Concerts divers...

DavidLeMarrec a écrit:

C'est issu de l'ensemble baroque d'un Conservatoire, donc on peut imaginer un niveau minimum.

Euh, c'est ambigu.

En effet.

Je veux dire "un minimum de niveau". Après, on est sans doute assez loin du maximum, mais peut-être est-ce un ensemble très valeureux.

Après prise d'informations (j'ai lu Cadences hier au Réfectoire entre deux chapelets ) :
- choeur amateur ;
- orchestre de jeunes musiciens qui préparent leur fin d'études, issus de plusieurs conservatoires dont CNSM et chapeautés par des solistes ou des professeurs ;
- la chorégraphe est celle qui recréera Atys à l'Opéra-Comique.

Ca a donc l'air sérieux et plutôt engageant.

Et pour ceux qui ne pourraient pas, c'est repris le 8 mai à Paris (VIIe, rue de Grenelle), mais ce sera 15/10€ au lieu de 4€ ce soir.

(Je confirme au passage que ce concert était superbe, pour ceux qui ont autre chose à faire que suivre l'info sur CSS. C'est vrai quoi, je donne un bon tuyel et je ne signale même pas qu'il est bon.)

Dans le même genre, entendu hier totalement par hasard (en faisant le tour de Sainte-Elisabeth, une église formidable dont je recommande l'étude aux promeneurs) un concert pour violon et orgue de l'ensemble Liberata Musica. Vous pouvez aller à l'un de leurs concerts en toute tranquillité, c'est original du point de vue du contenu, et admirablement réalisé.

(Je suis tombé en admiration devant le jeu de Barbara de Saint-Louvent au violon : incisif, légèrement acidulé, mais glorieux. Plus le type Kavakos que le type Shaham. Mon type, quoi. )

Je suis allé voir l'amour coupable de Pécou hier soir.
J'ai vraiment adoré (j'ai envie de le réentendre tout de suite mais je ne pense pas que l'on aie le cd rapidement). Les chanteurs étaient exceptionnels (surtout Marzorati et Crossley-Mercer). Très bon jeu de scène de Marzorati.
Green a pas mal retravaillé la pièce de Beaumarchais (qui n'est quand même pas géniale) et a transposé la scène pendant la Terreur (ce qui permet de donner un côté un peu glauque par moment).
Au niveau de l'orchestre, la partition est vraiment très riche. C'est coloré et rythmiquement très exaltant (avec Pécou on pouvait s'y attendre). Et si on a bien intégré la musique du 1er XXe, c'était très accessible. Globalement bonne performance de l'orchestre (même si parfois les cuivres semblaient un peu à la peine).
Le traitement des voix peut paraître un peu simpliste mais en tout cas est très efficace, car il respecte la prosodie française, n'est pas trop lyrique (c'est aussi bien comme ça), et donc permet de comprendre tout ce qui se dit sans livret (et puis la diction des chanteurs était vraiment parfaite).
Il y a juste eu un sextuor où il était vraiment impossible de comprendre ce qui se disait (mais j'ai lu la notice de Pécou après le concert et apparemment c'était voulu).
Accueil moyennement chaleureux du public (mais connaissant les goûts de la plupart de ces personnes, c'est vraiment pas une surprise).
Si vous avez des reprises près de chez vous, courez-y.

Merci de ce compte rendu.

Accessible tant mieux, mais est ce vraiment inspiré ?

Cololi a écrit:

Merci de ce compte rendu.

Accessible tant mieux, mais est ce vraiment inspiré ?

J'ai trouvé ça plutôt inspiré. En tout cas c'est très dense (1h30 de musique sans entracte), et il y a une tension importante dans l'orchestre tout au long de l'oeuvre. On ne s'ennuie pas un instant.
Je pense que Pécou a vraiment une écriture orchestre intéressante (colorée et rythmique). Si il améliore un peu son écriture vocale (qui est déjà excellente), il pourra faire des très très bons opéras.

