PP - Les Siècles/Roth - César Franck - 02/06/2022

Programme :
César Franck :
- Le chasseur maudit
- Les Éolides
- Les Djinns
- Variations symphoniques
- Symphonie en ré

Distribution :
Les Siècles
François-Xavier Roth, direction
Bertrand Chamayou, piano

Alors que vous aviez l'air d'être nombreux à passer la soirée à Radio France, j'ai eu la chance d'assister à la soirée autour de la figure de César Franck. J'espère avoir un peu de temps prochainement pour laisser quelques commentaires : cette soirée m'a enthousiasmé à de nombreux titres (belles découvertes, versions revisitées de morceaux que je croyais connaître...), le tout dans une salle aux 2/3 vides.

Assez d'accord sur la qualité du concert et la tristesse de voir la salle aussi peu remplie. Pourtant d'habitude Les Siècles remplissent bien.

Rocktambule a écrit:

Alors que vous aviez l'air d'être nombreux à passer la soirée à Radio France

Non non je te rassure, il y avait andika, moi, quelques autres personnes, mais c'est tout.

On en a déjà parlé ailleurs mais les salles sont vides un peu partout. Comme une lassitude et une inquiétude généralisées.

Polyeucte a écrit:

Pourtant d'habitude Les Siècles remplissent bien.

En plus c'était leur dernier concert à la PP avant qu'ils ne rejoignent le TCE la saison prochaine.

Le Requiem de Verdi de l'ONCT mercredi soir était plein alors que les concerts de Nézet Séguin et Nelsons étaient difficilement remplis.
Public indécrottable qui ne veux entendre que des tubes....??
Mais que font les institutions pour ramener le public dans les salles ??

La dernière fois que j'ai entendu les Siècles en salle, c'était pour leur concert autour des poèmes symphoniques de Saint-Saëns, qui m'avait fort peu satisfait. J'allais donc au concert de jeudi un peu sceptique, mais néanmoins impatient de découvrir certaines pièces de Franck, et d'en retrouver d'autres (les Djinns et la Symphonie en ré notamment). Symphonie en ré déjà en guise de plat de résistance du concert de reprise post-fin du monde, le 20 mai 2021, dans cette même salle, avec l'ONF et Macelaru. Je me souviens de cette interprétation qui m'avait réconcilié avec cette symphonie, après une découverte savonnée par Krivine à RF en 2020. J'en aime les thèmes amples, les transitions soignées, l'ambiance virile du premier mouvement, la rupture avec le deuxième mouvement si raffiné... C'est une des œuvres mésestimées et pas assez programmées du répertoire français.

Le chasseur maudit : thèmes très entraînants, ambiance tour à tour martiale et mystérieuse. Un vrai régal, et une excellente idée pour commencer le concert. Pour les programmateurs qui cherchent des ouvertures faciles et entraînantes ! Le texte du programme de salle, rédigé par Bru Zane se révèle particulièrement intéressant pour comprendre le caractère descriptif du morceau : https://deneb.philharmoniedeparis.fr/uploads/documents/NPGS-2-06-20h30-Cesar-Franck-web.pdf?_ga=2.211908692.1919340995.1654357741-1318758030.1654357741
Roth et son orchestre se pourlèchent !

Les Éolides : ambiance radicalement différente, j'ai trouvé beaucoup d'intérêt à ce morceau dans l'habileté avec laquelle sont traités les jeux de vents et de vagues (Debussy s'en serait-il inspiré légèrement ? même si ça ne ressemble pas à du langage debussien). Encore une fois, bel orchestre !

Les Djinns : le piano choisi, vieux monsieur fabriqué en 1905, se révèle un peu capricieux... C'était d'ailleurs probablement le même pour les extraits de concerto de Saint-Saëns à l'automne, avec le même pianiste. Au début du morceau, il projette mal le son, sa sonorité est étouffée, Chamayou a beaucoup de mal à le faire résonner. Peu à peu, et le morceau se jouant de plus en plus forte avant le lent descrescendo, il s'ouvre et sonne de façon plus claire, avec beaucoup de charme. Chamayou joue vraiment très fort, l'orchestre le suit, et les Djinns sont martelés de façon très satisfaisante, à nouveau martiale, virile et puissante. Fin en douceur, charmante !

