Philharmonie - Strauss, Chosta - Nelsons, 3/09/15

Jeudi 3 septembre 2015 - 20:30

Richard Strauss
Don Quichotte

Dmitri Chostakovitch
Symphonie n° 10

Boston Symphony Orchestra
Andris Nelsons, direction

Yo-Yo Ma, violoncelle
Steven Ansell, alto

Premier concert de la saison à la Philharmonie de Paris jeudi prochain.  

J'ai une place en arrière-scène, pas top pour entendre le soliste, mais j'y vais surtout pour la symphonie de Chosta; je vais tester l'arrière-scène pour la première fois.

Le Boston Symphony Orchestra ( survitaminé depuis l'arrivée de Nelsons ) a brillé de mille feux dans la symphonie de Chosta.

Cela n'avait rien à envier à la même symphonie dirigée par le même chef avec le Concertgebouw il y a seulement quelques mois...

Avec une  précision rythmique,  une énergie et des premiers solistes dans les bois et les vents absolument phénoménaux.

Incontestablement un grand concert !

Yo Yo Ma était bien mais n'a pas un son très puissant...on ne devait pas l'entendre beaucoup depuis l'arrière scène ?

Même impression que Sergio - je me dis tout de même que Nelsons aurait pu faire plus attention à son soliste. J'ai été très surpris par le son de l'orchestre, que j'avais connu fin, raffiné et transparent. Il est beaucoup plus ample maintenant, beau, certes, mais finalement plus anonyme. Je me demande ce que l'association avec Berlin aurait donné, avec un son, au départ, plus dense.

sergio a écrit:

Yo Yo Ma était bien mais n'a pas un son très puissant...on ne devait pas l'entendre beaucoup depuis l'arrière scène ?

Effectivement.

J'étais presque au dernier rang de l'arrière-scène et de là je n'ai pas été emballé par l'acoustique... c'était assez bizarre et très réverbéré. Il faut dire aussi que je n'adore pas ce Don Quichotte, malgré 2-3 passages vraiment inventifs et réussis.

Par contre à l'entracte j'ai pu me replacer au 1er rang de l'arrière-scène, et là évidemment c'était autre chose!
Ca vibrait sous mes pieds, les contrebasses vrombissaient, j'étais pile face au chef, c'était génial.
Le climax du 1er mouvement du Chosta était incroyable, j'étais complètement dans la musique, idem pour le 2è mouvement, et je n'ai jamais autant apprécié le 3è, que je trouve pourtant parfois un peu anecdotique.
Bis très sympathique avec un interlude de Moscou, quartier des cerises.
Je crois que le concert était annoncé complet ou presque, pourtant à l'arrière-scène on pouvait trouver pas mal de places de libres en guettant un peu.

J'ai donc testé cette fois deux placements que je n'avais pas encore essayés, l'avant dernier rang de l'arrière-scène sur le côté (rang L), et le 1er rang d'arrière-scène de face.
Je recommande vraiment les premiers rangs de l'arrière-scène, on en prend plein les oreilles mais c'est moins agressif qu'à Pleyel, on entend juste un peu trop les cors mais pour le reste c'est parfait, la réverbération devient confortable juste ce qu'il faut alors qu'elle est excessive dans les derniers rangs.
C'est une expérience de concert vraiment unique, d'un point de vue sonore on est complètement immergé, on entend tous les détails, et physiquement on est complètement happé; du point de vue visuel c'est chouette aussi de voir toute la préparation des percussionnistes, et d'être face au chef d'aussi près.
Le 1er rang est en catégorie 4 alors que les suivants sont en catégorie 3, aussi, si vous n'avez pas peur d'en prendre plein les oreilles, je vous recommande le 1er rang!
Cependant, je reste plus enthousiaste pour les places du premier balcon latéral pair, où je trouve le son plus clair (notamment pour les bois) et plus équilibré. (mais moins riche en basses)

Le rang L d'arrière-scène je ne recommande vraiment pas, mais peut-être que ça peut être moins gênant dans une autre oeuvre... j'ai un concert Bartok/Gergiev au rang G, ça sera peut-être déjà un peu mieux.

Et sinon, c'était quand même bizarre ces micro-coupures de lumière permanentes, toutes les 3-4 minutes en moyenne, j'ai bien cru qu'à un moment on allait se retrouver dans le noir!
Les musiciens sont restés concentrés malgré tout.

Effectivement , pour la technique tout ne semble pas être encore sous contrôle ...

Pour l'acoustique, c'est fabuleux aux meilleures places  (cat 1 centre parterre et premiers rangs face premier balcon) mais des problèmes paraissent impossibles à résoudre :

- la salle entière fonctionne comme une table d'harmonie et le moindre bruit dans le public prend une énorme importance.

- dés qu'on n'est pas rigoureusement face à un soliste on le sent mal concerter avec l'orchestre et il est facilement dominé comme hier soir Yo Yo Ma.

- les placements hors cat 1 me semblent tous devoir être évalués avec une balance avantages-inconvénients.


Hier soir, j'étais au premier balcon pair latéral à hauteur du chef.  C'est un placement top, mais avec la disposition BSO j'étais derrière les violoncelles et les contrebasses et j'aurais justement apprécié que cela vrombisse un peu plus.

La semaine prochaine je vais essayer le premier balcon latéral impair.

Oui c'est le petit inconvénient de ces places (1er balcon latéral pair), on a les basses de dos, mais franchement je passe outre tellement je trouve ça fabuleux, et je trouve ça préférable à l'autre côté où c'est les violons qui sont désavantagés.

Sinon je suis d'accord, c'est tout sauf homogène, rien qu'en bougeant de quelques rangs dans un même balcon ou en arrière-scène ça change énormément... maintenant que j'ai essayé à peu près tous les emplacements (il ne me reste que le 1er balcon latéral impair courbe, l'espèce de nuage VIP, j'y serai pour les Gurrelieder en avril), je me suis fait mes conclusions. (parmi lesquelles entre autres le fait qu'à 10 euros il n'y a que les quelques places de fond de 2è balcon qui soient vraiment bonnes, même si je préfère de loin le 1er balcon latéral)

Merci pour ces retours sur le concert.

Concernant le milieu du parterre et le début du premier balcon, j'ai quand même été gêné par le flou du son, qui s'échappe un peu vers le haut, manque un rien d'impact, et revient assez réverbéré. Rien d'infâme, mais un peu frustrant par rapport au potentiel de la salle.

Cela dit, concernant le parterre, je ne puis jurer de rien, c'était pour de la musique de chambre (violon-piano !) et tous les balcons étaient vides, ce qui accentue forcément une forme de réverbération un peu froide.

Pour les Gurrelieder, le nuage VIP au premier balcon ce sera excellent.

J'y ai entendu le Requiem de Berlioz.

Effectivement l'acoustique varie selon une variable supplémentaire : la formation qui est sur scène voire la disposition de l'orchestre et des choeurs.

C'est la raison pour laquelle on a autant d'avis divergents .

Moi le flou c'est au second balcon de face que je l'ai eu.  Surtout dans les derniers rangs où le son qui circule dans les coursives rend ce que l'on entend assez confus.

Pour la Passion selon Saint Jean avec Jacobs, les différents timbres de l'orchestre se mixaient et l'acoustique y manquait beaucoup de précision.