Playlist (146)

Toujours dans mes réécoutes d’œuvres de compositeurs connus dans des versions qui m’avaient plus à leur sortie, l’an passé - aujourd’hui, Bach:

• Concertos pour clavecin BWV 1052, BWV 1053, BWV 1058 et BWV 1055:

Francesco Corti (clavecin) / Il Pomo d’oro
Toblach, III.2019
Pentatone

• Motets BWV 225-230:

Raphaël Pichon / Pygmalion
Paris, IX.2019
Harmonia Mundi

Mon enthousiasme initial n’est pas retombé: deux grandes versions de jubilation; beaucoup de finesse, de couleur et de mouvement - mais aussi un sens très juste du style. Voir ici et là.

Debussy: Pelléas et Mélisande/Rattle LSO



Première écoute. (si si!)

Xavier a écrit:

Schubert orch.Liszt, Berlioz et autres: Lieder/Lehmkuhl, Barbeyrac, Equilbey

Je n'aime pas trop ces orchestrations en général, mais ce disque est incroyable !  Découvert tout récemment (grâce à toi d'ailleurs), il y a quelques semaines, et j'ai été absolument subjugué !  (en particulier par Lehmkuhl, et l'orchestre bien sûr)

C'était bien elle qui avait formidablement remplacé Magdalene au pied levé dans les Meistersinger de Herheim à Bastille ?

Absolument!

Et son Erda avec Jordan le mois dernier avait l'air fantastique.

Xavier a écrit:

Debussy: Pelléas et Mélisande/Rattle LSO



Première écoute. (si si!)

Moi j'aime bien, il y a de jolies harmonies par moment.

Mais le poème est un peu bizarre, tu ne trouves pas ?

Xavier a écrit:

Et son Erda avec Jordan le mois dernier avait l'air fantastique.

Oh oui, enfin une Erda naturelle et éloquente, sans tubage mais avec toute la présence nécessaire ! En particulier convaincant dans Rheingold.

DavidLeMarrec a écrit:

Xavier a écrit:

Debussy: Pelléas et Mélisande/Rattle LSO



Première écoute. (si si!)

Moi j'aime bien, il y a de jolies harmonies par moment.

Mais le poème est un peu bizarre, tu ne trouves pas ?

C'est sûr que de loin, un nouvel arrivant peut tout à fait croire que j'écoute Pelléas pour la première fois, alors que pas tout à fait.

La Stephanskirche de Simmern (Allemagne, Rhénanie-Palatinat)


4) Johann Pachelbel (1653-1706) :

Nun komm, der Heiden Heiland
Vom Himmel hoch, da komm ich Her
Lob sei Gott in des Himmels Thron
Der Tag der ist so freudenreich
Christ, der du bist Tag und Licht
Magnificat v. toni
Magnificat vi. toni
Toccata et Fugue en fa majeur
Toccata et Fugue en ré mineur

= Jürgen Essl, orgue Stumm de l'église Saint-Étienne de Simmern

(CPO, octobre 2011)

Tiré du volume II de l'intégrale des œuvres pour clavier en cours chez CPO.
Ce programme se consacre à un pan festif de l'année liturgique, celui de la Nativité.
Orgue d'une petite trentaine de jeux, doté d'une suave vox angelica.
Les anches sonnent avec clarté et vigueur, assez proches de l'esthétique française.

Xavier a écrit:

Debussy: Pelléas et Mélisande/Rattle LSO



Première écoute. (si si!)

Vraiment pas terrible, dans mon souvenir...

Tu es sévère, c'est une très belle version... même si finalement, rien ne m'y enthousiasme tant que ça après 2 actes.

Franz Schubert
* Der Hirt auf dem Felsen
Elly Ameling, soprano
Hans Deinzer, clarinette
Jörg Demus, piano
Coffret Time-Life (version anglaise)

Joué sur piano d'époque, un Rausch Hammerflügel, Vienne, 1835.
Très belle voix qui allie à la fois fraîcheur et maturité, moins espiègle que Battle.

Xavier a écrit:

Tu es sévère, c'est une très belle version... même si finalement, rien ne m'y enthousiasme tant que ça après 2 actes.

Et voilà... Lorsque tu écoutes Abbado, Inghelbrecht 62, Boulez I ou Karajan (sans parler de Haitink 2007 et de quelques vieilles cires), l'enthousiasme a plutôt tendance à s'accroître...