Si tu veux, regarde un peu les compte-rendus sur internet, il y en a pas mal (au moins le figaro, le monde et la croix pour le moment).

Effectivement ils ont l'air de partager ton enthousiasme. Et bien tant mieux. Dans ce cas faut espérer un DVD et des reprises dans d'autres opéra.

Merci Alexandre.

Je surveillerai s'il y a une radiodiffusion ou des captations qui circulent, depuis le temps que j'attends d'entendre un opéra de Pécou.

@ Cololi : C'est un des compositeurs vivants les plus personnels, accessibles et élégants. Passionnant.

DavidLeMarrec a écrit:

Merci Alexandre.

Je surveillerai s'il y a une radiodiffusion ou des captations qui circulent, depuis le temps que j'attends d'entendre un opéra de Pécou.

@ Cololi : C'est un des compositeurs vivants les plus personnels, accessibles et élégants. Passionnant.

C'est diffusé le 5 mai par france musique pour le concert du soir.

Merveilleux.

Il diffusent la représentation du 23 donc la toute première.
Pour ceux qui ne peuvent pas l'écouter, ça sera disponible en écoute à la carte pendant 30 jours.

Très bien, j'écouterai

Pour ceux que ça intéresse, voici un lien vers le programme de salle :
http://fr.calameo.com/read/000151857235a501100b2

Sinon je n'avais pas parlé de la mise en scène.
On a eu le droit à la meilleure mise en scène de la série Beaumarchais / Grögler (on avait la même trame de mise en scène pour le Barbier, les Noces et l'Amour coupable). Et les éclairages étaient vraiment très bons, mettant bien en évidence la caractère diabolique de Béjart.

DavidLeMarrec a écrit:

@ Cololi : C'est un des compositeurs vivants les plus personnels, accessibles et élégants. Passionnant.

Je ne suis tombé que sur les mauvaises oeuvres alors, pas de bol.

T'es bête.

Je n'avais même pas trouvé ça accessible comme tu le dis...

Peut-être trop "libre" pour toi ?

Une soirée autour d'Alma Mahler dans le cadre du festival de Saint-Céré (ville du sud de la france, à 2 heures de Toulouse).

Avec la mezzo Hermine Huguenel et Patrick Dechorgnat au piano.

Le commentaire visible ici: http://www.opera-eclate.com/

Citation :

Femme de caractère, muse de nombreux artistes, Alma Schindler épouse en 1902 Gustav Mahler qui lui interdit de composer. Elle composera tout de même. L'expressivité de ses lieder, la profondeur de sa musique aux envolées lyriques grandioses témoignent du tempérament de cette artiste à la force intérieure intacte.
Chose rare, une comédienne, une chanteuse et un pianiste redonneront la parole à cette femme et une voix à cette artiste.


Alma Mahler
Pour comprendre la musique d'Alma Mahler, il faut s'arrêter quelques instants sur sa vie, et notamment sa vie sentimentale. Alma Mahler grandit dans un milieu privilégié à Vienne. Elle fréquenta quelques-uns des éminents personnages de Vienne, dont Klimt, le directeur de théâtre Max Burckhard ou le compositeur Alexander von Zemlinsky avant d'épouser en 1902 Gustav Mahler de vingt ans son aîné. En épousant Mahler, il était convenu qu'elle abandonnerait ses propres aspirations artistiques en musique et en peinture. Frustrée, elle s'engagea dans une relation extra-conjugale avec l'architecte du Bauhaus Walter Gropius. Elle eut notamment une consultation avec le docteur Sigmund Freud au sujet des causes de l'échec de leur relation. Lorsque Mahler mourut en 1911, Alma épousa Gropius. Leur mariage fut cependant tumultueux. Pendant deux ans, Alma fut la maîtresse d'Oskar Kokoschka, qui peignit notamment sa fameuse toile La Fiancée du vent pour représenter leur amour. Effrayée par la passion qu'elle suscitait en lui, Alma quitta Kokoschka pour le romancier Franz Werfel, et se trouva enceinte de lui alors qu'elle était toujours mariée à Gropius. Elle divorça et épousa Werfel en 1929, mais leur enfant mourut prématurément. En 1938, Alma Mahler fuit l'Anschluss pour la France, et ensuite fuit la France pour les Etats-Unis. Après la mort de Werfel en 1945, elle vécut à New York où elle fut une actrice culturelle majeure jusqu'à sa mort en 1964.

