Concerts divers...

Ce soir ou demain je vous ferai un compte rendu sur les deux concerts Chopin auxquels j'ai assisté hier à Chateauroux. J'ai eu de très belles surprises, notamment parmi les plus jeunes.

Quelqu'un a déjà assisté aux concerts de musique médiévale au musée de Cluny ?

Très agréable soirée au Centre de Musique Romantique Française du Palazzetto Bru Zane dans un coin un peu reculé de Venise (mais on n'est jamais loin de rien là-bas à condition de connaître par coeur les 140 kilomètres de ruelles de la cité). Un petit festival "Le salon romantique" se déroulait au mois de février. Plusieurs autres cycles du même genre sont prévus au cours de l'année comme "Le piano romantique".
La fondation a pour projet la promotion et l'étude des compositeurs délaissés de cette période en éditant partitions (déjà un beau catalogue), documents et enregistrements: oeuvres de musique de chambre, correspondances, ouvrages musicologiques. L'accent semble être mis sur Herold, Onslow, Dalayrac, Cras...


Un très bel endroit édifié dans les dernières années du XVII° siècle par Longhena, un modeste immeuble au fond d'une cour plantée de buis, une margelle de puits vénitien, quelques putti. On traverse ce jardin dans le silence pour entrer dans une petite merveille du baroque vénitien au couleurs fraîches, vert tendre, jonquille, cannelle et améthyste, déclinées en motifs floraux qu'on retrouve des pavements de marbres polychromes aux plafonds mythologiques. On l'avait construit pour y donner des bals et de la musique.


La salle de concert et son plafond sous-tendu d'une galerie qui permettait de jouer au pharaon (si vous avez bien lu Casanova) et de souper pendant que d'autres se concentraient sur la musique.


La soirée précédente avait accueilli un récital vocal ayant attiré un public à manteaux de vison assez bruyant, j'avais déjà jeté un coup d'oeil à l'endroit l'avant-veille... Cette fois-ci, le public est plus jet-set culturelle vénitienne et française des ministères. Musique de chambre, violon et piano, par deux jeunes musiciens, Mélanie Clapiès au violon et Patrick Hermmelé au piano.

Au programme:
Fauré : Sonate pour violon et piano n° 1 op. 13
Chabrier: Cinq pièces pittoresques pour piano
Roussel: Sonate pour violon et piano n° 2 op. 28

Très belle sonate de Fauré (mais c'est tellement bien écrit). La violoniste a visiblement le trac et son vibrato excessif en est sans doute témoin. Mais elle se reprend et se livre avec toute la fougue et la tendresse qui font fondre l'auditeur, une vraie romantique. Dommage que le pianiste reste un peu en retrait de cette passion.

Il reste seul pour la deuxième partie du concert dans des pièces de caractère: Tourbillon, Danse villageoise, Idylle, Scherzo valse, Bourrée fantastique. Je ne m'attends à rien de bien passionnant mais derrière le brillant de ces oeuvres courtes (il sait montrer sa connaissance du contrepoint) Chabrier se révèle inventif et instille de l'émotion avec des surprises harmoniques fugaces qui évoquent Ravel, c'est ce que les bébés pingouins ont préféré de toute la soirée.


La violoniste revient, assurée mais une certaine dureté dans le regard. On sent qu'avec le Roussel on n'est pas là pour rigoler. Zavez qu'à bien vous tenir les péquins.
C'est en effet une très très belle surprise que cette sonate de Roussel. Un premier mouvement chromatique et presque dissonant, sombre et sournois, ricanant et dégingandé, du Chostakovitch quoi ! La violoniste est superbe ici, le pianiste enfin investi qu'elle. La fin du mouvement plus triste qu'inquiète, le violon a peur. Le deuxième mouvement andante tout aussi beau voit des mouvements arpégés du piano ostinato soutenir une mélodie pianissimo du violon lente et très chromatique à l'atmosphère hallucinée, blanche, spectrale. Les dissonances se font plus fréquentes, l'ambiance tourne au sinistre, un mouvement de valse se déforme et c'est le violon qui se déchaîne dans des mouvements arpégés répétés un peu aveugles. Retour au calme du début, presque méditatif.
Un troisième mouvement qui reste rude mais perd toutes ses couleurs sépulcrales, virtuose avec ces pizz de la main gauche et comme libéré des angoisses précédentes, le violon a repris du poil de la bête et crâne fièrement face à un piano qui reste dans le grave et à l'harmonie toujours aussi imprécise. Ça pourrait encore déraper à tout moment. Superbe passage tout en harmoniques du violon qui séduit enfin son compagnon. La fin est plus lumineuse. Ça valait le voyage.

