Playlist (128)

La Stadtkirche de Winterthour (Suisse, -canton de Zurich)


2) Paul Richter (1875-1950) :

Sonate en ré mineur, Op. 36

= Nicoleta Paraschivescu, orgue Walcker de l'église de Winterthur

(Audite, juillet 2008)

Natif de Brașov où il officia comme organiste et Kapellmeister, ce compositeur avait été formé à Leipzig, Budapest, Vienne et Berlin.
Son unique oeuvre pour orgue se rattache à la tradition symphonique.
Le cœur en est le superbe Andante molto moderato, à variations, qui permet de faire parader les registres.
Très bonne interprétation, toutefois je lui préfère celle sur le Sauer de l'église évangélique de Sibiu,
enregistré par Ursula Philippi (qui fut d'ailleurs professeur de Nicoleta Paraschivescu) dans le cadre de son anthologie transylvaine chez MDG.

Anton Dvorak
* Concerto op.104
Mstislav Rostropovitch, violoncelle
Philharmonie de Berlin
Herbert von Karajan

Mélomaniac a écrit:

Octavian a écrit:

Péter Eötvös - Multiversum, pour orgue, orgue Hammond et orchestre (2017)
Iveta Apkalna (orgue), László Fassang (orgue Hammond),
Koninklijk Concertgebouworkest, dir. Péter Eötvös
(création live à Hambourg, hors commerce)

Au fait, c'est une commande de l'orchestre d'Amsterdam ?
Nonobstant, un compromis entre Yes et Stockhausen, ça a l'air assez terrifiant

À en croire le site de la Philharmonie de Paris (je n'avais aucune idée du concert que David a signalé dans un autre topic, mais du coup je suis allé voir), c'est une commande conjointe de l'ElbPhilharmonie Hamburg, du Royal Concertgebouw Orchestra, de la Kölner Philharmonie [KölnMusik], du Center for Fine Arts (BOZAR) Brussels, du Müpa Budapest, de l'Orchestre de la Suisse romande, de la Philharmonie de Paris, du Seoul Philharmonic Orchestra for its Ars Nova series, du Philharmonia Orchestra et du Southbank Centre Londres. (Rien que ça.)

Sinon, pour en savoir un peu plus, il y a ce texte en ligne qui se prend un peu plus au sérieux que le mien.

Et dans la foulée "cosmique" et "physiciste" du Multiversum d'Eötvös (qui apparemment aura été l'attraction de la soirée ) :

Anthony Payne - Time's Arrow, pour grand orchestre (1990)
BBC Scottish Symphony Orchestra, dir. Martyn Brabbins

Peter-Jan Wagemans - Gravity Music, pour orchestre et bande magnétique (2006)
Koninklijk Concertgebouworkest, dir. Péter Eötvös

Hans Werner Henze - Voie lactée ô sœur lumineuse, pour 16 instrumentistes (1996)
Giorgio Battistelli - Il y a un firmament, pour orchestre de chambre (1991)
Mary Finsterer - Pascal's Sphere, pour orchestre de chambre et bande magnétique (2000)
ASKO Ensemble, dir. Peter Rundel

(h.c.)

Octavian a écrit:

À en croire le site de la Philharmonie de Paris (je n'avais aucune idée du concert que David a signalé dans un autre topic, mais du coup je suis allé voir), c'est une commande conjointe de l'ElbPhilharmonie Hamburg, du Royal Concertgebouw Orchestra, de la Kölner Philharmonie [KölnMusik], du Center for Fine Arts (BOZAR) Brussels, du Müpa Budapest, de l'Orchestre de la Suisse romande, de la Philharmonie de Paris, du Seoul Philharmonic Orchestra for its Ars Nova series, du Philharmonia Orchestra et du Southbank Centre Londres. (Rien que ça.)

Très pratique quand on veut avoir des sousous dans la popoche. La musique est devenue depuis quelque temps comme la peinture avec les fanatiques de Picasso ou la sculpture avec les moines de Giacometti un art spéculatif.

