C'était un sacré concert!
Je n'ai pas été absolument transporté par le concerto. Le mouvement lent était très réussi, sans pathos excessif, et ménageant de beaux moment de dialogue entre les instruments de l'orchestre et le piano, mais le 3e mouvement était à mon sens pris à un tempo un peu lent.
La 4e de Bruckner était une réussite absolue. Blomsted, qui dirigeait sans partition (!), parvient à rendre cette musique absolument simple, tout coule de source, grâce un sens de la respiration et des contrastes entre les unités aux climats si tranchés qui composent chacun des mouvements. Pupitre de cors survolté et dont la complicité était perceptible visuellement. Les cuivres sont à la fois clairs et retenus, ce qui évite de tomber dans l'excès qui menace toujours ce répertoire. Superbes timbales, bois enchanteurs, cordes souples, c'est vraiment une célébration de l'orchestre qui nous était donnée à entendre hier soir.