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Oui, c'est du lourd tout ça !

La vie, mode d'emploi, un chef-d'oeuvre au sens du compagnonnage, et quelle construction! et puis par moment très drôle aussi.

natrav a écrit:

Oui, c'est du lourd tout ça !

Je compte pas tout lire non plus.

sud273 a écrit:

La vie, mode d'emploi, un chef-d'oeuvre au sens du compagnonnage, et quelle construction! et puis par moment très drôle aussi.

Absolument d'accord.

Une construction magistrale, beaucoup d'humour et de tendresse pour les innombrables personnages, une hauteur de vue quasi-encyclopédique et une "surprise" finale qui ne laisse d'autre choix que de tout relire pour s'apercevoir qu'elle était annoncée à chaque chapitre.

Un de mes indispensables.

felyrops a écrit:

Bien d'accord avec Sud. Il y a la photo-frontispice avec Irina, Tistchenko, Chostakovitch et Volkov, qui ne prouve rien, c'est clair, mais y a-t-il des témoignages contraires, assez fiables pour contredire ce qu'a receuilli Volcov.
Et Frère Elustaphe, la date de publication est 1980!

Ben quoi, tu étais née déjà...

Ben vi !

Suite des chinoiseries avec un autre grand roman chinois : Au bord de l'eau de Shi Nai-an et Luo Guan-zhong (2 vol Pléiade). Très différent du Rêve dans le Pavillon rouge. Là il s'agit plutôt d'un récit apparenté à nos récits de chevalerie. Il s'agit de récits d'abord colportés oralement, qui finirent par former un ensemble très conséquent, remanié par des lettrés, mais écrit en langue vernaculaire. L'histoire d'une rebellion au XIe siècle à l'époque des Song, avec une foule de personnages que l'on suit dans leurs pérégrinations souvent sanglantes et violentes, assez drôles parfois (le nombre de "braves" qui manquent de finir en pâtés en passant par l'auberge du Caïman-sur-le-sec qui passe sa vie à trucider les voyageurs et à les transformer en boustifaille). On se laisse porter par les histoires, sans jamais perdre de vue la partie "supérieure" de l'ensemble : la rebellion qui prend des proportions de plus en plus importantes.

alors Natrav, le château de Kafka, c'est marrant ou pas ? (en ce qui me concerne, les deux zozos qui suivent l'arpenteur partout me faisaient rire à chaque page). Pour le reste, avec un peu de recul, c'est toujours effrayant un bouquin de Kafka. Celui-ci est particulièrement énigmatique et vertigineux. Quel est le donc le secret absolu détenu par les habitants du château ? Pourquoi l'arpenteur est tantôt attiré par la vie simple d'en bas, tantôt par ce qui préoccupe les gens du château ?
Je pense que le château contient la vérité absolue mais que pour y être il faut se contenter de ne connaitre qu'une petite partie de cette vérité. K préfère parfois ne pas s'astreindre à cette haute volonté qui lui impose de ne connaitre qu'une petite partie de la vérité et rien d'autre, et de mourir ainsi ignorant de la quasi-totalité. C'est alors qu'il se laisse aller à des aventures sous la table avec une gentille fille du village d'en bas .

C'est étouffant surtout. Je n'y vois rien d'onirique comme je m'y attendais. Difficile de donner du sens, ou un sens. Pour rebondir sur les réflexions de David au sujet de l'abstraction, j'en trouve ici. On peut trouver de multiples sens à cette quête de K. Mais surtout ce qui m'a frappé, c'est l'impuissance, l'inhibition aussi du héros qui croît résister et qui se livre malgré tout par inertie à tout ce système. On y croise une humanité qu'on n'arrive pas à aimer quelq que soient les efforts qu'on y mette. Ceux qui sont charmants sont transparents, ceux qui ont de a consistance sont des girouettes, les femmes sont fortes, dures ou perdues et font pitié, les hommes lâches, infantiles et inconsistants... C'est très pessimiste...

Il me reste une cinquantaine de pages à lire, mais je ne crois pas que ça va s'arranger d'ici là

Mais les aventures sous la table avec Frieda ne sont pas très excitantes. Même le sexe est pauvre ici, réduit à une vague bousculade. Les femmes ne sont pas attirantes, osseuses, "de grosses bottes d'homme aux pied", sales, revêches...