Variations symphoniques : moins convaincu par ce morceau, plus bavard, moins original. Peut-être est-ce l'absence de programme ? Ça ressemble à du mauvais Saint-Saëns, dans le sens où ça reste très plaisant, mais ça ne raconte rien, ne mène nulle part. Piano moins mis en avant que dans les Djinns, les thèmes sont moins animés. Belle musique, mais dont il ne me restera rien.

Rappel : Danse lente, de Franck. Chamayou a indiqué avoir cherché un morceau pour ce rappel, et découvert cette page charmante. Miniature délicieuse !

Symphonie en ré : lecture originale de Roth, avec une accentuation sur les transitions et les passages hors thème. Le premier thème du premier mouvement est un peu raté à mon goût : Roth ne tient pas compte de la réverbération de la salle, il enchaîne les phrases rapidement, ne laissant pas le temps à la musique de respirer, de sorte que les premières notes du thème sont avalées par les précédentes qui n'ont pas fini de résonner. C'est dommage, car le thème est comme aspiré. Dès le troisième thème, on jouit beaucoup plus, même si j'aurais favorisé une accentuation sur les accords de la pleins (lecture un peu plate du thème, contrairement à la version de Macelaru de l'année dernière, en réécoute sur Youtube). A partir du deuxième mouvement, une jubilation s'installe : le passage à la harpe sur coussins de cordes est magnifique, orchestre tout en subtilité sans retenue... Le reste du morceau se déroule sans qu'on s'en rende compte. Quelle belle musique ! Interprétation du finale très lisible, où l'on retrouve tous les thèmes des précédents mouvements, rappelant la technique qu'utilisera Richard Strauss dans une Vie de héros entendue mardi, où il cite tous les thèmes de ses poèmes symphoniques.

Peut-être que le public ne reconnaît pas ces morceaux comme des tubes... Et pourtant, ils en sont (au moins la Symphonie, le Chasseur maudit et les Djinns). Beaux applaudissements, même si plusieurs personnes sont parties pendant la symphonie. Salle très mal remplie, je l'ai déjà indiqué, avec des petits groupes scolaires, où pas mal d'ados s'endormaient pendant le concert. J'ai l'impression de venir d'un autre monde : ce concert m'a passionné, même s'il n'était pas absolument parfait, ils ratent décidément quelque chose !

Roth a salué en expliquant que Franck n'avait pas écrit d'autre page pour orchestre pouvant être jouée en rappel, en rappelant que l'opéra Hulda avait été donné la veille, et qu'il se considérait comme Obélix, tombé dans la marmite César Franck quand il était petit, grâce à son père "le grand organiste Daniel Roth".

mickt a écrit:

Rocktambule a écrit:

Alors que vous aviez l'air d'être nombreux à passer la soirée à Radio France

Non non je te rassure, il y avait andika, moi, quelques autres personnes, mais c'est tout.

On en a déjà parlé ailleurs mais les salles sont vides un peu partout. Comme une lassitude et une inquiétude généralisées.

Oui, à la Philharmonie qui était presque toujours (sauf programme très audacieux, mais même pour le contemporain) pleine à plus de 90%, on a un programme par semaine qui remplit, et ensuite, même avec des vedettes, il manque un tiers de la salle.

Ça s'émoussait déjà très légèrement après l'ivresse de l'ouverture (tout le public occasionnel qui venait pour découvrir a dû le faire à présent), mais c'est devenu spectaculaire. Pareil pour l'Opéra de Paris qui était à 100% tous les soirs et qui ne remplit même plus à 70% pour Rossini ou Wagner…

Et j'ai beau discuter avec des mélomanes, des musiciens, des programmateurs… je n'arrive pas à comprendre comment, même en cumulant les morts, les apeurés, les antipasse qui n'ont pas atterri, les télétravailleurs et les gens qui se sont plutôt mis au point-de-croix ou à la rando, on arrive à un manque aussi criant dans le public.

Je me figure qu'il y a une part de lassitude

Une amie insérée dans le monde du théâtre et de la comédie musicale me racontait aussi un autre phénomène : alors que certaines salles sont entièrement réservées, un tiers du public ne se présente tout simplement pas.

