Playlist (130)

Adalbéron a écrit:

Jean-Louis Florentz, L'Anneau de Salomon
Orchestre National des Pays de la Loire, Hubert Soudant

   
Sous le charme de cette danse symphonique luxuriante, aux couleurs capiteuses et aux accents métissés (Ravel, Hindemith et des formes de musique extra-européenne génialement fondues ensemble).

il y a pas mal de fan de Florentz sur ce forum !
Dans mon le BT vocal ICI , l'extrait 24 c'est Asmarâ op9  .

Ligeti Concert românesc (1951)

Emil Mynarski
Symphonie en F majeur

Kaspszyk, Orchestre Philharmonique de Varsovie

Bohuslav Martinů 3 Sonates pour violoncelle
Steven Isserlis - Olli Mustonen

Pour cette Pâques un peu de musique d'ambiance,



Vivaldi
Gloria RV 589
Nisi Dominus RV 608
Nulla in mundo pax RV 630

Julia Lezhneva
Franco Fagioli
Chœur de la Radio suisse italienne
I Barocchisti
Diego Fasiolis

C'est quand même très chouette (bon je ne pense pas être trop dans les goûts du forum sur ce coup là   )

       

Et c'est formidable, parce que quand ça s'arrête on peut repartir dans la même veine, Ô joie!



Vivaldi In furore iustissimae irae RV 626
Haendel Saeviat tellus inter rigores HWV 240
Porpora In caelo stelle clare
Mozart Exsultate, jubilate K165

Julia Lezhneva
Il Giardino Armonico
Giovanni Antonini

Les Pianos de la Nuit...






Au programme ce soir :    F. Chopin – L. Beethoven – J. Brahms – P.I. Tchaikovsky – A. Biarent

1) Frédéric Chopin (1810-1849) :

Dix-neuf Valses

= Sergio Fiorentino, piano

(Saga, mai-juin 1962)

Ce n'est pas dans les valses lentes que Fiorentino se montre le plus marquant –il lui manque un peu de cette mélancolie,
de cette passion anonchalie qui font le prix de ces bijoux.
En revanche le jeune pianiste italien enfiévrait les valses rapides comme peu d'autres, hier ou aujourd'hui !
Cette urgente dextérité digne de Lipatti, cette facilité à tripatouiller les entrelacs à toute vitesse (sa fameuse « valse brillante » reste anthologique !),
une telle canaille gourmandise à camper une salle de bal digne de Toulouse-Lautrec...
Loin des interprètes qui allongent ces valses sur le divan de Freud, ce style empanaché réveille bien des plaisirs !  

2) Ludwig van Beethoven (1770-1827) :

Sonate n°29 en si bémol majeur, Op. 106

= Wilhelm Backhaus, piano

(Decca, avril 1952)

D'autres interprètes poussèrent plus loin la fougue, la furie de l'Allegro, la contention du Largo...
Si cette version reste irremplaçable, c'est pour son Adagio animé de façon géniale !
Seize minutes sans un temps mort, ni vacance d'idée, ni même un enchainement qui flotte.
C'est que Backhaus ose une médiation ininterrompue, étirant la pensée à la limite de sa ductilité,
formée d'un seul souffle visionnaire, où la durée a abdiqué toute emprise.
Une impérissable leçon d'agogique en sostenuto, qui soupèse l'impondérable sur une brèche d'éternité  

Mélomaniac a écrit:

qui soupèse l'impondérable sur une brèche d'éternité

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Wagner : Les Maîtres Chanteurs de Nuremberg Acte I (Kubelik)

3) Johannes Brahms (1833-1897) :

Concerto n°1 en ré mineur, Op. 15

= Witold Małcużyński, piano ; Fritz Rieger, Philharmonia Orchestra

(Columbia, février 1953)

