Concerts divers...

Fête De l'Huma ça va être amplifié si c'est comme l'année dernière... et avec pleins de monde bruyant... puis sauf si tu es bien placé, tu le verras sur grand écran.
Voilà

Crapio a écrit:

Fête De l'Huma ça va être amplifié si c'est comme l'année dernière... et avec pleins de monde bruyant... puis sauf si tu es bien placé, tu le verras sur grand écran.
Voilà

Oui, j'ai oublié ce paramètre en effet... Ca gâche bien le tableau....

*Niko a écrit:

Crapio a écrit:

Fête De l'Huma ça va être amplifié si c'est comme l'année dernière... et avec pleins de monde bruyant... puis sauf si tu es bien placé, tu le verras sur grand écran.
Voilà

Oui, j'ai oublié ce paramètre en effet... Ca gâche bien le tableau....

Oui pour mon c'est un critère assez décisif je dois avouer mais c'est vrai que la 7ème par Masur c'est tentant effectivement.

Pluhar elle donne quoi ? Parce qu'en concert ça peut être sensationnel ou un peu décevant.

Et puis c'est quel programme de Pluhar ?

Moi, même si je trouve que Masur est très-excellent dans Beethoven, j'irais voir Pluhar, tu la verras moins souvent, et c'est potentiellement un souvenir plus précieux.

Je pense que l'atmosphère bruyante de la fête règle un peu la question.

L'athmosphère de la fête de l'Huma est assez agréable, et contrairement à ce qu'on pourrait croire, les concerts classiques, sur la grande scène, sont assez calme finalement
Le programme de Pluhar est musique italienne XVIIè, débuts de l'opéra, avec Jarrousky. J'avoue que ça me tente bien (même si j'adore la Septième )

Pluhar.

Ok, donc un programme passionnant qui n'existe pas au disque, avec Pluhar, et tu hésites avec la scie musicale de la Septième ??

Non pas que ce ne soit pas bien, c'est un chef-d'oeuvre absolu, mais tu pourras l'entendre des milliers de fois dans ta vie...

...et dans de meilleures conditions même si apparemment tu as déjà fait l'expérience et que cela t'a plus.
Je prendrais Pluhar sans hésiter également.

Bon, ben je crois que mon choix est fait alors

Mais on ne veut pas te forcer la main...

Et maintenant le compte-rendu du concert en Italie !

Au programme, Mozart et Puccini, dans le cadre du festival de la ville de Lucca (Lucques en français mais c'est laid), un festival UNIQUE EN SON GENRE comme le disait si bien l'organisateur, puisque c'est le seul à être entièrement dédié à Puccini et surtout à être permanent, c'est à dire un concert tous les soirs, toute l'année. J'en connais une qui prépare ses bagages en lisant ça. Vu que le répertoire finit par être un peu court pour assurer 365 concerts différents, ils doivent souvent coupler du Puccini avec autre chose ; coup de bol ce soir là c'était Mozart (d'ailleurs plus des trois quarts du programme).

La soprano a commencé par O mio bambino caro, magnifique, très impliquée mais sans trop en faire, un vrai jeu d'actrice toute la soirée, parfois séductrice et brûlante dans un air de La Bohème, parfois souffrante, parfois troublée, partagée entre le désir et la crainte ; bref, parfaite. J'ai eu un peu peur en voyant qu'elle passait des rôles de Lauretta et Musetta à Zerlina, Suzanna et Pamina, mais même si l'on sentait que sa voix était moins faite pour ce type de rôle, elle s'en est très bien sortie.
Le baryton, arrivé en retard et encore tout débraillé, a commencé avec Ho capito signor si. Difficile de trouver pire pour mettre la voix en valeur, surtout quand on en fait des tonnes pour compenser la faiblesse de l'écriture vocale. Il nous a ressorti toute la soirée les tros expression qu'il avait en magasin, la plus énervante étant celle de crooner, la bouche sur le côté et les sourcils froncés. On aurait dit qu'il ne comprenait même pas ce qu'il chantait, hormis pendant un rapide passage de l'air du Catalogue, décrivant les conquètes de son maître, il chantait ça tellement au premier degré que ça en devenait marrant (à tel point qu'il a fait un lapsus "ma passion predominante è la giovin principiante"). Le cliché de l'italien avec sa tête de macro qui drague la soprano, la prend dans ses bras dès qu'il peut, à deux doigts de l'embrasser à la fin de chaque duo, et elle évidement très mal à l'aise.
Le dernier duo était génial puisque c'était celui des Noces entre Susanne et le Comte, ça ressemblait vraiment à la situation entre les deux personnes, l'une feignant de répondre à ses avances et l'autre insistant lourdement pour s'en assurer. Je ne pense pas qu'elle ait eu à se forcer cette fois pour adopter le ton juste, souriant et baryton et grimacant au public, vraiment très drôle.
Sinon le pianoste accompagnateur était correct, les quelques Itermèdes orchestraux qu'il a joué était un peu noyés sous une pédale dégueulasse mais ça tenait la route, il doit se taper tout le festival vu son expression désespérée...

