City of Birmingham Symphony Orchestra
Mirga Gražinytė-Tyla | direction
Kirill Gerstein | piano
PROGRAMME
Weinberg Sinfonietta n° 1
Schumann Concerto pour piano op. 54
Symphonie n° 1 op. 38 « Le Printemps »
Joli concert samedi soir dans un TCE aux 2/3 vide.
La Sinfonietta de Weinberg est une très belle découverte, difficile de ne pas penser à Chostakovitch dans le premier mouvement avec ce côté à la fois grave et grotesque, puis apparaissent des thèmes folkloriques (juifs ?) plus légers, assez jubilatoires.
Les cordes de Birmingham impressionnent d'emblée par leur cohésion et leur chaleur.
Le concerto de Schumann est en revanche assez raté, de mon point de vue. Je n'étais pas emballé à l'idée d'entendre Gerstein, que j'avais trouvé un peu brutal dans le concerto de Tchaikovsky avec les Tchèques il y a quelques saison. L'introduction confirme les craintes, avec un son assez dur, mais finalement c'est tout le contraire qui va se produire : un concerto très intimiste, qui manque complètement d'élan romantique. Chaque phrase est irréprochablement conduite mais Gerstein marque à chaque fois une césure avec la suivante, on a donc un enchainement de petites cellules sans le souffle attendu. Du coup on s'ennuie un peu et on s'en remet à la cheffe qui agite joliment son orchestre lorsqu'elle en a la possibilité, notamment dans le 3e mouvement.
Je n'ai pas reconnu le bis de Gerstein, superbe pour le coup, avec enfin un grand son de piano romantique !
La symphonie "Printemps" conclut le concert de manière éclatante, mi-tradi mi-HIP, superbe. Pas de bis mais une invitation de Mirga, en Français : "Venez à Birmingham !". Je propose plutôt l'inverse : #MirgaRF2025.