Là encore, comme dans la Hammerklavier selon Backhaus que je viens d'entendre, le trésor de cet enregistrement se situe au cœur, dans l'Adagio.
Certes la partition offre intrinsèquement à cette partie centrale sa part de rêve,
mais le Polonais s'en saisit à plein doigts et enfourche Pégase comme peu d'autres pianistes y parvinrent.
La beauté mosaïste du timbre cisèle tout un cosmos de béatitude, invente l'irracontable sous couvert d'une intarissable imagination poétique,
sans même le secours de l'évanescence, au contraire : tout y parle avec une simplicité désarmante, guidée par le plaisir de l'évocation.
Le Maestoso nous y avait préparé : loin des fracas créationnistes, le chef allemand déploie une lecture dolente, saturée de nostalgie,
et son sens des proportions fait mieux que dominer cette vaste architecture : elle lui conquiert une âme.
L'entrée de Małcużyński annonce la sensibilité qu'il accorde à ce premier mouvement,
en complicité avec l'orchestre anglais qui sculpte le relief dramatique sans forcer les angles.
L'interprétation du Rondo ne manque pas de fougue, mais là encore c'est le lyrisme qui impose ses lois,
et surprend des phrasés qui se plaisent à chanter plus qu'à parader.
Une très grande version oubliée  

Dernière semaine pour les mortifications (pas trop pénibles, cette fois-ci):

• Orff: Die Bernauerin:

Christine Ostermayer, Gerhart Lippert, Lucia Popp, Horst Laubenthal, Kurt Eichhorn / Münchner Rundfunkorchester, Chor des Bayerischen Rundfunks
Munich, 1980
Orfeo
Plutôt un bon Orff - dans la veine théâtrale, mélodique et folklorisante de Die Kluge et Der Mond, mais en plus ambitieux (et en plus long, aussi..) Voir ici.

• Donizetti: Lucia di Lammermoor:

Anna Moffo, Carlo Bergonzi, Mario Sereni, Ezio Flagello, Pierre Duval, Corinna Vozza, Vittorio Pandano, Georges Prêtre / RCA Italiana Opera Orchestra & Chorus
Rome, VII-VIII.1965
RCA
Une excellente version tradi qui exalte le meilleur de cette œuvre inégale en la tirant du côté de Verdi. Voir ici.


Par ailleurs, outre le Requiem de Kabalevsky dont j’ai déjà touché un mot dans le courant de la semaine:

• Beneath the Northern Star. The Rise of English Polyphony, 1270-1430:

The Orlando Consort
Loughton (Essex), IX.2015
Hyperion
Une excellente anthologie, tant sur le plan de la «méthodologie historique» que de la qualité de texture de l’ensemble vocal. Voir ici.

• Strauss: Eine Alpensinfonie, op. 64:

Evgeny Mravinsky / Orchestre Philharmonique de Leningrad
En public, Leningrad, IV.1962
Melodiya
Totalement enthousiasmé par cette lecture idéalement méchante, et totalement à contre-courant - du coup, ma version préférée. Voir ici.

Et puis deux disques de piano récoutés pour vérifier une première impression - largement confirmée:

• «Transcendental»: Études d’exécution transcendante. Deux Études de concert, S 145. Trois Études de concert, S 144:

Daniil Trifonov (piano)
Berlin, IX.2015
DG
En fait, c’est même encore pire la deuxième fois. Voir ici.

• Schubert: Sonates pour piano nº14 en la mineur, D 784 et nº13 en la majeur, D 664. Szymanowski: Sonate pour piano nº2 en la majeur, op. 21:

Lucas Debargue (piano)
Évian, VII.2017
Sony
Après réécoute, décidément un très, très beau disque - et un artiste admirable. Voir ici.

4) Piotr I. Tchaikovsky (1840-1893) :

Concerto n°2 en sol majeur, Op. 44

= Shura Cherkassky, piano ; Walter Susskind, Orchestre symphonique de Cincinnati

(Vox, 1981)

5) Adolphe Biarent (1871-1916) :

Rhapsodie wallonne

= Diane Anderson, piano ; Pierre Bartholomée, Orchestre philharmonique de Liège

(Cyprès, 1996)

Charmante rhapsodie, très chantante, largement déployée (une demi-heure).
Parmi les inspirations mélodiques, il me semble reconnaître l'air Jean de Nivelle, qui fut repris par l'Armée des Ardennes à la fin du XVIII° siècle,
ça expliquerait bien sa présence dans cette partition folkloriste, et les roulements de tambour pseudo militaires qu'on entend ici,
-mais c'est là une hypothèse toute personnelle, je n'ai pas consulté la notice de l'oeuvre.