Le chateau ? Ce que convoite K. ? Il est comme les autres envieux des prérogatives de ses habitants, il ne ferait pas différemment de Klamm à sa place. Il prendrait une fille d'en bas pour en faire sa maîtresse en s'arsouillant au cognac de luxe dans ses fourrures...

Le chateau c'est peut-être la vision idéalisée de sa propre vie, un lieu rêvé depuis l'enfance où plus rien ne pourrait être pénible. Comme le Walhalla pour les Nibelungen ?

ah mais c'est clair que les aventures sous la table n'ont rien d'excitant. Ce qui excite K., c'est le château et ce qu'il représente. Malheureusement, il n'est qu'un homme comme les autres, qui croit comme tout le monde en savoir un peu plus que les autres, et qui retombe dans les mêmes erreurs, qui perd son temps comme les autres et qui ne connaitra jamais la vérité sur le pourquoi de son existence.

Voilà, K. est amoureux de Klamm mais ne se l'avoue pas. Il aimerait bien être choisi comme maîtresse et se rouler avec lui dans le luxe de son traineau.

le château, c'est juste une quête, celle de sa vie, celle qui donnera un sens à sa vie et à celles de ceux qui l'entourent. Mais il s'aperçoit que ceux qui y sont ne connaissent pas la vérité ou le bonheur absolu qui s'y trouve : ils n'en manipulent que des fragments qu'ils ne comprennent pas. Il est donc un peu perdu entre son côté rebelle qui ne veut pas finir comme eux et son côté éternellement attiré vers ce château et vers les fragments de vérité qu'il contient. Mais on sait très bien qu'il n'aura ni l'un ni l'autre, ni les plaisirs simples d'en bas, ni même les fragments de vérité qui ne sont pas destinés à des gens qui se posent trop de questions comme lui. Lui finira mort de froid, accompagné de ses assistants qui le regarderont mourir hébétés, sur le chemin, entre le village et le château. Et il aura certainement eu tort... ou pas, pour s'être au moins posé les bonnes questions.

Oui, il est certainement ambivalent, mais ce conflit dans lequel il reste plongé a pour but aussi de le laisser dans l'impasse. Ne pas choisir, ne pas agir (ou faire semblant), ne pas risquer d'avoir une emprise sur le monde et de sortir du rang. C'est humain et sans doute très imprégné de l'ambiance pourrissante du monde d'hier que décrit un peu Kafka.

natrav a écrit:

Oui, il est certainement ambivalent, mais ce conflit dans lequel il reste plongé a pour but aussi de le laisser dans l'impasse. Ne pas choisir, ne pas agir (ou faire semblant), ne pas risquer d'avoir une emprise sur le monde et de sortir du rang. C'est humain et sans doute très imprégné de l'ambiance pourrissante du monde d'hier que décrit un peu Kafka.

mais Kafka lui-même n'a jamais voulu avoir une emprise sur le monde. C'est bien malgré lui que ses manuscrits n'ont pas été détruits après sa mort (il en a détruit les 3/4 mais son meilleur ami n'a pas fini le travail, contrairement à ce que Kafka lui avait demandé juste avant de mourir). Je trouve ça déprimant, terrible ce que Kafka devait penser avant de mourir. Finalement, il a peut-être, dans un élan de générosité, souhaité que personne ne se repose les mêmes questions que lui et ne finisse au fond de la même impasse. C'est trop tard, on l'a lu maintenant.

Ou son pessimisme a même englouti sa pensée (enfin j'ai cru lire que c'était le bacille de Koch surtout). Il devait ne pas s'aimer je trouve, il déteste les parties de lui qui sont assujetties, sa docilité comme celle des habitants du village. Il essaie de s'en détacher mais ils collent aux bottes comme la neige. Très pénible cette impression.

natrav a écrit:

Il essaie de s'en détacher mais ils collent aux bottes comme la neige. Très pénible cette impression.

