[Jazz] Playlist

Les choses sérieuses commencent là pour le MJQ avec La Ronde (en fait Two Bass Hit, que Lewis avait écrit pour Gillespie) et la fugue de Vendome, qui marque la répartition à venir au sein de la formation : l'écriture cool pour John Lewis et le groove pour Milt Jackson (en allant vite, mais le MJQ, c'est d'abord pour moi cet alliage parfaitement réussi).

Oui je suis d'accord, le raffinement de Lewis et la fluidité bluesy de Jackson c'est une combinaison qui marche du feu de dieu.
J'adore leur disque Fontessa, un vrai petit bijou.

Gil Evans:Svengali (73)



Je découvre ce disque "électrique" de Gil Evans.

Une excellente surprise!!!   

Faut vraiment que j'approfondisse la discographie de ce petit diable d'arrangeur.   

Gil Evans:Out of the Cool (60)



Fabuleux.

Personnellement, je ne connaissais à peu près rien de Teddy Charles, instrumentiste modeste mais innovateur reconnu du jazz des années 50, où il a été associé avec Mingus, Teo Macero et d'autres au sein d'un Jazz Composers Workshop et dont l'arrangeur Hal Overton semble avoir été une influence majeure (ceci dit sous réserve d'approximation, je connais assez mal, hormis les premiers Mingus, ce jazz-là). Ces deux albums, tous les deux assez intéressants même s'ils n'ont rien de révolutionnaire, donnent envie d'en écouter un peu plus.

Outre la forme, tout à fait originale pour l'époque, le début des années 50, Teddy Charles s'avère un instrumentisme bien plus convaincant que ma première écoute ne m'en avait donné l'impression. Un jazz réellement inventif, qui passe pour ces premiers enregistrements sous son nom par une assez réjouissante et toujours swinguante déconstruction de standards. Les deux sessions de 1953 avec Shorty Rogers sont plus inégales pour moi, un peu trop arides dans l'ensemble à mon goût pour être vraiment passionnantes, à part un titre avec Jimmy Giuffre au baryton.

Mingus avant Mingus en quelque sorte, ou du moins avant ses premiers enregistrements sur son label Début dans les années qui vont suivre. L'intérêt de ces formations des années 1945 à 1949 est plutôt anecdotique, hormis une version en quartet avec Buddy Colette du Mingus Fingers qu'il avait orchestré quelques mois plus tôt pour le big band de Lionel Hampton. Le reste est clairement sous l'influence d'Ellington (ou des frères Jacquet avec qui Mingus a débuté), avec des arrangements ambitieux mais souvent assez ampoulés (et des vocalistes qui feraient fuir, non sans raison, arnaud et darkmagus).

Alifie a écrit:

Mingus avant Mingus en quelque sorte, ou du moins avant ses premiers enregistrements sur son label Début dans les années qui vont suivre. L'intérêt de ces formations des années 1945 à 1949 est plutôt anecdotique, hormis une version en quartet avec Buddy Colette du Mingus Fingers qu'il avait orchestré quelques mois plus tôt pour le big band de Lionel Hampton. Le reste est clairement sous l'influence d'Ellington (ou des frères Jacquet avec qui Mingus a débuté), avec des arrangements ambitieux mais souvent assez ampoulés (et des vocalistes qui feraient fuir, non sans raison, arnaud et darkmagus).

Ouaip, c’était au temps où on l’appelait Charlie sans qu’il s’en offusque, parmi mes 45 tours Savoy (une p’tite larme Alifie ?), il s’en trouve un où il est en trio avec Red Norvo et Tal Farlow, très marqué west coast également. Pas pu trouver l’original sur le net, ci-dessous la probable dernière édition où il est rebaptisé Charles, peut-être à sa demande: il ne supportait plus sur le tard qu'on l'appelle Charlie, qu'il trouvait trop condescendant à son égard, voire méprisant.




