Playlist (130)

3) Chants de la Vieille Russie

Les Cloches du soir
Deux Guitares
Deux Chants du Don
Les Cosaques prisonniers et le Coucou
La Légende des douze Brigands
Stenka Razine
Je prie à la Puissance de l'Amour
Credo

= Serge Jaroff, Chœur des Cosaques du Don

(DG, octobre 1953 - avril 1954)

4) Dimitri Chostakovitch (1906-1975) :

Symphonie n°12 en ré mineur, Op. 112

= Dmitri Kitaïenko, Orchestre du Gürzenich de Cologne

(Capriccio, octobre 2003)

Après les symphonies n°5, 8, 9, 10, 11, 13 et 15, je poursuis ma découverte de cette intégrale qui jusque là
ne m'a fait prononcer que des louanges enthousiastes.
Et que je réitère après cette écoute !
Difficile de trouver la verdeur, la poigne, la pugnacité qui gaine cet opus de toute sa dimension cinématographique et célébrative, voire propagandiste.
Il n'y a guère que les authentiques versions russes (Kondrachine, Mravinski, Rodestvenski) qui parvinrent à un zèle convaincant,
si tant est qu'on entre dans le jeu de ces bruits de botte, de ces fureurs révolutionnaires de lendemains-qui-chantent.
Avec un orchestre allemand qu'on n'imaginerait pas capable d'un tel investissement, d'un tel combustible,
Kitaïenko déchaine des assauts forcenés, enflamme ses pupitres. À mon sens, voilà la meilleure lecture "occidentale" depuis les références précitées.
Seule réticence, le finale déjà très pompier par nature s'avère ici trop freiné, trop mastoc, pour ne pas s'enliser.
Mais c'est aussi une façon d'exténuer les tensions belliqueuses, et de marteler la signification d'un opus qui ne fait pas dans le raffinement.
Bref, un grand bravo, et en sacd la prise de son explose tout !    

Mélomaniac a écrit:

1) Piotr I. Tchaikovsky (1840-1893) :

Symphonie n°6 en si mineur, Op. 74

= Constantin Silvestri, Philharmonia Orchestra

(HMV, février 1957)

Silvestri grava à la mi-février 1957 les trois dernières symphonies de Tchaikovsky.
Son interprétation de la 5° m'avait séduit pour son alliance de clarté et de douceur, ici dans la Pathétique je reste plutôt dubitatif.
Dans le lugubre Adagio liminaire, et dans la montée en tension consécutive, le chef roumain se montre timide et tiède,
ce qui contredit autant l'esprit de la musique que le tempérament sanguin du maestro,
bien plus fougueux dans d'autres répertoires qui pourtant ne le réclament pas (Debussy par exemple).
Les grandes courbes dramatiques sont respectées malgré une tendance à la stagnation du tempo -même la marche du III avoisine ici les dix minutes.
Sans accuser de relâchement, cette modération convient mieux à la délicate valse du second mvt, et nous vaut un adagio lamentoso empreint de sobriété.
L'orchestre londonien se distingue par ses textures fraiches et aérées, délicieusement acescentes chez les bois,
et des cordes chaleureuses qui pallient les quelques amollissements de baguette par une indéniable séduction.

C'est surtout sa version de la quatrième symphonie, très personnelle, qui mérite un coup d'oreilles. Les 5 et 6 sont moins sanguines, et font partie des bonnes versions de l'époque, mais cette 4, avec ses bizarreries, est tout-à-fait remarquable -au sens premier du terme-.

retour au "classique-classique" depuis quelques jours :

Haydn Quators à cordes op20/5 ,op33/3,op76/5   Jerusalem quartet

Beethoven  sonate pour violon n°5 Le Printemps  Argerich/Kremer

Beethoven Symphonie n°2 Szell/Cleveland

Beethoven concerto n°5  Pollini/vienne/Bohm

Schumann symphonie n°3 Sawallisch/Dresden

Ravel Boléro   Concertgebouw/ Chailly
Souvenir d'enfance , en été ,le Bolero  à fond en voiture sur les routes sinueuses de Lozere , exaltant !  

charles.ogier a écrit:

Carlo Gesualdo
Tenebrae responsories pour le Vendredi Saint

Collegium Vocale Gent & Philippe Herreweghe

Label Outhere

Intriguant, difficilement INdéfinissable.

