Perosi est membre de la Giovane Scuola (« Jeune École ») qui rénove le langage musical italien après Verdi : Puccini, Leoncavallo, Mascagni, Giordano, Franchetti, Cilea… et Perosi, le seul à ne pas avoir composé d'opéras.
En revanche, il est resté célèbre pour ses oratorios sur les plus ambitieux sujets religieux, très nombreux, en italien ou en latin :
1897 – La Passione di Cristo
1898 – La Trasfigurazione di Cristo
1898 – La Risurrezione di Lazzaro
1898 – La Risurrezione di Cristo
1899 – Il Natale del Redentore
1900 – La Strage degli Innocenti
1901 – Mosè
1904 – Il Giudizio universale
1907 – Transitus Animae
Et aussi : In diebus tribulationis, Il sogno interpretato, Gerusalemme !
Sa musique est clairement à vocation culturelle, et quoique ne répugnant pas au monumental, est avant tout centrée sur une tranquille ferveur, jusque dans la Séquence de son Requiem.
Son caractère est assez singulier, à la fois marqué par Wagner (de belles progressions harmoniques sur de grands aplats façon Parsifal), et très simple, très italien, mais sans caractère théâtral.
La plupart de ses oratorios sont de toute façon écrits dans un style très mouvant, une suite de sections un peu dépareillées, comme le Christus de Liszt.
Sa musique de chambre, plus cohérente et charpentée, mérite aussi le détour, en particulier le Quatrième Quintette avec piano, un petit bijou.
Sa discographie vocale est malheureusement essentiellement limitée au legs de Sacchetti chez Bongiovanni, avec des orchestres fragiles, et des chœurs manifestement amateurs, ce qui ne rend pas vraiment justice à la qualité musicale intrinsèque de ces pièces.