Un bis amusant, la violoniste vient rejoindre le pianiste sur le tabouret pour un 4 mains dans une pièce de salon bien 1900.

Magnifique compte-rendu, c'est un plaisir de te lire!

Merci, alors j'y retourne.
Y a le Quatuor Modigliani et Neuburger qui donnent le quintette avec piano op. 51 de Schmitt le 15 avril et le Trio Talweg dans Thomas, Dubois et Fauré le 21.

Wolfgang a écrit:

Magnifique compte-rendu, c'est un plaisir de te lire!

La phrase sur le jardin m'a fait penser à du Flaubert.

Spoiler:

Je suis monsieur Jourdain.

Moi, ça m'a donné envie de découvrir le Roussel sauf que la référence à Chostakovitch me refroidis un peu.
Sinon, oui la violoniste à l'air charmante

Si signale à ceux qui auraient projeté d'y aller que sur le site de Radio-France, le concert exaltant de ce soir à Saint-Eustache (Reger, Vierne, Kodály pour choeur et orgue !) a été remplacé assez récemment par le Stabat Mater de Dvořák avec piano.

Ce sera radiodiffusé en Euroradio en plus, veinards.

DavidLeMarrec a écrit:

Si signale à ceux qui auraient projeté d'y aller que sur le site de Radio-France, le concert exaltant de ce soir à Saint-Eustache (Reger, Vierne, Kodály pour choeur et orgue !) a été remplacé assez récemment par le Stabat Mater de Dvořák avec piano.

Ce sera radiodiffusé en Euroradio en plus, veinards.

C'est peut-être ce que je vais aller voir dans un mois (à Cherbourg) !

Ouais, c'est bien joli, mais je m'apprêtais à sortir pour y aller, moi !

Heureusement que je suis prudent.

Le Dvořák religieux, c'est magnifique, et à défaut d'être aussi beau que le Requiem, ça se tient amplement très bien. Simplement, face aux raretés promises (par des compositeurs dont ce type de formation entre très bien en résonance avec leur style), le compte n'y est pas.

Heureusement qu'il y a des LULLY inopinés pour consoler ceux qui souffrent la médiocre saison parisienne.



Bon, et ton Stabat, il sera par qui ?

Solistes de Lyon - Bernard Tétu :
Anne-Christine Heer-Thion, Yuree Jang, Myriam Lacroix-Amy sopranos
Caroline Gesret, Marie-Hélène Ruscher, Thi-Lien Truong altos
Svetli Chaumien, Xavier De Lignerolles, Vincent Ordonneau ténors
Eric Chopin, Olivier Naveau, Sevag Tachdjian basses.

Marie-Josèphe Jude piano
Bernard Tétu direction.

Ca va être beau.

Oui, j'en ai bien l'impression.

Amis parisiens, je crois savoir qu'il y a le récital "l'Incendie de Fauré" avec Nicolas Crosse (contrebasse), Emmanuelle Goizé (soprano) ce mardi 16 mars au conservatoire du 19ème.

Je vous encourage vivement à y aller !

J'ai vu ce récital jeudi dernier à Toulouse et c'était vraiment superbe !

Citation :

-Claude Debussy, Pierre Louÿs : La flûte de Pan et La Chevelure
-Charles Dumont, Maurice Vaucaire : Mon dieu !
-Erik Satie, C.de Latour : Elégie
-Serge Gainsbourg : Ces petits riens
-Gabriel Fauré, Charles Granmougin : Toujours
-Gabriel Fauré, R.B...ussine : Après un rêve
-Gabriel Fauré, Sully Prudhomme : Au bord de l'eau
-P. Delmet, Maurice Vaucaire : Les petit Pavés
-Reynaldo Hahn, Téophile de Viau : A Chloris
-Reynaldo Hahn, Paul Verlaine : D'une Prison et L'incrédule
-Kurt Weill, Maurice Magre : Je ne t'aime pas
-Gaston Gabaroche, Max Eddy : Azor
-Nicolas Crosse, Pierre Louÿs : La Solitude et Les Remords
-Mac Nab : Les Foetus