Oui, le meilleur de sa musique sacrée ! Le reste est moins original, plus en deçà des madrigaux. Très beau massif en effet.

du BT de Greg mais dans une autre interprétation :



/watch?v=bdsLTXUUXgE

Alifie a écrit:

du BT de Greg mais dans une autre interprétation :



/watch?v=bdsLTXUUXgE

Je vois , après Francisco Mignone,Samuel Barber et maintenant Ernst Bloch , tu fais des heures sup

... du bon usage d'un BT qu'on a beaucoup (trop) , une fois passée la période à la fin d'icelui.

Les gros crincrins de la Nuit...





Au programme ce soir :   J. Haydn – B. Britten – C. Franck – Z. Kodály – P.H. Dittrich

Serguei Taneyev
Quintette avec piano en sol mineur

Ilya Gringolts
Lynn Harrel
Nobuko Imai
Mikhail Pletnev
Vadim Repim

Label D.G.

Le 1er mouvement est le plus intéressant.

DavidLeMarrec a écrit:

charles.ogier a écrit:

Carlo Gesualdo
Tenebrae responsories pour le Vendredi Saint

Collegium Vocale Gent & Philippe Herreweghe

Label Outhere

Intriguant, difficilement INdéfinissable.

Oui, le meilleur de sa musique sacrée !  Le reste est moins original, plus en deçà des madrigaux. Très beau massif en effet.

Ah! , mais je lis que vous avez, il y a peu, écouté, les livres I & II des madrigaux.

Fauré : mélodies par Sanford Sylvan. Je ne connaissais pas ce baryton en dehors des opéras de Mozart par Sellars, mais c'est vraiment bien dit et joliment chanté.

Stravinsky: Le Rossignol/Saraste

Hidemi Suzuki (1957-)


1) Joseph Haydn (1732-1809) :

Concerto en ut majeur
Concerto en ré majeur

= Hidemi Suzuki, violoncelle ; Sigiswald Kuijken, La Petite Bande

(DHM, février 1998)

 Une bombe, qui discrédite les interprétations classicistes,
en resituant ces deux concertos dans l'optique Sturm und Drang,
celle d'un Rococo kaléidoscopique et effréné.

Stravinsky: Pribaoutki/Wundsam, Saraste

+

2) Benjamin Britten (1913-1976) :

Cello Symphony, op. 68

= Truls Mørk, violoncelle ; Simon Rattle, Orchestre symphonique de Birmingham

(Virgin, 1999)

Très bonne interprétation.
Je craignais une famélique prise de son (l'enregistrement du répertoire symphonique chez les premiers CD Virgin s'avérait d'une qualité assez tiédasse),
mais au contraire la captation s'avère très roborative.

Stravinsky: Deux poèmes de Verlaine/Begemann, Saraste

Rachmaninov Rhapsodie sur un thème de Paganini    Ashkenazy/Concertgebouw/Haitink    

J'aime pas les oeuvres "thème et variations"  en principe, avec où sans orchestre , y compris les Goldberg , les Diabelli ...
j'écoute la Rhapsodie sur un thème de Paganini de Rachmaninov ,pour seulement la 18ème variation

3) César Franck (1822-1890) :

Sonate en la majeur

= Mischa Maisky, violoncelle ; Martha Argerich, piano

(Emi, décembre 1981)

Cet arrangement de la Sonate, conçue pour le violon, émane de Jules Delsart (1844-1900),
et reçut l'aval du compositeur.

Berlioz : Roméo et Juliette (Ozawa)

J'aime beaucoup l'air "Premiers transports que nul n'oublie!"

4) Zoltán Kodály (1882-1967) :

Sonate pour violoncelle seul, Op. 8

= Zara Nelsova, violoncelle

(Decca, avril 1955)

5) Paul-Heinz Dittrich (1930-) :

Konzert für violoncello

= Hans-Joachim Scheitzbach, violoncelle ; Max Pommer, Orchestre symphonique de la Radio de Berlin

(Eterna, mai 1975)

j'écoute de la musique !

Strauss : Cappricio, Introduction. Ozawa


Chopin : 10 Mazurkas, 4 Valses, Nocturne, Impronmptu, Polonaise et Barcarolle. Sofro
écouté 2 fois
Bach : Passacaille BWV 582. Zhukov


Franck : Le Chasseur maudit. Plasson

Wagner : Adieux de Wotan. Abbado, Terfel

anaëlle a écrit:

j'écoute de la musique !