Suite de la musique de Pâques



Rossini Stabat Mater

Anna Netrebko - Joyce DiDonato - Lawrence Brownlee - Ildebrando d'Arcangelo
Orchestre et Choeur de l'Académie Sainte Cécile
Antonio Pappano

Très glottesque et pas mal du tout

Morloch a écrit:

Suite de la musique de Pâques

Euh... Non, ça, c'était plutôt pour hier. (En revanche, ton Gloria de Vivaldi d'hier, ce serait plutôt pour demain.)

Benedictus a écrit:

Morloch a écrit:

Suite de la musique de Pâques

Euh... Non, ça, c'était plutôt pour hier.
(En revanche, ton Gloria de Vivaldi d'hier, ce serait plutôt pour demain.)

Euh, oui, ça manque un peu de rigueur, c'est vrai. Enfin bon, tant que ce n'est pas un Oratorio de Noël, c'est parfait

Benedictus a écrit:

Morloch a écrit:

Suite de la musique de Pâques

Euh... Non, ça, c'était plutôt pour hier. (En revanche, ton Gloria de Vivaldi d'hier, ce serait plutôt pour demain.)

D'ailleurs hier, c'était le jour de ma traditionnelle écoute des Sept dernières paroles de Haydn

Benedictus a écrit:

Morloch a écrit:

Suite de la musique de Pâques

Euh... Non, ça, c'était plutôt pour hier. (En revanche, ton Gloria de Vivaldi d'hier, ce serait plutôt pour demain.)

D'ailleurs hier, c'était le jour de ma traditionnelle écoute des Sept dernières paroles de Haydn

Mélomaniac a écrit:

5) Adolphe Biarent (1871-1916) :

Rhapsodie wallonne

= Diane Anderson, piano ; Pierre Bartholomée, Orchestre philharmonique de Liège

(Cyprès, 1996)

Charmante rhapsodie, très chantante, largement déployée (une demi-heure).
Parmi les inspirations mélodiques, il me semble reconnaître l'air Jean de Nivelle, qui fut repris par l'Armée des Ardennes à la fin du XVIII° siècle,
ça expliquerait bien sa présence dans cette partition folkloriste, et les roulements de tambour pseudo militaires qu'on entend ici,
-mais c'est là une hypothèse toute personnelle, je n'ai pas consulté la notice de l'oeuvre.

Dans le même disque , le "contes de l'orient" est sympa , très kitsch, entre la bacchanale de Samson et Dalila et la suite de danses tirée de Marouf de Baraud.
Un chromo jauni vantant les voyages en orient ... "orient" c'est à dire : Emir,Mauresque,Mufti,chants Kabyle,chanson d'Ukraine

Suite de la playlist (approximative) de Pâques (en fait j'ai regardé aujourd'hui en principe il n'y a pas de messe, on doit se contenter de pleurer et jeûner).



Pergolese

Stabat Mater

Sonya Yoncheva
Karine Deshayes
Ensemble Amarillis
Héloïse Guichard

Et ça donne quoi, alors, ce duo Najwa Karam / Catherine Frot?

( Si j'étais cantatrice, je crois que j'interdirais l'usage de Photoshop sur mes portraits.)

Edvard Grieg (1843-1907)
Sonates pour violons

Augustin Dumay, violon
Maria João Pires, piano

Benedictus tu as trop de moquette . A moins que ce soit la perspective de la chasse aux oeufs de pâques qui te fasse raconter des sottises

Benedictus a écrit:

Et ça donne quoi, alors, ce duo Najwa Karam / Catherine Frot?

( Si j'étais cantatrice, je crois que j'interdirais l'usage de Photoshop sur mes portraits.)

Oui, j'aime aussi beaucoup cette photo qui rend bien l'émotion contenue de cette descente de croix musicale.