Zarmosas a écrit:

Mais que font les institutions pour ramener le public dans les salles ??

Ça excède très largement le fait de quelques institutions. À part quelques maisons et valeurs sûres (l'Opéra-Comique a vraiment une relation de confiance avec son public…), c'est beaucoup plus vide qu'avant, partout.

On peut supposer aussi que le public moins assidu que nous, qui se planifie une ou deux sorties par an, a été lassé des annulations, reports et remplacements répétition.

Citation :

Polyeucte a écrit:

Pourtant d'habitude Les Siècles remplissent bien.

En plus c'était leur dernier concert à la PP avant qu'ils ne rejoignent le TCE la saison prochaine.

Ce devrait mieux convenir à l'ampleur moindre des instruments d'époque, à mon sens. Ils se perdent légèrement dans la Philharmonie. Ce risque aussi d'affecter leur répertoire (pourront-ils programmer ce genre de grand concert thématique au TCE ?)

Merci Rocktambule pour ce compte rendu éclairant et très complet.

Sur les histoires de remplissage : les gens continuent pourtant à sortir, pour aller au restaurant ou faire la fête. Mais le spectacle vivant et les concerts souffrent : pour le cinéma il paraît assez clair que les gens se sont rendu compte qu'ils étaient aussi bien sur leur canapé avec leur bouquet Canal+ ou Netflix qu'en salle. Pour les concerts aussi, on préfère mettre un disque ou un DVD chez soi ?

DavidLeMarrec a écrit:

Citation :

En plus c'était leur dernier concert à la PP avant qu'ils ne rejoignent le TCE la saison prochaine.

Ce devrait mieux convenir à l'ampleur moindre des instruments d'époque, à mon sens. Ils se perdent légèrement dans la Philharmonie. Ce risque aussi d'affecter leur répertoire (pourront-ils programmer ce genre de grand concert thématique au TCE ?)

Ils ouvrent leur résidence au TCE avec les trois ballets de Stravinski, en grande pompe donc. J'imagine qu'ils ont négocié avec le TCE pour pouvoir proposer des choses ambitieuses. Et évidemment ils seront aussi en fosse. (je me demande d'ailleurs si par effet de vases budgétaires communicants ça n'explique pas en partie le petit nombre d'orchestres étrangers invités au TCE.)

mickt a écrit:

Sur les histoires de remplissage : les gens continuent pourtant à sortir, pour aller au restaurant ou faire la fête. Mais le spectacle vivant et les concerts souffrent : pour le cinéma il paraît assez clair que les gens se sont rendu compte qu'ils étaient aussi bien sur leur canapé avec leur bouquet Canal+ ou Netflix qu'en salle. Pour les concerts aussi, on préfère mettre un disque ou un DVD chez soi ?

Je vois mal comment on peut nier que ce sont deux choses différentes et complémentaires, et si on est passionné, sans doute indispensables l'une comme l'autre.

Bref, pourquoi ça a autant changé pour les salles de spectacle en général, je ne vois pas trop... Je m'attendais plutôt à l'effet inverse lors des réouvertures et de la tombée du masque.

Xavier a écrit:

Bref, pourquoi ça a autant changé pour les salles de spectacle en général, je ne vois pas trop... Je m'attendais plutôt à l'effet inverse lors des réouvertures et de la tombée du masque.

Après le premier confinement, les salles étaient pleines (alors qu'on n'avait pas beaucoup de masques performants, ni bien sûr de vaccins…). C'est ensuite que ça s'est effiloché : une partie du public a dû se lasser d'attendre que ça revienne à la normale, et prendre d'autres habitudes – j'en connais, et ça aurait très bien pu m'arriver.

DavidLeMarrec a écrit:

Xavier a écrit:

Bref, pourquoi ça a autant changé pour les salles de spectacle en général, je ne vois pas trop... Je m'attendais plutôt à l'effet inverse lors des réouvertures et de la tombée du masque.

