Mozart - Die Zauberflöte

Je ne suis pas un lapin callassodomingophile moi .

Petite question aux amateurs de la Flûte Enchantée (dont je suis): je souhaiterais me procurer le DVD de cet opéra dans la version enregistrée au Covent Garden de Londres, avec Davis au pupitre, et dans les rôles principaux Damrau en Reine de la Nuit, Keenlyside, Röschmann, etc! Version parue chez Opus Arte!

Cette version, mise en scène par Mac Vicar, vaut-elle vraiment le coup, en sachant que le DVD est assez onéreux?

Merci pour vos réponses

Personnellement je dirais... non.

La mise en scène déjà est assez laide, je n'ai pas tout regardé mais ça fait vraiment féérique poussiéreux (la jolie alliance grisâtre-marronnasse/couleurs criardes). Les moments les plus sobres sont finalement les plus réussis, sinon ça frôle le carton-pâte. Le tout évidemment ultra statique.

C'est vrai que l'affiche fait envie, Damrau et Röschmann sont excellentes, mais par contre un Papageno sous prozac et un Tamino lourdaud ça vous plombe tout. Sans parler de la direction de Davis.



Mais je ne suis pas un amateur de la Flûte donc ça ne compte pas.

Merci Frère Elustaphe! Cela paraît à quel date pour le Télérama?

Ceci dit, Wolferl m'a un peu passé l'idée de me le procurer!

Euh, j'ai déjà la version Muti à Salzbourg en 2006, avec Damrau, et elle me plaît beaucoup!

A voir

Wolferl a écrit:

Personnellement je dirais... non.

La mise en scène déjà est assez laide, je n'ai pas tout regardé mais ça fait vraiment féérique poussiéreux (la jolie alliance grisâtre-marronnasse/couleurs criardes). Les moments les plus sobres sont finalement les plus réussis, sinon ça frôle le carton-pâte. Le tout évidemment ultra statique.

C'est vrai que l'affiche fait envie, Damrau et Röschmann sont excellentes, mais par contre un Papageno sous prozac et un Tamino lourdaud ça vous plombe tout. Sans parler de la direction de Davis.



Mais je ne suis pas un amateur de la Flûte donc ça ne compte pas.

Bah tu vois moi j'aime bien cette version, je la préfère à celle de Dessay.

olivier le normand a écrit:

Merci Frère Elustaphe! Cela paraît à quel date pour le Télérama?

Ceci dit, Wolferl m'a un peu passé l'idée de me le procurer!

Euh, j'ai déjà la version Muti à Salzbourg en 2006, avec Damrau, et elle me plaît beaucoup!

A voir

Tu as aussi Solti au disque, non ?

en beaucoup mieux, il y a la version Böhm, idyllique. Tout est absolument magnifique dans cette version : Wunderlich, Lear, Dieskau, Hotter, King, Talvela, Crass, l'orchestre, l'atmosphère.

Pas au disque, mais entendu sur MusicMe!

J'adore!

Celle de Böhm aussi est sur MusicMe, je crois?

Oui, cette version faisait partie de la collec Telerama, c'est dommage d'être passé à côté.

Je ne sais pas ce que tu as comme version en DVD, mais je trouve que la version qui existe en DVD de l'Opéra de Paris Fischer/Benno Besson est un enchantement, pour qui aime les mises en scènes classiques / livres d'images pour enfants.

Et les deux version se valent rien que pour Dorotea Roschmann, qui est exceptionnelle - plus investie dans un costume qui ne lui va pas dans le DVD Paris, mais excellente dans cette version Covent Garden également.

Je ne serais pas aussi sévère sur cette mise en scène qui joue beaucoup sur les éclairages et devait être plus belle à voir live que filmée, mais c'est loin d'être poussiéreux.

Les deux grands intérêts de cette version sont d'abord la reine de la nuit de Diana Damrau, complètement incroyable, pas forcément la meilleure chanteuse du rôle, mais la plus impressionnante sans aucune discussion possible. C'est tout simplement incroyable. Elle fait peur pour de vrai, et rend cette version un indispensable.

L'autre plus est le Papageno de Simon Keenlyside, qui est même peut-être trop subtil vocalement pour ce rôle, mais on sent qu'il s'amuse.