J’ai également le 33 tours d'origine "Debut" du concert à Toronto avec un autre Charlie, Parker celui-là, (qui apparait incognito, visage occulté, sous le nom de Charlie Chan afin de détourner un problème d'exclusivité avec sa propre compagnie de disques), Bud Powell, Dizzy Gillespie et Max Roach, parait que ça vaut une (toute petite) fortune ce truc là.

https://sites.google.com/site/jazzistmark/jazz-archives/usa/debut-records

... n'insistons pas sur la présence d'un certain P.B. au sein de ce catalogue.

Alifie a écrit:

... n'insistons pas sur la présence d'un certain P.B. au sein de ce catalogue.[/size]

oui, oui, j'ai bien vu qu'il y avait Powell Bud dans cette éphémère mais néanmoins prestigieuse écurie, ainsi que d'autres pianistes moins significatifs   

rhahhh, je taquine Alifie, je taquine, en fait tu me l'apprends, j'avoue ne pas connaître grand chose de la vie et l'oeuvre de cd PB là

McCoyTyner:The Real mcCoy (67)

Pas énormément à gratter là-dedans pour les enregistrements signés par Mingus, qui s'arrêtent dans ce coffret à l'année 1953 : les vocalistes sont redoutables et le pianiste et arrangeur Spaulding Givens assez   Le plus intéressant du lot est le volume 3, consacré à une session aux accents plus mingusiens du saxophoniste Shafi Hadi, datant elle de 1957.

Un duo Pettiford au violoncelle et Mingus à la contrebasse qui fonctionne parfaitement et pour plusieurs titres des arrangements plus proches du jazz cool que du bop. Les deux titres en trio avec Pettiford à la basse, un vibraphoniste et un pianiste, d'une session de 1959 à Copenhague, sonnent eux très MJQ.

Des compositions et orchestrations ambitieuses, mais souvent très fumeuses, bien que pour l'essentiel sous l'influence de Lennie Tristano (et l'utilisation de l'accordéon dans ce contexte n'est franchement pas des plus heureuses). Moralité : Teo Macero devait légèrement avoir la grosse tête à l'époque.

Dans ces enregistrements, ceux où Mingus est le seul maître d'oeuvre sont largement les plus intéressants : beaucoup plus structurés et cohérents et annonciateurs de la suite à venir, notamment pour les plus complexes de The Black Saint and the Sinner Lady, enregistré moins d'une dizaine d'années après ceux-ci, où le style de Mingus commence à s'affirmer sérieusement.

M'ont l'air bien intéressants ces disques.

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McCoy Tyner:Trident (75)



Tyner en trio avec Ron Carter et Elvin.
Toujours aussi haletant et lyrique!!!

commentaire superflu : on connaît l'exceptionnelle élégance de cette formation, alliant délicatesse et swing.

enregistré sur le label de Mingus et Roach entre deux séances Prestige... la sonorité de Miles à la sourdine Harmon

Après les expérimations parfois incertaines de la période qui précède, deux sessions enregistrées à quelques semaines d'intervalle et qui ouvrent, avec Pithecantropus Erectus, le premier album majeur de Mingus, la décennie la plus riche de sa discographie.

Pithecanthropus est un chef d'oeuvre.

arnaud bellemontagne a écrit:

Pithecanthropus est un chef d'oeuvre.

... le premier de Mingus assurément, il y en a quelques autres ensuite.

Le plus ambitieux album certainement de Teddy Charles, avec notamment des orchestrations de George Russell, Gil Evans et Jimmy Giuffre et un autre, assez réussi aussi et enregistré également en 1956, où l'on retrouve Mingus à la basse sur les plages en petite formation.

Deux albums en petite formation datant de 1957, qui mettent en valeur dans un contexte plus hard-bop le talent d'instrumentiste loin d'être négligeable de Teddy Charles, belle découverte ou à peu près en ce qui me concerne, associé au pianiste Mal Waldron, très actif à l'époque (une trentaine d'albums cette année-là, presque tous sur le label Prestige dont il a été un des piliers, avant qu'il ne devienne l'accompagnateur attitré de Billie Holiday).



n.b. John Jenkins, très proche stylistiquement de Phil Woods ou de Jackie McLean, mais dont personnellement je ne connaissais seulement pas le nom, ferait un malheur dans un bt

Alifie a écrit:

arnaud bellemontagne a écrit:

Pithecanthropus est un chef d'oeuvre.