L'enregistrement est étrange, il y a un contraste entre le chant très ample, opératique et l'orchestre qui est dépouillé, élégant et nerveux. Il y a du vibrato romantique au chant et de la sécheresse baroque à l'accompagnement, et j'adore le résultat. Je ne pense pas que ça puisse être une version "de référence" comme on disait à une époque, mais c'est un version splendide qu'on prend plaisir à écouter.

greg skywalker a écrit:

Adalbéron a écrit:

Jean-Louis Florentz, L'Anneau de Salomon
Orchestre National des Pays de la Loire, Hubert Soudant

   
Sous le charme de cette danse symphonique luxuriante, aux couleurs capiteuses et aux accents métissés (Ravel, Hindemith et des formes de musique extra-européenne génialement fondues ensemble).

il y a pas mal de fan de Florentz sur ce forum !
Dans mon le BT vocal  ICI , l'extrait 24 c'est Asmarâ op9  .

Merci, je suis allé entendre, j'aime aussi beaucoup, décidément ! (Merci pour cette playlist-quizz, qui fait découvrir beaucoup de choses )
J'ai l'impression qu'on ne trouve pas beaucoup d'enregistrements de ses oeuvres en CD... mais on trouve Asmarâ sur YT.

¶ Schumann – Variations Symphoniques – Richter (1971)
J'avoue que j'attends un peu le final à chaque fois, mais c'est sympa, surtout quand c'est bien joué.

¶ Wagner – Das Rheingold – Mazura, Denize, Sebastian (label « libre de droits » sans nom)
La meilleure version que j'aie, avec Solti Bayreuth 83 et Karajan studio…

¶ Suk – Zrani – Philharmonie Tchèque, Neumann (Supraphon)
Beaucoup moins impressionné que lorsque je l'écoute par le Comique de Berlin avec Kirill Petrenko… la modernité et les couleurs ont disparu sous ce spectre lissé, filtré et très acide (ils ont dû faire des trucs bizarres avec les bandes pour avoir des violons en papier comme ça…). M'avait causé la même frustration, pour d'autres raisons, par Pešek-Liverpool.

¶ Mahler – Symphonie n°4 – ORT Moscou, Kondrachine (Supraphon)
¶ Mahler – Symphonie n°5 – ORT Moscou, Kondrachine (Supraphon)
Belles visions fines et apaisées, non sans tension néanmoins.

¶ Bliss – Quatuor n°2 – Maggini SQ (Naxos)
¶ Bliss – Quintette avec clarinette – Maggini SQ (Naxos)

¶ Schmidt – Quatuor n°1 – Franz Schubert SQ (Nimbus)
¶ Schmidt – Quatuor n°2 – Franz Schubert SQ (Nimbus)
Ça vaut pas les symphonies et ça me laisse à chaque fois une impression assez floue, mais c'est beau.

¶ Kabalevski – Colas Breugnon – Stranislavski de Moscou (Olympia)
C'est Boris refait dans un style un peu plus tardif. Étrange.

¶ Ligeti – Atmosphères – Freiburger Barockorchester (HM)
Amusant, mais il ne se passe rien pour moi quand j'écoute ça. Le concept est plus nourrissant que la musique elle-même, en fait.

Je me fais aussi un cycle Eugène Bozza, mais j'aurai l'occasion d'en reparler, ici ou dans une notule dédiée.

Les dévotions du Triduum...





Au programme d'hier et aujourd'hui :    Passion et affliction

Adalbéron a écrit:

greg skywalker a écrit:

Adalbéron a écrit:

Jean-Louis Florentz, L'Anneau de Salomon
Orchestre National des Pays de la Loire, Hubert Soudant

   
Sous le charme de cette danse symphonique luxuriante, aux couleurs capiteuses et aux accents métissés (Ravel, Hindemith et des formes de musique extra-européenne génialement fondues ensemble).

il y a pas mal de fan de Florentz sur ce forum !
Dans mon le BT vocal  ICI , l'extrait 24 c'est Asmarâ op9  .

Merci, je suis allé entendre, j'aime aussi beaucoup, décidément ! (Merci pour cette playlist-quizz, qui fait découvrir beaucoup de choses )
J'ai l'impression qu'on ne trouve pas beaucoup d'enregistrements de ses oeuvres en CD... mais on trouve Asmarâ sur YT.