Strauss : Cappricio, Introduction.  Ozawa


Chopin : 10 Mazurkas, 4 Valses, Nocturne, Impronmptu, Polonaise et Barcarolle.  Sofro
écouté 2 fois  
Bach : Passacaille BWV 582. Zhukov


Franck : Le Chasseur maudit. Plasson

Wagner : Adieux de Wotan. Abbado, Terfel

Mince alors, je m'en serais pas doutée . Bon, mis à part Wagner, sut-il interprété par Sir Bryan Terfel, c'est un programme sympa

Oui, je te comprends les Adieux de Wotan c'est la laideur faite musique.

Je pense que l'entrée de Capriccio prendra un voire un de plus encore, tellement que c'est génial.

arnaud bellemontagne a écrit:

Oui, je te comprends les Adieux de Wotan c'est la laideur faite musique.

Oh toi, ta goule, hein . Sinon, je te fais ingurgiter TOUS les italiens de Rossini à Puccini sans pause et installé dans une de nos cages cloutées

Sans problème pour Turandot et les derniers Verdi.

C'est trop facile si tu prends que les bons!

Mais non pour une initiation en douceur il suffit d'écouter l'intégrale des opéras de Donizetti

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Berlioz : Requiem (Munch DG)

greg skywalker a écrit:

Rachmaninov Rhapsodie sur un thème de Paganini    Ashkenazy/Concertgebouw/Haitink    

J'aime pas les oeuvres "thème et variations"  en principe, avec où sans orchestre , y compris les Goldberg , les Diabelli ...
j'écoute la Rhapsodie sur un thème de Paganini de Rachmaninov ,pour seulement la 18ème variation

Étonnant, j'ai toujours considéré cette oeuvre comme étant celle dans laquelle Rachmaninov atteint son plus haut niveau d'originalité.
Je ne m'en lasse pas !

TragicSymph a écrit:

greg skywalker a écrit:

Rachmaninov Rhapsodie sur un thème de Paganini    Ashkenazy/Concertgebouw/Haitink    

J'aime pas les oeuvres "thème et variations"  en principe, avec où sans orchestre , y compris les Goldberg , les Diabelli ...
j'écoute la Rhapsodie sur un thème de Paganini de Rachmaninov ,pour seulement la 18ème variation

Étonnant, j'ai toujours considéré cette oeuvre comme étant celle dans laquelle Rachmaninov atteint son plus haut niveau d'originalité.
Je ne m'en lasse pas !

… ou bien Francesca da Rimini / Le chevalier ladre, tout de même.

(mais oui, vraiment du Rachma ambitieux ici)

Bruckner : Symphonie n°9 (Giulini)

Une lecture toujours aussi impressionnante.

Mohirei a écrit:

Rachmaninov : Vêpres, Op.37 (Sveshnikov)

 

Serguei Rachmaninov
Vigiles nocturnes-Op.37

Choeur russe de l'Union soviétique & Alexandre Sveshnikov
Klara Korkan & Konstantin Ognevoi

Label Melodiya

Le texte est là
http://www.cen-erda.fr/Default/doc/SYRACUSE/847

Cathédrale de la Sainte Trinité (quai Branly): office hebdomadaire des Vigiles le samedi à 18H

Les choucroutes de la Nuit...





Au programme ce soir :   A. Bruckner – J. Raff – R. Wagner – G. Mahler

Emmanuel Chabrier
10 pièces pittoresques

Marcelle Meyer (piano)

Label Urania records

La 8ème "improvisation" est la plus intéressante; sa liberté?

1) Anton Bruckner (1824-1896) :

Symphonie n°4 en mi bémol

= William Steinberg, Orchestre symphonique de Pittsburgh

(Capitol, avril 1956)

...et déjà en stéréo !
Je ne découvre pas cet enregistrement mais je ne lui avais pas accordé tout l'intérêt qu'il semble mériter.
Je ne l'ai pas abordé ce soir dans l'idée d'en livrer un commentaire détaillé,
aussi vais-je me reprogrammer une prochaine écoute, afin de préciser mes impressions.
Mais soulignons déjà la vivacité du trait, la propulsion du tempo (la scansion au début du Final, c'est énorme !),
qui ne négligent pourtant pas la densité du discours...
Et ces timbres bruts (le Scherzo se trouve incroyablement asséché, admirez aussi ces timbales sourdes !), ces couleurs saturées !
Du Bruckner frémissant et communicatif, mais sans superficialité : profond, et lanciné d'instinct primal.