Je rentre de la fête de l'Huma (bah oui, y avait plus de places pour Pluhar), le programme annoncé était la septième de Beethoven par Kurt Mazur et l'ONF, c'est finalement Daniele Gatti qui a dirigé l'ONF dans une Septième vraiment endiablée (ce scherzo !!!) !
Pourtant, c'était mal parti, je ne suis pas un adepte de la sécheresse dans les accords du début du premier mouvement, mais finalement, malgré des cordes un peu acides (je dois être habitué à la rondeur des violons baroques), ce fut très un très beau concert, avec un troisième mouvement particulièrement réussi

Eragny a écrit:

malgré des cordes un peu acides (je dois être habitué à la rondeur des violons baroques)

Bah c'est vrai, quoi !

La chaleur, sans doute. La rondeur

oui, je pige pas non plus. Les violons baroques, par définition, c'est du boyau, donc c'est tout sauf rond. Ou alors des cercles carrés

Les cordes rondes, c'est Karajan.

Vincent Dumestre / le Poème Harmonique : Nova Metamorfosi
Dimanche 28 septembre 17h à Pontoise, 95 (Cathédrale Saint-Maclou)

J'ai pris ma place

Je pense pas y être... pourtant c'est à dix minutes de chez moi, mais bon j'ai trop de boulot en ce moment...

jerome a écrit:

Vincent Dumestre / le Poème Harmonique : Nova Metamorfosi
Dimanche 28 septembre 17h à Pontoise, 95 (Cathédrale Saint-Maclou)

J'ai pris ma place

Dans le même festival il y a la Dafne de Marco da Gagliano avec Guillemette Laurens.
Mais comme c'est loin, que c'est en italien (je l'aime moins dans ce répertoire) et qu'elle ne tient qu'un petit rôle je n'irai pas la voir.

A noter qu'elle chantera, toujours en italien et avec Isabelle Poulenard, des cantates de A. Scarlatti, Salle Gaveau à Paris le 9 mars 2009. Cette fois-ci je ferai peut-être le déplacement.

WoO a écrit:

Salle Gaveau à Paris le 9 mars 2009. Cette fois-ci je ferai peut-être le déplacement.

c'est vrai que ça fait loin pour un parisien!

Je dois quand même traverser trois arrondissements pour m'y rendre, c'est quasiment le bout du monde

WoO a écrit:

[
Dans le même festival il y a la Dafne de Marco da Gagliano avec Guillemette Laurens.
Mais comme c'est loin, que c'est en italien (je l'aime moins dans ce répertoire) et qu'elle ne tient qu'un petit rôle je n'irai pas la voir.

C'est pourtant un pur chef d'oeuvre. N'hésitez pas à aller écouter cette rareté.

oui mais Pontoise, c'est la jungle, et il y a peut-être encore des dinosaures...

Voire des titis de banlieue.

vartan a écrit:

Voire des titis de banlieue.

Ce ne sont pas des personnes fréquentables.

Dans le cadre du festival de musique de chambre Consonances à Saint-Nazaire (qui accueille chaque année des musiciens plus impressionants les uns que les autres!), j'ai assisté à l'un des concerts les plus intenses qui m'ait été offert . Au programme: le premier mouvement du quatuor avec piano de Mahler (je ne savais pas qu'il avait écrit de la musique de chambre), très romantique, vraiment pas aussi complexe dans son harmonie que le reste de son oeuvre. On sent bien qu'il l'a écrit à 18 ans . Il y a quelques traits disgracieux, mais l'ensemble sonne de très belle manière, malgré le sous-emploi (le mot est faible!) du piano. Dans le genre, je préfère le troisième en si mineur de Mendelssohn. Ensuite, la sonate pour violoncelle no. 1 en mi mineur de Brahms. Là c'était vraiment la claque, le genre d'oeuvre qui vous fouette dès la première audition. Le violoncelliste, excellentissime (Justus Grimm), était accompagné par Stephen Kovacevich. Le trio du scherzo m'a pris aux tripes, en plus, Grimm n'accompagnait ces mélodies langoureuses de démanchés "glissando", ce que je ne supporte pas au violoncelle. Puis ce final puissant aux allures de fugato...

