À la Seine Musicale mardi et mercredi dernier.
Surtout séduit par les mouvements extrêmes. L'œuvre gagne à être entendue – plutôt que dans les disques CPO un peu tradis – avec le relief des instruments anciens. Ce n'est pas un chef-d'œuvre absolu, mais de belles idées (malgré un peu trop de solos et doublures de flûte…), voilà qui renouvelle l'écoute – et documente la première femme à avoir vécu de l'argent des concerts de ses œuvres (si l'on excepte les compositrices interprètes comme Clara Wieck-Schumann).
J'ai aussi été très frappé par la Quatrième de Schubert vue par Laurence Equilbey : au lieu de travailler surtout l'élément mélodique comme c'est souvent le cas dans cette symphonie, elle propose une lecture beaucoup plus dramatique, verticale (un peu dans l'esprit de la Cinquième de Beethoven par Les Siècles & Roth). On y sent davantage la filiation de Gluck que la préfiguration de Brahms, et c'est vraiment pour le meilleur, soudain la symphonie mérite son surnom et gagne en intensité, en cinétique… je ne me rappelle pas l'avoir autant aimée que ce soir !