Avec Holmboe, le contact est moins immédiat. Les oeuvres sont entièrement tonales, mais on sent que Holmboe a bien écouté les Viennois. L'impression première est celle d'une grande beauté formelle. Le tempo est plutôt lent, malgré quelques moments d'agitation où l'on ressent quelques souvenirs d'un dodécaphonisme bien digéré ; la mélodie s'étire tout en sachant rester merveilleusement discursive, la composition est très rigoureuse. Finalement, voilà une musique fort belle, quasi visuelle (la mer a été une fréquente source d'inspiration chez Holmboe), et en même temps exigeante, car plutôt âpre, plutôt hautaine (et de ce fait d'un abord moins immédiat), mais aussi marquée semble-t-il par la nostalgie, la mélancolie.
Une écoute, au final, totalement satisfaisante, et des oeuvres à approfondir. Vu l'heure, ce sera pour une fois une autre fois.

Je ne connais pas du tout ces compositeurs, tu peux nous en dire plus? Leurs périodes, à quoi se rapprochent leurs styles, etc?

D'après ta description de la musique de Silvestrov (que je ne connais que de nom), il est probable que tu apprécies Kancheli. (il y a un sujet sur lui quelque part )

Bezout a écrit:

Je ne connais pas du tout ces compositeurs

Jemapperçois que je ne suis pas le seul à ne pas connaître ces compositeurs!

J'ai des excuses, il est tard...

La biographie et une présentation de l'oeuvre de Silvestrov (compositeur ukrainien né en 1937 et à ma connaissance toujours vivant) est disponible ici.
Sa musique, très contemplative, méditative et intériorisée, n'a finalement que peu à voir avec celle de Kanchely ni de Pärt, même si ce trio est régulièrement descendu en flèche par la critique pour des raisons souvent similaires : facilité des effets, musique peu créative, utilisation de "recettes" d'écriture et d'effets faciles.
Je serai beaucoup plus catégorique en ce qui concerne Silvestrov qu'en ce qui concerne les deux autres (dont je dirai un prochain jour mon sentiment dans le fil qui leur est consacré, - un sentiment nuancé) : pour moi, Silvestrov (qui a mis du temps à "se trouver") est un immense créateur. Certes, ses productions sont aisément identifiables mais il ne s'agit pas d'une marque de fabrique comme on a pu le dire de Kanchely et de Pärt. Silvestrov écrit une musique sombre, nocturne ou crépusculaire, très intimiste, qui touche le coeur, immédiatement et sans détour. Les plus belles oeuvres de Silvestrov sont à mon sens celles qu'il a écrites pour des effectifs réduits après 1970. Les Silent Songs, par exemple, pour baryton et accompagnement de piano, sont extrêmement beaux. À écouter aussi, selon moi, les deux quatuors à cordes : réunis sur le label Etcetera par le quatuor Lysenko, ou alors en version isolée, chez BMG Melodiya dans la collection Musica non grata, le superbe quatuor n°1 (de 1974) couplé avec l'une des oeuvres les plus importantes peut-être de Silvestrov : la symphonie n°5. Une oeuvre "néoromantique (...) de nature lyrique et panthéiste" (je cite le livret) jouée presque exclusivement pp ou ppp. À ce titre, Silvestrov peut être rapproché de Kanchely, mais l'expressivité et l'art développé par le premier le rendent à mon sens supérieur au second.



À noter que la symphonie n°5 a été aussi enregistrée pour Sony, mais je ne connais pas cette version.

Un pur bijoux, une pure merveille! Ecrase litteralement toute la concurrence! Même Leonhardt à côté fait petite mine.

C'était trouvable auparavant? Jamais entendu parlé des Bach de Ross.

En tout cas ses Frescobaldi sont une horreur comparés à ceux de Leonhardt.

vartan a écrit:

C'était trouvable auparavant?

Oui oui ! J'ai acheté cet album (alors chez Erato) en septembre 95.
Et je partage l'opinion de Jorge. Très belle interprétation, le style de Ross convient mieux aux Partitas que le jeu plus retenu de Leonhardt.
Frescobaldi par Leonhardt, jamais entendu.

Perso j 'ai ce coffret




Que j 'écoute souvent , autant et peut être encore plus pour les Scarlatti que les Bach, pour d 'Anglebert j'avoue que j 'acroche moins.

Sinon là en ce moment , suite à la lecture du topic sur schubert je vient de réecouter la 5ieme de et j 'enchaine par la 8ieme dans l 'interpretation de Kleiber....Que j 'aime beaucoup.

Ah ce coffret il est frustrant. C'est une réedition d'un autre coffret qui comportait à l'origine 7cds. Et là, c'est l'extase.

Oui les Fresco de Ross ne sont point des merveilles, ce n'est plus le miracle Erato!!

Puisque l'on parle de Scott Ross dans les partitas de Bach, je signale ce CD là qui est de la même veine:
Le concerto italien et la fantaisie chromatique.
Une référence.

On peut, sans adhérer totalement au style mozartien de l'époque (Furtwangler c'est pareil): lent, un peu massif, avec des pesanteurs (beaucoup d'imperfections techniques, de bruits de scène couvrant parfois les chanteurs) et des ensembles vocaux pas trop bien réglés, trouver malgré tout son bonheur dans la prestation de chanteurs exceptionnels qui ont marqué l'histoire de l'interprétation mozartienne: Siepi, à la fois éclatant et enjôleur, Grümmer ardente et desespérée, le très rare Simoneau tendre Ottavio, Della Casa, Frick...

Dans le genre vieux zinzin, je préfère quand même Busch 1936 miraculeusement conservé, à l'ambiance infiniment plus mozartienne malgré son antériorité chronologique.

Sofro, le nouveau réflexe qu'on essaie d'acquérir: il y a un topic Don Giovanni.

Ça va vite dégénérer, on va passer son temps à chercher où poster.
Il serait judicieux pour faciliter les recherches d'indiquer systématiquement dans le titre du fil: le nom du compositeur, son prénom ensuite. Visuellement c'est plus rapide, moins fatigant.

Il y a un topic qui s'appelle "Don Giovanni"; on ne peut pas faire mieux.

Ayant beaucoup aimé les rares enregistrements de Bruno Maderna comme chef, j'ai sauté sur ce CD live de 1971. La première écoute a été complètement négative. Difficile de se nettoyer les oreilles des "références" qu'on connait par coeur. Et puis là, à la troisième écoute, mon opinion change graduellement et je comprends mieux la conception (assez déroutante, non linéaire) du chef. J'essaierai d'y revenir plus objectivement en discographie comparée, mais le concert vaut l'écoute, et surtout la réécoute. Techniquement, à part un léger souffle, c'est très bon, et l'orchestre (BBC) est attentif, il y a très peu de pains.

Sinon, j'ai rapidement écouté une partie de ce CD

et là, je n'accroche pas au style et au rythme de Tharaud (que j'aime beaucoup ailleurs) dans cette musique... A réécouter sans doute?

Et je n'ai pas accroché du tout à cette version de l'octuor de Schubert

Mullova est trop en avant et imprime un rythme manquant complètement de ce que l'on a coutume d'appeler "l'élégance viennoise" de la musique de Schubert.

C'était Gaston le grognon, à vous les studios