... le premier de Mingus assurément, il y en a quelques autres ensuite.

Que oui.

Selon moi il atteint l'apogée avec The Black Saint and the Sinner Lady et Let my chlidren hear music.

arnaud bellemontagne a écrit:

Selon moi il atteint l'apogée avec The Black Saint and the Sinner Lady et Let my chlidren hear music.

Deux albums d'hommage assez réussis, de 1957 et 1959 : le premier n'a pas été réédité en cd, mais on peut le trouver à écouter sur le net.

Sun Ra, The Heliocentric Worlds of Sun Ra, vol. 2, 1965 (ESP)

Je n'ai pas pu écouter les titres enregistrés lors de la session avec Jimmy Giuffre (l'album n'a été réédité que partiellement en cd), mais le reste, qui démontre assez bien qu'on peut faire du jazz (des plus joyeux en l'occurence, cf. extraits sur le tube), quel que soit le matériau et sans tomber pour autant dans le crossover inepte ou consternant, vaut le détour.

P.S. pour arnaud : du "crossover" comme Greensleeves orchestré par McCoy Tyner pour Trane, moi aussi j'en prendrais bien tous les jours, et au petit déjeuner encore

Bonjour amateurs de trompette,

Au niveau complexité, le top du top du rythme, du countrepoint et toutes ces choses qui ne voulaient rien dire pour moi il y a une semaine, qu'est-ce que vous suggérez?
Faut au moins que ce soit à ce niveau là ou supérieur
Fela Kuti - Zombie

Parce que j'ai déja commencé mes recherches sur le web....

Avant tout Anthony Braxton:ses nombreux disques en quartet, son creative music orchestra
mais aussi:
George Russell:Ezz-thetics
Les disques en Big Band de Don Ellis et de Martial Solal
Tu peux aussi fouiller du côté de Stan Kenton, voire d'André Hodeir...

arnaud bellemontagne a écrit:

Avant tout Anthony Braxton:ses nombreux disques en quartet, son creative music orchestra
mais aussi:
George Russell:Ezz-thetics
Les disques en Big Band de Don Ellis et de Martial Solal
Tu peux aussi fouiller du côté de Stan Kenton, voire d'André Hodeir...

J'adore.
watch?v=BanmKL7ZtKU
Le mec qui souffle dans sa trompette comment il fait pour pas perdre connaissance? Réponse: trop savant

ScareDe2 a écrit:

Bonjour amateurs de trompette,

Au niveau complexité, le top du top du rythme, du countrepoint et toutes ces choses qui ne voulaient rien dire pour moi il y a une semaine, qu'est-ce que vous suggérez?
Faut au moins que ce soit à ce niveau là ou supérieur
Fela Kuti - Zombie

Fela, c'est plutôt de l'afrobeat que du jazz et c'est un saxophoniste, mais pour la complexité, le rythme et l'afro-cubain à défaut d'afrobeat, tu peux essayer par exemple (enregistrements RCA de 1946-47) :

Je vis une phase d’intimidation intense devant le savoir des membres jazzy de ce forum, où je croyais avoir un peu de connaissance, cure d’humilité donc qui m’amène à un certain repli….d’où mon silence suite à vos écoutes respectives…et hautement respectables.

Rayon Jazz tu es plus calé que moi j'ai l'impression.

Cher mage noir, le "savoir" des jazzfans du forum, toi y compris, est un perpétuel work in progress, non ? : en ce qui me concerne par exemple, je ne connaissais à peu près couic de Teddy Charles, qui vaut pourtant largement le détour, et tout cas rien de sa discographie comme leader ou co-leader jusqu'à il y a peu.