Ca, c'est récurrent chez Kafka. C'est même un thème plus général de son oeuvre cette futilité, voire cette contre-productivité des efforts

Dans Le Procès par exemple, plus K. se démène pour s'extirper du piège où il est tombé (sans avoir fait quoi que ce soit), plus il s'englue.

Voilà ! K. c'est un gros tube de glue.

Il est juste humain, dans son acharnement absurde à vivre et à comprendre.

Petite parenthèse pour dire que le nombre d'auteur dont j'ai réussi à dévorer un de leur livre se compte sur les doigts de mes mains et que Kafka en fait parti grâce à sa Métamorphose...
Euuh... voilà pour ma participation lucrative.
J'ai adoré le Procès de Welles mais je ne sais pas si l'adaptation est fidèle au livre.

Crapio a écrit:

le nombre d'auteur dont j'ai réussi à dévorer un de leur livre se compte sur les doigts de mes mains

on serait tenté de dire que la construction de ta phrase en témoigne...

J'ai pensé la même chose

Moi aussi.

Je ne suis pas un littéraire.

Ne les écoute pas persifler, Crapio.

Quinquin a écrit:

Pour Hugo, je confirme le diagnostic de David sur le peu d'écho qu'il a auprès des "lettreux" actuels, d'après ce que je peux en juger auprès de mes condisciples étudiants.

Je pense que c'est à la fois le résultat d'une overdose (le mot de Gide rappelle bien le statut très officiel qu'avait VH jusqu'à il y a quelques décennies...) et de l'esthétique hugolienne qui ne nous parle plus forcément, en particulier son côté volontiers grandiloquent. (Le genre "Victor Hugo écoutant Dieu", si vous voyez à quoi je fais allusion...).

Tout à fait, je pense que c'est cette espèce de pureté qui déplaît. De l'Idéal, oui (il n'y a qu'à voir les idées toutes faites des étudiants en 'sciences humaines' sur la Réforme du Monde ), mais pas avec cette pensée sans tache, toujours argumenté, toujours moralement justifié par trois sources à la fois : le bon sens, l'humanisme et Dieu - par ordre d'importance décroissant.

Citation :

En ce qui me concerne, je suis dans la majorité des cas plutôt hermétique à ses poèmes (je remarque que dans le cas des "polygraphes" c'est souvent cette partie de leur œuvre qui me semble la moins convaincante, d'ailleurs...).

La moins convaincante, la moins convaincante... Ceux de jeunesse, certes (les Orientales sont drôles) ; à l'autre bout du spectre les Contemplations ni très musicales ni très profondes à mon avis. Qu'on n'aime pas la 'peinture d'histoire', les grands tableaux téléologiques de la Légende des Siècles, ou le pamphlet de mauvaise foi des Châtiments, je conçois fort bien. Mais La Fin de Satan, comment ne peut-on trouver peu convaincant cette force verbale à peu près sans équivalent ? ("Satan dans la nuit", à tout le moins !)

Je ne vois rien, étant maudit; mais dans l'espace
J'entends, j'entends dans l'eau qui fuit, dans l'air qui passe,
J'entends dans l'univers ce murmure : va-t'en!
Le porc dit au fumier : je méprise Satan.
Je sens la nuit penser que je la déshonore.
Le tourbillonnement du grand souffle sonore,
Le vent du matin, libre et lâché dans le ciel,
Evite mon front morne et pestilentiel.

Jadis, ce jour levant, cette lueur candide,
C'était moi. - Moi! - J'étais l'archange au front splendide,
La prunelle de feu de l'azur rayonnant,
Dorant le ciel, la vie et l'homme; maintenant
Je suis l'astre hideux qui blanchit l'ossuaire.
Je portais le flambeau, je traîne le suaire;
J'arrive avec la nuit dans ma main; et partout
Où je vais, surgissant derrière moi, debout,
L'hydre immense de l'ombre ouvre ses ailes noires.

Les profonds infinis croisent leurs promontoires.
Tout devant moi, vers qui jadis l'amour vola,
Recule et fuit.

Je fus envieux. Ce fut là
Mon crime. Tout fut dit, et la bouche sublime
Cria : mauvais! et Dieu me cracha dans l'abîme.

Oh! je l'aime! c'est là l'horreur, c'est là le feu!
Que vais-je devenir, abîmes; J'aime Dieu!