TragicSymph a écrit:

greg skywalker a écrit:

Rachmaninov Rhapsodie sur un thème de Paganini    Ashkenazy/Concertgebouw/Haitink    

J'aime pas les oeuvres "thème et variations"  en principe, avec où sans orchestre , y compris les Goldberg , les Diabelli ...
j'écoute la Rhapsodie sur un thème de Paganini de Rachmaninov ,pour seulement la 18ème variation

Étonnant, j'ai toujours considéré cette oeuvre comme étant celle dans laquelle Rachmaninov atteint son plus haut niveau d'originalité.
Je ne m'en lasse pas !

J'ai un peu exagéré ... J'aime bien aussi l'apparition du Dies Irea . Finalement, c'est le thème du 24ème caprice de Paganini qui me crispe un peu
Je préfère quand même  le Rachmaninov que les variations de Brahms sur ce même thème ...

2) Joseph Joachim Raff (1822-1882) :

Symphonie n°10 en fa mineur, "Zur Herbstzeit" Op. 213

= Francis Travis, Orchestre symphonique de la Radio de Bâle

(Tudor, mai 1975)

Une oeuvre dédiée à l'automne tirée de la quadrilogie des saisons (symphonies 8-11).
Après un premier mouvement fait d'impressions diverses, les trois dernières parties précisent l'illustration
et dépeignent une ronde de fantômes, une élégie, et une chasse.
Voici la meilleure interprétation qu'on trouve sur le marché : fine, aiguë, méticuleuse, sensible, aiguisant le pittoresque sans tomber dans la naïveté :
Travis croque le ballet des spectres avec une merveilleuse densité d'évocation.
Puis l'élégie vibre avec subtilité, avant que les cors suisses ne nous réveillent par leur timbre tangiblement cuivré dans le tableau cynégétique.
La Philharmonia Hungarica (chez CPO) s'avère plus romantique et fondue dans ses couleurs.
Et la captation de l'orchestre bâlois se montre ici plus spacieuse et épanouie que celle de l'intégrale de Stadlmair à Bamberg (Tudor également).

Histoire de rester dans le ton de la soirée :

Schoenberg : Gurrelieder (Ozawa)

Toujours aussi indiciblement beau...

Tiens, y avait longtemps . Tu repars pour une cure, c'est ça?

Oh, je suis un incurable postromantique. Un cas désespéré.

arnaud bellemontagne a écrit:

Histoire de rester dans le ton de la soirée :

Schoenberg : Gurrelieder

On n'a pas dû te pousser beaucoup pour réécouter les Gurrelieder.

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3) Richard Wagner (1813-1883) :

Der fliegende Holländer, -Ouverture
Tannhäuser, -Ouverture

= Otto Klemperer, Philharmonia Orchestra

(Columbia, février 1960)

Comme souvent avec le Klemperer ultime, c'est ici la puissance et l'ampleur de la vision qui dominent sur le détail.
Et dans des pages aussi tempétueuses, le souffle épique qu'impulse le maestro nous emporte vers les sommets.
De surcroit, le Philharmonia en grande forme bénéficie d'une captation panoramique qui repousse les marges.
J'adore  

4) Gustav Mahler (1860-1911) :

Symphonie n°5 en ut dièse mineur

= Gustavo Dudamel, Orchestre des Jeunes du Venezuela

(DG, février 2006)

Découverte de cette interprétation, particulièrement intéressante pour les mouvements vifs, notamment le stürmisch bewegt
dont les tempêtes conviennent bien au fougueux tempérament du jeune chef bouclé. Aussi le scherzo, servi frais et sautillant.
Et la Marche funèbre, arpentée avec une réelle grandeur.
Mais déception pour l'Adagietto, trop ténu sans que la magie s'installe.
Et le Finale, hormis quelques foucades, manque un peu de puissance et de profondeur
-j'en préfère des lectures plus mûries en bouche, comme l'inoubliable Barbirolli à Manchester (Emi).

Jean-Louis Florentz, L'Anneau de Salomon
Orchestre National des Pays de la Loire, Hubert Soudant


Sous le charme de cette danse symphonique luxuriante, aux couleurs capiteuses et aux accents métissés (Ravel, Hindemith et des formes de musique extra-européenne génialement fondues ensemble).

Ravel: Sonatine/Brocal

+

Gabriel Fauré
* Requiem op.48
* Pelléas et Mélisande, suite op.80
* Pavane op.50
Choeur et Orchestre Symphonique de Montréal
Charles Dutoit
Decca / London, 1988