L'église Saint-Martin de Memmingen (Allemagne, -Bavière)


3) Nino Rota (1911-1979) :

Sonata per organo

= Harald Feller, orgue Goll de l'église Saint-Martin de Memmingen

(Oehms, septembre 2004)

 Quatre mouvements doux-amers et qui cultivent une certaine fantaisie.
Je ne connaissais que l'interprétation de Livia Mazzanti sur l'orgue de la Tonhalle de Zurich (chez RCA, au sein d'un CD entièrement consacré à Rota).
Le présent enregistrement de Feller, d'une absolue lisibilité, bénéficie d'une coruscante prise de son, que je trouve encore meilleure.  

xoph a écrit:

Octavian a écrit:

... "physiciste"

"cherchez, et vous trouverez":

D'où les guillemets. Mais si tu as mieux pour désigner "des œuvres inspirées des principes de la physique", je suis preneur !

Je poursuis dans les lieder "décadents" avec orchestre

Berg, Sieben frühe lieder, Norman/ Boulez LSO
Capiteux à souhait, bien plus sensuel que ma version habituelle (Von Otter/ Abbado).

Strauss, Vier letzte lieder, Karajan/ Tomowa-Sintow
Orchestre absolument superlatif

Et je poursuis dans la découverte côté contemporain (pièce créée il y a moins d'un mois), mais en changeant tout à fait de thématique :

Johannes Maria Staud - Stromab, pour grand orchestre (2017)
Wiener Symphoniker, dir. François-Xavier Roth (h.c.)

Œuvre apparemment inspirée de la nouvelle The Willows d'Algernon Blackwood.    Quelle atmosphère !

Poulenc : sinfonietta - Orchestre national de France, Charles Dutoit

Ça fourmille d'idées, c'est remarquablement bien fait, l'andante est à tomber; l'air de rien, un petit chef-d'oeuvre en fait. J'y reviens régulièrement.


Messiaen : Trois petites liturgies de la présence divine - Orchestre philharmonique de Radio-France, Myung-Whun Chung

Une de mes oeuvres préférées de Messiaen.


Bloch : Hiver & Printemps - Deutsches Symphonie-orchester Berlin, Steven Sloane

Mais qu'est-ce-que c'est beau ces deux pièces.

Abbaye de Saint-Maurice d'Agaune (Suisse, -canton du Valais)


4) Franz Liszt (1811-1886) :

Fantaisie et Fugue sur Ad nos, ad salutarem undam de Meyerbeer

= Georges Athanasiadès, orgue Kuhn de l'abbaye de Saint-Maurice d'Agaune

(Tudor, octobre 1995)

Un instrument de 72 jeux qui date de 1950, très lié à Athanasiadès (né en 1929) qui en fut l'organiste titulaire,
mais aussi chanoine de cette abbaye où il enseigna la littérature et le grec.
Interprétation fine et sensible, mais dépassionnée, voire parfois dénervée,
résultant d'un phrasé trop régulier et d'une certaine timidité d'ensemble.

Anthony Fiumara - I Dreamed In the Cities at Night, pour quatuor à cordes (2014)
Ensemble MusikFabrik (h.c.)

Église du Très-Saint-Nom-de-Jésus de Montréal


5) Charles-Marie Widor (1844-1937) :

Symphonie n°5 en fa mineur, Op. 42

= John Grew, orgue Casavant de l'église du Très-Saint-Nom-de-Jésus de Montréal

(Atma, avril 2006)

Un orgue qui cumule 90 jeux, rénové en 1999 afin d'affermir l'esthétique "Cavaillé-Coll" de l'instrument original de 1915,
dont l'esthétique sonore se voulait un compromis entre le XIX° français et la facture anglo-saxonne.
Même si le résultat reste un chouïa trop poisseux à mon goût, on admire la puissance, et la cohérence globale.

Une pause dans mon cycle quatuor pour:

• Busoni: Doktor Faust: Symphonia, Vorspiel I & Vorspiel II:

Dietrich Fischer-Dieskau (Doktor Faust), Karl Christian Kohn (Wagner), William Cochran (Mephistopheles), Hans Sotin, Marius Rintzler, Franz Grundheber, Manfred Schmidt, Anton de Ridder (fünf Geisterstimme), Ferdinand Leitner / Symphonie-Orchester und Chor des Bayerischen Rundfunks
Munich, V.1969
DG

Génial! - et tout à fait ma came: du postromantico-moderniste complexe mais plutôt «intellectuel», à la fois musicalement (c’est assez contrapuntique et déclamatoire) et littérairement (le livret est assez mystérieux, à la fois spéculatif et distancié), tout en étant paradoxalement accessible (en termes de langage musical comme de contenu théâtral.) Un peu l’anti-Flammen.

Beau chant allemand très expressif, comme on s’en doute en lisant la distribe; orchestre tendu et sombre (mais capté trop en arrière - et les chœurs encore davantage.)