Enfin, pour conclure ce concert, le quintet de Brahms! Je m'attendais bien sûr à ce qu'il "envoie" en concert mais pas à ce point... J'avais presque envie de sauter sur les murs pendant le sherzo

Pour ceux qui veulent voir la saison cherbourgeoise, c'est ici :

http://www.trident-scenenationale.com/

Elvira a écrit:

Pour ceux qui veulent voir la saison cherbourgeoise, c'est ici :

http://www.trident-scenenationale.com/

C'est ou Cherbourg ?

Tu ouvres la fenêtre et tu te penches, tu devrais apercevoir.

Tu veut me faire le coup du Vasistas ?

Tiens c'est vrai, ça, on a perdu Wolferl.

Tu regardes alors ?

Ben na vu que je n'habite pas cherbourg même je ne voit pas Cherbourg de ma fenêtre.

On est HS encore a cause de Vartan

Bon, alors qu'est-ce que tu vas aller voir à Cherbourg cette année ?

Le Didion et Enee

Et a Caen le Cadmus

Ma Didon de Purcell à moi c'est mardi que je vais la voir.

C'est Delunsch ?

Oui, ici dans Elvira

Je ne sais pas ce que vaut celui qui passe a cherbourg mais de toute facon je suis heureux d'aller le voir. Aller voir plus de musique en vrai fait partie de mes resolutions pour 2009 et je comence maintenant.

Bonne décision. C'est plus excitant que le disque (même si c'est nul et qu'on entend mal)

Je pense a tord ou a raison que ca changera quelque chose a mon ecoute de la musique. Enfin j'espere en tout cas

Idem, je vais aller voir cadmus et purcell (je vais devoir supporter entropie ). Plus un concert de musique ancienne, le quatuor de la fin du temps, et peut-être un autre salon de musique.

Elvira a écrit:

(je vais devoir supporter entropie )

Ne te plaint pas moi je le suporte tout les jours 24 heures sur 24

Je rentre du concert du Poème Harmonique dans le programme Nova Metamorphosi, musique sacrée de la charnière entre le XVIème et XVIIème siècle ; qui se déroulait à l'église St Maclou de Pontoise pour le festival de musique baroque.
Tout simplement magnifique, un "choeur" (ils sont huit) à la couleur et au timbres superbes, et une instrumentation douce et feutrée.

Je n'en dis pas plus, je laisse Jérôme, que j'ai eu le plaisir de rencontrer rapidement ensuite, vous en parler

Tu as dit l'essentiel, un très grand plaisir sonore, interprétation très fidèle au disque. De magnifiques chanteurs, un orchestre riche (dessus de viole, ténor de viole, basse de viole, violone, orgue positif, cornet, basson, basse de cistre - un sacré engin).
Vincent Dumestre prend parfois le théorbe (corrige-moi si je me trompe, Eragny), le reste du temps il dirige, assis en bout de scène, des gestes discrets mais que visiblement tout le monde a bien l'habitude d'épier et de suivre.
Le choeur est éblouissant, les ornementations très fines la plupart du temps. On a eu droit a un madrigal à 5 a cappella, dans une interprétation que j'ai trouvée vraiment digne des ensembles italiens.
Superbe concert !

Oui, très fidèle au disque, et on sent que le programme était rodé, c'était parfait !

La basse de cistre luthé est effectivement un instrument assez impressionnant, et finalement pas très sonore (quoi qu'on le distinguait assez bien) Le basson baroque n'est vraiment pas un instrument indispensable, par contre.

Oui, c'est à se demander pourquoi la caisse de résonance est si énorme, si c'est pour faire si peu de bruit. Qualité du timbre ?

Et le programme, c'était quoi ?

C'était ça : http://www.alpha-prod.com/readmorecd.php?id=135
Tu aurais adoré, Vartan, vraiment.

Beau programme qui me tente :

Bach, Rameau, Telemann et Haendel
Chœur Arsys Bourgogne
Ensemble Harmonie Universelle
(Direction artistique: Florian Deuter)

Pierre Cao, direction

Johann Sebastian BACH (1685-1750)
Cantate BWV 78 (22 mn)
Jesu, der Du meine Seele / Jésus, toi mon âme

Jean Philippe RAMEAU (1683-1764)
Grand Motet In convertendo

Georg Philipp TELEMANN (1681-1767)
Psaume Deus Judicium Tuum

Georg Friedrich HAENDEL (1685-1759)
Psaume Dixit dominus

Le 1er Octobre à Dijon, le 5 à Ambronay, et le 6 à la Philharmonie de Luxembourg, là où j'irai peut-être...