Ce sont des arrangements pour contrebasse et soprano, effectués par Nicolas Crosse. Je les ai trouvé justement très inspirés, parfois très modernes mais toujours en style ! Je ne sais pas dans quelle proportion la musique originale fut conservée...
La soprano Emmanuelle Goizé était incroyable, un engagement hallucinant et une diction impeccable (qui vient compenser l'absence de textes). Le chant n'est pas toujours beau car très très engagé - un peu à la manière de Fassbaender dans le Winterreise.
Ce n'est pas pour rien que le nom du spectacle est L'Incendie
Beaucoup d'humour aussi

Merci pour le tuyel. (Je ne crois pas y aller, j'ai une semaine qui déborde de boulot, de projets et de concerts. Mais n'hésite pas à faire passer de semblables infos. )

DavidLeMarrec a écrit:

Merci pour le tuyel. (Je ne crois pas y aller, j'ai une semaine qui déborde de boulot, de projets et de concerts. Mais n'hésite pas à faire passer de semblables infos. )

le tuyel

Il y a des extraits du récital disponibles (sans la mise en scène cependant - oui car il y a une "petite" mise en scène )

http://blog.nicolascrosse.com/pages/Incendie-de-Faure

Dave a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

Merci pour le tuyel. (Je ne crois pas y aller, j'ai une semaine qui déborde de boulot, de projets et de concerts. Mais n'hésite pas à faire passer de semblables infos. )

le tuyel

Il y a des extraits du récital disponibles (sans la mise en scène cependant - oui car il y a une "petite" mise en scène )

http://blog.nicolascrosse.com/pages/Incendie-de-Faure

C'est du Debussy jazzy, en fait (et alors le Hahn ). "Qu'as-tu fait" est assez stupéfiant. Impressionnant, ça fait vraiment envie.

Il y avait déjà le 26 février au Regard du Cygne. Dommage, parce que mardi à 16h30, je travaille, et le père supérieur ne me laissera jamais sortir.

Frédéric Chopin dont c'est le bicentenaire cette année (il est né le 1er Mars 1810) est mis à l'honneur partout en France. Ce week end c'est à Chateauroux que le compositeur polonais, dont la liaison avec l'écrivain berrichonne George Sand (de son vrai nom Aurore Dupin) l'a ammené à passer six mois par an à Nohant pendant huit ans, a été célébré comme il se doit. Six concerts étaient prévus pour la seule journée de Samedi (de 10H à 22H30) et tous parrainés par des pianistes de renommée internationale qui interervenaient au cours de ces concerts en donnant une ou plusieurs oeuvres du compositeur aux cotés des jeunes pianistes invités pour l'occasion- qu'ils soient reconnus ou jeunes espoirs- étant décidé qu'à la fin du week end l'intégrale de l'oeuvre de Chopin aurait été donnée (les trois derniers concerts étaient prévus Salle Pleyel le dimanche). Sachant les liens d'amitié qui unissaient Chopin et Camille Pleyel, l'atelier des pianos pleyel fait d'ailleurs partie des mécènes de ce week end de concerts, c'est sur un instrument du célèbre facteur que les concerts étaient donnés hier au Tarmac de Chateauroux.

Au cours du premier concert auquel j'ai assisté le 27 Février, j'ai eu deux très belles surprises en les personnes de la très jeune Akiko Susuki qui, âgée de seulement treize ans est élève d'Anne Lise Gastaldi à Paris, nous a donné de très belles choses à entendre que ce soit dans la mazurka en si bémol Majeur; la valse en sol bémol Majeur ou le cantabile en si bémol Majeur, et de Théo Fouchenneret âgé de quinze ans et qui est élève d'Hortense Cartier Bresson à Boulogne qui a enchanté le publicen interprétant brillament le boléro en la mineur et avec ces deux jeunes gens, dont le talent et la fougue ont séduit le public, nous pouvons nous attendre à les voir "entrer" parmi les tous meilleurs pianistes de leur génération d'ici à quelques années. Ce concert m'a également permis d'apprécier l'immense talent de Jean Claude Pennetier que je ne vous ferai pas l'injure de présenter, tant sa carrière est de celles qui servent d'exemple aux plus jeunes, et qui a ravi les personnes présentes avec quatre mazurkas et trois nocturnes donnant l'impression de faire voler ses mains sur les touches du clavier sans effort. Excellent aussi Frédéric Vaysse-Knitter dont l'interprétation de la ballade N°1 en sol mineur et des variations brillantes en si bémol majeur a provoqué un bel enthousiasme dans la salle au point que le jeune homme a dû revenir saluer. En revanche Sarah Lavaud déçoit par une interprétation propre mais sans vie des mazurkas inscrites à son progamme (mazurka en ré majeur; mazurka en ut majeur; quatre mazurkas). En clotûre de ce concert de haute volée Mara Dobresco interprète joliment l'allegro en la majeur et malgré quelques passages ou la pianiste se montre un peu sèche elle se montre à la hauteur de la brillante performance que ces jeunes pianistes, survoltés par la présence de l'excellent Jean Claude Pennetier, ont présenté au public.