Et un concert Mélodrames, de Liszt et Wagner également

Ma présence à ce festival est très incertaine

Il y a souvent des choses bien à Saint Céré.

Hermine Huguenel : Je l'avais entendue en Rosina et c'était très bien !

Elvira a écrit:

Il y a souvent des choses bien à Saint Céré.

Hermine Huguenel : Je l'avais entendue en Rosina et c'était très bien !

Effectivement
Je ne connaissais pas du tout, et je n'imaginais pas une seule seconde qu'on puisse faire une soirée Alma Mahler, c'est rassurant

Deuxième concert de la semaine à l'opéra de Rouen. Bon cette fois-ci c'était assez moyen.
En faisant mes réservations, j'avais vu Accentus / Schubert. Je m'étais dit super je vais entendre Gesang der Geister über den Wassern, Gott im Ungewitter, etc...

Manque de bol, en ouvrant le programme tout à l'heure, je découvre que je m'étais un peu planté. Tout d'abord en première partie il y avait des orchestrations de plusieurs lieder de Schubert par d'autres sagouins. Et personnellement je n'ai rien à faire de ces orchestrations (le piano est nettement plus intéressant, et puis si c'est pour orchestrer sur le modèle basse pour les cordes graves, medium pour les violons et chant pour les bois, c'est nul). En plus, Equilbey couvrait sans arrêt les chanteurs donc totale contradiction avec l'esprit du lied. Et elle a fait chanter Gruppe aus dem Tartarus à une mezzo (c'est sûr que ça a vachement plus d'impact qu'un baryton...). Bon déjà je n'étais pas vraiment content de cette première partie.

Deuxième partie, je me dis chouette, je vais enfin pouvoir enfin entendre les lieder pour choeur. Mais voilà, Equilbey avait encore choisi les orchestrations (cette fois-ci toutes de Krawczyk (c'est qui ce bonhomme ?)). Et une nouvelle fois ça brouille le discours. En plus le choeur n'avait pas une diction très précise (donc un peu de bouillie par moments).

Résultat : je ne suis pas content.

Sinon le programme c'était:
Die Zauberharfe
Im Abendrot (Reger)
Die Junge Nonne (Liszt)
An Silvia (Krawczyk)
Nacht und Träume (Reger)
Grupper aus dem Tartarus (Brahms)
Entre-Act aus Rosamunde
Ganymed (R. Strauss)
Die Forelle (Britten)
Romanze aus Rosamunde
Erlkönig (Berlioz)
Du bist die Ruh (Webern)

Des Tages Weihe (Krawczyk)
Das Grab (Krawczyk)
Der Gondelfahrer (Krawczyk)
Coronach (Krawczyk)
Nachthelle (Krawczyk)
Mirjams Siegesgesang (Lachner)

Soprano : Judith Gauthier
Mezzo : Tove Dahlberg
Ténor : Robert Getchell
accentus
Orchestre de l'Opéra de Rouen Haute-Normandie
Laurence Equilbey


En plus le rédacteur du programme a mis dès le premier paragraphe que Schubert avait écrit 32 sonates pour piano

Citation :

Gruppe aus dem Tartarus à une mezzo (c'est sûr que ça a vachement plus d'impact qu'un baryton...)

Je ne vois pas vraiment le problème... Surtout que ce n'est pas la première fois.

Il faut quand même savoir que le Lied a cette faculté de se mouvoir dans chaque typologie vocale.

Elvira a écrit:

Citation :

Gruppe aus dem Tartarus à une mezzo (c'est sûr que ça a vachement plus d'impact qu'un baryton...)

