Orchestre des Champs Elysées/Langrée TAP Poitiers 26/04/18

Concert superbe hier soir consacré à Debussy. Au programme :

- Prélude à l'aprè midi d'un faune

- Nocturnes

- Danse sacrée et danse profane

- La mer

- Satie 1ère gymnopédie orchestrée par Debussy (bis dédié à Jean Claude Malgoire)

Le concert du 2 mai (Théâtre Alexandre Dumas, St Germain en Laye) sera radiodiffusé sur Radio Classique

C'était où?

Oups pardon . C'était à l'auditorium de Poitiers. Je corrige mon titre de suite

C'est bien, du coup tu as écouté du Debussy. (mais tu ne vas pas jusqu'à mettre son nom dans le titre du sujet!)

Xavier a écrit:

C'est bien, du coup tu as écouté du Debussy.  (mais tu ne vas pas jusqu'à mettre son nom dans le titre du sujet!)

Pas assez de place pour tout mettre . Cela dit, si c'est le premier concert intégralement consacré à Debussy que j'écoute, ce n'est pas la première fois que j'écoute ses oeuvres en salle. Je connaissais déjà le prélude à l'après midi d'un faune et, même si ça remonte à longtemps j'ai vu Pelléas et Mélisande.

Ceci dit, j'ai discuté un long moment avec l'administrateur de l'orchestre après le concert qui m'a donné pas mal d'infos sur la saison à venir (notamment les Wesendonck lieder chantés par Gens) et aussi des nouvelles qui ne m'ont pas vraiment fait plaisir :

- le concert Beethoven de novembre (Messe en Ut majeur et Fantaisie chorale) ne sortira pas en CD alors qu'il a été enregistré lors de la radiodiffusion Radio Classique

- Le concert Debussy radiodiffusé mercredi prochain ne sortira pas non plus en CD

Il semble que Philippe Herreweghe ait peur des enregistrements en direct et préfère la sécurité du studio

luisa miller a écrit:

Xavier a écrit:

C'est bien, du coup tu as écouté du Debussy.  (mais tu ne vas pas jusqu'à mettre son nom dans le titre du sujet!)

Pas assez de place pour tout mettre . Cela dit, si c'est le premier concert intégralement consacré à Debussy que j'écoute, ce n'est pas la première fois que j'écoute ses oeuvres en salle. Je connaissais déjà le prélude à l'après midi d'un faune et, même si ça remonte à longtemps j'ai vu Pelléas et Mélisande.

Et c'était comment (musique, direction...) ?

T'as eu des frissons à l'écoute des scintillements de harpe du prélude à l'après-midi d'un Faune ?

Et le climax du premier mouvement de la Mer ?

Dis nous tout.

Je viens de commencer mon article; mais promis je mettrai un CR d'ici à quelques jours.

En résumé Langrée a remarquablement dirigé un orchestre qu'il connait bien et avec lequel il a tissé une belle complicité. Très beau faune (Kossenko en grande forme) très belle Mer (encore que je n'ai pas de comparaison à faire puisque c'était une première pour cette oeuvre).

Le public m'a fortement agacée en applaudissant entre les mouvements. Je me suis retenu de crier un "silence" sonore pour éviter un scandale mais j'en avais très envie; surtout pendant La mer

On a eu pareil à la Philharmonie il y a quelque temps avec Roth.
Autant des applaudissements entre les mouvements d'une symphonie de Mahler, par exemple, ne me gênent pas trop, autant entre les mouvements de la Mer, c'est vraiment pénible je trouve.

Ca m'a agacé au plus haut point. Langrée a fait preuve d'une d'une belle patience avec le public d'hier soir. Cela étant dit j'ai été agréablement surprise en voyant une ou deux classes de collège entrer dans la salle

luisa miller a écrit:

Il semble que Philippe Herreweghe ait peur des enregistrements en direct et préfère la sécurité du studio  

Tout ne peut pas être publié, de toute façon. Et puis, considérant qu'il a le confort du studio pour rendre exactement ce qu'il veut, on peut comprendre qu'il ne souhaite pas s'en remettre au hasard d'un soir…

(Quel est le problème avec les applaudissements entre mouvements ? Moi ça me dérange davantage à l'opéra, surtout quand ça couvre la musique, mais enfin, ce n'est pas un drame non plus.)