Si j'ai eu le plaisir d'écouter et de voir un concert quasi parfait en cours de journée nous n'en diront pas autant des jeunes gens qui ont succcédé aux filleuls de monsieur Pennetier. Si Dominique Merlet, qui parrainne les cinq pianistes qui se présentent devant le public, est excellent donnant l'impression de s'amuser avec son instrument que ce soit dans l'interprétation de la fantaisie-impromptu en ut-dièse mineur ou dans celle de deux des nocturnes du compositeur polonais j'ai été par contre déçue par la prestation du jeune Guillem Aubry (16 ans) qui, visiblement tétanisé par le trac, se montre par trop scolaire en jouant la valse en la bémol majeur et la variation sur un aire de Bellini en mi majeur "héxaméron" sagement, proprement comme s'il avait oublié au passage la fougue de la jeunesse. Nous ne nous étendrons pas sur les prestations de Karolos Zouganellis, Yun-Ho Chen et Tristan Pfaff qui se montrent tous les trois ternes, inexpressifs et n'ayant même pas l'excuse de la jeunesse. En revanche, comme pour me faire oublier ses collègues Etsuko Hirose, qui nous interprète douze études, s'amuse sans aucun complexe avec le piano qui semble chanter sous ses doigts et quel plaisir de voir ce concert assez décevant sur une note aussi exceptionnelle.

J'ai donc assisté à deux concerts qui nous ont permis de découvrir de jeunes talents qui représentent les futurs grands pianistes de leur génération lesquels étaient aux côté d'artistes reconnus dont nous ne pouvons que saluer la présence dans cette journée marathon de six concerts d'une heure trente chacun ou se succédaient plus de trente artistes. Au final cet hommage à Frédéric Chopin dans le Berry, patrie de George Sand, est une réussite tant musicalement qu'au niveau de l'organisation au vu du nombre de concerts, d'artistes et de personnes venues à Chateauroux applaudir tous ces talents.

Chateauroux,
Le Tarmac
Samedi 27 Février 2010

Frédéric Chopin : Quatre mazurkas, op. 17 B.77; Trois nocturnes op. 15 B.55, 79; Mazurka en ré majeur KK IV b/2 (2e version de KK IV a/7) B.71; Mazurka en ut majeur KK IV b/3 B.82; Quatre Mazurkas op.24 B.89; Ballade N°1 en sol mineur op 23 B.66; Variations Brillantes en si bémol majeur op.12 B.80; Allegro de concert en la majeur op.46 B.72; Mazurka en si bémol majeur KKII b/1 B.73; Valse en sol bémol majeur op. 70 N° 1 B.92; Cantabile en si bémol majeur B.84; Boléro en la mineur op.19 B.81; Fantaisie-Impromptu en ut dièse mineur op.66 B.87; Deux Nocturnes op. 27 B.91 et 96; Douze Etudes op.25 B.78, 83, 97, 98, 99, 104; Prélude "presto con legerezza" en la bémol majeur;Quatre Mazurkas op.30 B.105; Deux polonaises op.26 B.90, largo en mi bémol majeur B.109; Valse en la bémol majeur op. 69 N°1 B.95; Variation sur un air de Bellini en mi majeur "hexameron" B.113; Mazurka en la bémol majeur KK IV b/4 B.85; Mazurka en ut majeur op.67 N°3 B.93; Mazurka en sol majeur op. 67 N°1 B.93

Avec : Jean Claude Pennetier; Dominique Merlet; Sarah Lavaud; Frédéric Vaysse-Knitter; Mara Dobesco; Akiko Susuki; Théo Fouchenneret; Etsuko Hirose; Tristan Pfaff; Karolos Zouganelis; Guillem Aubry; Yun-Ho Chen

Merci pour le compte-rendu, Calbo.

Ah, Pennetier...

En plus d'être excellent il est chatelleraudais .