Bach : Concertos Brandebourgeois n°3 et n°4 (Café Zimmerman)

J S Bach
* Variations Goldberg
Maria Youdina, piano

Bach : Concertos Brandebourgeois n°5 et n°6 (Café Zimmerman)

P. I. Tchaïkovski
* Variations sur un thème rococo op.33
Mstislav Rostropovitch, violoncelle
Philharmonie de Berlin
Herbert von Karajan

W. A. Mozart
* Symphonie concertante pour hautbois, clarinette, cor, basson et orchestre K.297b
Philharmonie de Berlin
Karl Böhm
DGG, 1966.

Une de mes oeuvres favorites dans tout le corpus orchestral de Mozart

luisa miller a écrit:

Une de mes oeuvres favorites dans tout le corpus orchestral de Mozart

Une oeuvre à contreverse selon Wikipédia: on ne s'entend pas au sujet de l'authenticité de l'œuvre telle qu'elle est interprétée aujourd'hui.
Le mouvement final est très beau.

Stravinsky: Petrouchka (Concertgebouw, Chailly).

Stravinsky: Le sacre du printemps (Cleveland Orch., Chailly).

En attendant l'écoute comparée...



Maurive Ravel - Gaspard de la Nuit (1908) - Monique Haas (piano)

Richard Strauss
Der Rosenkavalier
Le final à partir de " Mein Gott, es war nicht mehr als eine Farce ": la Maréchale, Octavian, Sophie (et Faninal)

Philarmonia Orchestra & Herbert von Karajan
Elisabeth Schwarkopf
Christa Ludwig
Teresa Stich-Randall
Eberhard Wachter

D'une incommensurable beauté
et R.S. a toujours des finals superbes.

Antonio Vivaldi
* Concertos op.III nos. 1, 4, 7 & 10
I Solisti Veneti
Claudio Scimone
Erato, 1974.

Les Baroqueries de la nuit...





Au programme ce soir :   J.S. Bach – F. Couperin – J.B.d. Boismortier – F.M. Veracini – G. Farnaby

Richard Strauss
Tod und Verklärung

Concertgebouw & Willem Mengelberg (1942)

Label Naxos

C'est beau.

1) Johann Sebastian Bach (1685-1750) :

Concertos Brandebourgeois, BWV 1046-1051

Sigiswald Kuijken, Lucy van Dael, violon & alto
Anner Bylsma, violoncelle
Wieland Kuijken, violoncelle, viole de gambe
Anthony Woodrowe, violone
Claude Rippas, trompette
Frans Brüggen, flûtes à bec et traversière
Paul Dombecht, hautbois
Ab Koster, cor
Bob van Asperen, clavecin
Gustav Leonhardt, clavecin et direction

(Seon, janvier 1976 - juin 1977)

C'est Arnold qui m'a fait envie.
Il y a tellement de bonnes versions des Brandebourgeois, et même combien d'excellentes !
L'équipage néerlandais rassemblé autour du clavier de Leonhardt figure toujours assurément dans mon top 5.
Et quelle prise de son, on s'y croirait !
Bref    

Mélomaniac a écrit:

Il y a tellement de bonnes versions des Brandebourgeois, et même combien d'excellentes !
L'équipage néerlandais rassemblé autour du clavier de Leonhardt figure toujours assurément dans mon top 5.
Et quelle prise de son, on s'y croirait !
Bref  

Ah en effet, ça reste l'une des plus belles. Moi aussi  ...

L. v. Beethoven
* Sonate no.32 op.111
Glenn Gould, piano

Stravinsky: Suite de l'Oiseau de feu (1945) (Concertgebouw, Chailly).

Stravinsky: Jeu de cartes (Concertgebouw, Chailly).

Stravinsky: Apollon Musagète (1947) (Concertgebouw, Chailly).

Église Saint-Apollinaire de Bolland (Belgique, -province de Liège)


2) François Couperin (1668-1733) :

Pièces de violes avec la basse chifrée
-première Suite
-deuxième Suite

Wieland Kuijken, viole de gambe
Kaori Uemura, viole de gambe
Robert Kohnen, clavecin

(Accent, juin 1992)

Superbe disque, d'une élégance discrète, d'une accorte dignité.
Récompensé par un Diapason d'or en avril 1994.
J'apprécie particulièrement la prise de son onctueuse et un brin distante,
permettant une harmonieuse intégration dans le lieu d'enregistrement (l'église Saint-Apollinaire de Bolland).