C'est un peu plan-plan du coté de la direction, mais il y a des côtés sympas. Et le trio Dorothea Roschmann/Diana Damrau/Simon Keenlyside vaut la peine.

Olivier, tu peux aussi regarder des larges extraits sur Youtube pour te faire une idée, je ne veux pas te décourager.

watch?v=76sntgi7PgE
watch?v=6DHpK8ZPEFw

L'edition Telerama pour pas cher:

http://tinyurl.com/pvq9po

olivier le normand a écrit:

Pas au disque, mais entendu sur MusicMe!

J'adore!

Celle de Böhm aussi est sur MusicMe, je crois?

Oui :

http://www.musicme.com/#/Karl-Böhm/albums/Mozart:-Die-Zauberflöte-0028944974928.html

C'est une version que j'adore personnellement.

Merci Morloch!!!

Toujours aussi précis!!

C'est une source de réflexion!

Les chanteurs me plaisent beaucoup, mais c'est la mise en scène qui me fait peur!

Quel dilemme!!!!

Morloch a écrit:

L'autre plus est le Papageno de Simon Keenlyside, qui est même peut-être trop subtil vocalement pour ce rôle, mais on sent qu'il s'amuse.

Quoi ? Je ne l'ai jamais entendu moins en forme qu'ici.
Déjà que dans Mozart, sauf rares exceptions, c'est pas top top, ici il m'a fait de la peine, on dirait vraiment qu'il souffre.

Dans ce cas, tu prends l'audio. et c'est pas que je veuille vendre ma version, mais nous avons des goûts assez proches et Böhm risque de trés fortement te plaire

Mais je ne suis pas représentant commercial de EMI ou DGG (dommage pour eux )

Mais prends la version Besson, bon sang !

Röschmann est déchaînée, tous les chanteurs sont très bons ; la mise en scène est traditionnelle, mais en réalité assez railleuse et un peu second degré. Un conte plus que délicieux... roboratif.

(DVD Paris, donc.)

N'écoute pas Guillaume, qui ne jure toujours que pas les vieilles cires :
Damrau, Selig, Keenlyside c'est très bon.

Cololi a écrit:

N'écoute pas Guillaume,.

Lui aussi est un fan de Maria Callas et aime ces vieilles cires. Je ne fait que m'adapter à la personnalité des gens.

En l'occurrence, ce Böhm-là n'a absolument rien à voir avec le DVD de Davis, tout de même...

J'écoute sur MusicMe le disque de Böhm, c'est celui avec Berlin?, et j'adore!

C'est très fin, très subtil, et très bein chanté!

Le trio des Dames de la Reine de la Nuit est délicieux

DavidLeMarrec a écrit:

Mais prends la version Besson, bon sang !

Röschmann est déchaînée, tous les chanteurs sont très bons ; la mise en scène est traditionnelle, mais en réalité assez railleuse et un peu second degré. Un conte plus que délicieux... roboratif.

(DVD Paris, donc.)

C'est cette version avec le ténor très jeune premier ?

olivier le normand a écrit:

J'écoute sur MusicMe le disque de Böhm, c'est celui avec Berlin?, et j'adore!

C'est très fin, très subtil, et très bein chanté!

Le trio des Dames de la Reine de la Nuit est délicieux

Oui, c'est le Berliner Philarmoniker.

Mais oui, trois dames homogènes et tout à fait succulentes.

+1 avec David, prendre la version Fischer/Besson si tu cherches un DVD.

Bon allez dans ma grande bénévolence je rapatrie la discussion du fil Playlist avec qu'elle ne sombre dans les limbes.

WoO a écrit:

Mozart : Die Zauberflöte (Otto von Klemperer)

Octavian a écrit:

WoO a écrit:

Mozart : Die Zauberflöte (Otto von Klemperer)

Guillaume a écrit:

WoO a écrit:

Mozart : Die Zauberflöte (Otto von Klemperer)

Il n'a pas de particule.

WoO a écrit:

Octavian a écrit:

WoO a écrit:

Mozart : Die Zauberflöte (Otto von Klemperer)

Oui ça fait toujours du bien de revenir à Mozart

Côté musique rien à dire, côté chanteurs qu'est-ce que l'introduction est poussive ! Ils chantent dans un bocal de formol ? L'oiseleur a déjà l'air d'être plus convaincu par ce qu'il chante.

