Bellini-Beatrice di Tenda

Je ne connais que des extraits de cet opéra. Il y a pas mal de versions avec Sutherland.



(on ne voit pas bien, Kabaivanska est Agnese, la rivale de Beatrice)



Voici les autres enregistrements principaux :



http://www.cduniverse.com/search/xx/music/pid/3641007/a/Bellini:+Beatrice+Di+Tenda.htm (les photos étaient trop petites dans celles que j'avais trouvé)














Il y a une version qui doit être une curiosité avec Mirella Freni qui date de 1976. C'est un live évidemment. Ce n'était pas le répertoire de cette chanteuse et cela ne peut pas être une priorité à mon avis. Il y a des versions avec Adelaide Negri. Il existe un live avec Gasdia de La Scala de 1993. Mariella Devia qui est une grande belcantiste a chanté le rôle notamment en 1995 au Concertgebouw et en 2004 à La Scala.
Otello pourra sûrement nous éclairer sur la discographie de cette oeuvre car c'est un répertoire qu'il affectionne énormément. C'est l'un de ses répertoires favoris.

C'est pas dommage d'ouvrir des fils discographiques sur des oeuvres qui ne sont même pas présentés en rubrique générale ?

DavidLeMarrec a écrit:

C'est pas dommage d'ouvrir des fils discographiques sur des oeuvres qui ne sont même pas présentés en rubrique générale ?

Je peux vous recopier un résumé mais c'est tout ce que je peux faire. Je ne connais qu'un ou deux airs de cet opéra.

Ce n'est pas une demande à toi évidemment puisque tu ne l'as pas encore écouté, mais ce serait intéressant qu'après tu présentes l'oeuvre, ou que quelqu'un le fasse, non ?

Sutherland en tête, absolument fabuleuse!
Gruberova éblouissante en Cd + qu'en DVD
Aliberti dans une approche très callasienne sans les scories de Callas.
Anderson, très proche de ce que faisait Sutherland en un peu moins spectaculaire et un peu plus émouvante.
Gencer très intéressante mais inégale.
Devia, parfaite de chant mais très froide
Gasdia, tout le contraire de Devia: le rôle lui pose des soucis vocaux mais elle y est très émouvante.
Negri, en grande forme vocale délivre une belle interprétation avec parfois rajout de suraigus impromptus.
Freni fait preuve d'une belle autorité vocale mais délivre une version sans aigus ni suraigus.
Nicolesco intéressante dramatiquement mais à fuir vocalement tant le haut medium, l'aigu et les tentatives de suraigu s'apparentent à des gloussements étranglés de dindon.

DavidLeMarrec a écrit:

Ce n'est pas une demande à toi évidemment puisque tu ne l'as pas encore écouté, mais ce serait intéressant qu'après tu présentes l'oeuvre, ou que quelqu'un le fasse, non ?

Evidemment, ce serait intéressant. La personne qui me semble la plus compétente pour faire cela sans vouloir offenser personne, c'est Otello.

Otello a écrit:

Sutherland en tête, absolument fabuleuse!

Entre les trois versions, laquelle a ta préférence?

aurele a écrit:

Otello a écrit:

Sutherland en tête, absolument fabuleuse!

Entre les trois versions, laquelle a ta préférence?

pour elle, les 3 sont fabuleuses. Pour l'ensemble, la studio.

aurele a écrit:

Evidemment, ce serait intéressant. La personne qui me semble la plus compétente pour faire cela sans vouloir offenser personne, c'est Otello.

Xavier nous informe qu'il est mortellement blessé et qu'il ne veut plus revenir sur ce forum.

Ce peut aussi être toi une fois que tu l'auras écouté dans la ou les versions qui te seront conseillées sur ce fil.

Otello a écrit:

Pour l'ensemble, la studio.

Les Agnese en live sont tout de même Horne et Kabaivanska. Veasey doit être très bien aussi mais peut être moins électrisante.

aurele a écrit:

Otello a écrit:

Pour l'ensemble, la studio.