Et puis, du coup, tu as vu nos résultats quand on s'aventure sur les bt classiques ? (arnaud, il est encore temps de réagir ! )

Est-ce que quelqu'un aurait quelque chose à me recommander de Charles Lloyd s'il-vous-plait (album ou live) ?
Je l'ai découvert l'autre jour et je dois dire que j'adore : watch?v=CKVpZNxVWA4

Vanaheim a écrit:

Est-ce que quelqu'un aurait quelque chose à me recommander de Charles Lloyd s'il-vous-plait (album ou live) ?
Je l'ai découvert l'autre jour et je dois dire que j'adore : watch?v=CKVpZNxVWA4

il y a ce très beau disque: "The Water Is Wide" (mais je crois qu'Alifie n'aime pas  )




avec une superbe interprétation de "there is a balm in gilead" immortalisée auparavant par Jeanne Lee aux côtés d'Archie Shepp dans l'album "Blasé", ainsi qu'un très beau "Georgia", et je ne ferait l'injure à personne en disant qui l'a universalisé avant

darkmagus a écrit:

Vanaheim a écrit:

Est-ce que quelqu'un aurait quelque chose à me recommander de Charles Lloyd s'il-vous-plait (album ou live) ?
Je l'ai découvert l'autre jour et je dois dire que j'adore : watch?v=CKVpZNxVWA4

il y a ce très beau disque: "The Water Is Wide" [size=7](mais je crois qu'Alifie n'aime pas

Spoiler:

arnaud bellemontagne a écrit:

Rayon Jazz tu es plus calé que moi j'ai l'impression.

En jazz-rock sûrement pas  

Alifie a écrit:

mais tu as raison, si tu ne m'avais pas devancé, j'aurais été tenté de répondre à Vanaheim : surtout, rien !!!

comme quoi nous avons tous nos failles, n'est-il pas ?  

Personnellement, j'ai peu de franches détestations, mais je dois avouer que Charles Lloyd, lui, me sort vraiment par les trous de nez. Ca n'est évidemment pas plus grave que ça, puisqu'il suffit de ne pas écouter les musiciens que l'on ne supporte pas, mais sa notoriété est une énigme pour moi : hormis sa très belle sonorité, qui ne saurait suffire évidemment, je n'ai jamais réussi à trouver, à l'inverse de toi, que du décoratif inhabité dans sa production.

Alifie a écrit:

Merci darkmagus !

Je crois bien avoir fait le tour    de la discographie de Teddy Charles dans ce qui est disponible à l'heure actuelle. Rien de révolutionnaire dans ces deux albums-ci, mais qualité des musiciens aidant (en particulier Zoot Sims sur le premier, un live de 1959, et Frank Wess au ténor sur le second), de bien belles choses tout de même.

Alifie a écrit:

Personnellement, j'ai peu de franches détestations, mais je dois avouer que Charles Lloyd, lui, me sort vraiment par les trous de nez. Ca n'est évidemment pas plus grave que ça, puisqu'il suffit de ne pas écouter les musiciens que l'on ne supporte pas, mais sa notoriété est une énigme pour moi : hormis sa très belle sonorité, qui ne saurait suffire évidemment, je n'ai jamais réussi à trouver, à l'inverse de toi, que du décoratif inhabité dans sa production.

j’ai réécouté, exprès pour toi,    les 3 cd’s que j’ai, (bon, c’est vrai que je suis dans ma période thématique)      et voilà :

« Dream Weaver » 1966

Charles Lloyd, ts, flûte
Keith Jarrett, piano
Cecil McBee, basse
Jack DeJohnette, drums

ce disque me semble le meilleur, le plus osé, le plus engagé, mais enregistré en 1966, il ne correspond pas au Charles Lloyd découvert par Vanaheim

« Voice in the Night »  1999

Charles Lloyd, ts
John Abercrombie, g
Dave Holland, basse
Billy Higgins, drums


« Dorotea’s Studio » et « Pocket Full of Blues » sont très beaux, le disque est un peu moins nocturne, malgré son titre, et un peu plus varié que le suivant.