DavidLeMarrec a écrit:

Ben oui WoO, j'ai prévenu... Effectivement, c'est un espèce de bocal peuplé de ruines monumentales et sans poissons.

Guillaume a écrit:

WoO a écrit:

Octavian a écrit:

WoO a écrit:

Mozart : Die Zauberflöte (Otto von Klemperer)

Oui ça fait toujours du bien de revenir à Mozart

Côté musique rien à dire, côté chanteurs qu'est-ce que l'introduction est poussive ! Ils chantent dans un bocal de formol ? L'oiseleur a déjà l'air d'être plus convaincu par ce qu'il chante.

Je vais aller écouter, mais oui ça m'a l'air d'un infâme placard, avec une distribution quand même contestable.

Le problème c'est que je suis sur ma coda de la Neuvième.

WoO a écrit:

Ensuite Tamino arrive Et ça ne s\'arrange pas avec Lucia Popp, ou le quintette... quel pensum soporifique !

Guillaume a écrit:

J'ai commencé, c'est un peu un placard, mais certains chanteurs me sont vraiment sympatiques (Berry, Gedda, Popp, Janowitz, et même Unger). Ca n'est pas si infâme, mais c'est trés endormi, et sans réelle féerie.

(Popp est un peu ennuyeuse quand on a Moser dans l'oreille quand même !)

Et Gedda est pas mal, un peu endormi, et surtout sans le timbre de Wunderlich (la référence en Tamino). Par contre les dames sont luxueuses.

WoO a écrit:

Aucune envie de passer au second disque

C'est Klemperer et ses chanteurs mommifiés qui méritent de sombrer dans les limbes

Cette version Klemperer 1964 est d'ailleurs - à juste titre - éreintée dans le Guide des Opéras de Mozart (page 992 pour les curieux)

Östman te conviendrait sans doute mieux, c'est bien plus vivant même si on pourra trouver plus "théâtral".

Après, pour la Flûte, il ne faut pas se forcer à tout écouter en entier, à mon avis. Piocher dedans suffit amplement. Du coup, les dialogues, c'est bien gentil mais ça n'a d'intérêt ni musical, ni littéraire, alors on s'en passe sans trop de chagrin.


Mais je ne suis pas objectif, je n'écoute cet opéra tous les quatre matins, mes conseils sont à prendre avec autant de pincettes que les considérations discographiques du Guide Fayard.

Je n'avais pas envie de me lancer dans de grands argumentations à 2h du matin, mais je n'ai pas un souvenir si catastrophique que ça, loin s'en faut, de cette version Klemperer. Il faut dire toutefois

1°) que je ne possède pas la version intégrale, mais uniquement un disque d'extraits, et

2°) que je manque de comparaison car la Flûte n'est pas un opéra qui m'a beaucoup passionné jusque-là

et 3°) que j'ai tendance à bien aimer ce que fait Klemperer.

Dans les limites autorisées à ma rhétorique par ces restrictions, je dirai quand même que ça m'a paru être une belle version, avec notamment des interprètes féminines splendides - Lucia Popp en Reine de la Nuit, quand même!...

J'aurais pu écrire ce post

WoO a écrit:

C'est Klemperer et ses chanteurs mommifiés qui méritent de sombrer dans les limbes

Cette version Klemperer 1964 est d'ailleurs - à juste titre - éreintée dans le Guide des Opéras de Mozart (page 992 pour les curieux)

Tu devrais essayer Böhm II, ça va te plaire, avec de superbes interprètes, une féerie, des noms prestigieux, une direction superbe.

Je la conseille à tout bout de champ, mais elle est tellement superbe, idéale et homogène.

Et c'est la version conseillée dans l'ASO, parce que tu as l'air de tenir aux recommandations discographiques des guides.

(ils conseillent aussi Solti, mais ils se prosternent toujours devant lui de toute façon...)

Guillaume a écrit:

Et c'est la version conseillée dans l'ASO, parce que tu as l'air de tenir aux recommandations discographiques des guides.

(ils conseillent aussi Solti, mais ils se prosternent toujours devant lui de toute façon...)

Ca c'est faux, ils ont tendance à descendre ses Wagner le plus souvent. (même le Parsifal qui est très bien)

Il y a la Pamina de Pilar Lorengar qui est géniale dans la version Solti.