Citation :

Son théâtre, ça dépend, mais j'aime plutôt en général

Tu peux préciser ? Parce qu'il y a vraiment de tout... La Grand'Mère ou A.Q.C.H.E.B., ça ne m'a pas furieusement renversé.

Citation :

- à lire en tout cas, à représenter je ne suis pas trop sûr de ce que ça peux encore donner. C'est encore comme romancier que je le préfère. Mais Elvira, essayer d'ingurgiter directement Les Misérables à 9-10 ans, c'est de la folie furieuse!

Oui, avec toutes ces digressions, et puis c'est tout bêtement long.

Citation :

Plutôt que de tenter une version "expurgée" dont je me demande bien à quoi elle peut ressembler, tente plutôt d'apprivoiser la bête en passant par d'autres œuvres, Notre-Dame de Paris ou 93 par exemple. Moi en ce moment je sus plongé dans L'Homme qui rit, c'est du Hugo à dose pure, voire concentrée, au départ on trouve ça insupportable mais on peut très vite virer accro, attention, c'est du puissant!!

NDP, il y a quand même de sacrées longueurs, beaucoup de bons sentiments, et puis la langue n'est pas à son meilleur à mon avis. Quatrevingt-treize (sic), oui, c'est très chouette, et comme Elvira est passionnée d'histoire, ça pourrait bien lui donner du grain à moudre, à défaut d'une quelconque objectivité historique. Et puis elle pourrait lire Les Chouans de Balzac dans la foulée, c'est extrêmement complémentaire (et mieux écrit à mon avis).

Citation :

Ce qui n'empêche pas La Chartreuse de Parme de Stendhal de rester le plus beau roman de notre littérature, dans un autre registre.

Dans un tout autre registre. Je n'ai pas été ébloui non plus, mais c'est d'un charme très sûr. A plus forte raison pour l'amateur d'opéra - le départ d'Angelina, c'est un ensemble de pétrification.

J'ai envie de (re)lire des poèmes, surtout ceux de Hugo, vous me conseillez quoi ?

Elvira a écrit:

J'ai envie de (re)lire des poèmes, surtout ceux de Hugo, vous me conseillez quoi ?

Ben de lire les poèmes de Hugo, évidemment

Je suis tombée dessus au bac. Ça laisse des séquelles.

Elvira a écrit:

J'ai envie de (re)lire des poèmes, surtout ceux de Hugo, vous me conseillez quoi ?

En-dehors de Hugo, je recommande René Char ou Joe Bousquet, par exemple. Enfin, ça a rien à voir avec Hugo, hein !

Stadler a écrit:

Elvira a écrit:

J'ai envie de (re)lire des poèmes, surtout ceux de Hugo, vous me conseillez quoi ?

Ben de lire les poèmes de Hugo, évidemment

J'attends évidemment des noms de poèmes sans vouloir commander.

Frère Elustaphe a écrit:

Je suis tombée dessus au bac. Ça laisse des séquelles.

J'aurais pu tomber dessus (vieille chanson du jeune temps), mais ce fut Voltaire pour mon plus grand bonheur !

Je commence La Nausée de Sartre. Ca ira bien avec la gastro que j'ai eue il y a dix jours .

c'est très bien, la Nausée.

"Je ne tue jamais le lundi. C'est une question d'exigence personnelle et de rythme. Il ne faut y voir ni superstition, ni vieille habitude de célibataire. J'ai toujours préféré les fins de semaine pour réaliser cette partie de mon oeuvre"

Laszlo Dumas. Pianiste de renom. Mais longtemps dit sans génie, sans ardeur, sans ce petit rien qui fait la force des grands... Jusqu’au jour où il se met à faire quelques fines erreurs volontaires, et à occire celui qui, au premier rang de la salle de concert, les repère. Immédiatement, son jeu devient meilleur et petit à petit, les critiques s’accordent pour voir en lui un nouveau virtuose. Ses crimes restent dans l’ombre... mais un jour il tombe amoureux de Lorraine qui elle aussi, croit-il, repère ses erreurs…

http://sonatedelassassin.over-blog.com/

J'ai fini le Comte de Monte Cristo.