Jette un œil au sujet Florentz en rubrique générale, je crois qu'on a cité tous les CD.
Et Asmara existe bien en CD, avec Qsar Ghilane notamment. (mais aussi dans d'autres disques de chant choral contemporain)

Ambrogiotto di Bondone, Le Christ devant Caïphe
-fresque de l'église de l'Arena de Padoue, c.1306


1) Johann Sebastian Bach (1685-1750) :

Passion selon Saint Matthieu, BWV 544

Ernst Haefliger, ténor
Kieth Engen, basse
Irmgard Seefried, soprano
Antonia Fahberg, soprano
Hertha Töpper, contralto
Dietrich Fischer-Dieskau, basse
Max Proebstl, basse
Karl Richter, Chœur, Chœur d'enfants et Orchestre Bach de Munich

(Archiv, juin-août 1958)

Victoire ! J'ai trouvé la bonne musique pour le samedi !



Carlo Gesualdo
Respons de l'office de Ténèbres pour le Samedi Saint
Miserere

Tomas Luis de Victoria
Lamentations pour le Samedi Saint

Ensemble Vocal Tenebrae
Soprano Zoë Brown · Grace Davidson · Susanna Fairbairn
Emilia Hughes · Katie Trethewey · Amy Wood
Alto David Allsopp · Daniel Collins · Martha McLorinan
Tenor Benjamin Alden · Jeremy Budd · Guy Cutting · David de Winter
Bass Gabriel Crouch · William Gaunt · Giles Underwood

Nigel Short

Je suis plein de recueillement

DavidLeMarrec a écrit:

¶ Ligeti – Atmosphères – Freiburger Barockorchester (HM)
Amusant, mais il ne se passe rien pour moi quand j'écoute ça. Le concept est plus nourrissant que la musique elle-même, en fait.

Même ressenti. J'ai beau avoir multiplié les écoutes, je n'y perçois rien de véritablement consistant.

… et pendant ce temps j'écoute des airs à boire de Moulinié par Il Festino. Il faut dire que je suis assez peu sensible aux contraintes extérieures en matière d'écoutes thématiques : Winterreise au printemps, Leçons de Ténèbres pour l'Assomption, rien ne me rebute.

Au moins, je sais pourquoi j'irai rôtir là-bas.

Jan Sanders von Hemessen, -Die Verspottung Christi
(1544, Alte Pinakothek de Munich)


2) Leonhard Lechner (c1553-1606) :

Historia der Passion un des Leidens unsers einigen Lösers und Seligmachers Jesu Christi

= Reinhard Kammler, Chœur de chambre des Augsburger Domsingknaben

(Emi, juillet-octobre 1986)

"Récit de la Passion et des souffrances de notre seul Sauveur et Rédempteur", selon Saint Jean,
composé à Nuremberg à la fin du XVI° siècle.
Magnifique polyphonie a cappella, interprétée avec autant de ferveur que de sensibilité.

Alfred Schnittke (1934-1998)
Symphonic prelude  
Symphonie n°8
For Liverpool

Jia Lü / Norrköping Symphony Orchestra

Aujourd’hui:

• Bruckner: Symphonie nº5 en si bémol majeur:

Kurt Eichhorn / Symphonieorchester des Bayerischen Rundfunks
Stiftskirche St. Florian, 4-5.X.1990
Capriccio
Découverte de cette très chouette version roots de la 5ᵉ. Voir ici.

• Brahms: Concerto pour piano et orchestre nº1 en ré mineur, op. 15:

Leon Fleisher (piano), George Szell / Cleveland Orchestra
Cleveland, II.1958
Sony «Masterworks Heritage»
Excellente version découverte grâce à Eusèbe. Voir ici.

