Playlist (86)

Jof M a écrit:

Bach: L'Art de la fugue
Hespérion XXI, dir. Savall

Quelle grâce, quel lyrisme, quelle profondeur ! C'est très beau.

Par contre, une heure et demi avec ce discours, ça peut finir par être lassant...

4/5

Essaye Reinhard Goebel, c'est moins rond et moins lénifiant que Savall (que j'aime néanmoins beaucoup, mais que je préfère dans L'Offrande musicale - où, pour le coup, Goebel est vraiment trop abrasif.)

Cololi a écrit:

Je te concède que c'est la plus ardue à écouter, après Livre d'Orgue, qui de mon point de vue est inbouffable.
Il a trouvé à mon sens un certain équilibre. C'est sensiblement plus dépouillé que ses œuvres antérieures (et postérieures), tout en gardant son côté coloré.
On arrive quand même à "suivre" là où il veut en venir. Bon perso j'aime beaucoup, mais je reconnais que c'est quand même très spécial, et particulièrement abstrait.

Plus consensuel tu aimeras peut être, si ce n'est pas déjà le cas, le Livre du Saint Sacrement. Je n'ose te proposer les Méditations sur la Sainte Trinité, même si elles me semblent plus abordables que la Messe de la Pentecôte, car je n'ai vu personne d'autres que moi en faire l'éloge ici (mais bon les amateurs du genre sont peu nombreux ...).

Je vois ce que tu veux dire. La Messe de la Pentecôte est un minimum compréhensible. Mais personnellement, je trouve dans L'Ascension ou la Nativité une beauté que je n'ai pas décelée ici. Je vais réessayer (ce n'était que me deuxième écoute).
Quant aux grands cycles que tu me proposes, je n'ai pas encore osé m'y attaquer à cause de leur longueur.   

Cololi a écrit:

Ah mais je trouve ça très beau !

je m’en doute, je m’en doute (je ne me souviens pas bien de cette œuvre).
mais je trouve amusant que quand quelqu’un dit qu’il n’aime pas quelque chose, on lui répond — quand on parvient à éviter les essaie cette version  — sur des questions d’accessibilité ; et ici le bon mot de Sud :

Citation :

La question n'est pas d'être accessible (Lully est tout à fait accessible et pourtant ça ne fait rien non plus la plupart du temps), mais de produire une sensation (autre que le désagrément et l'envie que ça s'arrête).

 

Benedictus a écrit:

Essaye Reinhard Goebel, c'est moins rond et moins lénifiant que Savall (que j'aime néanmoins beaucoup, mais que je préfère dans L'Offrande musicale - où, pour le coup, Goebel est vraiment trop abrasif.)

Oui c'est ma prochaine étape pour l'Art de la fugue, mais pas avant quelques jours. Lénifiant, c'est le mot pour Savall.   

Benedictus a écrit:

Essaye Reinhard Goebel, c'est moins rond et moins lénifiant que Savall (que j'aime néanmoins beaucoup, mais que je préfère dans L'Offrande musicale - où, pour le coup, Goebel est vraiment trop abrasif.)

plutôt d’accord : j’adore Savall dans l’Offrande, mais ai un peu de mal dans L’Art de la fugue — la faute aux vents, peut-être.

lucien a écrit:

mais je trouve amusant que quand quelqu’un dit qu’il n’aime pas quelque chose, on lui répond — quand on parvient à éviter les essaie cette version  — sur des questions d’accessibilité ; et ici le bon mot de Sud :

Citation :

La question n'est pas d'être accessible (Lully est tout à fait accessible et pourtant ça ne fait rien non plus la plupart du temps), mais de produire une sensation (autre que le désagrément et l'envie que ça s'arrête).

 

C'est très juste. Mais il faut avouer que pour Messiaen, et cette oeuvre en particulier, on peut poser la question de l'accessibilité sans trop se risquer.

lucien a écrit:

plutôt d’accord : j’adore Savall dans l’Offrande, mais ai un peu de mal dans L’Art de la fugue — la faute aux vents, peut-être.

Cela dit, la version de L'Art de la fugue que je réécoute le plus souvent, c'est celle du Quatuor Keller: au moins, on ne risque pas d'y être dérangé par les vents...

Herrmann Vertigo, Psycho, Fahrenheit 451, ...
Salonen

ça faisait longtemps, et à chaque fois la force évocatrice de certains passages me donne la chair de poule   



Les Vertigo et Psycho, bien sûr, mais aussi la beauté et la simplicité de l'adagio de Fahrenheit  

Benedictus a écrit:

Cela dit, la version de L'Art de la fugue que je réécoute le plus souvent, c'est celle du Quatuor Keller: au moins, on ne risque pas d'y être dérangé par les vents...

moui, les enregistrements que j’écoute le plus souvent sont ceux au clavier seul. 