« The Water is Wide » 2000

Charles Lloyd, ts
Brad Mehldau, piano
John Abercrombie, g
Larry Grenadier, basse
Billy Higgins, drums

Disque nocturne, un peu lassant à la longue à cause d’un climat identique tout au long du disque, je confirme ma préférence pour « Georgia » et « There is a Balm in Gilead »  


Lloyd a vieilli et est plus porté vers l’introspection que l’exaltation, mais je ne vois là rien de sirupeux (hormis Abercrombie) ou de niais, ce sont des disques, notamment les deux derniers, d’écoute facile, mais pas plus que bon nombre d’oeuvres jazziques ou classiques pourtant fort réputées
(je ne cite rien car je vais me faire des ennemis dans tous les recoins du forum)  


En résumé, sonorité superbe, et ça n’est pas anodin, car en musique, le son me semble équivalent à la couleur en peinture, discours peut-être un peu superficiel, mais sans bavardage inutile, ballades chaleureuses et délassantes sinon émouvantes, et puis les accompagnateurs ne sont pas des novices, on y trouve même des gens de grande réputation, et même de grand talent    

Bref, si je n’emmènerai aucun des trois cd’s sur l’île déserte, l’écoute de ces disques ne m’est pas du tout désagréable, la preuve, j’ai tenu bon à l’écoute des trois à la suite, même si j’ai zappé un peu par moments.  

Ce que tu en dis est tout de même assez éloquent et ne me contredit pas réellement pour ce qui est du décoratif : Charles Lloyd est pour moi l'archétype du musicien qui s'écoute jouer et n'a strictement rien à dire. L'homme a l'air sympathique mais le narcissisme du musicien amoureux de son beau son et incapable à mon avis de produire autre chose que d'insipides roucoulades (j'assume, Vanaheim) m'a laissé à chaque fois que je l'ai écouté l'impression d'un vide intersidéral. Un point d'accord tout de même avec toi sur Abercrombie : dans le genre , il n'est pas mal non plus (et tiens, puisque c'est mon quart d'heure de méchanceté gratuite, je mettrais bien Brad Meldhau aussi dans le même sac  ).

Alifie a écrit:

Charles Lloyd est pour moi l'archétype du musicien qui s'écoute jouer et n'a strictement rien à dire.

moi c'est pour Wynton Marsalis ou Oscar Peterson que je réserve ce genre de sortie, même si je les écoute quand même de temps en temps, eu égard à leur technique irréprochable.

C'est un peu sévère, je trouve, pour Peterson : il ne me passionne pas plus que toi comme soliste, mais c'est tout de même un accompagnateur conséquent. Ceci dit si la technique, aussi impressionnante soit-elle, suffisait à rendre un musicien intéressant, ça se saurait (et James Carter, par exemple, serait l'égal d'Ayler, un des dieux de l'Olympe jazzique). C'est particulièrement vrai en jazz, me semble-t-il, où les économes ont aussi leur mot à dire et quelquefois de première importance, comme Monk au piano ou encore John Lewis égrénant quelques notes au sein du MJQ.

Alifie a écrit:

Ceci dit si la technique, aussi impressionnante soit-elle, suffisait à rendre un musicien intéressant, ça se saurait

je ne dis pas le contraire

Oui, j'avais bien compris (mais néthou va peut-être nous manger tout crus à propos de Peterson).

Ceci dit, j'écoute aussi ça depuis quelques jours, un coffret de 16 CDs dont je me délecte à petites touches (simultanément peut-être avec notre camarade néthou, puisqu'on l'a déniché il y a peu grâce au net) :



Pas sans rapport avec notre échange, puisque Lester c'est vraiment l'anti-Charles Lloyd (ou autre, pour ne pas focaliser sur ce malheureux), à savoir un musicien d'exception qui à chacun de ses solos nous emmène avec lui en un voyage des plus .

Et d'ailleurs Lester, plus il est proche de sa fin, plus sa technique devient défaillante, et plus je l'aime

j'adore les enregistrements des 50' *, son "son" lunaire, son phrasé désabusé, son indicible tristesse me mettent souvent les larmes aux yeux



*à l'exception toutefois du tout dernier disque live à Paris "le dernier message"

Des timbres exquis. Rayonnante improvisation. Du jazz à l'état brut!

@ de John Zorn et Thurston Moore