Programme :
Igor Stravinski : Symphonies d'instruments à vent
Esa-Pekka Salonen : Sinfonia concertante pour orgue et orchestre (création française)
Jean Sibelius : Symphonie n°2.
Distribution :
Orchestre de Paris
Esa-Pekka Salonen, direction
Olivier Latry, orgue.
L'avantage de faire mes comptes rendus avec quelques semaines de retard, c'est que le tri des souvenirs se fait tout seul ! Il ne me reste que très peu de choses de ce concert, et si c'est déjà flou seulement trois semaines après, c'est que je n'aurais peut-être pas dû le réserver (à méditer pour les abonnements de la prochaine saison qui s'annonce).
Stravinski : vraiment aucun souvenir.
Salonen : j'étais un peu inquiet avant que ça commence, gardant en tête un concerto pour violoncelle de ce chef-compositeur, à RF, avec Truls Molk et Mäkelä à la direction, où j'avais passablement souffert. Ce morceau pour orgue et orchestre est plutôt bien passé, pas mal de qualités mélodiques, des ambiances lumineuses et quelques trouvailles. Pas mal de longueurs aussi, et vraiment pas un bouleversement d'émotions. Partition qui met l'instrument de la PP en valeur, c'est agréable de l'entendre ! Latry toujours impérial, sûr de lui, un peu sec. Salonen me paraissant moins sévère que d'habitude : j'ai senti qu'il prenait plaisir à être là (enfin !), et à diriger cet orchestre (candidat sérieux à la succession de KM ? je sais qu'il s'est répandu en interview sur sa relation avec l'OP).
Sibelius : c'était bien pour cette symphonie que j'avais réservé. Premier mouvement très classique, rien de notable ni dans l'interprétation, ni dans le tempo... Là où je fus saisi, c'est dans les derniers mouvements, avec des crescendos parfaitement amenés, des profondeurs aux sommets, une interprétation qui sert véritablement la partition, dans ce qu'elle a de plus élevé. C'est lumineux, bouleversant, sans mystère et sans retenue. Je ne me rappelle pas avoir entendu d'aussi belle version de ce final, en salle ou au disque, même si je suis toujours plus ou moins surpris par cette symphonie.
Pas un concert mémorable donc, avec pourtant un fort potentiel. Peut-être le second soir fut-il meilleur car plus répété ?