Je trouve que dans la Mer, les mouvements, certes avec une courte pause entre chaque, sont censés être écoutés en continuité sans coupure d'applaudissements.
C'est également vrai dans une symphonie classique ou romantique, mais là encore plus à mon sens.

Je trouve ça mieux aussi, mais quitte à avoir des toux, ou même simplement une interruption, quelques applaudissements de gens enthousiastes et moins habitués des concerts ne me dérangent nullement.

Pas comme la voisine qui frippe son sac plastique pendant Maiblumen (sur un sextuor à cordes, depuis le fond de la Philharmonie, je ne te dis pas ce que j'entendais le plus !).

Et encore le public poitevin s'est bien assagi. Fut un temps ou les toux et applaudissements intempestifs étaient monnaie courantes avec les allers retours dans la salle sans aucun respect pour les artistes sur scène.

Et malgré les avatars du concert d'hier j'ai passé une excellente soirée.

Citation :

Tout ne peut pas être publié, de toute façon. Et puis, considérant qu'il a le confort du studio pour rendre exactement ce qu'il veut, on peut comprendre qu'il ne souhaite pas s'en remettre au hasard d'un soir…

Certes, mais pour une fois qu'on avait autre chose que les sempiternelles symphonies, je trouve dommage que la messe en UT majeur ne sorte pas en CD.

Je partage ta déception : Herreweghe était fabuleux dans la ré (Solemnis), disposer d'un disque dans l'ut ne serait pas de refus. Mais ça viendra peut-être (il enregistre beaucoup de ses programmes), ou alors il estime qu'il n'y a pas de ventes suffisantes à la clef pour équilibrer le projet.

En tout cas, que ce soit avec Herreweghe ou avec Langrée, l'Orchestre des Champs Elysées se bonifie à chaque fois que je les écoute. David, si tu as l'occasion d'aller les voir à St Germain en Laye mercredi, vas y

Ils jouent à Saint-Germain-en-Laye ? Plus dans la salle de bal utilisée par LULLY qui est désormais occupée par de grandes vitrines, je suppose. Dans l'église en face du château ? Je ne savais pas qu'il y avait une saison à Saint-Germain, à vrai dire.

Mercredi, pour moi, ce sera Pelléas, forcément, donc de toute façon, c'est raté. Merci de m'avoir prévenu, je serais passé à côté !

Oui il y a une salle à St Germain en Laye; c'est le théâtre Alexandre Dumas, comme je disais plus haut.Par contre, je ne sais pas ou il est situé car j'en découvre l'existence à l'occasion de la série. Debussy Dommage que tu sois de sortie mercredi parce que ça sera aussi radiodiffusé et ça t'aurai changé de Pelléas . . Comment ça je suis méchante ? Mais pas du tout, je suis réaliste

luisa miller a écrit:

Oui il y a une salle à St Germain en Laye; c'est le théâtre Alexandre Dumas, comme je disais plus haut.Par contre, je ne sais pas ou il est situé car j'en découvre l'existence à l'occasion de la  série. Debussy Dommage que tu sois de sortie mercredi parce que ça sera aussi radiodiffusé et ça t'aurai changé de Pelléas . . Comment ça je suis méchante ? Mais pas du tout, je suis réaliste

C'est juste en face de la chapelle du château.

[H.S. : J'ai grandi à Achères, et j'ai assisté à de jolies choses à l'époque au théâtre de Poissy et à celui de Saint-Germain, mais je ne suis plus du tout la programmation, ayant remarqué, à tort sans doute, qu'un temps la qualité avait baissé (à Poissy, surtout). J'étais allé voir il y a deux ou trois ans une belle production de Pelléas et Mélisande, la pièce, mais c'était quasiment vide . Il y avait surtout beaucoup de jeunes collégiens et lycéens, ça m'avait fait peur, mais ils avaient été apparemment captivés.]

Ah d'accord . Eh bien merci pour l'info ; j'ai vécu 8 mois à deux mn du château et je ne savais même pas qu'il y avait un théâtre à St Germain en Laye.