Je ne vois pas vraiment le problème... Surtout que ce n'est pas la première fois.

Il faut quand même savoir que le Lied a cette faculté de se mouvoir dans chaque typologie vocale.

Je ne suis pas contre les chanteuses qui chantent du lied. Mais celui-là en particulier, j'ai un peu de mal (surtout que j'adore ce que fait Goerne avec Leonskaja). C'est mobile, mais dans une certaine limite. Je vois mal un homme chanter frauenliebe und -leben .

Mais sous quel prétexte ? Non, je ne vois vraiment pas.

C'est un tort, ça passe pas mal du tout par un homme.

Et je ne dis pas ça parce que je le chante régulièrement.

J'étais tellement énervé par le fait que ce soit les versions orchestrées et par la direction d'Equilbey que je ne me suis pas vraiment concentré sur le chant (en plus c'était tellement couvert que je ne pouvais pas réellement le faire).

Sinon, il ne me reste plus qu'à trouver une version de frauenliebe und -leben par un homme (si ça existe).

Et je préfère réellement Gruppe aus dem Tartarus chanté par un homme. Je n'ai pas d'aversion particulière pour les chanteuses dans les lieder de Schubert (en fait ça me gène surtout dans les grands cycles) mais je trouve que généralement les chanteurs ont plus d'impact.

alexandreg a écrit:

Sinon, il ne me reste plus qu'à trouver une version de frauenliebe und -leben par un homme (si ça existe).

C'est rare, il me semble qu'il en existe une version discographique.
Goerne l'a fait en concert, mais pas enregistré.

Citation :

Je n'ai pas d'aversion particulière pour les chanteuses dans les lieder de Schubert (en fait ça me gène surtout dans les grands cycles)

Qui sont, il est vrai, plus conçu pour des typologies masculines. Mais écoute Schäfer dans Winterreise et Fassbaender dans Schöne Müllerin, si ça ne te convainc pas...

Orianne Moretti chantera demain (et après-demain, mais j'y vais demain ) dix lieder de Clara Wieck-Schumann, entrecoupés de ses pièces pour piano et d'extraits de sa correspondance avec Robert.

A l'Archipel (petites salles délicieuses).

Juste pour rappeler que ce soir, première représentation de "Cendrillon" de Pauline Viardot au Musée d'Orsay... Resteront les 6, 8 et 9 mai pour découvrir ce magnifique petit bijou. Et puis ça prépare à celui de Massenet à l'Opéra-Comique l'année prochaine!

Et c'était la générale gratuite dimanche. Si quelqu'un y va, je suis curieux d'avoir son sentiment, je vais y aller aussi, jeudi ou samedi.

Sinon, je reviens du spectacle d'Orianne Moretti autour de Clara Wieck-Schumann à l'Archipel, on entend de (très) beaux lieder (dont certains admirablement chantés) qui résonnent avec la correspondant et le journal intime des époux Schumann (récités ou lus par la soprane).
C'est encore joué demain à l'Archipel, pour ceux qui ça intéresse.

J'y étais ce soir. J'aime toujours autant la partition... C'est bien chanté, bonne diction globale, bon style. Très bel accompagnement au piano. Mise en scène assez efficace et très style "opéra de salon" comme il faut!


Vive Pauline Viardot en tout cas!!

Une des choristes de l'Opéra de Limoges Yeong Ju Yung a donné un mini récital (environ 45 mn) cet après midi pour agrémenter l'après midi entre deux visites. Elle était accompagnée par le pianiste Simon Zaoui pour donner La bonne chanson opus 61 de Gabriel Fauré et trois mélodies tirées de Shéhérazade de Maurice Ravel. Si la voix est belle, bien qu'encore assez jeune, j'ai été titillée par des aigus parfois laborieux; par contre le médium et les graves étaient ronds, généreux bien tenus. Le gros point faible est la diction vraiment aléatoire quoi qu'ai pu en dire le pianiste qui cherchait plutôt à encourager la jeune femme qui paraissait un peu intimidée, voire tendue. Néanmoins les deux jeunes gens s'entendaient bien et le duo voix/piano a très bien fonctionné

Demain, concert à 12h30 au Musée Carnavalet, des oeuvres de Couperin, De Visée, et Marais. Formation: viole de gambe, théorbe et clavecin.

