Vos découvertes du mois (Mai 2006)

Moi-même :cyclops:

Voila...

Bon faut rajouter un faux clavecin et un faux violoncelle en fond sonore...

Ca ne passe pas bien rameau au piano alors que bach très bien.

Mozart noir? Faudrait quand même pas exagerer...

Suite à un article paru dans Diapason,j'écoute en ce moment Glenn gould.
Glenn Gould ;Bach:english suites volume 1,en attendant de voir le film de Monsaingon le 13 sur arte.
Sinon,que pensez vous de cet enregistrement?.
Marcus.

Tout à fait passionant

Jorge a écrit:

Ca ne passe pas bien rameau au piano alors que bach très bien.

J'ai entendu un extrait d'une suite de Rameau par Tharaud sur mezzo et j'ai beaucoup aimé… ça passe très bien!

jaky a écrit:

Jorge a écrit:

Ca ne passe pas bien rameau au piano alors que bach très bien.

J'ai entendu un extrait d'une suite de Rameau par Tharaud sur mezzo et j'ai beaucoup aimé… ça passe très bien!

J'avais entendu sur FM quelques pièces, je trouvais aussi que ça passait bien, faudra que j'écoute ça de plus près.

Le disque Rameau de Tharaud est un monument, l'une des plus grandes réussites de l'histoire du disque. Il a complètement réappris le style pianistique en fonction de Rameau, aussi bien pour l'irrégularité que pour la pesanteur du toucher, le sens de la danse. C'est en outre un sommet d'intelligence et de goût.
En concert, il donnait la suite en la entrecoupée de créations de Mantovani (allemande), Connesson (courante), Pécou (sarabande), Campo (les trois mains), Maratka (la Triomphante), Escaich (gavotte). Grand.

DavidLeMarrec a écrit:

Le disque Rameau de Tharaud est un monument, l'une des plus grandes réussites de l'histoire du disque. Il a complètement réappris le style pianistique en fonction de Rameau, aussi bien pour l'irrégularité que pour la pesanteur du toucher, le sens de la danse. C'est en outre un sommet d'intelligence et de goût.
En concert, il donnait la suite en la entrecoupée de créations de Mantovani (allemande), Connesson (courante), Pécou (sarabande), Campo (les trois mains), Maratka (la Triomphante), Escaich (gavotte). Grand.

Quel enthousiasme, tu es lyrique ce matin, comme souvent en fait.
Alors faut rajouter Tharaud au camp des ramistes.

vartan a écrit:

Quel enthousiasme, tu es lyrique ce matin, comme souvent en fait.
Alors faut rajouter Tharaud au camp des ramistes.

Mouai excusez moi (je sais qu'on dit rameur en plus mais bon ... j'avais envie de dire une bêtise ce matin )

Bon j'adore Tharaud. Le travail qu'il a fait sur ce disque est magnifique.

Cependant, rien ne pourra jamais faire oublier le manque de précision de cet instrument récent, trop brouillon, trop mélangé. Le clavecin est d'une précision des attaques unique. Avec des basses incopiables (ca se dit ca?) profondes mais instantanées. Le piano n'offre que peu de profondeur, trop léger, il n'y a pas d'assise pour le discours de la main droite. Les 3 mains sont flagrantes de ce côté là; ca en devient reaggae...

Ben sinon:



Mon dieu cet orchestre! J'étranglerais le hautbois si je pouvais; mais ce son! Horreur! Quelle vulgarité, quellle médiocrité... Doivent pas connaitre Rigoutat dans ces contrées là.

Jorge a écrit:

Cependant, rien ne pourra jamais faire oublier le manque de précision de cet instrument récent, trop brouillon, trop mélangé.

Oui, il paraît même qu'il y a une pédale bizarre qui lève les coussinets.
J'ai plutôt un problème de lisibilité avec le clavecin, dont je trouve la sonorité très homogène, les résonances longues et l'absence de nuances dynamiques difficile pour se repérer.

Citation :

Le clavecin est d'une précision des attaques unique. Avec des basses incopiables (ca se dit ca?)

'Inimitables' fait parfaitement l'affaire.

Résonances longues??????????????

C'est bien là ce qui manquer au clavecin pour devenir l'instrument idéal. Tout comme le manque de nuances. Ma flûte c'est pareil

Jorge a écrit:

C'est bien là ce qui manquer

Bravo Monsieur "je fais des remarques sur l'orthographe des autres"!

Jorge a écrit:

Résonances longues??????????????

Oui, le relâchement de l'attaque et la suppression de la résonance me semblent moins précis que pour le piano. Mais j'ai très peu joué de clavecin.