Guillaume a écrit:

Et c'est la version conseillée dans l'ASO, parce que tu as l'air de tenir aux recommandations discographiques des guides.

J'ai cessé de penser par moi-même

trop fatigant

Non, en général je ne suis pas vraiment d'accord et là j'étais tout heureux de trouver une convergence, une convergence toute relative d'ailleurs puisqu'ils assassinent Berry et ne peuvent s'empêcher de louer le plateau féminin...

Fricsay ne l'a pas enregistré ? Comme j'ai beaucoup aimé son Don Giovanni je me suis dit que là aussi, peut-être... Sinon pourquoi pas Böhm en effet. Il y a aussi la version Mackerras dans l'intégrale Brilliant, pas encore écoutée.

Octavian a écrit:

Dans les limites autorisées à ma rhétorique par ces restrictions, je dirai quand même que ça m'a paru être une belle version, avec notamment des interprètes féminines splendides - Lucia Popp en Reine de la Nuit, quand même!...

En extraits, ça passe peut-être, mais conseiller une intégrale :
- dont il manque tous les dialogues, donc tous les enchaînement, tout le sens ;
- extrêmement figée (c'est plus du conte, c'est de la statuaire...) ;
ça pose quelques problèmes pour la Flûte.

Qui plus est Janowitz y sonne assez terne. Ce qu'il y a de mieux, c'est encore effectivement la Reine fruitée de Popp, relativement atypique.

WoO a écrit:

Fricsay ne l'a pas enregistré ? Comme j'ai beaucoup aimé son Don Giovanni je me suis dit que là aussi, peut-être... Sinon pourquoi pas Böhm en effet. Il y a aussi la version Mackerras dans l'intégrale Brilliant, pas encore écoutée.

Böhm, je te le déconseille : orchestre très lourd (Philharmonique de Berlin tout de même...), atmosphère vivante mais un peu solennelle.
C'est parfaitement en style, c'est une tout à fait bonne version (sauf Roberto Peters, vraiment pénible en Reine), mais il y a tellement plus léger et habité... C'est un studio avec un grand orchestre, quoi.
Pour du Mozart, tu risques être un peu gêné.

Fricsay, oui, ça existe, c'est même le Mozart le plus célèbre de Fricsay. Très vivant comme toujours, mais il y a peut-être plus profond, je n'ai pas été accroché comme pour Don Gio, les Noces ou son ouverture de CFT. Peut-être est-ce aussi lié à l'oeuvre, qui est plus mineure. Le côté dégraissé, après, est-ce que ça te plaira ici... c'est conforme à ses autres Da Ponte, en tout cas.

Mackerras / Brilliant, c'est une lecture très musicale de la part que Mackerras, plus que dramatique, c'est très beau et Hendricks et Allen sont magnifiques.
MAIS... Anderson est, je trouve, très pénible et surtout les dialogues en mauvais allemand avec Lloyd soporifiques. Sarastro cause beaucoup, et une fois arrivé, on roupille un peu.
Mais tu as une portion généreuse de dialogues, pour le coup, bien plus qu'on ne fait habituellement sur scène.


Après ça, il y a quantité de versions très intéressantes (ton bien-aimé Marriner en fait partie ).

Merci pour ce point

C'est une oeuvre qui s'écoute très bien en extraits ou sans livret je trouve. En tout cas les coupures ne me font pas râler ici.

Oui, c'est discontinu et décoratif, c'est très bien en faisant autre chose, si c'est ce que tu veux dire.

En tout cas, on ne perd pas beaucoup à ne pas être attentif au texte, contrairement aux Da Ponte ou même à l'Enlèvement.

Je rajouterais que la version Böhm présente plein de qualités énormes que David a oublié de mentionner (évidemment )

-Wunderlich est absolument di-vin.
-Fischer-Dieskau est un Papageno superbe, tout à fait dans l'esprit de l'oeuvre.
-Lear est une belle Pamina
-Crass, malgré tout le mal que David en dit, c'est un beau portrait d'un Sarastro noble et philosophe ; et ça nous change des grosses basses à la Frick !!!
-On a droit à trois bonus exceptionnels : Hotter en Orateur, James King et Martti Talvela en Hommes d'armes et un trio de dames magnifique.

