Philharmonie - Tabachnik, Sacre et autres (ballet) Mars 2015

2 représentations, samedi et dimanche prochains.

Iannis Xenakis
Jonchaies

Anton Webern
Six Pièces op. 6

Igor Stravinski
Le Sacre du printemps

Danseurs du Groupe Émile Dubois
Jean-Claude Gallotta, chorégraphe

Brussels Philharmonic
Michel Tabachnik, direction

Première partie assez originale, premier ballet à la Philharmonie, Tabachnik à la baguette, toujours excellent dans ce répertoire...

http://philharmoniedeparis.fr/fr/activite/spectacle/14277-gallotta-le-sacre-et-ses-revolutions

Le chef et le chorégraphe sur France Musique: http://www.francemusique.fr/emission/l-invite-du-jour/2014-2015/jean-claude-gallotta-et-michel-tabachnik-pour-le-sacre-et-ses-revolutions-la-philharmonie-de

J'y vais samedi soir, cette fois j'essaie le fond de parterre.

J'y serai également. Pas super bien placé d'après ce que j'ai entendu de ces places: 2ème balcon un peu excentré sur la gauche.

Si tu es très excentré c'est bien, car tu es plus près.
Si c'est plutôt de face, tu es plus loin, et d'après mon expérience c'est moins bien.

La mienne est différente au second balcon : de face, c'est réverbéré, mais raisonnablement, même au fond. De côté, c'est un peu de la bouillie (même pour le côté du balcon de face, encore dans les places « dorées », pas du côté noir).

Il faut dire que pour l'instant nos "verdicts" reposent sur un seul concert sur chaque placement... donc il va falloir encore vérifier tout ça, selon l'effectif convié ça peut changer un peu la donne.

Pas tout à fait : j'ai fait trois fois le second balcon de face (une fois au au dernier rang, deux fois au premier rang – à part visuellement, peu de différence sonore), et une fois chacun des deux côtés, un peu au delà et un peu en deçà du chef (pour le même concert, donc facile de comparer).

Pour moi, c'est assez simple : pas grand intérêt de se déplacer pour entendre aussi lointain et flou que sur les côtés ; de face en revanche, c'est très bon.

Mais il est vrai qu'à part Honegger, je n'ai vu que des concerts ou baroques, ou sur instruments anciens, ce qui change possiblement les choses — mais tout de même, pour le concert sur les côtés, il y avait une centaine de musiciens, donc pas vraiment de raison que le volume soit tellement différent.

DavidLeMarrec a écrit:

Pas tout à fait : j'ai fait trois fois le second balcon de face (une fois au au dernier rang, deux fois au premier rang – à part visuellement, peu de différence sonore), et une fois chacun des deux côtés, un peu au delà et un peu en deçà du chef (pour le même concert, donc facile de comparer).

Ah oui, je n'avais pas réalisé que tu y étais déjà autant allé!

Citation :

Pour moi, c'est assez simple : pas grand intérêt de se déplacer pour entendre aussi lointain et flou que sur les côtés ; de face en revanche, c'est très bon.

Pour Honegger j'étais sur le côté au 2è balcon, et vraiment rien de flou pour moi... au contraire de face au fond du 2è balcon, pour le Ravel... très flou.
Mais je vais peut-être avoir des impressions différentes pour d'autres concerts, qui sait...

Assez mitigé sur cette représentation, notamment à cause du fait que, certes je ne suis pas très branché danse ni danse contemporaine, sans y être totalement fermé, mais les 3/4 du temps, je n'ai senti aucun lien entre la chorégraphie proposée et la musique, ce qui m'embête un peu.

Il y a trois moments que j'ai trouvé réussis dans le Sacre, qui ont été les Rondes printanières, la fin de la 1ère partie, et la fin de la seconde. (la danse sacrale)
D'ailleurs à ces trois moments-là on sentait bien la correspondance entre danse et musique, il y avait un lien flagrant entre les mouvements et le rythme.
Le reste du temps, rien à voir, et notamment dans Xenakis et Webern. La danse semblait juxtaposée, plaquée, on aurait pu mettre la chorégraphie de Jonchaies pour le Sacre ou celle du Webern dans Jonchaies, ça aurait été à peu près la même chose... j'ai d'ailleurs trouvé des mouvements de Jonchaies repris dans le Sacre.
Ca fait un effet bizarre.
On va peut-être me dire que la danse ne doit pas forcément illustrer la musique, ou l'inverse, qu'elle peut être en contrepoint, etc... mais quand c'est tout calme et que le danseur se démène et gesticule dans tous les sens, ou l'inverse, eh bien ça fait vraiment bizarre.

Bon autrement je me demande à quoi marchent les danseurs, parce que là, c'est impressionnant au niveau de l'énergie déployée, vraiment.

Du coup par moments j'ai essayé de ne plus trop regarder les danseurs et de me concentrer sur la musique, mais c'était pas évident, ça parasitait un peu mon écoute, en quelque sorte.
En fait par moments je regardais surtout Tabachnik, qui reste un danseur à part entière lui aussi.

Jonchaies m'a davantage intéressé en salle qu'au disque, c'est une musique qui nécessite le son réel, physique, sans aucun doute; du coup je ne me suis pas ennuyé, sans être convaincu de A à Z, on ne peut qu'être impressionné.
Pour Webern, là la chorégraphie parasitait vraiment, parce que sans lien avec la musique, et puis parce que c'est une musique si minimaliste qu'elle nécessite une écoute très attentive, et être distrait par la danseuse, le bruit de ses pas, etc... sur une musique si délicate et ciselée, ça ne va vraiment pas.
J'ai trouvé le Sacre de Tabachnik un tout petit peu décevant, presque sage notamment dans les tempi, et pas exempt de scories instrumentales.
Bon globalement c'était très chouette de ma place, dernier rang du parterre, ça sonnait très bien, avec un bémol toutefois: j'étais sur le côté, et derrière il n'y a pas de porte ni de mur, du coup il y a une réverbération importante qui revient de derrière... dommage.
Sinon je peux recommander ce fond de parterre en avant-dernière catégorie (surtout que là pour la danse l'orchestre était un peu repoussé plus au fond, sinon on n'est pas si loin), à condition de ne pas être sur le côté.

Sinon, c'est un détail, mais pas un mot sur les oeuvres dans le programme... quelques mots du chorégraphe, et puis les biographies des interprètes, c'est tout.

Bonsoir, je sais que je réponds avec beaucoup de décalage, mais comme j'y étais aussi, je me permets de faire un petit retour également.

Tout d'abord, la danse. Contrairement à Xavier, j'aime beaucoup la bonne danse contemporaine, et je peux certifier que là c'était très mauvais, tout simplement. Je ne m'y attarderais pas plus, au risque de trop m'énerver.

J'ai beaucoup aimé Jonchaies, même si ce n'est peut-être pas la meilleure pièce orchestrale de Xenakis.

J'ai trouvé le Webern en deçà du point de vue de l'émotion, mais peut-être ai-je été trop gêné par la danse (j'étais dans le balcon à gauche de la scène).

En revanche le Sacre était tout à fait excellent, mais je peux comprendre les réticences de Xavier. L'interprétation, trop sage peut-être (pas pour moi), n'en était pas moins exacte par rapport à la partition (excepté effectivement quelques petites choses, mais qui ne m'ont fondamentalement pas gênées).

Donc pour moi, concert très appréciable mais avec danse dispensable (je trouve par ailleurs que les changements opérés sur la salle pour accueillir de la danse ne sont pas heureux).