Citation :

C'est bien là ce qui manquer au clavecin pour devenir l'instrument idéal. Tout comme le manque de nuances. Ma flûte c'est pareil

La flûte, il manque un peu plus, non ? Par exemple une vraie tessiture, l'harmonie, le jeu polyphonique...

Jorge a écrit:

Résonances longues??????????????

C'est bien là ce qui manquer au clavecin pour devenir l'instrument idéal. Tout comme le manque de nuances. Ma flûte c'est pareil

Mais il l'est devenu :

Encore une raffarinade

Jorge a écrit:

Le piano n'offre que peu de profondeur, trop léger

La sonorité est plus profonde justement à mon sens.

Je vois ce que veut dire Jorge, dans le cas précis de Tharaud ; il y a en effet un certain allègement, une grâce que je trouve renversante, mais comparé au clavecin, on peut dire le son moins profond. Pas si on parle de sonates de Brahms, évidemment.

Coelacanthe le feu-follet a écrit:

Jorge a écrit:

C'est bien là ce qui manquer

Bravo Monsieur "je fais des remarques sur l'orthographe des autres"!

J'étais sous le choc, tout étourdi j'ai répondu dans l'urgence...

Oui bon à la flûte il manque une tessiture digne de ce nom, des nuances, la polyphonie, la justesse (parfois) etc...

Le traverso me permettra de satisfaire au moins quelques unes de ces caractéristiques défaillantes.

Belle réalisation plastique et technique.

:rendeer:

En ce moment:
Johann Sebastian Bach :Brandenburg concertos ;concentus musicus Wien ;Nikolaus Harnoncourt.
Magnifique.

J'ai emprunté ces deux disques pour alimenter la discographie du fil Webern (notamment sur la passacaglia et les cinq mouvements pour quatuor à cordes) en préparation mais toujours rien ne vient:
Quand est-ce que papa pingouin nous apporte notre Webern?

Webern par les Arditti, ouf, du méchant.

Si l'attente dure trop, je peux vous remettre une couche de nordiques, j'ai ça en magasin.


David - scoutdudimanche

La bacchanale est très impressionante.
Y'a Ramon Vinay… c'est pas pour Xavier!
Ai déjà parcouru, et réécoute le premier acte avant de me lancer dans une écoute complète livret en main.
Les ensembles sont très beau en tous cas.
… bon, j'y reviendrai.

sofro a écrit:

J'ai emprunté ces deux disques pour alimenter la discographie du fil Webern (notamment sur la passacaglia et les cinq mouvements pour quatuor à cordes) en préparation mais toujours rien ne vient:
Quand est-ce que papa pingouin nous apporte notre Webern?

Encore quelques heures!

Bin mince, c'est ce que j'ai écouté quatre fois en deux jours !

Je suis en train de reconsidérer mon avis sur Tannhäuser, que je tenais pour l'un de ces opéras qu'on n'écoute qu'une fois. C'était passer un peu vite sur les magnifiques ensembles du I, toute la fin du II et la fin du récit du retour de Rome.
Des finals entre Meyerbeer et Richard Strauss, d'une certaine façon...

Keilberth 54, Bayreuth, Brouwenstijn - Wilfert - Vinay - DFD - Greindl.
On s'en doute, Vinay est assez peu apte au lyrisme, c'est un Tannhäuser rude, presque grossier ; ce n'est pas le poète que l'on entend d'habitude, c'est plutôt l'homme qui choque, celui qui brave la chrétienté entière, qui invective ses compagnons lors du concours.
Avec l'Elisabeth discrète de Bouwenstijn, le point de vue est renversé, dominé par Wolfram, ce qui offre une perspective moins convenue à l'oeuvre, qui n'est plus seulement l'exaltation du parcours de Tannhäuser suivi pas à pas, mais la perception de son parcours de biais, avec la mise en exergue de ses limites, de ses défauts, de tout ce que le personnage a d'irritant. Très intéressant.
Brouwenstijn, qui a tant tenu le rôle partout, est à préférer chez Rodzinski ou chez Karajan, avec ici un certain manque de fermeté, mais elle rayonne tout de même.
Quant à DFD, c'est la grande époque, l'intelligence suprême, la séduction et la réflexion à leur meilleur ; il semble toujours chanter un lied, dans sa moindre réplique. La grâce incarnée. La scène finale est très saisissante, parce qu'il a la voix bien plus claire que Vinay ; c'est lui, le poète lyrique de l'histoire. L'équilibre est très intéressant ainsi.
La Vénus de Herta Wilfert est particulièrement convaincante, avec une diction très claire.

Etonnament, j'avais trouvé la direction à son habitude très mélodique de Keilberth insupportablement vulgaire, mais j'en suis totalement revenu. Au contraire, il y a un fourmillement, une vie, une lisibilité, une continuité dans la direction qui sont admirables. Merveilleuse clarté dans les ensembles.


