Philharmonie Mahler 4 et Lied Erde - Gergiev 16/02/19

Samedi 16 février 2019 — 20h30
Grande salle Pierre Boulez - Philharmonie de Paris

Gustav Mahler
Symphonie n° 4

Gustav Mahler
Das Lied von der Erde

Münchner Philharmoniker
Valery Gergiev, direction

Genia Kühmeier, soprano
Claudia Mahnke, alto
Simon O'Neill, ténor

Programme XXL pour cette soirée Mahler.
Bien sûr, pour la 4è symphonie, ça sera ma 3è ou 4è fois en 4 ans, mais pour le Chant de la terre, ce sera la première fois que je l'entendrai en concert.
Content de découvrir cette orchestre aussi.
Ca semble complet.

https://philharmoniedeparis.fr/sites/default/files/NPGS-16-02-20h30-Chant%20de%20la%20terre%20et%20Mille-BD.pdf

J'y serai aussi.

Programme assez lourd effectivement sachant que les mêmes (sauf la soprano) donnent la Symphonie des Mille le lendemain. Gergiev semble coutumier de ces marathons orchestraux.

Salle évidemment pleine à craquer.

Je n'étais pas dans une forme physique et mentale suffisante pour avoir une attention maximum et profiter pleinement du concert, donc je n'en dirai pas trop, mais tout de même, ce fut à mon sens un grand concert, j'ai rarement entendu Gergiev aussi inspiré, avec de bons solistes (c'était le petit point faible, car de ce côté-là c'était bien mais on peut rêver mieux, même s'il n'y avait rien de particulier à leur reprocher, notamment la jolie voix de Kühmeier dans le final de la 4è symphonie, que j'avais entendue dans Arabella en 2012 à Bastille), mais surtout un orchestre exceptionnel, une explosion de timbres et une justesse infaillible à tous les pupitres.
Je regrette juste quelques portamenti de violons un peu excessifs dans le 3è mouvement de la 4è symphonie.

C'était la première fois que j'entendais Gergiev ; son allure m'a rappelé celle de Kurt Mazur. Econome dans sa gestuelle et assez compréhensible. L'orchestre est superlatif avec des cordes obtenant un très beau fondu soyeux. Mention spéciale aux contrebasses. J'ai trouvé le son de l'orchestre plus international qu'allemand.

Dans le chant de la Terre, le ténor a tenu son rang, sa partition est très difficile mais son allemand était peu idiomatique. La soprano était très impliquée.

Un très beau concert.

Magnifique concert, avec une lecture quasi chambriste de la 4 en particulier dans le scherzo grinçant In gemächliger Bewegung pour lequel le Konzertmeister Lorenz Nasturica-Herschcowici s'était muni de 2 violons (un instrument de soliste pour le premier solo, geignard à souhait, projection puissante, la reprise du solo étant jouée sur son instrument d'orchestre).

Je n'ai pas été totalement convaincu par le solo de Genia Kühmeier, assez peu audible au deuxième balcon de face.

Climats et couleurs très variés dans Das Lied von der Erde avec une alto très à son aise (Claudia Mahnke). Solistes superlatifs (flûte, cor, hautbois).

Actéon a écrit:

Magnifique concert, avec une lecture quasi chambriste de la 4 en particulier dans le scherzo grinçant In gemächliger Bewegung pour lequel le Konzertmeister Lorenz Nasturica-Herschcowici s'était muni de 2 violons (un instrument de soliste pour le premier solo, geignard à souhait, projection puissante, la reprise du solo étant jouée sur son instrument d'orchestre).

C'est surtout que le solo un peu méphistophélique réclame un violon accordé un ton plus haut.