Je reviens de l'Opéra Royal de Wallonie... J'ai pu assister à un très beau Rigoletto... (J'avais déjà vu Mark Rucker dans MacBeth et Nabucco, mais je trouve que Rigoletto lui convient mieux vocalement)...

je viens de voir Julie de Boesmans au théâtre de Mons

il y avait dédicace après le concert ... alors comme deux autres personnes avant moi, je lui achète le cd Julie paru chez Cyprès et il me fait une dédicace dans le livret... puis comme il n'y a pas d'autres demandes de dédicace, j'en profite pour lui poser une question "excusez-moi M. Boesmans, j'ai une petite question..." (je suis à un mètre de lui et il n'y a quasi personne autour) et là pas de chance il se met à parler au disquaire juste à côté de lui... bon... le dialogue se termine, je retente un "M. Boesmans", il sert la main d'une connaissance et échange deux paroles avec... je réessaie ensuite un "Dites, j'ai une question, M. Boesmans..." et là il regarde dans le vide à côté de moi et se met à reparler au disquaire... et là je me dis, il n'y a pas trente-six solutions : soit je pue de la gueule, soit j'ai été projeté dans la quatrième dimension et il ne peut ni m'entendre ni me voir, soit on ne fait pas partie du même monde...
bref, jamais personne ne m'a snobé de cette façon, c'était hallucinant.
J'suis reparti avec ma question sous le bras et plein d'amertume.

Tiens, ce genre de truc m'est arrivé aussi il y a quelques années : je discutais avec quelqu'un qui était allé rejoindre des choristes. L'un d'eux, le seul que je n'avais jamais croisé, ne m'a jamais regardé ni répondu, ni quand il parlait, ni quand je parlais.
Moi, ça m'a fait rire. Parce que vu où il était choriste et comment il chantait, c'était vraiment amusant comme décalage.

C'était avec qui, cette Julie ? Même production que l'Athénée, peut-être ?

direction musicale : Jean-Paul Dessy
mise en scène : Matthew Jocelyn
Julie : Carolina Bruck-Santos
Jean : Alexander Knop
Kristin : Agnieszka Slawinska

musicalement, j'ai trouvé ça pas mal, même très bon.
la mise en scène était anecdotique (décor d'arrière cuisine...)

Oui, c'est bien ça, je crois.

Schwark a écrit:

bref, jamais personne ne m'a snobé de cette façon, c'était hallucinant.
J'suis reparti avec ma question sous le bras et plein d'amertume.

Je compatis, j'ai déjà eu ce genre d'impression, il n'y a rien de pire. Mieux vaut éviter de rencontrer les artistes...
Mais il y en a aussi qui sont adorables

Il y a David Fray que j'ai abordé tout bêtement 2 minutes après un concerto, en disant "belle performance Monsieur !". Il m'a regardé comme sonné, interloqué, alors qu'il sortait de la salle de concert par la grande porte où le public avait tout loisir de l'aborder.
Il a quand même esquissé un sourire, finalement; mais c'était vraiment bizarre.

Schwark a écrit:

bref, jamais personne ne m'a snobé de cette façon, c'était hallucinant.
J'suis reparti avec ma question sous le bras et plein d'amertume.

Forcément, tu avais acheté, faut pas demander aux artistes d'assurer le SAV non plus... Il fallait poser la question AVANT, et là il aurait été certainement ravi de te donner tous les renseignements désirés...

Dave a écrit:

Il y a David Fray que j'ai abordé tout bêtement 2 minutes après un concerto, en disant "belle performance Monsieur !". Il m'a regardé comme sonné, interloqué, alors qu'il sortait de la salle de concert par la grande porte où le public avait tout loisir de l'aborder.
Il a quand même esquissé un sourire, finalement; mais c'était vraiment bizarre.

Ce n'était peut-être pas lui qui jouait.

DavidLeMarrec a écrit:

Dave a écrit:

Il y a David Fray que j'ai abordé tout bêtement 2 minutes après un concerto, en disant "belle performance Monsieur !". Il m'a regardé comme sonné, interloqué, alors qu'il sortait de la salle de concert par la grande porte où le public avait tout loisir de l'aborder.
Il a quand même esquissé un sourire, finalement; mais c'était vraiment bizarre.

Ce n'était peut-être pas lui qui jouait.

