8 octobre à la Maison de la Radio.
Philhar', Hannigan.
¶ Les Oiseaux exotiques, mon œuvre orchestrale préférée de
Messiaen au disque… une des choses les plus incroyables à entendre /en vrai/.
Ça pulse et danse de partout, dans des couleurs acides extraordinaires… physiquement grisant.
C'est court, percutant, riche, jubilatoire…
Philhar' glorieux et Chamayou possédé comme dans la Turangalîla… j'en suis sorti avec le tournis. 🤩
¶ Au programme également, Lonely Child de
Vivier – toujours pas intéressé par sa musique, une longue ligne translucide chantée sur laquelle se posent des doublures de tierce et de quarte à l'orchestre, sans pulsation sensible –, ma première occasion pour Vivier en salle !
¶ La Symphonie n°26 de
Haydn est rarement donnée, et elle est pourtant très belle (avec son mouvement lent aux basses régulières et aux instruments solos, très vivaldo-vénitienne de ton).
Interprétation très tradi, très cordée-opaque malgré le savoir-faire de cet orchestre avec des chefs spécialisés ; pas passionnante, mais au moins on la jouait !
¶ S'y ajoutait l'improvisation de Thomas
Lacôte sur des thèmes de Messiaen, très en style. Très plaisant malgré les voisins qui ne comprennent pas pourquoi l'orchestre ne joue pas, n'aiment pas le contemporain (dommage vu le programme !), commentent tout fort 'c'est bizarre'.
Quelques anecdotes de salle.
Je n'ai pas trop compris pourquoi les ouvreurs ont fait lever des personnes âgées en pleine musique pour placer les retardataires, alors qu'il restait 30% de la salle entièrement vide et libre d'accès. Pour ne pas gêner la symétrie et l'impression que le vide était voulu ? Le public arrive décidément en dernier dans la politique de cette salle !
Ma voisine, pourtant venue seule et manifestement pour la musique, se met à chercher pendant 5 bonnes minutes dans son sac (certes silencieusement, mais ostensiblement), pour en sortir finalement… des jumelles ? des mouchoirs ? un programme ?
… un baume à lèvres.
#urgence
… qu'elle utilise consciencieusement avant d'allumer son téléphone pour écrire à ses amies. Et ce pendant le merveilleux Messiaen… c'était si compliqué d'apporter un livre pour s'occuper si nécessaire ? Ou juste de lire le programme (très copieux, même pas eu le temps de le finir pendant Vivier).
Concert plein de découvertes, un régal !