J'avais très envie d'y aller étant donné le lieu, et puis c'est amusant de se glisser hors du travail une petite heure pour être transporté Mais finalement, je ne pourrais probablement pas. Dommage, car De Visée n'est pas joué souvent à ma connaissance, et ses œuvres pour théorbe (visiblement ce qui va être joué ici) sont sublimes.

Je reviens de Londre !

J'ai écouté Valery Gergiev à la tête du LSO, dans un programme français du 20° :

Dutilleux : Métaboles
Messiaen : Turangalila Symphonie

J'ai beaucoup aimé Métaboles. J'ai senti que le live me faisait accrocher ... et qu'en CD ça aurait été bien plus dur. Et j'ai eu raison car j'ai essayé un peu au CD ça ne donne pas du tout pareil.
Je trouve que Gergiev est parfait là dedans : précision, transparence, timbre.

Le plat de résistance c'était la Turangalila, qui sera dédiée à Yvonne Loriod, disparue il y a qq jours.
La partie piano est absolument montrueuse à jouer, et la jeune pianiste s'en tire avec brio.
La partie onde martenot, c'est nettement moins bon : aigus trop perçant, volume sonore pas toujours bien choisi (trop fort souvent, mais aussi pafois trop faible), timbre pas toujours bien choisi non plus.
C'est ça le pb quand on a la version Ozawa dans la tête ...

Cololi a écrit:

Je reviens de Londres !

Dis moi, tu es allé à Londres pour ce concert, ou bien ça s'est bien goupillé ? (Je pose la question car hier, j'ai hésité à aller à Anvers rien que pour voir un opéra de Cavalli...)

Froberger a écrit:

Cololi a écrit:

Je reviens de Londres !

Dis moi, tu es allé à Londres pour ce concert, ou bien ça s'est bien goupillé ? (Je pose la question car hier, j'ai hésité à aller à Anvers rien que pour voir un opéra de Cavalli...)

Rien que pour ce concert

ça c'est bien un wagnérien.

Je reviens d'un superbe récital Bach (extraits de la Clavierübung III) par Benjamin Alard à l'orgue de l'église Saint-Maclou à Rouen.
J'étais assis à 3 places de l'immense Louis Thiry (professeur d'Alard à Rouen) .
J'ai retrouvé toutes les qualités qu'on a pu entendre au cd, c'est-à-dire un jeu très détaillé et très aéré. Mais en plus on a eu le droit à un peu de folie (qui manque parfois dans ses disques). Son jeu est vraiment très varié.

Cololi a écrit:

Rien que pour ce concert

J'ai honte. J'aurais moi-même dû aller voir Giasone de Cavalli... la mise-en-scène avait l'air génialement sensuelle, en plus. (Sensuelle = érotique, ici, bien entendu.)

Je me demande toujours comment on peut remplir une salle avec un concert d'une heure au moment du déjeuner : il faut que les gens soient tout près, que leur pause corresponde et soit suffisamment longue pour manger. En plus, quand on a un programme de niche...

Mais ça fait super envie, oui.

Euh oui ... ça c'est gonflant ... surtout les "midi musicaux" à Bordeaux ... beh impossible d'aller en voir 1 seul ... mais c'est sur que les jeunes et les actifs on s'en tape, ce sont les vieux qui font tourner la baraque ...