Le 9 et 10 mars, j'ai été écouter Julia Fischer dans les partitas et sonatas de Bach (au conservatoire royal de Bruxelles). Elle a joué les partitas divinement, surtout la chaconne . Pour les sonates, j'ai eu l'impression qu'à quelques rares moments, elle était un peu moins concentrée et la musique semblait plus décousue, brouillonne. L'ensemble m'a semblé légèrement plus académique et carré que son interprétation au disque. Les nuances étaient fort contrastées.
Au rayon des doléances : à chaque sonate ou partita, elle a fait siffler au moins une fois la corde mi. Je n'sais pas si c'était elle ou le violon m'enfin, ça ne l'a pas empéché d'emporter l'adhésion du public tant son jeu était remarquable par son évidence et son expressivité (oui, oui).


Et Julia Fischer, en dédicace, elle ne se la pète pas, elle est simple, sympa, un peu timide, enfin, normale, quoi

Picrotal a écrit:

Schwark a écrit:

bref, jamais personne ne m'a snobé de cette façon, c'était hallucinant.
J'suis reparti avec ma question sous le bras et plein d'amertume.

Forcément, tu avais acheté, faut pas demander aux artistes d'assurer le SAV non plus... Il fallait poser la question AVANT, et là il aurait été certainement ravi de te donner tous les renseignements désirés...

en plus le disque est illisible, mon lecteur ne le reconnait pas, il l'éjecte directement, pfff

Boesmans te l'a rayé avant de te le vendre, tu lui revenais vraiment pas.

Ou alors c'est le degré ultime du mépris : même son cd refuse de marcher avec toi. N'ayons pas peur des mots : cet homme est ton ennemi !

Ttlm sait qu'il manque une adaptation lyrique du dernier volet de la trilogie de Beaumarchais.
Et bien ... ce ne sera plus vrai très longtemps : à Rouen, sera crée fin avril "L'amour coupable" sur une musique de Thierry Pécou.

http://www.operaderouen.fr/#infos_7

Je suppose que tu voulais dire La mère coupable. Et il y a déjà un opéra de Milhaud là dessus.

Wolferl a écrit:

Je suppose que tu voulais dire La mère coupable. Et il y a déjà un opéra de Milhaud là dessus.

Tu as cliqué sur le lien?

Non, en effet. Etrange de changer le titre, mais ne change pas le fait qu'il y a déjà eu des antécédents.

Cololi a écrit:

Ttlm sait qu'il manque une adaptation lyrique du dernier volet de la trilogie de Beaumarchais.
Et bien ... ce ne sera plus vrai très longtemps : à Rouen, sera crée fin avril "L'amour coupable" sur une musique de Thierry Pécou.

http://www.operaderouen.fr/#infos_7

Il y avait effectivement le Milhaud, mais le Pécou fait super envie ; pourvu que ce soit capté par France Mu !

Je signale ce concert qui est le même auquel j'ai assisté il y a un mois.
Une belle sonate de Fauré et l'occasion de découvrir la surprenante sonate n° 2 de Roussel.
Mercredi 09 Juin 2010 à 19h00 Maison de Radio France.

https://classik.forumactif.com/concerts-f7/concerts-divers-t1285-653.htm

Chabrier :
Bourrée fantasque
Pièces pittoresques : Tourbillon - Danse villageoise - Ydille - Scherzo valse

Fauré :
Sonate pour violon et piano n°1 en la majeur op. 13

Roussel :
Sonate pour violon et piano n°2

Maison de Radio France /Paris
Studio 106 - Salle Sacha Guitry
Interprètes :
Mélanie Clapies, violon
Patrick Hemmerle, piano
En partenariat avec le Centre de musique romantique française/Palazetto Bru Zane
Entrée libre dans la limite des places disponibles.

C'est noté.

Quel dommage, c'est tout le temps la 1ère sonate de Fauré qui est jouée, qui est certes très belle, mais la 2è l'est encore davantage...

Souvenir pas très agréable de l'avoir entendue en concert par Shaham, d'ailleurs : super international et solistique comme lecture.

Mais de toute façon, on s'en moque, c'est la 2 de Roussel qui est importante ici.

Ensemble Huelgas : programme Clemens non Papa le 10 juillet à Saintes, le 12 juillet à Saint-Sauvant.

bonus

Je signale que ce soir, comme hier soir, à 20h30, les forces du Conservatoire de Nanterre donnent (Maison de la Musique ou quelque chose comme ça) Sémélé de Marais.

... merci Cadences.

Et, à priori, l'interprétation promet d'être bien ? Si c'est le cas, ça m'intéresse beaucoup !

C'est issu de l'ensemble baroque d'un Conservatoire, donc on peut imaginer un niveau minimum. Ce doit être loin du Concert Spirituel évidemment.