• Tournemire: Choral-Improvisation sur le «Victimae Paschali» (transcr. Duruflé). Vierne: des 24 Pièces de Fantaisie: Clair de lune, Toccata, Impromptu, Carillon de Westminster. Messiaen: Le Banquet céleste. Dupré: Prélude et Fugue en si majeur, op. 7 nº1. Duruflé: Suite, op. 5:

Pétur Sakari (grand-orgue de l’église Saint-Étienne-du-Mont)
Paris, IV.2013
BIS
Une belle anthologie de l’orgue français du premier XXᵉ. Quelques œuvres que j’aime énormément (Messiaen, Duruflé), une interprétation sobre, et un instrument dont les particularités acoustiques me plaisent beaucoup (même s’il n’est pas a priori le plus évident dans ce répertoire.) Voir ici.

Ah le Banquet Céleste ... combien de fois je me suis extasié en écoutant ou jouant cette œuvre. Produire un truc à 18 ans ... c'est à peine pensable (car en fait la partition date véritablement de 1926).
Duruflé j'adore ... mais franchement ne pas rajouter Tournemire   Je crois qu'hélas, Messiaen et Duruflé ... deux de ses admirateurs (et le terme est faible) n'ont pas su trouver le chemin pour faire aimer leur maître à la place qu'il mérite ... c'est à dire à une place équivalente à celle de Messiaen (ce qui n'est pas peu dire dans ma bouche).

Et le Clair de Lune de Vierne c'est quand même magnifique ... alors évidemment ça n'a rien de l'originalité de Tournemire, c'est du post-franckisme assumé ... mais si on devait prendre Tournemire comme étalon ...

Ah, mais je pense avoir déjà répondu par avance à tout ça (sur Tournemire et Vierne) dans ma recension plus détaillée de ce disque (il faut juste cliquer sur «ici», à la fin du message.)

Jean de Beaumetz -Crucifixion
(fin XIVe s., Dijon, Chartreuse de Champmol)


3) Giovanni Battista Pergolesi (1710-1736) :

Stabat Mater

Andreas Scholl, contreténor
Barbara Bonney, soprano
Christophe Rousset, Ensemble Les Talens Lyriques

(Decca, février 1999)

Cette semaine, découverte d’une série de live de Carlos Kleiber récemment publiés:

• Kalliwoda: Symphony nº1 en fa mineur, op. 7. Burgmüller: Symphony nº2 en ré majeur, op. 11. Goetz: Fruhlings-Ouvertüre op. 15:

Carlos Kleiber / Staatskapelle Dresden
En public, Dresde, 1990-92
Hänssler

• Debussy: Khamma. Koechlin: Le Buisson ardent, op. 203/171. Roussel: Pour une fête de printemps, op. 22:

Carlos Kleiber / Bayerisches Staatsorchester
En public, Munich, IV.1981
Orfeo

• Bax: Symphonie nº5. Langgaard: Symphonie nº6 «Det Himmelrivende»:

Carlos Kleiber / Bayerisches Staatsorchester
En public, Munich, IV.1978
Orfeo

• Schulhoff: Flammen:

Francesco Araiza, Edda Moser, Brigitte Fassbaender, Karl Ridderbusch, Siegmund Nimsgern, Carlos Kleiber / Bayerisches Staatsorchester, Chor der Bayerischen Staatsoper
En public, Munich, IV.1976
Orfeo

• Holliger: Atembogen (1975) pour orchestre. Schnebel: Diapason (1977), canon à 13 instruments. Rihm: 2. Symphonie (1975). Lachenmann: Les Consolations (1978) pour 16 voix mixtes, orchestre et bande magnétique¹. Zender: Zeitströme (1974) pour orchestre. Huber: Ich singe ein Land, das bald geboren wird... (1979) pour 17 instruments:

Carlos Kleiber / SWR Sinfonieorchester Baden-Baden; Südfunkchor / Clytus Gottwald¹.
En public, Donaueschingen, 1975-1980
Neos

• Tichtchenko: Symphonie nº6:

Lucia Popp (soprano), Brigitte Fassbaender (contralto), Carlos Kleiber / Bayerisches Staatsorchester
En public, Munich, IV.1989
Orfeo

• LULLY: Atys:

Gösta Winbergh, Lucia Popp, Edita Gruberova, Olaf Bär, Robert Holl, Yvonne Kenny, Delores Ziegler , Paul Esswood, Kurt Equiluz, Max van Egmond, Philip Langridge, Matti Salminen, Carlos Kleiber / Bayerisches Staatsorchester, Chor der Bayerischen Staatsoper
En public, Munich, IV.1988
Orfeo