Le meilleur livre que j'ai lu depuis longtemps.

J'ai même eu me temps de m'imaginer Monte Cristo en....Tito Gobbi.

Lettre au père de Kafka : une petite merveille !
Natrav, ça t'intéresserait !

C'est quoi ?

C'est juste Kafka jeune qui écrit une lettre à son père dans laquelle il lui dit tout ce qu'il n'a pas osé lui dire en face.
Ca révèle beaucoup de choses sur la personnalité de Kafka qui expliquent un peu mieux la suite des événements.

Ah oui ! Ça se trouve comment ? Tu as un lien ?

natrav a écrit:

Ah oui ! Ça se trouve comment ? Tu as un lien ?

Tu peux le trouver chez Folio Gallimard pour 2 €.

Ah ben c'est encore mieux !

Merci, je chope ça chez Mollat samedi.

Moi récemment j'ai acheté et commencé ça :



Pour le texte, je ne peux pas vraiment juger, j'ai à peine commencé. Mais comme toujours avec Taschen, l'environnement graphique est magnifique. Plein de photos splendides. Rien que pour ça, ça vaut son prix. Ça m'a permis de me rappeler pourquoi à la base j'AIME les films d'horreur.

Et c'est exhaustif ?

natrav a écrit:

Et c'est exhaustif ?

Non, il n'y a évidemment pas tout, ce serait mission impossible, mais on ne peut pas reprocher au livre de ne pas être assez complet. Ça va de Haxan en passant par Lang ou Murnau, Hitchcock ou Romero, jusqu'à Braindead et plus encore...

Et The Shining qu'ils classent en film d'horreur. Difficile de trouver une définition très nette j'imagine.

natrav a écrit:

Et The Shining qu'ils classent en film d'horreur. Difficile de trouver une définition très nette j'imagine.

Le livre prend le sens film d'horreur au sens large du terme, en effet. Il s'en explique, d'ailleurs.

Mais pour le coup, Shining est évidemment un film d'horreur, voyons !

Tiens je ne l'y aurait pas mis. Mais je ne sais pas pourquoi. C'est logique finalement. Mais c'est aussi un thriller psychologique. C'est une description de la folie aussi.

natrav a écrit:

Tiens je ne l'y aurait pas mis. Mais je ne sais pas pourquoi. C'est logique finalement. Mais c'est aussi un thriller psychologique. C'est une description de la folie aussi.

Beaucoup de thrillers sont proches du genre de l'horreur. L'auteur s'attarde d'ailleurs avec raison sur des films comme Le Silence des agneaux ou Seven. Toutes ces histoires de tueurs en série peuvent facilement être assimilés au genre. La frontière est toujours mince entre les genres. Après tout, les slashers ou les giallos sont considérés comme des sous-genre du cinéma d'horreur ou d'épouvante, alors qu'ils relèvent également du thriller, et parfois même du polar...

Guillaume a écrit:

J'ai fini le Comte de Monte Cristo.

Le meilleur livre que j'ai lu depuis longtemps.

J'y avais également pris beaucoup de plaisir

Spiritus a écrit:

c'est très bien, la Nausée.

Je l'ai presque fini et je confirme: un très bon livre. C'est marrant, j'ai souvent eu des obsessions similaires à celle du narrateur. Cette fascination intense devant la simple présence des choses. Il m'est arrivé de détailler pendant de longues minutes les aspérités d'un mur sans chercher à lui assigner d'autre signification que sa simple existence. Mais contrairement au narrateur, cela ne m'a jamais mis mal à l'aise.

Le parallèle s'arrête là parce que je le trouve un peu exaspérant le narrateur. Sa façon de paniquer en devant les objets me paraît assez ridicule même si c'est la vacuité et le caractère non-nécessaire de tout qui l'angoisse. Tout ce foin sur rien, ça fait un peu luxe d'oisif. Je trouve l'Autodidacte plus agréable avec sa soif de connaissance aussi enthousiaste que naïve.

Il y a aussi plus d'humour que je ne m'y attendais. Bon, ce n'est pas à mourir de rire mais les quelques traits comiques sont bienvenus.

Un très bon livre, donc.