Mais pour Londre c'était le soir

Le dimanche 6 juin à Verrières le Buisson (dans le 91) il y a un concours de composteurs contemporains de toute la France organisé par la ville et c'est la finale, le public doit élire le meilleur compositeur. Pour ceux que ça intéresse

Pour les amateurs de piano et de Chopin :

Le mardi 25 mai et le jeudi 27 mai les 6 candidats polonais sélectionnés pour le concours Chopin de Varsovie donneront chacun un récital.
Libre participation.
Salle Cortot à 20 h 30 Paris 17e

Plus de détails ici : http://www.animato.org/program.html

Pour les amateurs d'Offenbach, la Fille du Tambour Major est donnée les 26, 27 et 28 mai à 20h30, dans le Théâtre Armand Béjart, juste en dehors de Paris (il y a le métro).

http://www.oyakephale.com/saison/sais_oper_resa.php

(Et pour être parfaitement transparent, oui, l'un de mes amis est altiste dans l'orchestre...)

Hier soir salle comble à Cortot.
Nous avons eu trois pianistes Polonais parmi les 80 qui participeront au concours Chopin à Varsovie.
La première Joanna Rozewska était bien, mais il manquait peut-être un peu de maturité, beaucoup de potentiel je pense. Le second, Gracjan Szymcsak, je n'ai pas du tout aimé.
Quant au troisième Marcin Koziak, il est formidable. Je l'avais déjà entendu à Varsovie dans de mauvaises conditions (dans la parc près de la statue de Chopin) et malgré tout il avait attiré mon attention.
Pour moi ça se confirme, dans un programme difficile, Nocturne op48/1, 4e Balade Nocturne op15/2 et Polonaise op53, il a été inspiré d'un bout à l'autre. Son jeu est sans aucune dureté, et très varié. Je ne sais pas ce qu'il donnera pendant le concours mais je le préfère à un pianiste comme Blechacz.

Demain 3 autres pianistes polonais mais à 21 h au lieu de 20h30. Si vous souhaitez venir n'arrivez pas au dernier moment car vous ne pourrez pas rentrer.

Samedi 5 juin prochain, au théâtre de Fontainebleau, un concert chambriste avec des œuvres d'Olivier Greif. Le programme n'est pas clair, aucun prix nulle part. Et mettre une pause pour dîner, c'est pas très malin, autant tout jouer avec une petite pause.

18h - quatuor Voce
Quatuor n°3 “Todesfuge”

20h30 - quatuor Ardeo
Quatuor à Cordes n°2 avec Voix
Lettres de Westerbork

Il y a une "conférence" à 17h :

Citation :

À 17h, une table ronde “Hommage à Olivier Greif” réunira Brigitte François-Sappey, Jean-Michel Nectoux, Philippe Hersant et Gérard Condé.
Le concert de 18h comportera aussi le 11ème quatuor de Beethoven. Le concert de 20h30 comportera un poème lyrique pour voix et quatuor de Respighi et le 7ème quatuor de Beethoven.

Edit : j'ai trouvé, c'est 18 ou 20 euros. Selon le site de la mairie de Fontainebleau la scéance de 18h fait partie de la "table ronde" (où on va entendre des "c'est génial" etc)

Concert à la CIUP : 29/05/2010

Théâtre La Coupole,, Cité Internationale Universitaire de Paris

Roger Boutry : Fanfare en hommage à André Honnorat
Création mondiale – commande de l'Orchestre de la Cité Internationale

Piotr Ilitch Tchaïkovsky : Ouverture Fantaisie de Roméo et Juliette

Aaron Copland : Fanfare dor the common man

Roger Boutry : Monogatari
Fragments symphoniques pour orchestre, chœur et orgue, création française

Paul Dukas : Fanfare pour précéder la Péri

Modest Moussorgski : Tableaux d'une exposition

Orchestre de la Cité Internationale Universitaire de Paris
Chorale de la Cité Internationale Universitaire de Paris
Direction : Andrian McDonnel, Julien Leroy



Prévu initialement sur la pelouse de la maison internationale, le concert se déroule finalement dans le petit théâtre à cause de la météo.