On est plus difficile parce qu'on a pléthore de versions exceptionnelles...
Celle-ci est "juste" (à mon sens) une très bonne version, mais qui n'a peut-être pas grand chose pour sortir du lot.

C'est sûr que si on n'avait que celle-là, on y trouverait bien son bonheur (mais rares sont les versions intégrales disponibles dont on ne puisse pas dire ça, quoiqu'il y en ait tout de même quelques-unes dans les années 50...).

Debussy: Chansons de Bilitis/Barath



Très belle version... mais encore plusieurs erreurs d'altérations dans la partie piano (erreurs de lecture du pianiste, ou erreurs d'édition), comme si souvent dans cette oeuvre. (une bonne moitié des enregistrements de l'oeuvre est touchée par ce fléau!)

Debussy: Fêtes galantes I/Villanueva

+

3ème symphonie / Leif Segerstam.

Pour moi ,sans hésiter une seconde, le génie de Pettersson se met en route, dès cette symphonie, tout est en place, tout y est déjà, dans ,ce qui sera dès lors ,exploité dans d'autres futures symphonies . Je souffre toujours encore de lire ,que c'est tragique, que c'est sombre ,qu'il n'y a pas beaucoup d'espoirs,dans ses symphonies .Au contraire ,c'est ne voir qu'une certaine partie de souffrance ,voire de dépression,qui existent, c'est vrai, chez Pettersson, mais les moments ,calmes, détendus, sereins ou alpestres,dans le sens straussien, sont aussi  nombreux .Pour ceux qui ne connaîtraient pas Pettersson, je pense que commencer par cette symphonie, serait sans prétention,d'un bon abord, tout y est.Son génie de l'orchestration est déjà là,jamais il ne lâche le morceau, c'est un perpétuel combat ,entre des forces opposées,et ces tensions sont vraiment remarquables et si tenaces ,qu'on peut comprendre que l'auditeur soit estomaqué par un tel déluge de sons ,par cette violence c'est vrai qu'il relègue ,les poèmes symphoniques de Strauss aux oubliettes ,avec un  discours musical,d'une telle force et d'une  violence inouie.Cette 3ème symphonie est remarquable et je pense ,que dès cette symphonie, il faut s'habituer au discours et au souffle et à la force démoniaque de Pettersson.Mais c'est justement cette tension qui fait avancer l'oeuvre elle-même.C'est tellement tendu,que ça met les nerfs en pelote, c'est vrai, mais c'est toujours pour finir par l'espèrance et l'apaisement et enfin surtout,que demander à la musique, sinon une vision réelle ou transposition de l'existence,traduite par des sons.Le monde musical de Pettersson traduit sa vision personnelle, comme tous les grands musiciens de la fin du siècle dernier,ont aussi leur propre vision, celle de s'incorporer au monde ou bien de faire le choix, de s'en abstenir.Désolé de parler si mal ,de cette belle musique.

PS/ j'ai lu un texte sur Pettersson, avec lequel ,je suis assez mitigé.
https://www.oveo.org/allan-pettersson-ou-la-souffrance-muette-dun-musicien/

Pillho Bae plays Messiaen - Vingt regards sur l'enfant-Jésus.

Epaté par cette performance,plusieurs fois que je la regarde et l'écoute, je ne sais si c'est le visuel qui y participe, mais je n'y trouve pas l'ennui ,que certains ressentent, au contraire,j'en suis même assez dingue, je trouve ça merveilleux de pouvoir assister à ça en direct.

https://www.youtube.com/watch?v=XP2Fd3HMGH0

PS/ Je n'avais pas vu, mais il y a aussi une autre performance, live par Osborne
Steven Osborne plays Messiaen Vingt Regards

Antoine Raicha les 3 quintettes pour vents (basson, flute, cor, clarinette, hautbois)
Belfiato quintette.
Il est bien fructueux dans le genre (il y a un coffret de 10 CDs chez CPO).
Ecriture bien ciselé, plus proche de Mozart que de Beethoven.

Prokofiev: Sept, ils sont sept/Gergiev (Blu-Ray)



Chef d'oeuvre méconnu, un peu à mi-chemin entre la Suite scythe et L'Ange de feu.

P. I. Tchaïkovski
* Symphonie no. 6 'Pathétique'
Philharmonie de Berlin
Herbert von Karajan (DG, 1976)

Prokofiev: Symphonie n°3/Gergiev (Blu-Ray)



Génial.