Jof M a écrit:

Je vois ce que tu veux dire. La Messe de la Pentecôte est un minimum compréhensible. Mais personnellement, je trouve dans L'Ascension ou la Nativité une beauté que je n'ai pas décelée ici. Je vais réessayer (ce n'était que me deuxième écoute).
Quant aux grands cycles que tu me proposes, je n'ai pas encore osé m'y attaquer à cause de leur longueur.   

L'Ascension c'est même un miracle de beauté   
Pour la Messe, ça viendra peut être avec le temps. Il faut changer un peu son attente en fait (il ne faut pas attendre L'Ascension et la Nativité) et ce n'est pas évident à faire ...

Les Méditations, ça sera quand tu seras un mordu   

Par contre le Livre du Saint Sacrement, ça c'est tout à fait possible que ça te plaise aujourd'hui. C'est long oui, mais rien ne t'empêche de couper l'œuvre en 2 par exemple. C'est un peu plus abstrait que les œuvres de jeunesse, mais ça reste assez communicatif.

lucien a écrit:

Cololi a écrit:

Ah mais je trouve ça très beau !

je m’en doute, je m’en doute (je ne me souviens pas bien de cette œuvre).
mais je trouve amusant que quand quelqu’un dit qu’il n’aime pas quelque chose, on lui répond — quand on parvient à éviter les essaie cette version  — sur des questions d’accessibilité ; et ici le bon mot de Sud :

Citation :

La question n'est pas d'être accessible (Lully est tout à fait accessible et pourtant ça ne fait rien non plus la plupart du temps), mais de produire une sensation (autre que le désagrément et l'envie que ça s'arrête).

 

Grande question. Il faudrait définir rigoureusement les termes et se lancer dans un vaste débat ^^.

Cololi a écrit:

L'Ascension c'est même un miracle de beauté   
Pour la Messe, ça viendra peut être avec le temps. Il faut changer un peu son attente en fait (il ne faut pas attendre L'Ascension et la Nativité) et ce n'est pas évident à faire ...

Les Méditations, ça sera quand tu seras un mordu   

Par contre le Livre du Saint Sacrement, ça c'est tout à fait possible que ça te plaise aujourd'hui. C'est long oui, mais rien ne t'empêche de couper l'œuvre en 2 par exemple. C'est un peu plus abstrait que les œuvres de jeunesse, mais ça reste assez communicatif.

Je me retire : tu as raison, j'attendais une Ascension ou une Nativité, en fait. Je réécoute, et dans son genre c'est effectivement assez réussi dans le pouvoir évocateur, bien qu'absolument abstrait pour moi. Et c'est ce dépouillement et cette austérité qui m'ont fait dire que c'était pas bien beau. Cela dit ce n'est pas une oeuvre que j'écouterais tous les jours.

Merci de m'avoir éclairé de tes lumières !   

lucien a écrit:

Benedictus a écrit:

Cela dit, la version de L'Art de la fugue que je réécoute le plus souvent, c'est celle du Quatuor Keller: au moins, on ne risque pas d'y être dérangé par les vents...

moui, les enregistrements que j’écoute le plus souvent sont ceux au clavier seul. 

Tu les écoutes par qui? Je n'ai pas vraiment trouvé de version clavier qui me satisfasse, mais je suis preneur.

Enfin... tant que tu ne me dis pas Gould à l'orgue (ou à l'instrument qui est supposé lui en tenir lieu...)

Benedictus a écrit:

Enfin... tant que tu ne me dis pas Gould à l'orgue (ou à l'instrument qui est supposé lui en tenir lieu...)

Ça existe ?   

Jof M a écrit:

Benedictus a écrit:

Enfin... tant que tu ne me dis pas Gould à l'orgue (ou à l'instrument qui est supposé lui en tenir lieu...)

Ça existe ?   

Seulement la moitié  Le reste est au piano. je ne comprends pas pourquoi.  

A défaut que ce soit un ensemble, la limitation des deux mains est possible mais non parfait. L'orgue confère cette possibilité à cause
que les pieds s'ajoutent aux mains, sans compter que l'orgue permet des couleurs différentes, distinctes entres chaque partie au besoin.

Mais Columbia s'était aperçu qu'il valait mieux pour Gould de s'en tenir à son instrument, le piano.  