• Gossec: Symphonie in en ut mineur, op. 6 nº3. Vranický: Symphonie ut mineur, op. 11. Salieri: 26 Variations sur «La Folie d’Espagne»:

Carlos Kleiber / Mozarteum-Orchester Salzburg
En public, Salzbourg, VIII.1975
Orfeo «Festspieldokumente»

Comme on le voit, des publications qui remettent radicalement en cause le préjugé selon lequel Carlos Kleiber n’aurait eu à son répertoire qu’une poignée de tubes. En réalité, c’est tout l’inverse. Voir ici.

Antonio Allegri da Correggio, -Déposition (détail)
(1525, Galerie Nationale de Parme)


4) Giovanni Pierluigi da Palestrina (1525-1594) :

Lamentations pour le Samedi Saint

= Dominique Vellard, Maîtrise de garçons de Colmar, Ensemble Gilles Binchois, Ensemble Cantus Figuratus

(DHM, mars 1993)

@Benedictus :

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Wagner : Les Maîtres Chanteurs de Nuremberg Acte II (Kubelik)

Bartolomé Esteban Murillo, -La Crucifixion (détail)
(1675, New York Metropolitan Museum)


5) John Stainer (1840-1901) :

The Crucifixion

Richard Lewis, ténor
Owen Brannigan, basse
Brian Runnett, orgue
George Guest, Chœur du St John's College de Cambridge

(Argo, décembre 1961)

Fra Bartolomeo, -Déposition (détail)
(1514, Couvent San Marco, Florence)


6) Tomás Luis de Victoria (1548-1611) :

Responsoria ad Matutinum in ultimi tridui Maioris Hebdomadae

Tamquam ad Latronem
Tenebrae factae sunt
Animam meam dilectam
Tradiderunt me
Iesum tradidit impius
Caligaverunt Oculi mei
.
Recessit Pastor noster
O vos omnes
Ecce quomodo moritur
Astiterunt Reges
Aestimatus sum
Sepulto Domino

= David Hill, Chœur de la Cathédrale de Westminster

(Hyperion, mars 1988)

Répons des ténèbres ; j'ai sélectionné ceux du vendredi et samedi saints.
A l'instar de tout ce que j'ai affiché aujourd'hui dans ce programme de circonstance, superbe album.
Le timbre clairet des trebles s'avère particulièrement térébrant, et contraste singulièrement avec le velours des voix graves,
dans un clair-obscur digne du Caravage qui exacerbe le relief expressif. Terriblement émouvant  

Reprise ...



Sibelius: symphonie n° 5 en mi bémol majeur op. 82 (Philharmonia Orchestra, Ashkenazy) .

Sibelius: En Saga op. 9 (Philharmonia Orchestra, Ashkenazy) . Idéalement épique et narratif ...

Prokofiev: Sonates n° 1 en fa mineur op. 1 ; n° 2 en ré mineur op. 14 ; n° 3 en la mineur op. 28 et n° 4 en ut mineur op. 29 (Yakov Kasman) .

Je n'avais jamais écouté ceci, et je suis bluffé . C'est remarquable ...



Brahms: Pièces op. 116, 117, 118 et 119 (Hélène Grimaud) .

Graham Sutherland, -Study for Crucifixion
(1947, Musée du Vatican, coll. art contemporain)


7) Alan Ridout (1934-1996) :

The Seven Last Words

I. Father, forgive them: for they know not what they do
II. Woman, behold thy son. . . Behold thy mother
III. My God, my God, why hast thou forsaken me?
IV. Verily I say unto thee: Thou shalt be with me in paradise
V. I thirst
VI. It is finished
VII. Father, into Thy hands I commend my spirit

= Allan Wicks, orgue Henry Willis de la Cathédrale de Canterbury

(Emi, octobre 1968)

Une des pièces d'orgue que je préfère, intense, bariolée, expressionniste.
Ainsi s'achève notre dolent programme consacré à la Passion  

Musique pascale, le Gloria de Vivaldi reste un incontournable.