Brahms : Symphonie n°3 (Bernstein Sony)

Ce soir:

• Egk: Kleine Abraxas-Suite (1948). Französische Suite nach Rameau (1949) / Hartmann: Symphonie n°6 (1951-53):

Ferenc Fricsay / RIAS-Symphonie-Orchester Berlin
Berlin, années 1950 (?)
Deutsche Grammophon

Témoignages passionnants quant à la création contemporaine mainstream en Allemagne entre la fin de la Seconde Guerre mondiale et l’éclosion de l’école Darmsadt: musique étonnamment mobile, dynamique et colorée. Le grain et le rebond des lectures de Fricsay donnent à cela une vigueur assez irrésistible. Voir ici.

Pour ce qui est de Egk, instructif aussi le cd Wergo avec des œuvres pour vents des années 70 et 80, qui rappelle que le genre du divertimento néoclassique insipide, dont Adorno disait déjà en 1961 : « je conçois souvent le soupçon que ce à quoi ils procèdent n’est méthodiquement pas si éloigné de l’arbitraire des fausses notes que multipliaient, dans les festivals d’il y a trente ou quarante ans, les concertos et les ensembles à vent néo-classiques. », n’était pas encore tout à fait mort.
En Allemagne Egk n’était d’ailleurs pas le seul à verser là-dedans si tardivement... Je suppose que c’est ce que donne l’effet objectivité-rationalité d’après-guerre sur des compositeurs conservateurs...

Dimitri Chostakovitch
* Symphonies no. 14 & 15
+ no. 13 'Babi Yar'
Kazarnovskaya, soprano / Leiferkus, basse
Göteborgs Symphoniker / Neeme Järvi (DG)

Debussy : Images pour orchestre (Haitink)


Remarquable double CD.

Ce disque ne cesse de descendre,chez JPC,de 7,99 euros, il est passé à 5,99 euros. C'est un disque absolument magique,plus je l'écoute, plus je le trouve formidable .c'est fou, comme ce chef , s'est intègré à la musique de Brian.J'ai vu aussi ,qu'il avait fait d'autres anglaiseries, mais là, c'est vraiment superbe ,c'est dingue, le nombre de fois, ou je suis revenu à ce disque, en étant toujours supris et émerveillé.Le London Philarmonique est somptueux. Grand et beau disque, par contre, je vous dirais pas un mot d'Arnold Cook, je ne l'ai pas vu, pour moi, il n'existe pas.Je laisse celà à Golisande lol

W. A. Mozart
* Symphonie no.35 'Haffner' K.385
Academy of St. Martin in the Fields
Iona Brown (Hänssler Classic, 2001)

Caplet : Le Miroir de Jésus (Foster)

Toujours dans l’exploration des studios d’œuvres germaniques des années 45-55 par Fricsay:

• Liebermann: Furioso pour orchestre (1947)¹. Suite über schweizerische Volkslieder (1947)²:

Ferenc Fricsay / RIAS-Symphonie-Orchester Berlin
Berlin, V.1954¹, VI.1955²
Deutsche Grammophon

Dans l’ensemble une musique très tonale, mais si le Furioso regarde du côté des modernes et des postromantiques du premier du XXᵉ, la Suite ressemble à du Brahms classicisant, avec une saveur folklorique au premier degré. Voir ici. (Dates d’enregistrement aimablement fournies par Bruno.)

(lulu: sur Egk, je t'ai répondu dans le même post.)

Pendant que gluckhand passe en revue les versions de Tatiana Nikolaïeva : /watch?v=-lUn1Lexzog

Pendant que Mefistofele est occupé, pour plusieurs années ,par des concertos pour violon de tous bords, moi j'ai reçu un très beau  double -album consacré à Povla Frijsh (3 août 1881 - 10 juillet 1960)une chanteuse danoise, curieuse,qui a étudié avec Jean Périer, le créateur de Pélléas. Sa carrière , comme sa vie est assez vagabonde et ses enregistrements, surtout des récitals étaient très prisés .il paraît qu'elle parlait très bien le français.Pour en savoir plus
https://en.wikipedia.org/wiki/Povla_Frijsh



Ecouté, le premier CD, c'est superbe,même si les enregistrements laissent un peu à désirer,ce sont des repiquages de 78 tours des années 30/40. Rien ne pardonne moins, que ces soudaines montées dans les aigus ou, ces descentes dans les graves,ça rompt un équilibre et l'enregistrement n'y peut  rien.Elle chante , parle ou raconte , que sais je , dans un français parfait, tout comme elle se  défend apparemment très bien en allemand dans Schubert .Que dire,sinon  que c'est très personnel et particulier  et qu'elle se met ,à chaque fois vraiment dans l'esprit de l'oeuvre et y ajoute une grande  émotion .Cela devait être un réel plaisir d'aller l'écouter en direct.Bon ce n'est qu'une première écoute et le programme ,c'est presque un one woman show ,dès plus décousus,mais vraiment de belle qualité.

Serge Prokofiev
* Alexandre Nevsky
Vera Soukupova, mezzo-soprano
Choeur et Orchestre Philharmonique Tchèque
Karel Ančerl (Supraphon)

Brahms : Symphonie n°4 (Bernstein Sony)

gluckhand a écrit:

Pendant que Mefistofele est occupé, pour plusieurs années ,par des concertos pour violon de tous bords,

Puis-je savoir ce qui motive cette citation, a fortiori quand elle est fausse ? Je ne suis pas hermétique aux clins d'œils, mais la logique à l'œuvre dans le cas présent me paraît bien nébuleuse... Explications bienvenues.

J'ai fini le tour des concertos pour violon que je voulais aborder (je posterai seulement quelques retours sur les Rihm écoutés depuis, que j'ai bien appréciés dans l'ensemble). J'ai passé par mes oreilles maints domaines et compositeurs, qui n'ont pas appelé de retour immédiat ; ceci d'autant plus que mon métier continue de m'occuper très fortement. Je serais ravi d'en dire un mot si cela intéressait et qu'une très courte ligne à chaque fois suffit.

La bonne nouvelle du jour : le CD Schoeck est arrivé !

Ben-Haim Pan, poème symphonique pour orchestre et soprano.

Trois mouvements en une quinzaine de minutes. La soprano n'intervient pas du mouvement central.
C'est vraiment une composition splendide, mi allemande mi francaise.

Mefistofele a écrit:

J'ai fini le tour des concertos pour violon que je voulais aborder (je posterai seulement quelques retours sur les Rihm écoutés depuis, que j'ai bien appréciés dans l'ensemble).

Tu veux dire que tu as écouté les œuvres concertantes pour violon de Rihm, ou bien que tu as écouté des Rihm depuis que tu as fait le tour des concertos pour violon que tu voulais aborder?
(En tout cas, ça m'intéressera de te lire sur Rihm.)

Mefistofele a écrit:

La bonne nouvelle du jour : le CD Schoeck est arrivé !

Lequel? (Là aussi, quelles que soient les œuvres, ça m'intéressera de lire ton retour!)

Les œuvres concertantes de Rihm : Lichtes Speil, Gedicht des Malers, Lichtzwang, Coll'Arco, Dritte Musik et Gesungene Zeit. J'ai adoré les deux premières.

Schoeck : le disque Novalis (je finis tout juste Gaselen, ça décoiffe !!!).
Retours plus tard ce soir assurés pour ce dernier, à un moment pour les Rihm.

Autrement, pour des choses marquantes ces derniers temps :

• Les concertos de Weber par Hoeprich/van Waas, c'est épatant. Le No. 1, dégraissé ainsi, est un miracle d'intensité. Trissé.
  
• Kabeláč, plein de surprises intéressantes (piano, œuvres pour percussions, certaines symphonies, sonate pour violoncelle), j'ai même ri comme un collégien à cause d'une instance de pareidolie acoustique dans Fated Dramas of Men. Dans l'ensemble, très heureuse découverte, dans une veine avenante, assez graphique et mélodieuse (ou atmosphérique). La sonate m'a enthousiasmé, très spectaculaire.
  
• Brian : symphonie No. 5 (poème orchestral avec voix, réputé comme sa meilleure composition par la critique). L'ajout de la voix change un peu l'économie de la chose, mais ce n'est pas très brillant (ou ça reste très Brian, selon vos préférences). Surtout quand on connaît Strauss ou Szymanowski.
  

Mefistofele a écrit:

gluckhand a écrit:

Pendant que Mefistofele est occupé, pour plusieurs années ,par des concertos pour violon de tous bords,

Puis-je savoir ce qui motive cette citation, a fortiori quand elle est fausse ? Je ne suis pas hermétique aux clins d'œils, mais la logique à l'œuvre dans le cas présent me paraît bien nébuleuse... Explications bienvenues.

@Mefistofele
C'était simplement une petite plaisanterie, ratée apparemment, comme j'avais fait un copier-collé de tous les concertos pour violon que Tobias Broeker avait recensé, et que tu paraissais interessé,je me suis permis ,cette supposée fantaisie, je ne recommencerais plus, car tu as l'air d'avoir le cuir sensible,on dirait ; désolé.

Par contre je sais pas ou tu as vu que la 5ème symphonie de Brian était considérée ,comme sa meilleure composition par la critique (d'abord quelle critique ?) je serais curieux de le savoir, et en plus , c'est une oeuvre plutôt complexe ,pas  la plus simple,pas vraiment la symphonie ,que je conseillerais de  premier abord ,même si elle a quelque chose d'original dans sa forme.D'ailleurs, pourquoi comparer Strauss ou  Szymanowski à Brian, Havergal ne cherche pas du tout à faire ce qu'ils ont fait , même s'il a laissé des poèmes symphoniques  , son originalité est ailleurs, elle est très personnelle .Si on cherche toujours ,chez certains ,ce que les autres ont déjà fait, on avance pas ,c'est  perdre surtout, ce qu'ils apportent  vraiment de nouveau .J'ai conseillé un super beau disque de Myer  Fredman,avec deux très belle symphonies la 6ème et la 16ème,je sais que mes conseils ne valent pas grand chose, mais il vaut mieux partir à mon avis de quelqu'un qui aime quelque chose en général ? Je ne sais ce qu'ont les gens , à rejeter ,ce que les autres trouvent bon,sans se poser la question fondamentale que je me suis  toujours posée,face à une oeuvre inconnue, c'est que si quelqu'un de sérieux, aime cette oeuvre, il doit bien quand même avoir ses raisons?
P S/ j'ai lu quelque part, aussi que La Missa Solemnis de Kiel ne t'avait pas non plus renversé, et bien pour moi, ça reste toujours un chef-d'oeuvre.

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Ah, en effet, j'ai raté la plaisanterie : j'avais écouté la liste des favoris de M. Broeker et donné des retours sur quasiment tous, et avais précisé que j'en resterais plus ou moins là. Je n'avais pas compris que, puisque ta réponse avait globalement consisté à me fournir la liste de tous les concertos pour violon répertoriés, cette dernière était implicitement à mon menu ? Disons que c'est surtout l'aspect cheveu sur la soupe de ton adresse qui m'interpelle. Tu aurais fait la remarque au détour d'un disque de concertos pour violon, le clin d'œil était bienvenu et justifié, pour parler d'une chanteuse, évoquer mon planning d'écoute supposée me semble incongru.
Tes conclusions quant à ma susceptibilité sont erronées, ai-je envie de dire, c'est plutôt l'incompatibilité de ton humour et du mien, thème comme tempo, qui semble en cause.

Incompatibilité de goûts pour certains compositeurs, également. Je ne tiens pas à refaire le débat sur Brian, qui m'ennuie et dont je m'épargne désormais le catalogue, quelque enthousiasme dont tu fasses preuve à son égard. J'étais alléché par le fait que la No. 5 était différente (le label symphonie est de pure convention dans le cas présent), et riche orchestration + voix constituait une proposition alléchante au regard de ma consommation récente. J'évoque Strauss et Szymanowski car ils se sont brillamment illustrés dans l'exercice, et je n'attendais certes pas un doublon mais espérais quelque chose de spécial. Je tiens à dire que c'est ce que j'ai entendu de lui de plus intéressant, notamment dans la version Williams/Brabbins (j'ai écouté Kok hier soir, d'un niveau de finition inférieur, trouvé-je) : resséré, atmosphérique, varié, et le conseillerais en premier choix pour aborder le compositeur. Les coquecigrues musicales fonctionnent infiniment mieux dans ce contexte, et l'orchestration est plus réussie qu'ailleurs.
Quelle critique ? La critique anglophone en général à commencer par Gramophone ou certains spécialistes de MWI.

Enfin, et je boucle la boucle, que vient faire la remarque sur Kiel ? Comme la "plaisanterie", l'incongruité de la remarque m'interpelle.
Alors, oui, j'ai bien aimé sans être renversé et en ai donné un avis globalement positif. Je n'aurais pas dû, peut-être, et m'abstenir de tout commentaire ? Tu as tout à fait le droit de considérer sa Missa Solemnis comme un chef d'œuvre, et c'est tant mieux que des avis divergents aient voix au chapitre. Je reste persuadé que souligner combien cet opus est intéressant aurait mieux eu sa place dans le fil dédié, suite à ma remarque, que jeté en note de bas de page des semaines plus tard dans une chronique contradictoire autour de Brian.

Prokofiev: Symphonie n°2/Gergiev (Blu-Ray)

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Un disque qui a près de 60 ans et qui se porte merveilleusement bien,deux chanteuses ibériques majestueuses, un orchestre de la suisse Romande en pleine forme et un chef, Ernest Ansermet,qui ,il me semble avait déjà créé l'oeuvre pour les Ballets russes de Diaghilev ,donc en pays déjà connu.Ce sont ,ces disques là, qui vous rendent la vie plus belle et plus joyeuse.

Britten : War Requiem (Hickox)

Très très belle version.

Ici.

Schnittke – Symphonie n°4 – Rozhdestvensky (CDK 2016)
→ Les aplats superposés, les cloches, ténor solo très proche d'Alfvén 4, tout cela est délicieux.

Schoeck – Das stille Leuchten, Wandersprüche, Gaselen, Sommernacht, Unter Sternen – N. Berg, English Chamber Orchestra, Griffiths (Novalis)
→ Cycles avec petit ensemble, très étrange, en particulier les délicieux Wandersprüche sur Eichenforff (ténor, clarinette, cor, piano, percussions).

Cecil Coles – Fra Giacomo, 4 Verlaine, From the Scottish Highlands, Behind the lines – Sarah Fox, Paul Whelan, BBC Scottish O
→ Belle générosité (Highlands à l'élan lyrico-rythmique réjouissant, qui doit pas mal à Mendelssohn), remarquable éloquence verbale aussi dans les pièces vocales. Bijoux.
→ Bissé.

DavidLeMarrec a écrit:

Cecil Coles – Fra Giacomo, 4 Verlaine, From the Scottish Highlands, Behind the lines – Sarah Fox, Paul Whelan, BBC Scottish O
→ Belle générosité (Highlands à l'élan lyrico-rythmique réjouissant, qui doit pas mal à Mendelssohn), remarquable éloquence verbale aussi dans les pièces vocales. Bijoux.
→ Bissé.

Et du mien, maintenant que j'ai enfin pu échapper au marathon des meetings, la Sonate No. 2 de Zaderatsky par Nemtsov. Pas bouleversé mais intrigué, il y a quelque chose qui évoque Koechlin dans les épisodes liminaires... J'y reviendrai assurément (sombre, planant, poétique mais pas mélodieux).

DavidLeMarrec a écrit:

Schnittke – Symphonie n°4 – Rozhdestvensky (CDK 2016)
→ Les aplats superposés, les cloches, ténor solo très proche d'Alfvén 4, tout cela est délicieux.

Schnittke proche de Alfven ? Tu as pris quoi ? (c'est de la bonne !)

Cololi a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

Schnittke – Symphonie n°4 – Rozhdestvensky (CDK 2016)
→ Les aplats superposés, les cloches, ténor solo très proche d'Alfvén 4, tout cela est délicieux.

Schnittke proche de Alfven ? Tu as pris quoi ?  (c'est de la bonne !)

Les harmonies sont vraiment proches dans la partie où le ténor glossolalise, on dirait quasiment un pastiche !

Mais il y a aussi un chapon et un piano solo, non?

Alors, je n'ai pas (écouté) et cela vient seulement de sortir en physique, mais cela pourrait avantageusement compléter les étagères de Benedictus au rayon David (étique, comme expliqué ci-dessous il y a quelques mois) :

Benedictus a écrit:

De JND? Non, c'est à peu près tout: comme autres disques monographiques, on ne trouve à part ces deux-là* que de l'orgue chez CPO ou de petits labels autrichiens ou allemands.

*Les symphonies 1 et 6, 2 et 4, respectivement.



Johan Nepomuk David : intégrale des trios à cordes (David-Trio), chez CPO.

Je suis assez excité, la critique est plutôt très bonne.

(Étant dans le trio à cordes, Rózsa en l'occurrence, cela a attiré mon attention assez violemment.)