Les Agnese en live sont tout de même Horne et Kabaivanska. Veasey doit être très bien aussi mais peut être moins électrisante.

Horne magnifique mais Veasey aussi (très belle incarnation) et on a dans le studio Pavarotti.

Otello a écrit:

Horne magnifique mais Veasey aussi (très belle incarnation) et on a dans le studio Pavarotti.

La version de studio est en plus sur musicme. C'est la seule version avec celle de Nicolesco qui est disponible en écoute sur ce site. Pavarotti, cela ne peut être que du luxe, surtout en comparaison de Richard Cassilly et Giuseppe Campora.

aurele a écrit:

Pavarotti, cela ne peut être que du luxe, surtout en comparaison de Richard Cassilly et Giuseppe Campora.

Pourquoi ? Cassily n'est jamais inintéressant, et j'aime l'engorgement étrange de Campora.

DavidLeMarrec a écrit:

Pourquoi ? Cassily n'est jamais inintéressant, et j'aime l'engorgement étrange de Campora.

J'associe Cassilly plus facilement au répertoire allemand. Je le connais très peu de toute manière. Concernant Campora, je ne le connais pas mais Pavarotti sur le papier, c'est plus luxueux.

aurele a écrit:

sur le papier, c'est plus luxueux.

Mais le papier et le luxe, ça nous est égal, n'est-ce pas, ce qui compte est le résultat, non ?

Cela dit, oui, Pavarotti, c'est forcément plus radieux ; mais pour les autres paramètres ?

DavidLeMarrec a écrit:

Cela dit, oui, Pavarotti, c'est forcément plus radieux ; mais pour les autres paramètres ?

style et chant ? insurpassable! à cette époque c'était d'une totale perfection et d'une splendeur vocale que je n'ai retrouvée chez aucun autre.

Otello a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

Cela dit, oui, Pavarotti, c'est forcément plus radieux ; mais pour les autres paramètres ?

style et chant ?

Non, radieux désignait déjà le chant. Je pensais certes au style (où clairement les deux autres ne soutiendront pas la comparaison) mais aussi à l'investissement.

Avec Gruberova live, on a la jeune Kasarova mais aussi des choeurs affreux...
Quant à la Diva, certaines attaques sont prises par dessous sur les notes aigus finales comme à son habitude mais son interprétation est réussie et ce qu'elle parvient à faire en direct est simplement ahurissant!
Pour découvrir l'oeuvre, la référence reste quand même Sutherland en studio avec Pavarotti, la Stupenda étant complètement dans son élément.

DavidLeMarrec a écrit:

Otello a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

Cela dit, oui, Pavarotti, c'est forcément plus radieux ; mais pour les autres paramètres ?

style et chant ?

Non, radieux désignait déjà le chant. Je pensais certes au style (où clairement les deux autres ne soutiendront pas la comparaison) mais aussi à l'investissement.

C'est investi à la hauteur de l'importance de ce rôle qui est relativement secondaire. C'est à peu près la même trame dramatique qu'Anna Bolena mais le ténor y a infiniment moins à chanter.

Opéra italien en deux actes. Livret de Felice Romani, d'après la pièce de Carlo Tebaldi-Fores. L'opéra fut créé à Venise au Teatro La Fenice le 16 Mars 1833. L'action se déroule dans le château de Binasco près de Milan en 1418.

Personnages:
- Filippo Maria Visconti, duc de Milan (baryton)
- Agnese di Maino, amoureuse d'Orombello (messo-soprano)
- Orombello, Seigneur de Vintimille (ténor)
- Beatrice di Tenda, épouse de Filippo (soprano)
- Anichino, ami fidèle de Orombello (ténor)
- Rizzardo del Maino, le frère d'Agnese (ténor)

Beatrice di Tenda c'est l'histoire de Beatrice, veuve de Facino Cane ancien duc de Milan, qui épousa un homme tyrannique, Filippo Maria Visconti, au 15e siècle à Milan ce qui lui permit d'hériter de son armée et de ses biens et donc de devenir duc à son tour. Seulement voilà Visconti s'ennuie rapidement auprès de cette épouse tandis qu'elle regrette de l'avoir épousé après la mort de son premier mari.