Il ne faut pas oublier les versions Rodzinski, Sinopoli et manifestement Konwitschny, mais c'est une splendeur, que je recommande vivement. Avec la particularité d'un baryton dans Tannhäuser.

vartan a écrit:

sofro a écrit:

J'ai emprunté ces deux disques pour alimenter la discographie du fil Webern (notamment sur la passacaglia et les cinq mouvements pour quatuor à cordes) en préparation mais toujours rien ne vient:
Quand est-ce que papa pingouin nous apporte notre Webern?

Encore quelques heures!

Après, tu pourras proposer ton travail chez Fayard je pense

Beethoven ;La symphonie N°9 en ré mineur OP125 par The chamber Orchestra of Europe ;dirigé par Nikolaus Harnoncourt.

sofro a écrit:

J'ai emprunté ces deux disques pour alimenter la discographie du fil Webern (notamment sur la passacaglia et les cinq mouvements pour quatuor à cordes) en préparation mais toujours rien ne vient:
Quand est-ce que papa pingouin nous apporte notre Webern?

Mon Dieu cette Passacaille,quel coup de maître!!Voila une musique de terreur,où la technique d'instrumentation est du niveau de celle de l'harmonie (et quelle technique!),un concentré 10 minutes insoutenables...pfiou on s'en remet difficilement à chaque fois.
Et particulièrement cette version de Boulez/Berlin,encore plus au point que la version avec le LSO en 1969...il faudra en parler dans le fil Webern pour savoir quelle version serait en mesure d'égaler,ou de surpasser celle-ci,déjà bien haut.

florian

Oui j'ai beaucoup la passacaglia! C'est une oeuvre magnifique mais je ne connais que la version de Boulez avec le LSO. Je la trouve très bien, comme toujour avec Boulez c'est vraiment très équilibré, mais j'aimerais beaucoup entendre celle avec Berlin! Je ne la connais pas encore, je tacherais de me la procurer!
Dans cette version avec le LSO, je reprocherais peut-être une "sur-brillance" des cuivres qui ont tendance à couvrir tout l'orchestre, mais le rendu merdique de mes enceinte y est aussi surement pour quelque chose

Coelacanthe le feu-follet a écrit:

Après, tu pourras proposer ton travail chez Fayard je pense

ça c'est pas gentil.

vartan a écrit:

Coelacanthe le feu-follet a écrit:

Après, tu pourras proposer ton travail chez Fayard je pense

ça c'est pas gentil.

Oh mais je te taquine! J'aurais mieux fais de prendre autant de tant pour "mon" topic sur Alban Berg, il y aurait peut-être eu plus d'engouement!
Bon courage

Coelacanthe le feu-follet a écrit:

je tacherais de me la procurer!

Indispensable!

N'oubliez pas ce topic les gars: https://classik.forumactif.com/viewtopic.forum?t=737

Bien plus interessant que Paulus.

L'oeuvre est très postérieure, et encore plus belle, c'est sûr.

En plus, ton interprétation est appétissante. Si je n'avais pas déjà tout ce qu'il faut...

En plus Sawallisch, dans la musique religieuse romantique, est toujours un must. Je recommande chaudement son Requiem de Dvorak, d'un dramatisme intense, qui met parfaitement en valeur la construction d'ensemble. Un des très grands disques de musique sacrée.

Elly Ameling est comment ?

Pas au mieux de dirais, elle a su ailleurs me séduire davantage.

Choeurs très beaux, bien menés et bonne direction de Sawa...

Faudra que je compare avec Herreweghe si j'arrive à le débusquer.

Jorge a écrit:

Pas au mieux de dirais, elle a su ailleurs me séduire davantage.

Où ça ?

Son Pâtre sur le Rocher est immortel !

Je ne connais que son interprétation dans ce lied, mais j'aime beaucoup, le clarinettiste aussi...la seule chose qui m'embête c'est la prise de son, un peu trop réverbérée à mon goût...Margaret Price l'a aussi enregistré je crois avec d'autres lieder dans un disque Orfeo, j'imagine que ça doit être trés bien aussi...

Je n'ai jamais entendu clarinettiste aussi envoûtant. Hélas, il n'a rien enregistré.

Il y a aussi son Jüngling am Bache (troisième version, celle en mineur, très strophique) dans l'intégrale Hyperion des lieder de Schubert.

Pélléas et Méllisande de Gabriel Fauré. Ce que c'est touchant! C'est très beau!! Je déplore ne pas être capable d'entrer suffisement en profondeur dans l'oeuvre de ce grand compositeur.

Je passe de ce disque bien revigorant (quoique couleurs bien froides pour IGA) à ce fabuleux disque: