Haendel - Musique instrumentale

Ma connaissance de l'oeuvre opératique haendelienne est assez courte, mon envie de la découvrir étant plutôt molle... Par quoi puis-je commencer pour m'y mettre sérieusement ??

Chris3 a écrit:

Ma connaissance de l'oeuvre opératique haendelienne est assez courte, mon envie de la découvrir étant plutôt molle... Par quoi puis-je commencer pour m'y mettre sérieusement ??

Les opéras et les oratorio sont deux corpus assez distincts :

Donc pour les opéras : Alcina, Giulio Cesare, Ariodante et Rinaldo en priorité.
Pour les oratorio : Theodora, Israel en Egypte en priorité.

Merci ! Et j'espère que tu as apprécié mon petit clin d'oeil dans le post précédent   

Chris3 a écrit:

Ma connaissance de l'oeuvre opératique haendelienne est assez courte, mon envie de la découvrir étant plutôt molle... Par quoi puis-je commencer pour m'y mettre sérieusement ??

Même chose que Cololi, mais on peut limiter les priorités à Israel in Egypt pour l'oratorio : version originale absolument, pour entendre la première partie qui est de loin la plus intéressante. Essaie Mallon pour la musicalité ou Parrott pour le drame, tu entendras un Haendel vraiment différent des clichés.

Pour l'opéra, je suggèrerais Rinaldo (grand réservoir de tubes confectionné par Haendel lui-même), par Jacobs ; et Ariodante, par Minkowski.

Le reste est moins urgent (pour ne pas dire dispensable).

Chris3 a écrit:

Merci ! Et j'espère que tu as apprécié mon petit clin d'oeil dans le post précédent    

Non je n'avais pas vu   

Tu es un homme de bien   

Pour prolonger ce que je disais : si tu adores le Messie, p être Théodora sera le plus proche (c'est avec Israel le plus subtil et raffiné).

Chris3 a écrit:

Merci ! Et j'espère que tu as apprécié mon petit clin d'oeil dans le post précédent    

C'était bas, et pas très profond.

Bon, j'avoue, le jeu de mot sur Moll était mineur...
Merci en tout cas pour les conseils !

C'est le problème avec l'allemand, dans la majeure partie des cas, il est dur d'être subtil.

benvenuto a écrit:

On parle beaucoup des oeuvres vocales de Händel sur ce forum, mais sa musique instrumentale me semble tout aussi conséquente: en dehors des ultra-connus Water Music et Royal Fireworks, les concertos pour orgue, et surtout les 12 concertos grossos opus 6, me semblent largement à la hauteur des meilleurs opéras et oratorios, et en tous cas des jalons essentiels de la musique instrumentale baroque!
J'ai vraiment une grande passion pour cet opus 6, dans lequel on entend des fugues à la densité bien germanique, des ouvertures et des danses à la française, des adagios corelliens à la sensualité toute méridionale, et même quelques échos de musique traditionnelle anglaise (fabuleuse Hornpipe du n°7!), le tout passé au prisme de son style personnel inimitable! Ce sont des oeuvres dont la simplicité apparente peut donner l'illusion, au premier contact, d'un certain manque de profondeur, mais elles gagnent immensément à être fréquentées avec un peu d'assiduité; on s'imprègne alors de la finesse de la trame polyphonique, de la richesse de l'harmonie, de la variété des caractères, et on est peu à peu gagné par la poésie intense et le chaleureux lyrisme qui émanent de certaines pages, tandis que d'autres nous emportent par leur vigueur rythmique et leur sens du drame...
Bien que le discours reste fondamentalement linéaire, on sent toutefois poindre, à bien des endroits, une cohérence et une économie du matériau mélodique qui annoncent déjà le style classique en gestation: les lignes s'articulent, se concentrent autour d'un motif fédérateur, les carrures s'affirment, l'esprit de la danse souffle sur les pages même les moins pensées dans une optique chorégraphique, et leur confère l'évidence organique d'une respiration cadencée...
Un corpus d'une admirable constance dans l'excellence, et néanmoins d'une prodigieuse diversité (tout un monde entre le climat italianisant d'hédonisme raffiné du n°2, et la grandiose machinerie versaillaise du n°10), qui ne pèche à mon sens que par une certaine monotonie du coloris instrumental, qu'Händel aurait pu rehausser par l'utilisation circonstanciée de quelques vents, à l'image du Bach des Brandebourgeois...mais c'est là une réserve très mineure, et d'aucuns pourraient me rétorquer que la concentration du propos musical rendait superflue le recours à la pyrotechnie un peu clinquante des Water Music...
En tout cas c'est une musique qui me touche très profondément et qui a le don de m'enthousiasmer; elle est riche, mais ne fait jamais gratuitement étalage de sa richesse, et se contente de nous parler directement au coeur, avec lyrisme, pudeur et poésie...

Tu en parles bien et tu donnes envie.   
Cet opus 6 est aussi enthousiasmant, foisonnant et coloré que les Brandebourgeois de Bach?

 A la différence de Bach qui renouvelle les combinaisons sonores pour chacun des six concertos et mélange les familles instrumentales, l'opus 6 repose sur l'orchestre à cordes. C'est un des chefs-d'oeuvre du Baroque, mais sa séduction me semble moins immédiate que les Brandebourgeois.

Dans Haendel, après les célèbres Water Music et Royal Fireworks, mieux vaut poursuivre par l'Opus 3 avant de s'aventurer dans le 6.

Concerto pour harpe, cordes et continuo (Marisa Robles / Academy St Martin in the Fields - I.Brown)

OEuvre que j'adore, notamment dans le 1er mouvement.

Bonjour,

Un spécialiste du grand compositeur allemand saurait-il si ladite sarabande, oeuvre grandiose s'il en est, a connue une version orchestrale avant Barry Lindon ?

Merci !

Cololi, in playlist, a écrit:

Haendel : Concerto grosso op 6 n°5 à 8 (Pinnock)

Découverte

Pourquoi ce smiley qui pleure ?

Tu n'as pas aimé l'oeuvre, l'interprétation ?

Quelle que soit la conjecture, c'est assez surprenant...

Mélomaniac a écrit:

Cololi, in playlist, a écrit:

Haendel : Concerto grosso op 6 n°5 à 8 (Pinnock)

Découverte

Pourquoi ce smiley qui pleure ?

Tu n'as pas aimé l'oeuvre, l'interprétation ?

Quelle que soit la conjecture, c'est assez surprenant...

C'est émouvant, voilà tout !

Emouvant ?

C'est peut-être encore plus surprenant alors. En tout cas ce n'est pas ce qui me frappe le plus dans ces concerti.

bregegrahf a écrit:

Bonjour,

Un spécialiste du grand compositeur allemand saurait-il si la dite sarabande, oeuvre grandiose s'il en est, a connue une version orchestrale avant Barry Lindon ?

Merci !

/watch?v=GfrLhVMRYcw
Suite en Ré mineur pour Clavecin (recueil de 1733): Sarabande

Zut, j'avais lu la question de travers, enfin je laisse cette réponse, si d'aventure, quelqu'un cherche à remonter le fil de la sarabande orchestrée (par Leonard Rosenman) de Barry Lindon.

Voir aussi: http://opus100.free.fr/fr/folia19.html, (domaines musicaux > Folia > Haendel) à ma connaissance, il n'y a pas de transcription par Haendel lui-même.