Après le premier confinement, les salles étaient pleines (alors qu'on n'avait pas beaucoup de masques performants, ni bien sûr de vaccins…). C'est ensuite que ça s'est effiloché : une partie du public a dû se lasser d'attendre que ça revienne à la normale, et prendre d'autres habitudes – j'en connais, et ça aurait très bien pu m'arriver.

il y a eu une longue période où on était en jauge réduite, du coup c'était parfois complet mais néanmoins la salle n'était pas remplie. Peut-être qu'une partie des amateurs se sont déshabitués dans la période ?
Autre possibilité : le télétravail s'est énormément développé depuis 2 ans, si ça se trouve une partie de la clientèle vient juste moins à Paris, donc moins d'opportunités pour aller au concert ?

Edit : encore une hypothèse : durant la période de covid intense, on n'avait à Paris que les concerts des orchestres locaux (et pas grand'chose du côté des salles d'opéra vue la fréquence des annulations), donc une offre nettement plus faible qu'aujourd'hui. Depuis quelques semaines c'est vraiment dingue, on ne sait plus où donner de la tête.

Tout à fait, tout cela se cumule : il y a aussi ceux qui ont toujours peur de la situation (immunodéprimés, non vaccinables, hypocondriaques, etc.) et ceux qui ont juré de ne plus remettre les pieds dans les maisons qui ont installé le passe ou simplement ceux qui essaient de mettre le moins souvent possible le masque (et ne se sont pas rendu compte qu'ils avaient été supprimés dans les salles de spectacles).

Mais même en mettant bout à bout tout cela, je ne crois pas qu'on arrive au tiers du public qui manque quasiment chaque soir partout. On en est même loin, on parle de petits contingents – les gens qui sont partis pour télétravailler, ce n'est pas une majorité des emplois tout de même, y compris en comptant le public de cadres du concert classique. Les retraités, les médecins, les professeurs, les chefs d'entreprise et bon nombre de cadres ne peuvent pas le faire.

Rocktambule a écrit:

La dernière fois que j'ai entendu les Siècles en salle, c'était pour leur concert autour des poèmes symphoniques de Saint-Saëns, qui m'avait fort peu satisfait. J'allais donc au concert de jeudi un peu sceptique, mais néanmoins impatient de découvrir certaines pièces de Franck, et d'en retrouver d'autres (les Djinns et la Symphonie en ré notamment). Symphonie en ré déjà en guise de plat de résistance du concert de reprise post-fin du monde, le 20 mai 2021, dans cette même salle, avec l'ONF et Macelaru. Je me souviens de cette interprétation qui m'avait réconcilié avec cette symphonie, après une découverte savonnée par Krivine à RF en 2020. J'en aime les thèmes amples, les transitions soignées, l'ambiance virile du premier mouvement, la rupture avec le deuxième mouvement si raffiné... C'est une des œuvres mésestimées et pas assez programmées du répertoire français.

Le chasseur maudit : thèmes très entraînants, ambiance tour à tour martiale et mystérieuse. Un vrai régal, et une excellente idée pour commencer le concert. Pour les programmateurs qui cherchent des ouvertures faciles et entraînantes ! Le texte du programme de salle, rédigé par Bru Zane se révèle particulièrement intéressant pour comprendre le caractère descriptif du morceau : https://deneb.philharmoniedeparis.fr/uploads/documents/NPGS-2-06-20h30-Cesar-Franck-web.pdf?_ga=2.211908692.1919340995.1654357741-1318758030.1654357741
Roth et son orchestre se pourlèchent !

Les Éolides : ambiance radicalement différente, j'ai trouvé beaucoup d'intérêt à ce morceau dans l'habileté avec laquelle sont traités les jeux de vents et de vagues (Debussy s'en serait-il inspiré légèrement ? même si ça ne ressemble pas à du langage debussien). Encore une fois, bel orchestre !

Les Djinns : le piano choisi, vieux monsieur fabriqué en 1905, se révèle un peu capricieux... C'était d'ailleurs probablement le même pour les extraits de concerto de Saint-Saëns à l'automne, avec le même pianiste. Au début du morceau, il projette mal le son, sa sonorité est étouffée, Chamayou a beaucoup de mal à le faire résonner. Peu à peu, et le morceau se jouant de plus en plus forte avant le lent descrescendo, il s'ouvre et sonne de façon plus claire, avec beaucoup de charme. Chamayou joue vraiment très fort, l'orchestre le suit, et les Djinns sont martelés de façon très satisfaisante, à nouveau martiale, virile et puissante. Fin en douceur, charmante !