Messiaen, Livre d’orgue.  Thiry
euh... modal, polymodal, atonal...

bon, j’aime bien/beaucoup Messiaen, mais j’ai quand même un problème : presque tout (je caricature) chez lui est homorythmique... et si on veut un peu plus de polyphonie, il faut se tourner vers les oiseaux, qui deviennent vite (je trouve) agaçants.

p.s. : cette œuvre n’est pas si mal (loin de là, même).

lucien a écrit:

Messiaen, Livre d’orgue.  Thiry
euh... modal, polymodal, atonal...

bon, j’aime bien/beaucoup Messiaen, mais j’ai quand même un problème : presque tout (je caricature) chez lui est homorythmique... et si on veut un peu plus de polyphonie, il faut se tourner vers les oiseaux, qui deviennent vite (je trouve) agaçants.

C'est du atonal assez sévère je trouve.

Si tu veux dire (j'essaye de comprendre ... et avec mes connaissances musicales ... ce n'est pas spécialement évident) que Messiaen est très "harmonique" et assez anti-polyphonique, c'est assez vrai (enfin ça dépend des passages et des œuvres, mais globalement je le trouve assez harmonique).

Cololi a écrit:

C'est du atonal assez sévère je trouve.

oui, mais c’est une atonalité qui ne vient pas de nulle part, à mon avis.
EDIT. en fait j’avais d’abord pensé écrire polymodalité au résultat atonal.  

Cololi a écrit:

Si tu veux dire (j'essaye de comprendre ... et avec mes connaissances musicales ... ce n'est pas spécialement évident) que Messiaen est très "harmonique" et assez anti-polyphonique, c'est assez vrai (enfin ça dépend des passages et des œuvres, mais globalement je le trouve assez harmonique).

oui... très vertical... des accords qui se suivent avec le même rythme à chaque main, etc.

oui très vertical, on parle bien de la même chose   

Goeyvaerts, Sonate pour deux pianos (1950–51).  Champ d’Action
Goeyvaerts, Sonate pour deux pianos, deuxième mouvement.  Goeyvaerts/Stockhausen
atonal ; sérialisme intégral, mais de façon partielle et hybride.

lucien a écrit:

Messiaen, Livre d’orgue.  Thiry
euh... modal, polymodal, atonal...

bon, j’aime bien/beaucoup Messiaen, mais j’ai quand même un problème : presque tout (je caricature) chez lui est homorythmique... et si on veut un peu plus de polyphonie, il faut se tourner vers les oiseaux, qui deviennent vite (je trouve) agaçants.

p.s. : cette œuvre n’est pas si mal (loin de là, même).

C'est plus qu'une caricature, ou alors je ne suis pas sûr qu'on ait la même définition du terme "homorythmique"...
Le dernier mouvement de l'Ascension l'est, par exemple.
De là à dire que c'est le cas de presque tout chez lui...
Tu as écouté Par lui tout a été fait dans les 20 regards?
C'est extrêmement contrapunctique, et pas d'oiseaux là-dedans.

lucien a écrit:

Cololi a écrit:

C'est du atonal assez sévère je trouve.

oui, mais c’est une atonalité qui ne vient pas de nulle part, à mon avis.
EDIT. en fait j’avais d’abord pensé écrire polymodalité au résultat atonal.  

Cololi a écrit:

Si tu veux dire (j'essaye de comprendre ... et avec mes connaissances musicales ... ce n'est pas spécialement évident) que Messiaen est très "harmonique" et assez anti-polyphonique, c'est assez vrai (enfin ça dépend des passages et des œuvres, mais globalement je le trouve assez harmonique).

oui... très vertical... des accords qui se suivent avec le même rythme à chaque main, etc.

C'est sans doute l'une des raisons de son succès auprès d'un vaste public : son harmonie est déjà complexe, s'il écrivait en plus de façon contrapuntique, ce serait difficile à suivre.

Mais c'est très bien, Messiaen est très vertical (et c'est ça qui est bon ).

Igor Stravinsky : Le Sacre du Printemps/Robert Craft

Xavier a écrit:

C'est plus qu'une caricature, ou alors je ne suis pas sûr qu'on ait la même définition du terme "homorythmique"...
Le dernier mouvement de l'Ascension l'est, par exemple.
De là à dire que c'est le cas de presque tout chez lui...
Tu as écouté Par lui tout a été fait dans les 20 regards?
C'est extrêmement contrapunctique, et pas d'oiseaux là-dedans.

oui, je sais, il y a des choses différentes, et d’ailleurs c’est rarement totalement vertical, etc.
mais il y a une très forte tendance à ça, quand même.
(ce n’est pas une critique, c’est plutôt une question de gout.)