Acte 1
Scène 1. Grand Hall du Château de Binasco
Filippo est fatigué de sa femme, Beatrice, et agacé de lui devoir sa situation politique et sociale. Il avoue son amour pour Agnese, dame d'honneur de Beatrice. "Come t'adoro"

Scène 2. Les appartements d'Agnese
Agnese aime le jeune seigneur, Orombello. Elle l'entraîne dans ses appartements. Insensible à l'amour de la jeune femme, il avoue celui qu'il éprouve pour Beatrice. Furieuse, Agnese le met dehors.

Scène 3. Le jardin du palais ducal
Beatrice se reproche d'avoir donné son amour et le partage de son royaume à Filippo. "Ma la sola, ohimé, son'io...Ah! la pena in lor piombo" Ce dernier demande à Rizzardo, le frère d'Agnese, de garder un oeil sur Beatrice. Produisant des documents compromettants pour elle, il accuse avec force cris et insultes Beatrice de trahison ce qu'elle nie avec virulence.

Scène 4. Partie retirée du Palais de Binasco
Les soldats de l'ex-mari de Beatrice commentent l'attitude de Filippo et souhaitent lui parler. De son côté, Orombello a rassemblé des troupes pour défendre Beatrice et il la supplie de fuir avec lui, mais elle refuse. C'est à ce moment que Filippo survient et découvre Orombello agenouillé aux pieds de Beatrice. Voyant dans cette situation une preuve éclatante du bien fondé de ses soupçons et ivre de colère, il fait emprisonner Beatrice et Orombello qui continuent tous deux de clamer leur innocence.

Acte 2
Scène 1. Galerie du château de Binasco
Anichino ami de Orombello supplie Filippo de ne pas condamner Beatrice, lui faisant remarquer que les gens sont de son côté. Filippo confie le procès à un panel de juges. Traduit devant le tribunal, Orombello déclare l'innocence de Beatrice. Tous deux sont condamnés à être torturés. Orombello avoue sous la torture puis se rétracte. Accablée de culpabilité d'avoir fomenté les documents incriminant Béatrice, Agnès demande à Filippo de pardonner à sa femme. Beatrice n'a rien admis sous la torture et Filippo hésite à signer son arrêt de mort et à envoyer à l'échafaud une femme qui l'a sauvé autrefois d'une vie errante "Qui m'accolse oppresso, errante". Cependant l'orgueil remplace vite ses scrupules quand il apprend que le peuple et les troupes restées loyales à Beatrice assiègent le château; il signe alors l'ordre d'exécution.

Scène 2. Vestibule qui mène aux donjons du château
Les amis et les dames d'honneur de Beatrice pleurent sur son sort tandis qu'elle se réjouit de mourir innocente. Agnese survient et implore le pardon de Beatrice puis d'Orombello, pardon qui lui est accordé "Angiol di pace". Un chant funèbre annonce l'arrivée des gardes qui vont accompagner Beatrice à l'échafaud. Agnese s'évanouit et Beatrice, dans une magnifique aria, demande à ses amis de prier pour Filippo et Agnese plutôt que pour elle-même "Ah! se un'urna". Puis dans une brillante cabalette, elle accueille l'idée de la mort comme une victoire sur les souffrances terrestres "Ah! la morte a cui m'appresso".

Merci Otello.

Comment est le Filippo Maria Visconti de Cornelius Opthof dans la version Bonynge de studio? Ce nom de chanteur ne me dit absolument rien. C'est pour cela que je pose la question donc.