Et Roberta Peters n'est pas pénible, juste pétulante. C'est juste que David est un rigoriste qui veut absolument une soprano dramatique pour la Reine de la Nuit.

Bien sûr, c'est un peu studio, il y a un grand orchestre, mais c'est la version la plus équilibrée de la discographie, sans le béton de Klemperer, le clinquant Soltien. Essaye !

Quoiqu'il en soit, il n'y a pas que les chanteurs, il y a aussi l'atmosphère d'ensemble (et justement, non, ce n'est pas un plateau équilibré, par rapport à Solti ou Marriner, par exemple, c'est flagrant).

Par ailleurs, des Tamino du calibre de Wunderlich, on en a quelques camions-citernes, à commencer par Dermota, qui a quand même d'autres qualités d'incarnation et d'expression élégiaque, et d'excellentes incarnations de Pamina et Papageno, également, même si Lear et DFD se situent dans le panier tout en haut.

C'est plutôt l'allant d'ensemble qui est déterminant. Böhm a beau être une très belle version, on a quand même plus convaincant. Mais pour s'en rendre compte, il faut accepter d'essayer.

DavidLeMarrec a écrit:

Quoiqu'il en soit, il n'y a pas que les chanteurs, il y a aussi l'atmosphère d'ensemble (et justement, non, ce n'est pas un plateau équilibré, par rapport à Solti ou Marriner, par exemple, c'est flagrant).

Solti ?

Avec Stolze et Deutekom ? Certes il y a Prey et Talvela, mais Burrows, ça n'est pas ce qu'il y a de mieux. Et puis il y a ce tâcheron innomable à la baguette.

Citation :

Par ailleurs, des Tamino du calibre de Wunderlich, on en a quelques camions-citernes, à commencer par Dermota, qui a quand même d'autres qualités d'incarnation et d'expression élégiaque, et d'excellentes incarnations de Pamina et Papageno, également, même si Lear et DFD se situent dans le panier tout en haut.

Quelques camions citernes...c'est un peu exagéré...2/3 peut être...

Citation :

C'est plutôt l'allant d'ensemble qui est déterminant. Böhm a beau être une très belle version, on a quand même plus convaincant. Mais pour s'en rendre compte, il faut accepter d'essayer.

Je connais déja Karajan 50 (bien), Solti (en dents en scies), Fricsay (trés trés bien), Mackerras (Mouef) Klemperer (placard), Sawallisch (trés trés bien) et Böhm (exceptionnel).


Si ça ne te paraît pas suffisant pour la Flûte, je veux bien acheter 15 versions de Gemma di Vigy.

Guillaume a écrit:

Quelques camions citernes...c'est un peu exagéré...2/3 peut être...

2 / 3, c'est le nombre de ceux qui l'explosent. Après il y a la foule de ceux qui l'égalent.

Citation :

Si ça ne te paraît pas suffisant pour la Flûte,

Bon en fait j'ai rien dit, avec Böhm ou avec n'importe quelle version géniale, ça reste la Flûte.

Evitez juste Klemperer, quoi.

DavidLeMarrec a écrit:

Guillaume a écrit:

Quelques camions citernes...c'est un peu exagéré...2/3 peut être...

2 / 3, c'est le nombre de ceux qui l'explosent. Après il y a la foule de ceux qui l'égalent.

N'importe quoi ; personne ne le dépasse en Tamino !

Il y a juste Dermota et Häfliger à coté. A moins que tu n'ai opté pour les timbres lumineux de Gedda ou Schreier.

Octavian a écrit:

Je n'avais pas envie de me lancer dans de grands argumentations à 2h du matin, mais je n'ai pas un souvenir si catastrophique que ça, loin s'en faut, de cette version Klemperer.[...]Dans les limites autorisées à ma rhétorique par ces restrictions, je dirai quand même que ça m'a paru être une belle version, avec notamment des interprètes féminines splendides - Lucia Popp en Reine de la Nuit, quand même!...

WoO a écrit:

C'est Klemperer et ses chanteurs mommifiés qui méritent de sombrer dans les limbes

Guillaume a écrit:

Klemperer (placard)

DavidLeMarrec a écrit:

Evitez juste Klemperer, quoi.