Mahler, 2ème symphonie, Boulez/ Vienne

Je comprends qu'on attende autre chose et qu'on préfère une lecture plus épique. Mais j'adore cette transparence, la beauté des timbres, cette dimension chambriste qui rend paradoxalement cette musique douce et onirique

W. A. Mozart
* Sérénade no.12 K.388
Ensemble de vents de l'Orchestre Philharmonique de Vienne

3) Joseph Bodin de Boismortier (1689-1755) :

Première Suite en mi mineur, Op. 35
Suite de pièces en mi mineur, Op. 85
Sonata seconda & quarta en si mineur, Op. 44 & 19

= Stéphan Perreau, flûte traversière

(Pierre Vérany, septembre 2002)

Un enregistrement à la mémoire de son frère trop tôt disparu,
comme l'exprime l'émouvante dédicace en exergue du livret.
Même sans connaître ces tristes circonstances,
ce disque dégage un charme grave, d'une troublante beauté.

4) Francesco Maria Veracini (1690-1768) :

Ouverture n°5 en si bémol majeur

= Reinhard Goebel, Musica Antiqua Köln

(Archiv, août 1993)

Un disque esbaudissant, rempli de concertos (luth, flûte...) et de chamarrures orchestrales,
comme cette Ouverture de Veracini (cinq autres furent compilées dans un autre album de Goebel/MAQ).
Ça dépote, ça arrache méchamment, au point que j'avais fait figurer l'Allegro,
échevelé jusqu'en perdre ses jantes, dans mon Blind test le bien-nommé Ab irato.

5) Giles Farnaby (1563-1640) :

Tower Hill - A Masque - A Toye
Giles Farnaby's Dreame - His Rest - Farnaby's Conceit - His Humour
Loth to Depart

= Christopher Hogwood, virginal Th. White (1642), épinette M. Jadra (1568)

(L'Oiseau-Lyre, mai 1981)

Après le Baroque tardif,
notre programme s'achève par un facétieux représentant de l'école des Virginalistes,
à la charnière de la Renaissance.

Mahler : Symphonie n°6 (Levine)

Mouébof...

ovni231 a écrit:

Octavian a écrit:

À en croire le site de la Philharmonie de Paris (je n'avais aucune idée du concert que David a signalé dans un autre topic, mais du coup je suis allé voir), c'est une commande conjointe de l'ElbPhilharmonie Hamburg, du Royal Concertgebouw Orchestra, de la Kölner Philharmonie [KölnMusik], du Center for Fine Arts (BOZAR) Brussels, du Müpa Budapest, de l'Orchestre de la Suisse romande, de la Philharmonie de Paris, du Seoul Philharmonic Orchestra for its Ars Nova series, du Philharmonia Orchestra et du Southbank Centre Londres. (Rien que ça.)

Très pratique quand on veut avoir des sousous dans la popoche. La musique est devenue depuis quelque temps comme la peinture avec les fanatiques de Picasso ou la sculpture avec les moines de Giacometti un art spéculatif.

Je crois en fait que c'est plutôt l'inverse : avec la baisse des crédits, les institutions se fédèrent pour payer les créations…

Certes, pour Eötvös, comme il dirige en plus un certain nombre de ces concerts, il doit faire son année en quelques semaines !

W. A. Mozart
* Divertimenti K.136 & 138
Philharmonie de Berlin
Herbert von Karajan

Beethoven: sonates n° 5, 6 et 7 op. 10 (Claudio Arrau). Magnifique version de l'op. 10 n°3 !

Frédéric Chopin
* Andante Spianato et Grande Polonaise op.22
Idil Biret, piano
Naxox, 1991.

Webern: Im Sommerwind, Passacaille op. 1, Six pièces op. 6, Cinq pièces op. 10, Symphonie op. 21, Concerto op. 24, Variations op. 30 (Staatskapelle Dresden, Sinopoli) .

Johannes Brahms
* Symphonie no.3 en fa majeur op.90
Orchestre Philharmonique d'Oslo
Øivin Fjeldstad


http://www.deezer.com/fr/album/4822511

Léo Delibes
* Coppélia (Suite de Ballet)
Philharmonie de Berlin
Herbert von Karajan

P. I. Tchaïkovski
* Concerto no.1 op.23
Grigori Sokolov, piano
USSR Symphony Orchestra
Neeme Järvi
LP Angel Melodya