Dès le début, on est mis dans l'ambiance pour cette commande au compositeur Boutry… Le chef nous présente un petit peu l'œuvre, et notamment le fait que la mélodie principale vient des lettres d'André Honnorat… à la manière de Bach. Après, que dire de cette composition… pas si moderne que ça au finale, mais difficile d'en dire plus tellement c'est court…
Par contre, après avec Roméo et Juliette, on peut vraiment écouter l'orchestre! Et vraiment c'est bien! Les pupitres sont homogènes, le son assez beau… après, on peut aller gratter et trouver que les cors ne sont pas très raffinés (ça fait un peu "pouet" par moments…), mais à part ça, vraiment très bien. Direction belle et théâtrale du jeune chef Julien Leroy… vraiment très bien!
Peut-être pensaient-ils que le public dormait (et pourtant, il y avait de l'ambiance! Mais juste entre les pièces…) car la fanfare de Copland a de quoi réveiller un régiment! Les percussions sont déchaînées à tel point qu'on se demande si la grosse caisse va survivre. Mais tout se passe bien. Plus violente et construite que la première à mes oreilles.
Pour Monogatari, le chef nous propose d'abord une petite introduction, avec l'histoire ainsi que différents thèmes importants qu'on pourra entendre par la suite. La composition me semble autrement plus audacieuse que la fanfare du début. Et même au bout d'un certain temps, j'en viens à décrocher. Car oui, il y a des choses à écouter, mais pour une première fois ça reste trop dense. La chorale fait son boulot, sans plus… elle est même régulièrement masquée par l'orchestre.

Pour la fanfare de Dukas, c'est une vraie fanfare telle qu'on peut l'attendre. Beaux cuivres.
Pour les Tableaux, le chef nous propose là aussi une petite introduction fort bienvenue. Du coup, j'ai véritablement découvert l'œuvre… que j'écoutais d'habitude d'une oreille distraire! Très bien jouées, les différents tableaux sont très expressifs. Pour finir sur une Grande Porte de Kiev monumentale!

Au final, un beau concert, et puis c'est intéressant de découvrir des choses inconnues, même si je n'ai que très moyennement accroché!

Grosse déception hier soir à la Cité de la Musique pour un concert (par ailleurs ovationné, cela dit) du Chamber Orchestra of Europe, que je n'avais pas entendu depuis longtemps.
Première déception (mineure) : Ivan Fischer a été dénicher une série de variations pour instruments obligés et orchestre de Rossini, que je ne connaissais pas et qui méritait vraiment de rester dans les rayonnages d'une bibliothèque. J'aime énormément Rossini, mais là il n'y avait vraiment rien... L'oeuvre datait de 1809, ce qui justifie sans doute sa médiocrité...
Deuxième déception, déjà plus importante : l'orchestre, avec un son pas du tout subtil et des solistes instrumentaux (y compris dans le Rossini ci-dessus) vraiment très très justes, à tel point que j'aurais volontiers pris la flûtiste de Colonne que j'ai entendue à foison ces derniers temps dans la Bayadère pour remplacer celle du COE, c'est dire... Du coup, difficile de repérer la valeur ajoutée d'Ivan Fischer.
Troisième grosse déception: je n'avais pas non plus entendu Julia Fischer depuis bien longtemps (depuis qu'Eschenbach l'avait pris sous son aile à l'Orchestre de Paris, je suppose...). Son concerto de Mendelssohn est ce que j'ai entendu de pire en matière de concerto depuis longtemps. Le son est plutôt joli, du moins assez rond, la virtuosité ne pose pas de problème... mais l'absence d'inspiration est consternante. Il se trouve que j'ai entendu le même concerto il y a quelques semaines par Carolin Widmann, dont le son est moins riche mais qui a une foule d'idées intéressantes dans tous les coins de ce concerto, le fossé est presque terrifiant. Ce que fait Mlle Fischer est désarmant de premier degré, de linéarité, d'indigence musicale. Difficile de ne pas penser que ce n'est pas pour son jeu qu'elle est ainsi mise en avant...