Variations symphoniques : moins convaincu par ce morceau, plus bavard, moins original. Peut-être est-ce l'absence de programme ? Ça ressemble à du mauvais Saint-Saëns, dans le sens où ça reste très plaisant, mais ça ne raconte rien, ne mène nulle part. Piano moins mis en avant que dans les Djinns, les thèmes sont moins animés. Belle musique, mais dont il ne me restera rien.

Rappel : Danse lente, de Franck. Chamayou a indiqué avoir cherché un morceau pour ce rappel, et découvert cette page charmante. Miniature délicieuse !

Symphonie en ré : lecture originale de Roth, avec une accentuation sur les transitions et les passages hors thème. Le premier thème du premier mouvement est un peu raté à mon goût : Roth ne tient pas compte de la réverbération de la salle, il enchaîne les phrases rapidement, ne laissant pas le temps à la musique de respirer, de sorte que les premières notes du thème sont avalées par les précédentes qui n'ont pas fini de résonner. C'est dommage, car le thème est comme aspiré. Dès le troisième thème, on jouit beaucoup plus, même si j'aurais favorisé une accentuation sur les accords de la pleins (lecture un peu plate du thème, contrairement à la version de Macelaru de l'année dernière, en réécoute sur Youtube). A partir du deuxième mouvement, une jubilation s'installe : le passage à la harpe sur coussins de cordes est magnifique, orchestre tout en subtilité sans retenue... Le reste du morceau se déroule sans qu'on s'en rende compte. Quelle belle musique ! Interprétation du finale très lisible, où l'on retrouve tous les thèmes des précédents mouvements, rappelant la technique qu'utilisera Richard Strauss dans une Vie de héros entendue mardi, où il cite tous les thèmes de ses poèmes symphoniques.

Peut-être que le public ne reconnaît pas ces morceaux comme des tubes... Et pourtant, ils en sont (au moins la Symphonie, le Chasseur maudit et les Djinns). Beaux applaudissements, même si plusieurs personnes sont parties pendant la symphonie. Salle très mal remplie, je l'ai déjà indiqué, avec des petits groupes scolaires, où pas mal d'ados s'endormaient pendant le concert. J'ai l'impression de venir d'un autre monde : ce concert m'a passionné, même s'il n'était pas absolument parfait, ils ratent décidément quelque chose !

Roth a salué en expliquant que Franck n'avait pas écrit d'autre page pour orchestre pouvant être jouée en rappel, en rappelant que l'opéra Hulda avait été donné la veille, et qu'il se considérait comme Obélix, tombé dans la marmite César Franck quand il était petit, grâce à son père "le grand organiste Daniel Roth".

Très beau moment en effet, avec l'immense plaisir d'entendre des oeuvres qu'on entend jamais au concert. Je crains que cela devienne de plus en plus rare,
surtout quand on voit les salles désespérément vides de ces dernières semaines.
Ce sont les Djinns qui m'ont le moins touché.
L'interprétation de Roth semble idéale, et il paraît tellement heureux !
Je n'avais jamais entendu une interprétation aussi jouissive, entrainante, gaie du dernier mouvement de la Symphonie.
Malgré tout, je dois confesser que je préfère pour la musique de cette époque, goût personnel, des instruments modernes, avec un piano à la sonorité plus chaleureuse. Mais c'était très beau tout de même !

Et y a ceux qui sont malades aussi !
J'avais une place pour ce concert et une pour Elektra la veille mais j'ai été terrassé par un rhume carabiné et j'ai laissé tomber. Je regrette amèrement au vu du résumé de Rocktambule.
(pas trop de chance sur ma fin de série de concerts...)

Et n’oublions pas ceux qui sont morts suite aux vaccins ou perpétuellement malades

(Message supprimé.)

C'est très 2021 comme discussion, moi je m'abstiens, c'est sans issue.

Oui, tu as raison: j'ai supprimé mon message.