Pourquoi tant de haine ? Certes la direction du grand Klemperer est lente et solennelle, prenant le parti pris radical et certes discutable du seul rituel maçonnique, mais elle reste très belle en soi et la distribution est vraiment superbe, notamment toutes les dames, comme le souligne Octavian, mais également les messieurs. Evidemment on est, toutes proportions gardées, plus proche de l'oratorio que de la vivacité de l'opéra (d'autant qu'il n'y a pas les dialogues), et l'on peut ne pas adhérer à cette optique, mais de là à cracher dessus comme sur un vulgaire ratage, faut quand même pas pousser, les gars ! C'est à mon sens aussi grand que sa Passion selon saint Matthieu ou son Requiem de Brahms, et pourtant là aussi on a vu du pays depuis.

Je dis juste que ça sent vraiment le studio. Mais la distribution a quand même quelques points forts : Janowitz, Popp, Berry, Schwarzkopf/Ludwig/Höffgen et Frick. Gedda est un peu pâlot cependant.

(et Unger en Monostatos est trés bien, ça nous change de Stolze !!!! (mon dieu !))

Hippolyte a écrit:

Evidemment on est, toutes proportions gardées, plus proche de l'oratorio que de la vivacité de l'opéra (d'autant qu'il n'y a pas les dialogues), et l'on peut ne pas adhérer à cette optique, mais de là à cracher dessus comme sur un vulgaire ratage,

Je crois qu'on a été un peu plus nuancés que cracher, d'autant qu'il y a quelques groupies klempereriennes dans le lot, mais à mon sens le pari ne prend pas. Je n'ai rien contre le fait d'en faire une messe (même si ça me paraît très difficile avec la nature même de cette musique), et je n'ai rien contre le hors style lorsque ça fonctionne (Maderna dans l'Incoronazione, Rosbaud dans Platée ou Gavazzeni dans Giulio Cesare, je suis tout à fait client).

En l'occurrence, je trouve ça juste terne - y compris chez les interprètes qui paraissent ailleurs (Janowitz en particulier). La prise de son d'EMI n'aide pas, elle ajoute encore au côté terne et opaque.

A part ça, si on veut discuter de la conception de la Flûte, à mon humble avis, la seule option qui tienne, comme pour Fidelio (ce n'est pas le cas pour tous les opéras, mais ceux-là sont très fragiles dramatiquement, donc il faut les bichonner), c'est bel et bien de respecter les proportions du Singspiel.

Gardiner réussit ça à la perfection, c'est extrêmement alerte, et on donne primauté absolue aux émotions du texte, même lorsqu'elles sont un peu schématiques. Le choix de Gardiner était risqué d'une certain façon, puisqu'il n'a embauché que de petits formats (ce qui marche plus ou moins bien pour les deux souverains), mais au final, on retrouve une forme intimiste et très vive. Pour le coup, j'ai du plaisir à écouter la Flûte.

Si on veut vraiment de la grandiloquence spirituelle, Furtwängler dresse une fresque plus maçonnique que badine, mais alors avec de vrais climats, presque terrifiants, et des plateaux tout à fait investis...

Ma version favorite Solti I

Après une pitite erreur de fil, je réitère ma question:

Dans les versions libres de droits, je découvre celle de Fricsay/RIAS en 1955 avec Rita Streich (Königin der Nacht), Josef Greindl (Sarastro), Ernst Haefliger (Tamino), Maria Stadler (Pamina), Dietrich Fischer-Dieskau (Papageno), Lisa Otto (Papagena).

Ca vaut quoi ?

C'est une question pour Guillaume ça .

Excellente réputation, avec une superbe distribution, un chef inspiré, et même si je ne l'ai pas entendue en entier, je te conseille de foncer : une des meilleurs Flûtes sans doute.

Il y a beaucoup de concurrence pour cette oeuvre somme toute d'importance relative, mais sans parler forcément d'une des meilleures, c'est excellent, très vivant (orchestre sec et habité), et bien chanté. C'est vraiment du Fricsay, si tu as l'habitude de ce chef ; mais l'une de ses meilleures réalisations (où il peut quasiment transfigurer l'oeuvre), mais l'une de ses très bonnes.

Merci pour vos réponses!

Je vais donc télécharger tout ça... D'autant plus que Fricsay est un de mes chefs préférés