DavidLeMarrec a écrit:

lucien a écrit:

Cololi a écrit:

C'est du atonal assez sévère je trouve.

oui, mais c’est une atonalité qui ne vient pas de nulle part, à mon avis.
EDIT. en fait j’avais d’abord pensé écrire polymodalité au résultat atonal.  

Cololi a écrit:

Si tu veux dire (j'essaye de comprendre ... et avec mes connaissances musicales ... ce n'est pas spécialement évident) que Messiaen est très "harmonique" et assez anti-polyphonique, c'est assez vrai (enfin ça dépend des passages et des œuvres, mais globalement je le trouve assez harmonique).

oui... très vertical... des accords qui se suivent avec le même rythme à chaque main, etc.

C'est sans doute l'une des raisons de son succès auprès d'un vaste public : son harmonie est déjà complexe, s'il écrivait en plus de façon contrapuntique, ce serait difficile à suivre.

Mais c'est très bien, Messiaen est très vertical (et c'est ça qui est bon ).

Tout à fait d'accord.

Stockhausen, Stimmung (1968).  Hillier
lamonteyoungal.

Sibelius : Tapiola, Karajan DG (celle des années 80)

Bouleversant. Tous ces cris... je ne peux m'empêcher de penser au final de la 5e : c'est la même force primaire, mais tellement plus sauvage, chaotique.

Johannes Brahms -Vier ernste Gesänge op.121 - Dietrich Fischer-Dieskau/Gerald Moore (Festival de Prades, 3 juillet 1955)

    

Wolpe, Zemach-Suite (1939).  Schleiermacher
tonal et atonal.

lucien a écrit:

Stockhausen, Stimmung (1968).  Hillier
lamonteyoungal.

 

Gluck: Orphée et Eurydice/DVD Gardiner-Wilson

   +

Vierne: Rhapsodie
Pascale Zanlonghi (harpe)

Aucun compositeur n'a jamais rien trouvé d'autre que les arpèges et les glissandos pour mettre en valeur la harpe ?  

Byrd, Gibbons: Pavans, Galliards etc. Glenn Gould.

Schubert: symphonies 1,2,3. L'Orchestre de Naples, dir. par Dennis Vaughan. Ex-RCA, enrg au Palazzo Reale de Naples en 1960. Une remarquable première, une très bonne deuxième (mais je pense tout de suite à une demi-douzaine de versions plus nerveuses et charpentées, dont les lectures de Böhm); une très belle troisième. Là aussi la compétition est féroce, à commencer par Neumann.

fgero a écrit:

Herrmann Vertigo, Psycho, Fahrenheit 451, ...
Salonen

ça faisait longtemps, et à chaque fois la force évocatrice de certains passages me donne la chair de poule   



Les Vertigo et Psycho, bien sûr, mais aussi la beauté et la simplicité de l'adagio de Fahrenheit  

La scène du musée de Vertigo!

Carlotta Valdes

Boëllmann: Suites pour orgue n^os 1 & 2
Schauerte

  
Par contre elle a une mauvaise gestion de la (très ample) réverbération dans l'Intro de la Gothique.

Prokofiev: Sonate n° 6
Ashkenazy

  

Jof M a écrit:

Prokofiev: Sonate n° 6
Ashkenazy

  

 

Debussy : Préludes / Planès
   

Arthur Honegger : Horace Victorieux - Concerto pour violoncelle - Prélude, fugue et postlude d'après Amphion/Thierry Fischer
Pastorale d'été - Prélude, arioso et fuguette sur le nom de Bach - Concertino pour piano/Tamas Vasary
Pacific 231/Ernest Ansermet
Rugby/Jean Martinon
Concerto da Camera/Neville Dilkes
Mouvement Symphonique N° 3 - Prélude pour la Tempête de Shakespeare - Symphonie N° 1/Serge Baudo

         

Bernard Herrmann: Great Film Scores. BH dirige le National Philharmonic Orchestra, London Phase 4  Series. Ce compositeur est incroyable. Moi qui pensais en avoir fait le tour... Merci Mélomaniac ! .

Schönberg: Verklärte Nacht. BP, Karajan (DGG).  Je connais cet enregistrement depuis son lancement il y a près de 40 ans. C'est un des classiques du gramophone. AS aurait été jaloux, lui qui devait se contenter de réductions et d'orchestres de théâtre ou de cabaret   . Ce qui a très certainement infuencé notre perception du style d'interprétation propre à ses oeuvres.

Oui, justice pour Arnold.   

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Bach:Variations Goldberg (Perahia)



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