Louis Langrée : Un poète dirige Debussy à l'auditorium de Poitiers

Claude Achille Debussy (1862-1918) est l'un des compositeurs français majeurs de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle. Cent ans après son décès, survenu à Paris, de multiples hommages lui sont rendus en cette année 2018. Parmi ces hommages, celui que lui rend l'orchestre des Champs Elysées, au travers d'une série de concerts, dirigé, pour l'occasion, par le chef Louis Langrée. L'orchestre qui travaille régulièrement avec Louis Langrée depuis cinq ans, a concoté un programme de haute volée ou l'on retrouve des "classiques" comme Prélude à l'après midi d'un faune et La mer aux côtés d'oeuvres, moins connues, comme les Nocturnes et Danse sacrée et Danse profane.

Pour commencer son concert Debussy, l'Orchestre des Champs Elysées joue Prélude à l'après midi d'un faune. La partie de flûte soliste est remarquablement assurée par Alexis Kossenko; le jeune chef (il n'a que 40 ans) de l'orchestre Les Ambassadeurs tient aussi, et avec talent, la partie de 1er flûtiste à l'Orchestre des Champs Elysées. Les autres musiciens ne sont pas en reste et sous la direction nette, précise et dynamique de Louis Langrée donnent un Faune de très belle tenue. Avec les nocturnes nous entrons dans un univers très différent de celui du Faune mais tout aussi feutré. C'est dans le troisième nocturne que le choeur de femmes du Collegium Vocale Gent intervient tel un ensemble de sirènes sulfureuses. Intelligemment disséminées au sein de l'orchestre, les choristes, devenues invisibles au public, entonnent la mélopée de ce dernier nocturne avec finesse. Et cette “invisibilité” devient une force dans la mesure ou le public, une fois passée la surprise de ces voix que l'on entend sans les voir, se laisse prendre au jeu, subjugué par ce qu'il entend. Louis Langrée, dont la direction reste souple, dynamique, rigoureuse, nous donne une vision poétique et ethérée de ces nocturnes si différents les uns des autres et, en même temps, si complémentaires.
Au retour de l'entracte, l'Orchestre des Champs Elysées, propose au public poitevin Danse sacrée et Danse profane avec, en soliste, la harpiste Valéria Kafelnikov dont le talent, au vu de la courte durée de l'oeuvre (neuf minutes) nous parait nettement sous employé. Néanmoins, Valéria Kafelnikov fait résonner son instrument avec grâce et naturel sous les voûtes de l'auditorium; et l'oeuvre de Debussy trouve avec des artistes aussi talentueux des défenseurs de valeur. Mais c'est surtout avec La mer, qui termine le concert, que Louis Langrée tire de l'Orchestre des Champs Elysées ses plus belles sonorités. Les différents “états” de la mer sont évoqués et traduits tant musicalement que poètiquement par des nuances ciselées avec art par un chef très inspiré. C'est dans la tempête, avec les trois timbaliers, très sollicités pendant tout le mouvement, le dernier des trois mouvements du chef d'oeuvre de Debussy, que l'Orchestre des Champs Elysées, sous l'impulsion de son chef, donne la pleine mesure de son talent. Les images d'une mer en furie défilent nettement sous nos yeux, tant chaque note est ciselée avec un art consommé.

Louis Langrée, qui connait parfaitement le répertoire français, dont il nous parle d'ailleurs avec beaucoup de tendresse, nous a offert, avec l'Orchestre des Champs Elysées, un concert de haute volée. Il conclut la soirée en rendant un émouvant hommage à Jean Claude Malgoire, le chef d'orchestre, récemment disparu et lui dédie au passage le bis qu'il concède au public : la 1ère gymnopédie d'Eric Satie (1866-1925) orchestrée par Debussy en 1896 et qui fut créée sous sa forme orchestrale en 1897. Rappelons au passage que le concert du mercredi 2 mais, donné au théâtre Alexandre Dumas de Saint Germain en Laye sera diffusé en direct sur Radio Classique à partir de 20 heures 45.

Compte rendu, critique. Concert. Poitiers. Auditorium, le 26 avril 2018. Debussy : Prélude à l'après midi d'un faune, Nocturnes, Danse sacrée et danse profane, La mer. Ochestre des Champs Elysées, Valéria Kafelnikov, harpe. Louis Langrée, direction musicale.

Trois timbaliers? Qu'est-ce que c'est que cette histoire?

Il y a 3 timbales dans la partition du 3è mouvement, mais pour un seul exécutant, naturellement.
Ils faisaient quoi les trois timbaliers, du coup? Un par timbale?

Ben oui ils étaient 3 en fond de scène.

Avec trois timbales chacun??