Il faut donc diviser les valeurs données dans ce traité par 2 pour avoir les références d'aujourd'hui.
Pour ce qui est du CD ou des concerts, c'est pour moi extrêmement important, pour la bonne raison qu'en général l'utilisation du bon diapason est garant de l'utilisation, au moins pour les vents, des bons instruments. Par exemple, on joue maintenant les symphonies de Beethoven à 430 Hz, ce qui oblige à utiliser des hautbois ou copie de hautbois à 430, différents de ceux, plus tardifs, à 438 qui peuvent être utilisés pour jouer Schumann.
Si on parle du diapason lui-même, quand on s'habitue à écouter les différences entre 392, 415, 430, 438 et le 442 d'aujourd'hui, je trouve qu'il permet effectivement à notre oreille d'aujourd'hui de situer plus précisément et d'avoir une multitude de couleurs suivant les siècles et les styles, de la profondeur du baroque français à la brillance des timbres d'aujourd'hui en passant par ce 430 mozartien légèrement patiné, entre deux. Je trouve ça très appréciable, même si, comme on peut le voir dans le traité, un peu faux par rapport à la réalité bien plus diverse de l'époque.