Lied symphonique coté Discographie

Mefistofele a écrit:

Et puisque Braunfels est évoqué, je l'ai également découvert cette année, ainsi que Suter (Le Laudi). Avec Klenau et Dvorak (Requiem), 4 séismes émotionnels, 4 chefs-d'oeuvre dont je ne saurais plus me passer.

j'avais mis un extrait Le Laudi de Suter dans mon précédent BT vocal

Benedictus a écrit:

greg skywalker a écrit:

J'aimerais   que David , Benedictus , Golisande et Roupoil ,Mefistofele  se penche sur cette oeuvre forte et originale  !

Je viens de le réserver à la Réserve centrale.

cool !

Oui, ayant réalisé que nous avions des tropismes en commun, j'ai été regarder ledit BT et y ai retrouvé Suter entre autres excellentes idées.

greg skywalker a écrit:

J'aimerais   que David , Benedictus , Golisande et Roupoil ,Mefistofele  se penche sur cette oeuvre forte et originale  !

Voilà, pour moi, c'est fait, et... ben, désolé, ça m'a beaucoup déçu (voir ici.)

Découverte de cette semaine :

Max von Schillings, Glockenlieder op.22



Robert Wörle, Rundfunk-Sinfonieorchester Berlin, Stefan Soltesz

CPO - 2006

Quelques mots à propos du compositeur, tout d'abord. Max von Schillings (1868-1933) fait partie des compositeurs qui ont participé à la production post-romantique du début du XXe siècle. Il s'est illustré principalement dans la musique symphonique et dans la musique vocale (avec un abondant catalogue de Lieder). Son opéra Mona Lisa est considéré comme une des seules œuvres véristes de langue allemande. Et on le connait en général pour son mélodrame Das Hexenlied, qui a été enregistré à de multiples reprises. Mais de manière générale, son rôle a été celui d'un passeur et d'un formateur - on ne le connaît pour ainsi dire pas pour ses propres compositions. Je crois qu'il existe un sujet quelque part dans les méandres du forum... Mais ici, ça me semble plus approprié.

Ces quatre Lieder symphoniques (de 1906) sont de très belles réussites. Composés sur des textes du poètes suisse Carl Spitteler, ils s'inscrivent dans une veine résolument wagnérienne, pour une voix de Heldentenor. On peut presque l'entendre comme un poème symphonique structuré en quatre mouvements, et dont le ton très varié triomphe avec une véritable démonstration vocale dans le dernier Lied. Parmi les ingrédients, on retrouve plusieurs Leitmotive et une structure formelle parfaitement maîtrisée.

J'ignore si ça peut potentiellement plaire à l'un ou à l'autre parmi vous (on est loin du Cornet de Frank Martin ! - dont je suis un inconditionnel). Pour moi, découverte d'une très belle oeuvre en tous les cas, dont la vraie personnalité ne s'est vraiment révélé qu'au bout de plusieurs écoutes. Je souligne que la prise de son du disque est admirable.